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Ceylan (1), à Bornéo (2), à Java (3), aux Molluques (4), aux Manilles (5), à Formose (6) et dans les isles de la mer Pacifique (7), on a toujours reconnu un Dieu suprême,

boîte appelée Oferai. Sur un côté de cette boîte sont tracés en gros caractères ces mots Dai-fingu, c'est-àdire, le grand Dieu. -Ambassade des Hollandais au Japon, p. 207, 208.

(1) Knox, Relat. de Ceylan, liv. III, cap. IV. — Hist. de l'île de Ceylan, par Jean Ribeyro. — Voyages des Hollandais, tom. IV, p. 81.

(2) Diction. de la Martinière, au mot Bornéo.

(3) Histoir. génér. des voyages, tom. III, p. 371. Reland, Dissert., tom. II, p. 191.

(4) Cérémon. relig., tom. VI, p. 423.

(5) Hist. génér. des Voyages, tom. XXXIX, p. 157. - Relation des Iles Philippines, dans le grand Recueil de Thévenot.

(6) Thévenot, ibid.

(7) « Eatoua est en général le nom que les Taïtiens >> donnent à leurs divinités... Mais entre ces Eatouas il y » en a un qui est supérieur à tous les autres aussi est-il » distingué par le nom d'Eatoua-rahai. Non seulement >>ce Dieu est supérieur aux autres, mais c'est de lui que » ceux-ci viennent... Suivant une tradition des Taïtiens, >> la grande Divinité a créé les divinités inférieures, dont >> chacune forma la partie du monde qui lui a été confiée, » c'est-à-dire, l'une, les mers; une autre, la lune; d'au» tres, les étoiles, les oiseaux, les poissons, etc. » Parallèle des relig., tom. I, p. 681.

éternel, créateur de l'univers. Les Tonquinois le nomment Vua-Than, roi spirituel, et les Taïtiens Eatoua-Rahai. Sur le bord de ses fleuves, au fond du désert, le pauvre sauvage lève au ciel ses regards. Il sait que le Grand-Etre qui créa ces vastes espaces et les peupla de soleils, veille sur lui comme sur les mondes qui roulent dans l'immensité, et son cœur se réjouit, parce qu'il a aussi un père.

Guillaume de Rubruquis, envoyé en 1253, par saint Louis, à la cour de Mangou-Kan, s’assura que les Tartares croyoient à l'existence d'un Dieu unique (1). Ils lui sacrifioient quelques

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(1) « Après avoir passé quelque temps avec ces prêtres (dit-il dans sa Relation écrite dans la ville de Cailac, » en Tartarie), être entré dans leur temple, où je vis beaucoup d'images grandes et petites, je leur demandai quel étoit leur croyance relativement à Dieu. Ils me répondirent Nous croyons qu'il n'y a qu'un Dieu. Croyez-vous que Dieu soit un esprit, ou une substance corporelle ? Nous croyons que Dieu est un esprit. » Alors, dis-je, croyez-vous que Dieu ait jamais revêtu » un corps humain ? Ils me répondirent : Non. » bien, dis-je, pourquoi faites-vous, pour le représenter, >> tant d'images corporelles? De même aussi, puisque » vous croyez qu'il n'a jamais revêtu un corps humain, » pourquoi le représentez-vous sous la figure d'un homme, plutôt que sous celle de toute autre créature ? Ils répon>> dirent : Nous ne faisons pas ces images pour représen

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animaux une fois l'an (1). Genghiz-kan et tous les princes de sa maison, Timuret Camareddinkan, roi des Mogols, n'adoroient qu'un seul Dieu (2).

Tous les voyageurs attestent que cette croyance est universelle en Afrique. Les nègres de la côte

>> ter Dieu; mais lorsque, parmi nous un homme riche perd ou son fils ou sa femme, ou quelqu'un de ses » amis, il fait faire l'image de la personne morte; on la » place ici, et nous, en souvenir de celui qui l'a fait faire, » nous la respectons par la suite. Je leur demandai alors: » Agissez-vous ainsi par amitié ou par flatterie pour >> l'homme ? Non, dirent-ils, mais par égard pour sa » mémoire... En outre, ajoute le même auteur, les Moals (Mogols) ou Tartares sont, à cet égard, de la même » secte qu'eux, c'est-à-dire, qu'ils croient à un seut » Dieu, et font cependant des figures de feutres en sou» venir de leurs amis morts. » Harry's Travels, vol. I, pag. 570.

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(1) Voltaire, Ess. sur l'Hist. génér., etc., chap. XLVIII, tom. II, p. 3, éd. de 1756.

(2) D'Herbelot, Biblioth. orient., art. Batu, tom. II, p. 34; et art. Camareddin-khan, ib., p. 186. Voyez aussi Marc Paul, Hist. génér. des Voyages, tom. XXVII, p. 121, 122, 564, 365. - Voyage de Purchas et d'OléaVoyages de le Bruyn, par la Moscovie, tom. I, Voyages de M. Isbrants, chap. XVIII, XXI, Cérémon. relig., tom. VI, p. 69 et 71. Voyages d'Autermony, tom. I, p. 135, 182, 183, 185.

rius.

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p. 142. XXIX.

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de Guinée (1) et de la côte d'Or savent qu'il y a un Dieu, créateur du ciel et de la terre, qui est ' bon et qui comble de biens ceux qui l'adorent. Ils n'aiment point leurs fétiches, ils les craignent, et ils croient les âmes immortelles (2). Le père Loyer rend le même témoignage des peuples d'Issiny (3). Ceux du Monomotapa reconnoissent également un Dieu, créateur du monde, qu'ils nomment le Dieu jaloux (4). Les habitans des royaumes d'Agag, de Tocorà, de Guitève, de Symbawe, de Congo, de Loango, de Songo, et de Cantalla, ont l'idée d'un Dieu unique toutpuissant, auteur de l'univers. Ils rendent néanmoins une sorte de culte à leurs rois, parce qu'ils les regardent comme les représentans du Dieu suprême (5), appelé par les Cafres et les Hottentots, le grand Invisible, le Père et le capitaine des dieux (6). M. Bowdich a trouvé la même

(1) Relat. de Guinée, par Salmon, dans son Histoire moderne.

(2) Relat. de Des Marchais, p. 66.

(3) Voyage d'Issiny. p. 17, 242 et suiv.

(4) Purchas, Pilgrim., tom. I, p. 180.
(5) Dapper, Descript. de l'Afrique, vol. II.

(6) Coutumes religieuses, p. 279. « Les Hottentots » croient un Être suprême, créateur du ciel et de la terre » et de tout ce qu'ils renferment, par la toute-puissance

doctrine chez les Aschantes (1), Stedman parmi les noirs transportés en Amérique (2), et d'autres voyageurs aux îles du Cap-Verd (3), à Sofala (4), et à Madagascar (5).

Elle étoit répandue dans tout le Nouveau

duquel tout ce qui est vit et se meut. Ils donnent à cet » Etre créateur toutes les perfections imaginables. Le nom » qu'il porte dans leur langue signifie le Dieu de tous les » dieux. » Relat. du cap de Bonne-Espérance, par Kolbe, tom. I.

(1) « Convaincus que l'avarice aveugle de leurs pères >> fit tourner toute la faveur de l'Etre suprême du côté des >> blancs, ils se croient confiés aux soins médiateurs de » divinités secondaires, aussi inférieures au Dieu suprême » qu'ils le sont eux-mêmes aux Européens. » Voyage dans le pays d'Aschantie, ou Relation de l'ambassade envoyée dans ce royaume par les Anglais, par T. E. Bowdich, chef de l'ambassade, p. 370, Paris, 1819. Voyez un grand nombre d'autres témoignages dans Bullet, l'Existence de Dieu démontrée, etc., tom. II, p. 143 et suiv.

(2) « Les nègres croient fermement à l'existence d'un » Dieu, dans la bonté de qui ils mettent leur confiance, >> dont ils adorent la puissance, et à qui ils offrent une partie de tous leurs alimens. » Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane, par le capit. J.-G. Stedman; trad. de l'angl., tom. III, p. 71.

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(3) Voyage de Van-Der Brock, tom. VII des Voyages de la compagnie de Hollande, p. 384.

(4) Jovet, Hist. des relig. du monde, tom. VI.

(5) Voyage d'Oléarius, de Schouten et de la Coinpag.

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