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vengeance de Dieu quiconque le transgressera (1). « Cette grande loi, dit Cicéron, diffère peu >> des institutions religieuses de Numa. Elle or» donne de s'approcher des dieux avec un cœur

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pur, ce qui renferme tout et n'exclut point la chasteté du corps; mais il faut entendre que, >> l'âme étant très-supérieure au corps, et le corps » devant être chaste, à bien plus forte raison » l'âme doit l'être aussi; car les souillures du » corps disparoissent d'elles-mêmes au bout de quelques jours, ou un peu d'eau les efface; mais ni le temps, ni'aucuns fleuves ne peuvent » laver celles de l'âme.

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Quant au faste que la loi défend, et à la piété qu'elle commande, eela signifie que la piété est agréable à Dieu. Elle interdit toute pompe dispendieuse, afin que le pauvre puisse » comme le riche, prendre part aux cérémonies » sacrées : et en effet ce qu'il y a de plus agréable » à Dieu même, c'est que la voie soit ouverte à » tous, pour l'apaiser et pour l'adorer (2). »

(1) Ad Divos adeunto castè: pietatem adhibento. Qui secùs faxit, Deus ipse vindex erit. . . . Impius ne audeto placare donis iram deorum. Cicer. de Legib., lib. II, cap. VIII et IX.

(2) Conclusa quidem est à te magna lex, sanè quàm breviter; et, ut mihi quidem videtur, non multùm discre

Séleucus et Charondas établissent les mêmes maximesau commencement de leurs lois. «Tout

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habitant, de la ville ou de la campagne, doit » avant tout croire fermement à l'existence des » dieux; et il ne peut en douter s'il contemple » les cieux, s'il considère l'ordre et l'harmonie » de l'univers, qui ne sauroit être ni l'ouvrage de » l'homme, ni l'effet du hasard aveugle. On » doit adorer les dieux, comme auteurs de tous >> les biens dont nous jouissons. Il faut donc préparer et disposer son cœur, de manière qu'il soit exempt de toutes sortes de souillures » et se persuader que la Divinité n'est point

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pat ista constitutio religionum à legibus Numæ nostrisque moribus... Castè jubet lex adire ad deos, animo videlicet, in quo sunt omnia ; nec tollit castimoniam corporis ; sed hoc oportet intelligi, cùm multùm animus corpori præstet, observeturque, ut casto corpore adeatur, multò esse in animis id servandum magis. Nam illud vel aspersione aquæ, vel dierum numero tollitur; animi labes nec diuturnitate vanescere, nec amnibus ullis elui potest. Quod autem pietatem adhiberi, opes amoveri jubet, significat probitatem gratam esse Deo; sumptum esse removendum quid est enim, quum paupertatem divitiis etiam inter homines esse æqualem velimus, cur eam, Sumptu ad sacra addito, deorum adieu arceamus? Præsertim cum ipsi Deo nihil minus gratum futurum sit, quàm non omnibus patere ad se placandum et colendum viam. Ibid., cap. X.

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>> honorée par le culte des méchans, qu'elle ne prend aucun plaisir à de pompeuses cérémo»nies, et qu'elle ne se laisse point fléchir, comme » les misérables humains, par des oblations de grand prix, mais uniquement par la vertu, et >> par une disposition constante à faire de bonnes » actions. C'est pourquoi chacun doit travailler >> autant qu'il peut à conformer à la règle des devoirs ses principes et sa conduite ; ce qui le » rendra cher et agréable aux dieux. Il doit préhender ce qui produit le déshonneur et

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» l'infamie, plus que la perte de ses richesses, et regarder comme le meilleur citoyen celui qui » sacrifie tout ce qu'il possède, plutôt que de » renoncer à l'honnêteté et à la justice. Mais ceux que des passions violentes empêchent de goûter ces maximes, doivent avoir devant les yeux la crainte des dieux, réfléchir sur leur › nature, et sur les jugemens terribles qu'ils » réservent aux méchans. Ils doivent toujours » avoir présent à l'esprit le redoutable moment » de la mort, qui arrive tôt ou tard; moment où » le souvenir des crimes que l'on a commis remplit l'âme des pécheurs de remords déchirans, accompagnés de regrets infructueux de » n'avoir point réglé leur conduite sur les lois de la justice. Que chacun donc veille sur ses démarches, comme si l'heure de la mort étoit

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proche, et devoit suivre chacune de ses actions; » et si le mauvais démon le poursuit et l'excite

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» au mal, qu'il se réfugie aux autels et aux temples des dieux, comme au plus sûr asile » contre ses attaques; qu'il regarde toujours » le péché comme le plus cruel des tyrans, et qu'il implore, pour l'éloigner de lui, l'assistance des dieux. Qu'il ait aussi recours à des › personnes respectées à cause de leur probité » et de leur vertu; qu'il les écoute discourir sur » le bonheur des gens de bien, et sur la ven» geance réservée aux méchans (1). »

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Si, de la Grèce et de l'Italie, nous passons dans la Perse et dans l'Inde, nous y voyons la pureté du culte recommandée non moins fortement. Suivant Anquetil du Perron, la religion de Zoroastre peut se réduire à deux points : « Le premier est d'abord de reconnoître et d'adorer » le maître de tout ce qui est bon, le principe » de toute justice, Ormuzd, selon le culte qu'il » a prescrit, et avec pureté de pensée, de parole » et d'action, pureté qui est désignée et entrete» nue par celle du corps... En second lieu d'a» voir un respect accompagné de reconnoissance » pour les intelligences qu'Ormuzd a chargé du

(1) Ap., Stob., Serm. XXIV.

» soin de la nature; de prendre, dans ses actions, >> leurs attributs pour modèle; de retracer, dans » sa conduite, l'harmonie qui règne entre les » différentes parties de l'univers, et générale» ment d'honorer Ormuzd dans tout ce qu'il a produit...

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» Le second point consiste à détester l'auteur » de tout mal moral et physique, Ahriman, ses productions, ses œuvres; et à contribuer au>> tant que l'on peut à relever la gloire d'Ormuzd, >> en affoiblissant la tyrannie que le mauvais principe exerce sur le monde, que le bon principe a créé.

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C'est à ces deux points que se rapportent les prières, les pratiques religieuses, les usages » civils et les préceptes de morale que présentent » les livres Zends, Pehlvis, et Parsis (1).

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<< Au lieu de t'attacher, est-il dit dans l'EzourVedam, à tant d'œuvres purement extérieures qui ont été, ou toujours criminelles, ou du » moins stériles et infructueuses, adonne-toi » tout entier à la connoissance de l'Etre Suprême » et à la méditation de ses grandeurs... Adore >> Dieu, adore Dieu à tout moment! lui seul » mérite nos adorations et notre amour. Fais

(1) Mém. de l'acad. des Inscriptions, tom. LXIX, p. 262-264.

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