Obrázky na stránke
PDF
ePub

tout-puissant1. Le monde, qui renferme tous les êtres, mortels et immortels, est l'image de ce Dieu intelligible", qui seul existe par lui-même 3. Telle est la doctrine de Platon, à qui les anciens donnèrent le surnom de divin, comme s'il eût été inspiré par le Dieu qu'il célèbre avec une si magnifique éloquence.

Il emploie souvent ces locutions qui semblent avoir été familières, non-seulement aux Grecs, mais à tous les peuples, Dieu aidant, si Dieu le veut. Et dans une lettre à Denys de Syracuse : « Quoique vous sachiez à quel signe << reconnoître quand j'écris sérieusement ou non, ne lais<< sez pas de le remarquer avec beaucoup de soin; car plu«sieurs me prient de leur écrire, avec lesquels il m'est « difficile de m'expliquer ouvertement. Mes lettres sé«rieuses commencent donc par ce mot, Dieu; et les autres « par ceux-ci, les dieux3. >>

· Θεὸς μὲν τὰ πολλὰ εἰς ἕν ξυγκεραννῦναι, καὶ πάλιν ἐξ ἑνὸς εἰς πολλὰ διαλύειν ἱκανος, ὡς ἐπιστάμενος ἅμα καὶ δυνατός. Ibid., p. 584. Ce Dieu sage et puissant est le souverain monarque de tous les êtres, à πάντων ἀγεμὼν Θεος. Ibid., sub fin.

* Θνητὰ γὰρ καὶ ἀθάνατα ζῶα λαβὼν, καὶ ξυμπληρωθεὶς ὁδὲ ὁ κόσ σμος, οὕτω εἰκὼν τοῦ νοητοῦ Θεοῦ... γέγονεν. Ibid., p. 437.

3 To v. Nihil Plato putal esse quod oriatur et intereat ; idque solum esse quod semper tale sit. Cicer., Tuscul. Quæst., lib. I, cap. xxiv. 4 Σὺν Θεῷ εἰπεῖν, ἄν Θεὸς ἐθέλη. Vid. Ep. iv et vi, t. XI, p. 85 et 91. *H òg 05. Euripid., Electr.- - Nec nomen Deo quæras. Deus nomen est illi. Illic vocabulis opus est, ubi propriis appellationum insignibus multitudo dirimenda est. Deo qui solus est, Dei vocabulum totum est. Ergo unus est, et ubiquè totus diffusus est. Nam et vulgus in multis Deum naturaliter confitetur, cùm mens et auima sui auctoris et principis admonetur. Dici frequenter audimus: 0 Deus, et Deus videt, et Deo commendo, et Deus tibi reddat, et quod vult Deus, et si Deus dederit. Atque hæc est summa delicti, nolle agnoscere quem ignorare non possis. S. Cyprian.; De idolor. vanit., Oper., t. I, et 410. Wirceburgi, 1782.

[ocr errors]

p. 409

Πολλοὶ γὰρ οἱ κελεύοντες γράφειν, οὓς οὐ ῥᾴδιον φανερῶς διωθεῖ

Aristote, son disciple, n'a pas moins fidèlement recueilli la tradition antique sur la Divinité. «Seule cause et seul « principe de toutes choses, indivisible, incorporel, im« muable, souverainement parfait et intelligent, heureux, « non par la jouissance d'aucun bien extérieur, mais par sa propre nature, Dieu possède en lui-même une vie et « une éternité perpétuelle ', ainsi qu'une puissance infinie. « On lui donne différents noms, quoiqu'il soit un : on l'appelle Zeus et Dios, comme pour exprimer que c'est par « lui que nous vivons; Kronos, d'un mot qui signifiele temps, « pour marquer qu'il est de l'éternité à l'éternité 2. »

σθαι. Τῆς μὲν γὰρ σπουδαίας ἐπιστολῆς Θεὸς ἄρχει, θεοὶ δὲ τῆς ἥττον. Oper., t. XI, p. 177.

1 C'est une expression de l'Écriture. Qui autem docti fuerint, fulgebunt quasi splendor firmamenti; et qui ad justitiam erudiunt multos, quasi stellæ in perpetuas æternitates. Daniel., xu, 3.

2 Cette expression est encore de l'Écriture. Benedictus, Dominus Deus Israël, ab æterno usque in æternum. Paralipom., xvi, 36.

Ὅτε γὰρ Θεὸς, δοκεῖ τὸ αἴτιον πᾶσιν εἶναι καὶ ἀρχὴ τις. Metaphy sic,; 1. I, cap. 11. Oper., t. II, p. 644. Nontòs yàp Ocyyávav xaì voñv' ὥστε ταυτὸν νοῦς καὶ νοητὸν... Φαμὲν δὲ τὸν Θεὸν εἶναι ζῶον ἀἴδιον, ἄριστον. Ὥστε ζωή καὶ αἰὼν συνεχὴς καὶ ἀΐδιος ὑπαρχει τῷ Θεῷ. Τοῦτο γὰρ ὁ Θεὸς... ὅτι μὲν οὖν ἐστὶν οὐσία τις ἀΐδιος, καὶ ἀκίνητος, καὶ κεχωρισμένη τῶν αἰσθητῶν, φανερὸν ἐκ τῶν εἰρημένων. Δέδεκται δέ, καὶ ὅτι ἀμερὴς καὶ ἀδιαιρετός ἐστι. Κινεῖ γὰρ τὸν ἄπειρον χρόνον οὐδὲν δ' ἔχει δύναμιν ἄπειρον πεπερασμένον. Ibid., 1. XII, cap. vi, p. 742. Ος εὐδαίμων μὲν ἐστὶ καὶ μακάριος δι' οὖθεν δὲ τῶν ἐξωτερικῶν ἀγα θῶν, ἀλλὰ δι' αὐτὸν αὐτός. De Republic., 1. VII, cap. 1, ibid., p. 521. Εἰς δὲ ὤν, πολυώνυμός ἐστι... καλοῦσι δὲ αὐτὸν, καὶ Ζῆνα, καὶ Δία... ὡς κἂν εἰ λέγοιμεν, δι ὃν ζῶμεν. Κρόνον δὲ καὶ χρόνου λέγεται, διήκων ἐξ αἰῶνος ἀτέρμονος εἰς ἕτερον αἰῶνα. De mundo, cap. vi, t. I, p. 475. L'abbé Le Batteux résume ainsi la doctrine d'Aristote : « Il existe né<< cessaire.nent une essence immobile et éternelle (Phys., VIII, cap. vi; « et VII, cap. u et vn. Met., XIV, cap. vi), entièrement différente de « ce qua tombe sous les sens (Phys., VII, cap. v) : elle est sans éten« due, et par conséquent indivisible et infinie (Met., IV, cap. ví; et « Phys., VIII, cap. xv) : elle est Dieu, c'est-à-dire, un être vivant, « éternel souverainement bon, dont la peusée fait la vie, Ζωον αίδιον

« Qu'est-ce que Dieu ? demande Secundus. C'est, rẻ<«< pond-il, le bien existant par lui-même, une hauteur in«< visible, un être qu'on ne peut comprendré, un esprit timmortel et qui pénètre tout; un œil toujours ouvert, « l'essence propre de toutes choses, un pouvoir qui a plu«sieurs noms, une main toute-puissante: Dieu est lu<«<mière, intelligence et force'. » Rien n'arrive sans sa volonté, dit Demophile; le sage l'honore même par son silence. Seul pieux, seul véritablement prêtre, il est le seul qui sache prier; car Dieu n'écoute point celui qui est chargé du bien d'autrui. La vertu est le plus grand de ses dons. On ne l'honore point par des victimes, ni par des offrandes, mais par les saintes pensées et les sentiments pieux qui nous unissent solidement à lui. Si, quelque chose qui vous occupe, vous vous souvenez toujours que Dieu est présent, et qu'il vous voit; si, dans vos ac

« žpistov (Met., XIV, cap. vi); elle meut sans être mue, parce que « c'est un acte pur (ibid.), et même sans se mouvoir elle-même, parce «que, si elle se mouvoit, elle seroit censée passer de la puissance à «l'acte... C'est cette essence éternelle, intelligente, qui donne le mou<«<vement à tout, et de toute éternité. » Mém. de l'Acad. des inscript., t. LVII, p. 109 et 110.

4 Τί ἐστι Θεὸς; ἰδιόπλαστον ἀγαθὸν ἀσύνοπτον ὕψωμα... δυσνούμενον ζήτημα, ἀθάνατος νοῦς, πολυδιοίκητον πνεῦμα, ἀκοίμητος ὀφθαλμός, ἰδία πάντων οὐσία, πολυώνυμος δύναμις, πανκρατὲς χεὶρ, φῶς, νοὺς, Divapis. Secundi Sentent., p. 86, Lips., 1754.

2 De@ dè oùdèv άbovλntov. Demophil., Sentent. Pythagoricæ, p. 26, Lips. 1754.

3 Σοφὸς γὰρ καὶ σιγῶν τὸν Θεὸν τιμά. Ibid., p. 28.

4 Μόνος οὖν ἱερεὺς ὁ σοφὸς, μόνος Θεοφιλής, μόνος εἰδὼς εὔχεσθαι... μόνου γὰρ τοῦ μὴ τοῖς ἀλλοτρίοις πεφορτισμένου ἐπήκοος ὁ Θεός. Ibid., p. 30.

5

Δῶρον ἄλλο μεῖζον ἀρετῆς οὐκ ἔστι παρὰ Θεοῦ λαβεῖν. Ibid.

6 Δώρα

καὶ θυσίαι Θεὸν οὐ τιμῶσιν, ἀναθήματα Θεόν οὐ κοσμεῖ· ἀλλὰ τὸ ἔνθεον φρόνημα διαρκῶς συνάπτει Θεῷ, χωρεῖν γὰρ ἀνάγκη τὸ ὅμοιον πρὸς τὸ ὅμοιον. Ibid.

tions et vos prières, vous respectez sa présence, il habitera au fond de votre cœur. S'appuyer sur Dieu, c'est l'unique force *. On ne peut l'aimer quand on aime son corps, et les voluptés, et les richesses. Le voluptueux est esclave du corps, et dès lors avide de richesses. Celui qui est avide de richesses devient nécessairement injuste, c'est-àdire, impie envers Dieu, et inique à l'égard des hommes. Quand il sacrifieroit des hécatombes, il seroit plus que jamais impie, abominable, athée, sacrilege. Fuyez donc le voluptueux comme un homme execrable, comme Pathée. L'ame chaste et pure est la demeure la plus agréable à Dieu 3.

En général les anciens appeloient Dieu l'Être par excellence, l'Être absolu ou celui qui est. Cicéron le représente comme la raison souveraine, auteur de tout ordre et de toute justices. Comment le concevoir, dit-il, si on ne le conçoit éternel, comme une pure intelligence qui connoît

· Εαν ἀεὶ μνημονεύης, ὅτι ὅπου ἂν ᾖ ἡ ψυχὴ σου, καὶ τὸ σῶμα ἔργον ἀποτελεῖ, Θεὸς ἐφέστηκεν ἔφορος, ἐν πάσαις σου ταῖς εὐχαῖς καὶ πράξε τιν, αἰδεσθήσῃ μὲν τοῦ θεωροῦ τὸ ἄληστον, ἕξεις δὲ τὸν Θεὸν σύνοι κον. Ibid., p. 52.

* Τὸ δὲ ἐφ' ἑαυτοῦ ὀχεῖσθαι καὶ τοῦ Θεοῦ, μόνον βέβαιον. Ibid.,

Ρ. 40.

Ο Φιλήδονον, καὶ φιλοσώματον, καὶ φιλοχρήματον, καὶ φιλόθεον τὸν αὐτὸν ἀδύνατον εἶναι. Ὁ γὰρ φιλήδονος, καὶ φιλοσώματος· ὁ δὲ φιλοσώματος, πάντως καὶ φιλοχρήματος· ὁ δὲ φιλοχρήματος ἐξ ἀνάγκης ἄδικος, εἰς μὲν Θεὸν ἀνόσιος, εἰς δὲ ἀνθρώπους παράνομος. Ωσθε καν ἑκατόμβας θύῃ πολὺ μᾶλλον ἀνοτιώτερος ἐστι, καὶ ἀσεβὴς, καὶ ἄθεος, καὶ τῇ προαιρέσαι ἱερόσυλος. Διὸ καὶ πάντα φιλήδονον, ὡς ἄθεον καὶ μικρὸν ἐκτρέπεσθαι χρή. Ψυχῆς ἁγνῆς τόπον οἰκειότερον ἐπὶ γῆς οὐκ Έχει Θεός. Ibid., P. 42.

4 Vocarunt antiqui Deum có ö› ipsum esse, id quod solùm ac principaliter existat, quod nunquàm non fuerit, nunquàm esse cessaverit. Cætera enim aliquandò fuerunt, aliquandò non fuerunt. Steuchus, De perenni philosoph., lib. I, cap. vi.

5 De legib., lib. I, passim.

tout, et qui meut tout 1. Et encore : « De même qu'un Dieu « éternel donne le mouvement au monde qui est périssable « en partie, ainsi une âme immortelle meut notre corps « fragile. Il peut tout: il a tout fait, et tout lui obéit *. <«< En considérant tant de merveilles, pouvons-nous douter <«< qu'il n'existe une intelligence qui a créé, ou qui gouverne « l'univers 5? »

Dieu, selon Pline, est l'être infini . Père de tous les êtres, il a, dit Quintilien, créé le monde. Lucien reconnoît que ce Dieu unique a tiré l'homme du néant. Des cieux où il fait sa demeure, il regarde les hommes justes et in

1 Nec verò Deus ipse, qui intelligitur à nobis, alio modo intelligi potest, nisi mens soluta et libera, segregata ab omni concretione mortali, omnia sentiens et movens, ipsaque prædita motu sempiterno. Tuscul., lib. I, cap. LXVI, ap. Lactant., De irâ, cap. x, et Instit. div., lib. I, cap. v.

2 Ut mundum ex quâdam parte mortalem ipse Deus æternus, sic fragile corpus animus sempiternus movet. Somn. Scipion., cap. VIII, n. 19.

5 Nihil est quod Deus efficere non possit. De nat. Deor., lib. III. * Genuit omnia Deus. Cicer., De univers., 23. Parent Dei numin¡ omnia. De Divinat., lib. I, 120. - Non enim est illi principi Deo, qui omnem hunc mundum regit, quod quidem in terris fiat acceptiùs, etc. Somn. Scip., cap. iv. Animal hoc providum, sagax, multiplex, acutum, memor, plenum rationis et consilii, quem vocamus hominem, præclarâ quâdam conditione generatum esse à supremo Deo. De legib., lib. I, cap. vi, n. 22.

5 Hæc igitur et alia innumera cùm cernimus, possumusne dubitare quin his præsit vel Effector, si hæc nata sunt ut Platoni videtur, vel si semper fuerint, ut Aristoteli placet, Moderator tanti operis et muneris. Tuscul. Quæst., lib. I, cap. xxvIII.

6 Quisquis est Deus et quâcumque in parte, totus est sensus, totus visus, totus auditus, totus animæ, totus animi, totus suî. Hist. nat., lib. II, cap. v. Deum summum, illud quidquid est summum. Ibid., cap. IV. 7 Princeps ille Deus, parens rerum, fabricatorque mundi. Quintil., lib. I, cap. XVI.

« PredošláPokračovať »