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Il en est de même de translateur. F., Rich.; tremble-terre n'est que dans Pomey. Le mot avait été condamné par Vaugelas (Alemand, Obs., 108). L.; H.D.T., Hug....un tremble-terre Avoit, durant quelques momens, Cauzé bien des êtonnemens (Loret, 3 juillet 1660, v. 88; cf. v. 275; 14 mai 1661, v. 151).

Pom. ; *Duil.; G. Miege; *B. Fur., A., Th. Corn. ; * A2; *L., H. D. T.; Hug.

trouvure n'est dans aucun lexique.

Il raconte la bonne fortune qui luy étoit arrivée; et sur cette treuveure, vont boire en un cabaret proche de là (d'Ouville, Contes, 1, 63); Prenez, donc, à toute a vanture, Le seul droict de vôtre trouvure (Loret, 4 février 1662, v. 151-152).

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vergogne (cf. tome III, 122) Le mot est encore dans tous les lexiques, sauf Th. Corn., mais ils s'accordent à le proclamer vieux et à le reléguer dans le burlesque. Voir le Lex. de Mol. par Livet.

vespre Fur., A., Th. Corn. et A2 s'accordent à le déclarer vieux ; * Pom., Duil.; G. Miege, Rich.; L., H. D. T., Hug. * Au temps du sacrifice du vépre (Pascal, Pens., XVIII, 22, n. 5); encore que le vray temps de Vespres soit le couché du Soleil... (Bossuet, Traité de la Communion, 1682, 266). On se rappelle que Molière a mis, pour railler, le mot dans la bouche de M. Bobinet: Je donne le bon vepres à toute l'honorable compagnie (Mol., VIII, 584, Escarb., sc. 6).

visitation Dans le vieux langage on disoit visitation, mais il faut dire visite (A. de B., 705-06). Andry n'accepte le mot que dans la langue religieuse : encore fait-il cette restriction que si l'on peut bien dire la Visitation pour signifier la Feste de la Visitation, ce seroit mal dit la visitation que la Sainte Vierge rendit à Sainte Elizabeth. Se trouve dans Duil, seulement; *L.; & H.D.T., Hug. — Il ne prit argent de personne, Ny dans ses vizitations... (Loret, 17 janvier 1660, v. 194-195).

volontiers est si ancien qu'on ne s'en sert plus dans le beau stile (Marg. Buffet, Nouv. Obs., 67); Le mot est dans tous les lexiques, et les exemples en sont assez nombreux.

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voulu (mal) est encore dans Pom., G. Miege, Rich. A partir de Furetière, on ne trouve plus l'expression dans les lexiques. Il etoit generalement mal voulu (Mézeray, dans Pomey). Cf. bien voulu de chacune (La Font., V, 27, v. 26). — Voir Hug. et le Lex. de Mol. par Livet.

CHAPITRE IV

MOTS QUI PERDENT DES SENS ANCIENS

balancer, au sens propre d'être en équilibre, tenir en équilibre, ou peser dans une balance, se trouve dans Pomey et Duil., mais n'est dans aucun autre lexique. Le 1er sens se maintient dans Fur. et A. Mais, suivant A. de Boisregard le verbe ne se dit qu'au figuré (85); cf. L. de Templ., Gen. et Pol., qui condamne formellement balancer de la viande (174). Richelet ne donne que le sens figuré. les deux puissantes Maisons... dont il (Dieu) se sert pour balancer les choses humaines (Boss., Or. fun., 1699, 188) 1.

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bacler (fermer la porte par dedans) - Duillier: bas, Pomey, G. Miege, B. F., Fur., A.: bas, A2. — D'après l'Enter. du Dict. ce n'est là qu'un sens figuré et métaphorique (224). — Richelet ne donne que le participe, au sens figuré de conclu.

bonhomme - Le sens ancien de vieux, si commun à l'époque précédente, disparaît devant le sens de simple, dépourvu de jugement (A. de B., 93; cf. St-Réal, Critique, 269-271). Suivant Bouhours, le sens dépend du ton (Rem., 89); cf. Richelet. *Pomey, G. Miege, Duillier, Fur., A. et A2. Livet cite des exemples en grand nombre dans son Lex. de Molière. On y comparera le Lex. du Festin de Pierre, éd. Gend. de Bévolte.

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candide Le sens de franc, sincère, y est si peu net qu'A. de Boisregard croit bon de faire précéder le mot d'un autre qui en détermine le sens (101); St-Réal l'excluait tout à fait (De la Crit., 104). G. Miege le relègue au B. F. L'A. dit qu'il est moins en usage que candeur.

cas (malheur) Le sens de crime était donné par Nicot, Cotgrave et Monet; le sens de malheur se conservait dans l'expression c'est un grand cas (Du Vair, 350, 11; Régnier, Sat., V); mais c'est grand cas que tant de palais... se sont évanouis en une nuit (Malh., II, 725). tous les Lexiques, sauf Richelet qui cite Voiture: Il ne savoit pas de Phaeton l'histoire et piteux

cas.

chargeant (au sens propre de pesant) - A. de B. condamne : un fardeau chargeant (117). On le dit d'une dignité, d'un emploi (Id., Suite, 34, et L. de Templ., Gen. et Pol., 175). — Furetière seul a des locutions telles que de gros bois seroient trop chargeants sur ses murs. Le sens de incommode, fâcheux, continue à être accepté de tous, l'A. l'enregistre. Cependant A2 ne l'a plus que dans l'expression: viande chargeante. S1-Réal, dans la Critique, eût exclu le mot tout à fait (104).

1. Dans ce chapitre * signifie : ce sens est dans, signifie : ce sens manque à.

chere Le sens de visage a à peu près disparu1; le sens d accueil, réception, tend aussi à devenir moins commun. → Pom., Rich.; * Duil., G. Miege, Fur., A. et A2. Mais A. dit: Il n'a plus guere d'usage que dans cette phrase: Il ne sçavoit quelle chere luy faire. Les exemples de recevoir, faire bonne chère, mauvaise chère sont très nombreux dans la première moitié du siècle.

Le sens nouveau de festin, repas est très commun: Durant la chére plantureuze, Y servirent leur Viande creuze (Loret, 23 juin 1657, v. 37-38. Cf. Mol., VII, 125, Av., III, 1).

cité, suivant Richelet, ne se dit plus qu'en parlant des places où il y a deux villes, une vieille et une nouvelle ; pour Furetière c'est une ville fermée de murs ou le cœur de la ville; pour l'A. une ville épiscopale. L. de Templery affirme qu'il ne désigne guère que la Sainte Cité et la Cité de Sion (Gen. et Pol., 229). —j'aime aux cités Un peu de bruit et de cohue (La Font., IX, 255). corsage (taille) - Sur le vers de Malherbe, Achille estoit haut de corsage, Ménage déclare que ce mot est vieux, mais beau, il ne sait pourquoi on ne s'en sert plus (Obs. s. Malh., II, 221). — * Pom. : corporis habitus, Duil., G. Miege, Rich. : port d'une personne, mais le mot est vieux et burlesque; Fur. : populaire ; * A., A2; * L. qui cite La Font.: Dame belette aulong corsage (II, 324 et note 2; cf. V, 413, etc., et Boileau, Sat., XI, v. 153); * II. D. T., Hug. Grand de teste, et grand de corsage (Scarr., Virg., II, 249; cf. Loret, 25 mars 1662, v. 102; 6 janv. 1663, v. 77).

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(A. de B., 170). La même

* Pom., Duil., G. Miege, sens de copier; → H. D.

decrire n'est pas François dans le sens de copier observation était déjà dans Ménage (O., II, 434). Rich. qui le condamne, Fur., A.; A2 n'a plus le T.; Hug. cite plusieurs textes recueillis par L. dans ses Notes tardives, entre autres une Lettre de Ménage du 16 mars 1646, et le Roman bourgeois, I, 24 : il laissa à un clerc le soin de les décrire.

deplorer au sens de pleurer, prend un sens moins général. Un salut déploré, pour désespéré ne vaut rien absolument (Chevr., Ms. Niort, 14, dans Boiss.). — → Pom., Duil., G. Miege, Rich., Fur., A., Th. Corn., A2;* L., H. D. T., Hug. — je n'en trouueroy point [de larmes] pour deplorer le mien (Du Vair, 339, 5); Qu'alors qu'on les déplore ils s'estiment heureux (Corn., III, 316, Hor., v.801; cf. III, 341, v. 1344). - Pomey donne encore le participe au sens ancien de perdu sans remède. De même Guy Miege, et encore A. et A2: maladie, affaire deplorée. desemparer (abandonner, évacuer) Il trouveroit mieux sa place dans le comique que dans le sérieux (Rich.). * Pom., Duil., G. Miege; → Fur.; A.; Th. Corn.; * A2; * L., H. D. T.; → Hug. Quel droit a la Reyne d'estre chef du Conseil ? si son fils est majeur il faut qu'elle desempare sa personne (Dub. Mont., F. M., 11); et depuis les charmantes conversations de Poitiers, vous n'avez point desemparé mon cœur (Regnard, Att. moi sous l'orme, sc. xIII). Cf. La Font., V, 123, v. 264. Littré cite un exemple de Buffon.

douteux (hésitant, qui est indécis)

Pom.; G. Miege, Rich.,

1. Cf. Oû les jeunes et les Barbons... Montrérent tous joyeuze chère D'avoir un si noble Confrére (Loret, 30 juin 1657, v. 257-260).

Fur., A., Th. Corn., A 2. Voir L., H. D. T., Hug. qui citent des exemples de Corn., Racine, La Font., Boss. Non, je n'ay plus sujet de demeurer douteux (Pichou, Fol. de Carden., I, 8, p. 18); Ainsi toujours douteux, chancelant et volage (Boil., Ép., Ill, v. 89). Est-ce oubli des lexicographes? edification (construction) — Ce mot ne se dit qu'au figuré. Au propre on dit construction (Bouh., D., 100). * Pom., Duil., G. Miege, Rich. : ne se dit pas bien au propre, Fur. : id., A., A2; * L., s. ex., H. D. T., s. ex. ; → Hug.'. edifier (bâtir) Ce mot ne se dit gueres qu'au figuré (Bouh., D., 100). A. de B. ajoute qu'on l'emploie pourtant dans le stile sublime, et dans l'expression ruiner au lieu d'édifier (Suit., 70). Pom., Duil., G. Miege, Rich. : du style bas et burlesque, Fur.: de peu d'usage, A.: on ne s'en sert guere qu'en parlant des Temples et autres grands bastiments publics, A2; * L., s. ex., H. D. T., s. ex.; → Hug.

elire (choisir) et Hug.

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*Pom., Duil., G. Miege, Rich., Fur., A., A2. Voir L., H. D. T. L'âme de cette ingrate est une âme de cire, Matière à toute forme, incapable d'élire (Malh., I, 60, cf. 124, 313; II, 32, 34, 63. Voir pour Mol., le Lexique par Livet.

enfance (enfantillage)

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Pom.; Duil., G. Miege, Ri ch., Fur., A., Th Corn.; A2 (au pluriel). Voir L., H. D. T., Hug. - ce n'estoit qu'enfance et * que friponnerie de nulle consequence (Chapel., Guzm. d'Alf., III, 182; cf. II, 15); ils ne sont guère empressés chez ces petites filles, ils ne font que des enfances (Sév., VIII, 433, cf. au Lex.); Vous connais sez toutes les enfances dont elle s'occupe (Ham., Gram., XIII, 302) 2.

enrager de (désirer avidement) Bouhours ne cite pas ce sens (Entr., 104). * Pom., Duil.; G. Miege, Rich. ; * Fur., A.; Th. Corn.; * A2. Voir L. et H. D. T.; → Hug. ce pauvre conseil, qui enrage de se maintenir sur ce rang (Dub. Mont., Fo., 20); Tantale enrage de manger (Scarr., Virg., II, 162). Cf. Lex. de Sév., 2o.

epistre (lettre) Bouhours proscrit ce mot au sens de lettre ordinaire (Rem., 261-262). « Mot consacré aux lettres Gréques, Latines des Anciens, à celles des Apôtres, Péres, aux dedicaces de livres, aux lettres en vers » (Rich.). C'est aussi l'avis de Fur. et de l'A.

erreur (voyage) - Encore que nous disions les Etoilles errantes, nous ne disons pourtant point l'erreur des Etoilles... Erreur est proprement en nostre Langue une fausse opinion (il n'y a pas long-temps qu'on disoit une opinion erronée);... nous sommes plus retenus que ceux qui ont dit les erreurs d'Ulysse (Chevr., Obs. s. Malh., I, 276-277). — → Pom. ; * Duil. ; → G. Miege, Rich., Fur.; A., ne se dit que dans les erreurs d'Ulysse; cf. A2; * L., H. D. T., Hug. Quand ce vertueux homme-là sera en repos dans sa patrie, après de si longues erreurs (Chap., Let., II, 422); cf. Corn., Lex. factionnaire perd le sens de factieux. Il n'est plus que dans le B. F.: mutinous. Il prend en revanche le sens de soldat qui monte la faction, et se trouve partout dans ce dernier sens, sauf dans Duil.

1. Voiture avait employé édificateur au sens de bâtisseur, comme le rappelle La Fontaine (IX, 257).

2. L. de Templery: enfance désigne l'âge, enfantise les actions (Gen. et Pol., 78). Ce mot d'enfantise est signalé par Fomey.

faillir - Chevreau blâme : C'est une chose qui ne peut faillir (Obs. s. Malh., I, 231; cf. Ms. Niort, 137-138, dans Boiss.). C'est un sens qui vieillit. Le discours luy faillit (Mallev., Po., 1649, 95); La Paix,... n'est point faillie (Loret, 21 oct. 1662, v. 204).

Mais on continue à se servir de quelques expressions, en particulier de jour failly Mardy dernier, à jour failly (Loret, 30 nov. 1658, v. 243; très commun dans ce texte.)

On ne trouve plus non plus le verbe avec un complément d'objet : pour ne faillir Astree son retour (Astrée, 1614, II, 565). En faillant vn dessein si beau (Tristan l'Herm., Vers hér., 1648, 28). - Pomey donne pourtant faillir son coup, le blanc. Faillir suivi d'un à ou d'un de et d'un infinitif reste encore en usage. fleurs de Lys (la France) — C'est une vieille périphrase que Balzac a blâmée chez certains bons auteurs qui seraient du Vair, Coeffeteau et Malherbe (Sorel, Bibl. fr., 1664, 108).

-

franc ne s'emploie plus au sens de libre dans l'expression franc arbitre (Bouhours, Rem., 584). Pourtant les lexiques le donnent encore. le nom de franc arbitre est un nom qui n'appartient qu'à Dieu (Bossuet, Hist. des Var., I, 70); c'estoit luy oster son franc-arbitre (Id., ib., I, 314). galanterie s'est employé pour signifier présent (Peiresc, Lett. à Dup., I, 484). Ce sens est encore donné par Pomey. Le sens très voisin de fête, que n'indique plus aucun lexique, se trouve encore chez quelques auteurs. → L., H. D. T., Hug. Ce sens est du reste discuté la Cour... étoit bien aise de faire durer ces galanteries. L'Auteur parle de fêtes et de tournois; mais le mot de galanterie est fait pour une autre espece d'amusement (Bellegarde, Élég., 146). Mais pour mon fils, on croit toujours qu'il n'a pas un sou ; il ne donne rien du tout, jamais un repas, jamais une galanterie (Sévigné, VI, 469). Voir le Lex. de Mol. par Livet.

gaster Les premiers lexiques donnent le sens de dévaster, piller: vastare regionem. Furetière a encore les soldats ont gâté et ruiné tout le pays; le mot vient de vastare. * Pom., Duil., G. Miege ; → Rich.; * A. et A2, n'ont plus que le sens d'endommager: la gresle a gasté les vignes.

gêne (ou gehenne) avait le sens de torture. Ce sens est dans tous les lexiques, mais Rich. le trouve vieux, et A. déclare que le plus grand usage du mot est dans le figuré. C'est aussi l'avis de L. de Templery (Gen. et Pol., 175). On en trouve de nombreux exemples. * L., H. D. T.; Hug. Voir

le Lex. de Mol. par Livet.— On me lia les deux bras... et me leua t'on en l'air suspendu... en forme d'astrapade, qui fut vne terrible gehenne pour moy (Chapelain, Guzm. d'Alf., III, 523); La gêne ayant tiré ton aveu de ta bouche (Montfleury, Fem. juge et part., IV, 3); je pense être à la gêne (Boil., Sat., VII).

germain (frère ou sœur) Le mot n'est plus comme substantif que chez Duil.; comme adjectif même, il tend à disparaître. Ce n'est plus selon A. qu'un terme de pratique. A. l'accepte aussi dans la haute poésie; l'indication est supprimée par A 2; * L. ; & H. D. T.; voir Hug. Et cet Astre, Germain

des Rayons du Soleil, D'un Berger ténébreux respecta le sommeil (La Mesnardière, Po., 6); Le Roy s'est rendu tout soudain, Pour saluër ce cher Germain (Loret, 28 oct. 1662, v. 67-68).

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