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participe à la nature de Dieu et à la nature de l'homme, de sorte qu'il est comme le centre d'union et le lien universel de toutes choses. C'est de lui que procèdent l'esprit prophétique, le sacerdoce, les sacrifices et les expiations (1). Plein de bienveillance pour les hommes, il vient à leur secours, il est leur médecin; et, quand il les aura guéris, le genre humain jouira du plus haut degré de bonheur (2). «C'est ce Dieu qui, comme il est » dit dans certains vers, donne la paix au genre hu» main. Il inspire la douceur, et chasse l'inimitié. Miséricordieux, bon, révéré des sages, admiré des dieux, ceux qui ne le possèdent pas doivent » désirer de le posséder, et ceux qui le possèdent » le conserver précieusement. Les gens de bien. » lui sont chers, et il s'éloigne des méchans. Il

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in Conviv. Oper., tom. X, p. 177. Ed. Bipont. Argon. Steph., p. 71. Ed. Fugger., 1566.

(1) Plato enim amorem dicit esse dæmonem magnum, mediæ inter deos et homines naturæ... Cùm autem in medio sit, ex utroque participare, ità ut universum ipsum ipsi conjungatur. Per hunc vaticinium omne procedere, sacerdotumque diligentiam circa sacrificia et expiationes. Brucker, Hist. critic. philosoph. per. II, part. I, lib. I, c. II, sect. IV, tom. II, p. 434.

(2) ἔστι γὰρ θεῶν φιλανθρωπότατος, ἐπίκουρός τε ὤν τῶν ἀνθρώπων, καὶ ἰατρὸς τούτων· ὧν ἐαθέντων μεγίστη ἄν εὐδαιμονία τῶ *Apwmein yével in. Plat., Conviv. Oper., tom. X, p. 206.

>> nous soutient dans nos travaux, il nous ras» sure dans nos craintes, il gouverne nos désirs » et notre raison, il est le Sauveur par excellence.

Gloire des dieux et des hommes, et leur chef » très-beau (1) et très-bon, nous devons le suivre toujours, et le célébrer dans nos hymnes (2).. Parlant ailleurs des sacrifices, des purifications, du culte divin, nul, dit-il, ne nous enseignera quel est le véritable, si Dieu lui-même n'est son guide (3). Il croyoit qu'un envoyé de Dieu pourroit seul réformer les mœurs des hommes. (4).

Dans le second Alcibiade, Socrate, après avoir montré que Dieu n'a point d'égard à la multi

(1) Speciosus forma præ filiis hominum. Ps. XLIV,3. (2) Επέρχεται δέ μοι τι καὶ ἔμμετρον εἰπεῖν, ὅτι οὗτος ἐστιν ὁ ποιῶν Εἰρήνην μὲν ἐν ἀνθρώποις... Πραότητα μὲν πόριζων, ἀγριό τητα δ ̓ ἐξορίζων· φιλόδωρος εὐμενείας, ἄδωρος δυσμενείας· ἵλεως, ἀγαθὸς, θεατὸς σοφοῖς, ἀγαστὸς θεοῖς. ζηλωτὸς ἀμοίροις, κτητὸς εὐμοίροις... Επιμελὴς ἀγαθῶν, ἀμελής κακῶν· ἐν πόνῳ, ἐν φόβῳ, ἐν πόθῳ, ἐν λόγῳ κυβερνήτης, ἐπιβάτης, παραστάτης τε καὶ Σωτὴρ ἄριστος· ξυμπάντων τε θεῶν καὶ ἀνθρώπων κόσμος· ἡγεμὼν κάλλι στος καὶ ἄριστος· ᾧ δεῖ ἕπεσθαι πάντα ἄνδρα ἐφυμνοῦντα καλῶς, και λῆς ᾠδῆς μετέχοντα. Ibid., pag. 218 et 219.

(5) ἀλλ' οὐδ ̓ ἂν διδάξειεν, εἰ μὲν θεὸς ὑφηγοῦτο. Εpinom, Oper., tom. IX, pag. 269.

(4) ἔτα τὸν λοιπὸν χρόνον καθεύδοντες διατελοῖτε ἄν, εἰ μὴ τινα ἄλλον ὑμῖν ὁ Θεὸς ἐπιπέμψειε, κηδόμενος ὑμῶν. Apolog. Socrat,

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plicité et à la magnificence des sacrifices mais qu'il regarde uniquement la disposition du cœur de celui qui les offre, n'ose pas entreprendre d'expliquer quelles sont ces dispositions, et ce qu'il faut demander à Dieu. « Il se»roit à craindre, dit-il, qu'on se trompât, en » demandant à Dieu de véritables maux, que » l'on prendroit pour des biens. Il faut donc » attendre jusqu'à ce que quelqu'un nous enseigne quels doivent être nos sentimens envers » Dieu et envers les hommes (1). - Alcibiade. Quel sera ce maître, et quand viendra-t-il ? » Je verrai avec une grande joie cet homme quel » qu'il soit. Socrate. C'est celui à qui dès à pré» sent vous êtes cher (2), mais pour le connoître, » il faut que les ténèbres qui offusquent votre > esprit, et qui vous empêchent de discerner » clairement le bien du mal, soient dissipées; » de même que Minerve, dans Homère, ouvre » les yeux de Diomède pour lui faire distinguer ⚫le Dieu caché sous la figure d'un homme (3).» Alcibiade. Qu'il dissipe donc cette nuée épaisse, › car je suis prêt à faire tout ce qu'il m'ordon

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(1) Αναγκαῖον οὖν ἐστι περιμένειν ἔως ἄν τις μάθῃ ὡς δεῖ πρὸς θεοὺς καὶ πρὸς ἀνθρώπους διαξεῖσθαι.

(2) Οὗτος ἐστιν ᾧ μέλει περὶ σοῦ.

(3) ὄφρ' εὖ γιγνώσκοι ἡμὲν θεὸν ἠδὲ καὶ ἄνδρα.

> nera pour devenir meilleur.-Socrate. Je vous » le dis encore, celui dont nous parlons, désire » infiniment votre bien. Alcibiade. Alors il » me semble que je ferai mieux de remettre » mon sacrifice jusqu'au temps de sa venue. -Socrate. Certainement : cela est plus sûr, que de vous exposer à déplaire à Dieu. - Alcibiade. Eh bien! nous offrirons des couronnes » et les dons que la loi prescrira, lorsque je » verrai ce jour désiré, et j'espère de la bonté des dieux qu'il ne tardera pas à venir (1). »

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. On voit, dit l'abbé Foucher, par ce dialogue, Que l'attente certaine d'un Docteur universel » du genre humain étoit un dogme reçu qui ne » souffroit point de contradiction (2).

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Alcibiade parle de cet Envoyé céleste comme d'un homme; Socrate insinue clairement qu'un Dieu sera caché sous la figure de cet homme; et dans le Timée, Platon l'appelle Dieu très-expressément : « Au commencement de ce dis» cours, dit-il, invoquons le Dieu sauveur, » afin que, par un enseignement extraordi» naire et merveilleux, il nous sauve en nous

(1) Plat., Alcibiad. II, Oper. t. V, p. 100, 101, 102. (2) Mém. de l'acad. des Inscript., tom. LXXI, p. 1479

note.

> instruisant de la doctrine véritable (1). » Bruker se demande où Platon avoit puisé ces idées, et il en voit la source dans l'antique tradition du Médiateur, qui devoit réunir en luiles deux natures divine et humaine (2). Il observe au même lieu, que toute la philosophie éclectique étoit fondée sur une fausse théorie de la médiation.

Parmi les noms que les anciens donnoient à la Divinité, et qu'Aristote a recueillis, se trouvent ceux de Sauveur et de Libérateur (3). Porphyre reconnoissoit la nécessité d'une purification générale; il ne pouvoit croire que Dieu eût laissé le genre humain privé d'un tel remède; et il étoit forcé de convenir qu'aucune secte de phi

(1) Θεὸν δὲ καὶ νῦν ἐπ ̓ ἀρχῇ τῶν λεγομένων, σωτῆρα, ἐξ ἀτό που καὶ ἀήθους διηγήσεως πρὸς τὸ τῶν εἰκότων δόγμα διασώζειν ἡμᾶς ἐπικαλεσάμενοι, πάλιν ἀρχόμεθα λεγεῖν. Plat., Tim., Oper., tom. IX, pag. 341.

(2) Undè hæc habuerit Plato, dici quidem non potest, conjici verò non sine verisimilitudine, pervenisse ad Platonem in ejus inter barbaros itineribus vestigia quædam doctrinæ de Mediatore inter Deum et homines, ex utriusque naturâ participante, quam ex protoplastorum traditione inter vetustissimarum gentium origines dispersam... dubium non est. Hist. crit. philosoph.; per. II, part. I, lib. I, cap. II, sect. IV, tom. II, p. 454.

(3) Verè Salvator et Liberator, owτúp te xai éleυOś¬ pos rúμws. De Mundo, cap. VIII, Oper., tom. I, pag. 475,

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