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ignorer ce Dieu très-bon et très-grand, dont le nom étoit

Progenitor, genitrixque deûm, deus unus et omnis.

Valerius Soranus, cité par Varron, lib. De cultu deor.

Ab Jove principium... Jovis omnia plena.

Virgil., Ecl. m, v. 60.

Divûm pater atque hominum rex...

O pater, ô hominum divûmque æterna potestas.

Idem., Æneid. X, v. 2 et 19.

Principio cœlum, ac terras, camposque liquentes,
Lucentemque globum lunæ, titaniaque astra
Spiritus intùs alit, totamque infusa per artus
Mens agitat molem, et magno se corpore miscet.
Inde hominum pecudumque genus, etc.

Id., ibid, VI, v. 724 et seqq. Vid. et. ibid., v. 689,
et Georg. I, v. 328.

Cœlo tonantem credidimus Jovem

Regnare.....

Horat., Od., lib. III, od. v.

Quid priùs dicam solitis parentis
Laudibus, qui res hominum ac deorum,
Qui mare et terras, variisque mundum
Temperat horis?

Unde nil majus generatur ipso :

Nec viget quicquam simile aut secundum.

Id., lib. I, od. xn, Vid. et., lib. III, od. 1, et

lib. IV, od. IV.

Le nec quicquam simile rappelle ce passage du psaume LXXXV: Non est similis tui in diis.

Ovide peint le Dieu créateur, Opifex rerum, démêlant le chaos à l'origine du monde.

Hanc Deus, et melior litem natura diremit.

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Senec. trag. Hipp., v. 156, 620 et 677.

Tu summe cœli rector, ætheriæ potens

Dominator aulæ...

Id., Thiest., v. 1078.

Simul ista mundi conditor posuit Deus,

écrit sur tant de monuments divers1? Les Étrusques l'appeloient Jove ou Juve, et ils le regardoient comme la première cause qui avoit donné l'être à tout ce qui existe, le principe du mouvement et de la vie, le gouverneur et le modérateur de l'univers 2.

Odium atque regnum.....

Id., Thebais, v. 655.

Vid. et. Hercul. fur., v. 299, 585 et 645; Hercul. OEteus, v. 1 et 1300; Octav., v. 228.

Magne pater divûm, sævos punire tyrannos

Haud alia ratione velis, cùm dira libido

Moverit ingenium, ferventi tincta veneno :

Virtutem videant, intabescantque relictâ.

Pers., Satir. m.

Quas (aquas) ille Creator

Atque opifex rerum certo sub jure coercet.

Lucan., Pharsal., lib. X.

Et triplicis mundi summum quem scire nefastum est,

Illum sed taceo...

Stat., Theb. IV, v. 516.

Forma Dei mentes habitare ac numina gaudet.

Idem.

Principem et maximè Deum.

Lact., Ethn. ad Stat., Theb. IV, v. 556.

Imperator divûm atque hominum.

Plaut. in Rud., Prolog., v. 11.

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↑ Deus optimus maximus. On a trouvé cette inscription sur une lampe antique: Deo qui est maximus. Antichità di Ercolano, t. VIII, p. 264.

2 Eumdem quem nos Jovem intelligunt, custodem rectoremque universi, animum ‍ac spiritum, mundani hujus operis dominum et artificem..... Idem Etruscis quoque visum est. Senec., quæst. natur., lib. II, cap. XLV. Le nom de Jupiter (lao-Pater), devenu si célèbre dans l'antiquité païenne, n'est que celui de Jehovah, qui caractérise l'essence de Dieu existant par lui-même, et par qui seul tous les autres êtres peuvent exister. Ce nom se prononçoit et s'écrivoit autrefois lao ou Jou; c'est ainsi que Diodore de Sicile appelle le Dieu de Moïse (lib. I, p. 59). L'oracle de Claros, qui étoit de la plus haute antiquité, nommoit, selon

Ouvrez les ouvrages des anciens; à chaque instant ils y parlent de Dieu d'une manière absolue *, parce qu'ils en avoient réellement la même idée que nous. On auroit dû être plus frappé de ce fait; mais on a confondu avec la

le témoignage de Macrobe, le plus grand des dieux lao: páčeo vòv Távtwv Üпatov Osòv éμμev Ìxã. (Satur., I, 18. —Strab., XIII, p. 442.) Suivant Aulu-Gelle, l'ancien nom de Jupiter étoit Jovis, qui ne diffère de lao ou de Jou que par sa terminaison. (Noct. att., lib. V, cap. XII.)

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*Nous en citerons quelques exemples pris au hasard dans divers auteurs. « Ce que Dieu a résolu de faire, l'homme ne peut l'empê« cher. » Οτι δεῖ γενέσθαι ἐκ τοῦ Θεοῦ, ἀμήχανον ἀποτρέψαι ἀνθρώπῳ. Herodot., lib. IX, cap. xvi. « Dieu n'a-t-il pas fait le mâle de l'abeille « sans aiguillon ? » Τοὺς μὲν πτηνοὺς κηφῆνας πάντας, ἀκέντρους ὁ Θεὸς пзяоinzе; Plat., de Republicâ, lib. VIII, Oper., t. VII, p. 201. « Le << monde est l'assemblage du ciel et de la terre, et de tout ce qu'ils << contiennent. On donne encore ce nom à l'ordre universel que Dieu « a établi, et qu'il conserve: » ἡ τῶν ὅλων τάξις... ὑπὸ Θεοῦ τε καὶ διὰ Ocòv qudattoμévn. Arist., De mundo, cap. 11, t. I, p. 465. « Ne vivons<< nous pas dans l'abondance, par le soin que Dieu prend de nous ? » Θεοῦ κατασκευὴν βίω δόντος τοιαύτην; Eurip. Supplic., p. 281. « Vous ne devez point quitter la vie sans l'ordre de celui qui vous l'a << donnée, de peur de paroître abandonner le poste que Dieu vous a << assigné. >> Nec injussu ejus, à quo ille (animus) est nobis datus, ex hominum vitâ migrandum est, ne manus humanum assignatum à Deo defugisse videamini. Cicer. Somn. Scipion.. cap. ш, n. 6. « Qu'est-ce que la nature, si ce n'est Dieu, la raison divine répandue << dans l'univers, et qui en pénètre toutes les parties? De quelque côté « que vous vous tourniez, vous le verrez se présenter à vous. Rien << n'est vide de lui: il remplit son ouvrage. Mortel ingrat, tu t'abuses << donc quand tu dis: Je ne dois rien à Dieu, mais à la nature; car il << n'y a point de nature sans Dieu, ni de Dieu sans nature. Appelez-le << nature, destin, fortune: ce sont des noms du même Dieu, qui use « diversement de sa puissance. » Quid enim aliud est natura quàm Deus, et divina ratio, toti mundo et partibus ejus inserta?..... Quocumque te flexeris, tibi illum videbis occurrentem tibi. Nihil ab illo vacat: opus suum ipse implet. Ergo nil agis, ingratissime mortalium, qui te negas Deo debere, sed nature; quia nec natura sine Deo est, nec Deus sine naturâ, sed idem est utrumque... Sic hunc naturam

doctrine universelle de la tradition, les fictions poétiques auxquelles les anciens ne croyoient pas plus que nous ne croyons nous-mêmes aux fictions de Dante, de Milton, de Klopstock, du Tasse, de Camoëns1: et les systèmes philosophiques sur la divinité, l'origine des êtres, la formation du monde; systèmes qui changeoient sans cesse, et qui, opposés les uns aux autres et relégués dans les écoles où ils étoient nės, ne prouvent rien, non plus que les nôtres, si ce n'est la foiblesse et l'orgueil de la raison humaine.

voca, fatum, fortunam; omnia ejusdem Dei nomina sunt, variè utentis suâ potestate. Senec. de Benefic., lib. IV, c. VIII.

O passi graviora, dabit Deus his quoque finem.

Hinc me digressum vestris Deus appulit oris.
Placidasque viri Deus obstruit aures.

Dùm fata Deus qui sinebant.

Virgil., Æneid., I, v. 203; III, v. 715; IV, v. 448 et 651.

Sequitur superbos ultor à tergo Deus.

Votum secundet, qui potest, nostrum Deus,

Rebusque lapsis adsit....

Senec. Tragic., Hercul. fur., v. 385 et 645.

Discite.... quem te Deus esse

Jussit, et humanâ quâ parte locatus es in re.

Pers., Satir. 111.

Estne Dei sedes, nisi terra et pontus et aer?

Lucan.

1 << On sait qu'en général les philosophes reconnoissent un Dieu su«prême, source et principe de tous les êtres; mais avec ce Dieu « suprême, des dieux subalternes ou visibles, comme les génies qui << faisoient mouvoir les ressorts de la nature, et en régloient les opé<< rations, Pour les aventures des dieux poétiques, les idoles et les apo<< théoses, ils les regardoient comme insoutenables. » (Mém de l'Académie des inscriptions, t. XVIII, p. xvш.) « Tous ces philosophes, << babyloniens, persans, égyptiens, scythes, grecs et romains, admettent <«un Dieu suprême, rémunérateur et vengeur. » Voltaire, Dictionn. phil., art. Religion, II• quest.

Les cosmogonies des anciens ressembloient aux théories physiques de Burnet, de Buffon et de nos géologues modernes et toutes leurs rêveries métaphysiques n'ont-elles pas été successivement renouvelées parmi nous? Malgré le travail destructeur de la raison curieuse, ignorante et téméraire, les croyances générales, fondées sur la tradition, conservoient dans le genre humain les vérités primitives.

Une autre cause de l'erreur où l'on est tombé en s'imaginant que les anciens avoient perdu la vraie notion de la Divinité, c'est qu'ils parlent continuellement des dieux, et quelquefois dans la même phrase où le Dieu suprême, le vrai Dieu, est nommé. Ainsi Xénophon justifiant Socrate de l'accusation d'impiété: « En qui plaçoit-il sa confiance, « dit-il, si ce n'est en Dieu? et s'il se confioit aux dieux, <«< comment croyoit-il qu'ils n'existoient pas1? » Socrate croyoit donc tout ensemble à l'existence d'un Dieu, et à celle de plusieurs dieux ? sans doute, et il va lui-même nous le dire plus clairement.

« Qui pourroit douter que les dieux n'aient pris des <<< hommes le soin le plus tendre? Vous reconnoîtrez que <«< je dis vrai, si vous n'attendez pas qu'ils s'offrent à vos << yeux sous une forme visible, s'il vous suffit de voir leurs << ouvrages, de les adorer, de les honorer. Pensez que «c'est ainsi qu'ils se montrent à nous. Toutes les divinités « nous prodiguent des biens sans se rendre visibles; «et le Dieu suprême, qui dirige et soutient l'univers, <«< celui en qui se réunissent tous les biens et toute la <«< beauté, qui, pour notre usage, le maintient dans une << vigueur et une jeunesse toujours nouvelles, qui le « force d'obéir à ses ordres, plus vite que la pensée, et

· Ταῦτα δὲ τὶς ἄν ἄλλῳ πιστεύσειεν ἤ Θεῷ; πιστεύων δε θεοῖς, πῶς Qux sïval OsoÙÇ Èvópitev; Socrat., Memorab., lib. I, cap. 1.

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