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pris des Assyriens et des Arabes, à sacrifier aussi à Vénus-Uranie, appelée par les Assyriens Militta, par les Arabes Alitta, et par les Perses Mithra. (1)

Les écrivains persans s'accordent à cet égard avec l'historien grec. Suivant Mohsin Fani, la première idolâtrie connue en Perse, lorsque la religion primitive s'y corrompit, fut le culte de l'armée du ciel ou des corps célestes (2). Ainsi le rapporte le Dussateer (3), ouvrage dont le texte original est écrit dans une langue fort antique qui est probablement un dialecte du Pehlivi.

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« Les sectateurs de Mohabad, dit l'auteur du » Dabistan, adoroient les planètes représentées par des images d'une nature fort extraordi>> naire... Il observe que les planètes étoient des » corps de forme sphérique, et que les figures

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dont il donne le détail, étoient celles sous les» quelles les âmes de ces astres avoient paru, dans

(1) Θύουσι δὲ ἡλιῷ, κ. τ. λ. Herod., lib. I, cap. CXXXI. Strab., liv. XV, p. 1064. Hérodote se trompe sur l'idée que les Perses avoient de Mithra. Au reste, les anciens donnoient souvent le même nom à des divinités différentes, ce qui jette une grande confusion dans leurs théogonies.

(2) Hist. de Perse, par sir John Malcolm, tom. Ier, pag. 2-3.

(5) Ce nom, qui est le pluriel de Dustoor, et signifie

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» le monde de l'imagination, à plusieurs saints prophètes ou philosophes. Ces âmes ou génies, dit-il, ont souvent pris différentes formes » en conformité desquelles on en a fait diverses représentations (1). »

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Les Perses rendoient aussi un culte à leurs anciens rois (2). Zoroastre abolit l'antique idolâtrie (3). Il essaya de ramener les hommes à la religion du Dieu suprême, que ses sectateurs adoroient sous l'emblème du feu. Pour donner à ses lois plus d'autorité, il prétendit être en commerce avec les intelligences célestes, et avec

réglemens, paroît à sir William Jones avoir été donné à ce livre par les traducteurs modernes. Note de sir John Malcolm.

(1) Hist. de Perse, par sir John Malcolm, pag. 275 et 276.

(2) Newton, Short chronicle, p. 40. Chronol. p. 352.

(3) D'Herbelot, Biblioth. orient., art. Magius et Magiusi, tom. IV, pag. 15. Dans quel siècle vivoit Zoroastre? A-t-il existé plusieurs personnages de ce nom? Les savans ne sont pas d'accord sur ces deux points. On peut voir dans un mémoire d'Anquetil du Perron (Acad. des Inscript., tom. LXIX.), les preuves sur lesquelles chacun d'eux appuie son sentiment. Après avoir discuté ces preuves, Anquetil conclut que Zoroastre, législateur des Perses, auteur des livres Zends, avoit paru dans le IV siècle avant Jésus-Christ. Voilà le seul point, dit-il, que je regarde comme certain.

les anges gardiens des animaux et des élémens (1). Le culte qu'il établit devint, en se corrompant, la source d'une nouvelle idolâtrie; et, quoi qu'en ait dit le docte Hyde (2), il paroît certain que, même à son origine, il n'étoit pas entièrement pur de toute superstition.

Les peuples de la Tartarie reconnoissoient un Dieu souverain du ciel, auquel ils n'adres>> soient ni encens ni prières. Leur culte étoit

(1) Voyez le Zend-Avesta. « La révolte de l'esprit de » ténèbres, révolte dont la mémoire s'étoit mieux con» servée en Orient que partout ailleurs, a donné lieu à >> ce qu'on a débité des combats d'Oromaze et d'Arimane, » et le nom de ce dernier exprime bien sa nature. » Traité histor. de la relig. des Perses, par M. l'abbé Foucher. Mém. de l'acad. des Inscrip. tom. L, pag. 224. Les Perses croyaient à l'existence d'une infinité d'esprits bons et mauvais; ils appellent les premiers Feroüers et les autres · Dews. Toute substance créée et raisonnable a un feroüer. Anquetil du Perron, Mém. de l'académie des Inscrip. tom. LXIX, p. 184.

<< Les Parsis, dit Mandeslo, croient que les génies su>> balternes ont un pouvoir absolu sur les choses dont >> Dieu leur a confié l'administration; c'est pourquoi ils ne >> font pas difficulté de les adorer et de les invoquer en >> leurs nécessités, parce qu'ils sont persuadés que Dieu » ne refuse rien à leur intercession. >> Voyage d'Oléarius. trad. franç. in-4° tom. II, p. 215.

(2) Hist. relig. veter. Persar.

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réservé pour une foule de génies qu'ils croyoient répandus dans les airs, sur la terre, au milieu » des eaux (1). »

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Si maintenant nous considérons les anciens. peuples de l'Europe, nous trouvons partout le culte des hommes morts, uniau culte de certaines puissances invisibles de différens ordres, dedivinités célestes qui présidoient aux astres, et de divinités terrestres, généralement appelées démons, qui gouvernoient le monde inférieur. Varron donne aux premières le nom d'ames éthérées, et aux secondes celui d'âmes aériennes (2). C'est également ainsi que Platon les appelle, dans un passage où il les distingue très-clairement du Dieu suprême (3). Telle étoit la religion des

(1) Michaud, Hist. des croisades, IV° part. liv. XIII. tom. IV. p. 4.

(2) A summo circuitu cœli usque ad circulum lunæ, æthereæ animæ sunt astra et stellæ, iique cœlestes dii non modò intelliguntur esse, sed etiam videntur. Inter lunæ verò gyrum et nimborum ac ventorum cacumina, aereæ sunt animæ ; sed ex animo, non oculis, videntur; et vocantur heroes, et lares, et genii. Varro, lib. XVI, apud S. August. de civitat. Dei, lib. VII. c.6.

(5) Θεοὺς γὰρ δὴ τοὺς ὁρατοὺς, κ. τ. λ. Visibiles itaque deos maximos, summoperèque honorandos, acutissimèque undiquè cuncta videntes, ac primos, naturam astrorum et quæ cum astris facta sentimus, fatendum. Deinceps verò sub hos dæmones, genus aereum, in tertiâ

Scythes (1), des Thraces (2), des Gètes (3), des Massagètes (4), des Goths (5), des Germains (6),

mediâque regione, qui interpretationis causa sunt, collocatos, orationibus colere, gratiâ laudabilis intercessionis interpretationisque, debemus. Horum quidem duorum animalium alterum ex æthere, alter um deinceps ex aere est; ac neutrum conspici totum potest: sed quamvis hi dæmones propè nos sint, nunquàm tamen manifestè nobis apparent. Prudentiæ mirabilis participes sunt; acuto quippe ingenio, tenacique memoriâ cogitationes nostras omnes cognoscunt. Honestos bonosque homines mirificè diligunt, improbos vehementer oderunt, utpotè qui doloris participes sunt. Sed Deus, qui divinam sortem perfectè possidet, à doloribus voluptatibusque liber, sapientiâ cognitione que penitùs fruitur. Plat. Epinomis; oper. tom. IX. p. 259, 260. édit. Bipont.

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oper. t. I, p. 592 et

(1) Herodot. 1. IV. Lucian. seq. t. II, p. 713. Tertullian. de animâ. c. 2.

(2) Herodot. 1. V. c. 7.

Lucian. tom. II, p. 152. Photii biblioth. XLV. - Epiphan. de hæres., lib. I, p. 8. (3) Herodot. 1. IV, c. 94. Plat. Charmid. t. II, p. 157. Ed. H. Stephan. - Strabo. I. VII. - Diogen, Laërt. vit. Pythagor. 1. VIII, segm. 2.-Jamblich. c. 30. (4) Herodot. 1. I, cap. 212. Blackwell's. mytholog. p. 275.

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(5) Jornandes, de rebus goticis. — Olaus magnus, hist. de gentib. septentrional. Adam bremensis, de Suenonibus. Grotius, prolegom. hist. got. et vandal. - Ancien. univ. hist. vol. XIX, p. 265 et seq. Ed. 1748.

(6) Cæsar, de bell. gallic, l. VI, c. 20.

Tacit. De

morib. germ.

Schedius, De diis german.

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