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l'époque de la naissance de Jésus-Christ, afin de voir le Sauveur du monde, quand il viendroit racheter la maison de Jacob (1).

Il est parlé dans la Mythologie des Goths, d'un Premier né du Dieu suprême, et il y est représenté comme une divinité moyenne, comme un Médiateur entre Dieu et l'homme (2). Il combattit avec la mort (3), et il écrasa la tête du grand serpent (4); mais n'obtint la victoire qu'aux dépens de sa vie (5).

Le savant Maurice a prouvé jusqu'au dernier degré d'évidence, que « des traditions immé» moriales, dérivées des Patriarches et répan>> dues dans tout l'Orient, touchant la chute » de l'homme et la promesse d'un futur Média>>teur, avoient appris à tout le monde païen à » attendre l'apparition d'un personnage illustre » et sacré, vers le temps de la venue de Jésus» Christ (6). »

Fondés sur une tradition antique, les Arabes

(1) Talmud., Babilon. Sanhedrin, cap. II. Vid. Defensa de la religion cristiana, por Don Juan Joseph Heydeck (Rabbin converti), tom. II, p. 79. Madrid, 1798. (2) Edda., fab. XI, not.

(3) Ibid., fab. XXV.

(4) Ibid., fab. XXVII.

(5) Ibid., fab. XXXII.

(6) Maurice's hist. of Hindostan, vol. II, Book IV.

attendoient également un Libérateur qui devoit venir sauver les peuples (1). C'étoit à la Chine une ancienne croyance, qu'à la religion des idoles (2), qui avoit corrompu la religion primitive (3), succéderoit la dernière religion (4), celle qui devoit durer jusqu'à la destruction du monde (5). Les habitans de l'île de Ceylan attendoient aussi une loi nouvelle, qui devoit un jour leur être apportée des régions de l'Occident, et qui deviendroit la loi de tous les hommes.

« Les livres Likiyki parlent d'un temps où tout › doit être rétabli dans la première splendeur, » par l'arrivée d'un héros nommé Kiuntsé, qui signifie pasteur et prince, à qui ils donnent » aussi les noms de Très-Saint, de Docteur uni» versel, et de Vérité souveraine. C'est le Mithra » des Perses, l'Orus des Égyptiens (6), et le

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Richard Graves, Lectures on the four last Books of the Pentateuch; vol. I, introduct., ps. XXII, not.

(1) Boulainvilliers, Vie de Mahomet, liv. II, p. 194. (2) Siam-Kino.

(3) Tchim-Kiao. (4) Mo-Kiao.

(5) De Guignes, Mém. de l'acad. des Inscriptions, tom. XLV, p. 545.

(6) Orus est le même nom qu'Ouriai ou Ouroio qui, en langue chaldaïque, signifie maître et docteur. Selon

» Les livres chinois parlent même des souf>> frances et des combats de Kiuntsé........... Il paroît » que la source de toutes ces allégories (les tra

vaux d'Hercule, etc.) est une très-ancienne » tradition commune à toutes les nations, que le » Dieu mitoyen, à qui elles donnent toutes le » nom de Soter ou Sauveur, ne détruiroit les » crimes qu'en souffrant lui-même beaucoup de » maux (1).

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Confucius disoit que le Saint envoyé du ciel sauroit toutes choses, et qu'il auroit tout pouvoir au ciel et sur la terre (2).

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Qu'elle est grande! s'écrie-t-il, la voie du » Saint! Elle est comme l'Océan; elle produit » et conserve toutes choses; sa sublimité touche » au ciel. Qu'elle est grande et riche!... At» tendons un homme qui soit tel qu'il puisse » suivre cette voie; car il est dit que, si l'on n'est » doué de la suprême vertu, on ne peut par

les historiens orientaux, Orus étoit encore appelé Mokhalles Albaschar, c'est-à-dire le Sauveur des hommes. Voyez d'Herbelot, Biblioth. orient., art. Hermès, t. III, p. 195.; ib., art. Mokhalles, tom. IV, p. 301.

(1) Ramsay, Discours sur la mythologie, pag. 150 et 151.

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- Data est mihi om

(2) Morale de Confucius, p. 196. nis potestas in cœlo, et in terrâ. Matth. XXVIII, 18. ·

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>> venir au sommet de la voie du Saint (1). Après avoir plusieurs fois rappelé ce saint homme qui doit venir (2), il ajoute : « Il n'y a » dans l'univers qu'un Saint qui puisse compren» dre, éclairer, pénétrer, savoir, et suffire pour » gouverner; dont la magnanimité, l'affabilité » la bonté, contiennent tous les hommes; dont l'énergie, le courage, la force et la constance puissent suffire pour commander; dont la pureté, la gravité, l'équité, la droiture, suf>> fisent pour attirer le respect; dont l'éloquence, » la régularité, l'attention, l'exactitude, suf>> fisent pour tout discerner. Son esprit vaste » et étendu est une source profonde de choses qui paroissent chacune en leur temps. Vaste » et étendu comme le ciel, profond comme l'abîme, le peuple, quand il se montre, ne peut » manquer de le respecter : s'il parle, il n'est » personne qui ne le croie ; s'il agit, il n'est per» sonne qui ne l'applaudisse. Aussi, son nom et » sa gloire inonderont bientôt l'empire (3), et se répandront jusque chez les barbares du Midi

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(1) L'Invariable Milieu, etc., ch. XXVII, § 1-5, pag. 94.

(2) Ibid., ch. XXIX, S3 et 4, p. 102.

(3) Scitote quoniam mirificavit Dominus Sanctum saum. Ps. IV.

» et du Nord, partout où les vaisseaux et les chars peuvent aborder, où les forces de l'homme » peuvent pénétrer, dans tous les lieux que le ciel >couvre et que la terre supporte, éclairés par le » soleil et la lune, fertilisés par la rosée et lê » brouillard (1). Tous les êtres qui ont du sang et qui respirent, l'honoreront et l'aimeront, et l'on pourra le comparer au ciel (à Dieu) (2). »

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M. Remusat cite un traité fort curieux de la religion musulmane, écrit en chinois par un auteur musulman, et où on lit ces paroles :

« Le ministre Phi consulta Confucius, et lui » dit: 0 maître, n'êtes-vous pas un saint homme? » Il répondit: Quelque effort que je fasse, ma mé

moire ne me rappelle personne qui soit digne » de ce nom. Mais, reprit le ministre, les trois rois (3) n'ont-ils pas été des saints? Les trois rois, répondit Confucius, doués d'une excel

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(1) Exurge, Jerusalem, et sta in excelso ; et circumspice ad Orientem, et vide collectos filios tuos ab oriente sole usque ad occidentem, in verbo Sancti, gaudentes Dei memoriâ. Baruch., V, 5.

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(2) Ibid., ch. XXXI, p. 106-109. Nominabitur tibi nomen tuum à Deo in sempiternum. Baruch. V, 4. Non rapinam arbitratus est esse se æqualem Deo. Ep. ad Philippens., II, 6.

(3) Les fondateurs des dynasties Hid, Chang et Tcheou.

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