Mémoires d'Amérique

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J. Vernarel, 1819
 

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Strana 232 - Ces lieux charmants me rappelèrent les idées que j'avois eues autrefois en lisant les Vies des anciens solitaires de la Thébaïde. Il me vint en pensée de passer le reste de mes jours dans ces forêts, où la Providence m'avoit conduit, pour y vaquer uniquement à l'affaire de mon salut, loin de tout commerce avec les hommes ; mais comme je n'étois pas le maître de ma destinée, et que les ordres du Seigneur m'étoient certainement marqués par ceux de mes supérieurs, je rejetai cette pensée...
Strana 232 - Providence m'avait conduit, pour y vaquer uniquement à l'affaire de mon salut , loin de tout commerce avec les hommes ; mais comme je n'étais pas le maître de ma Destinée , et que les ordres du Seigneur m'étaient certainement marqués par ceux de mes supérieurs , je rejetai cette pensée comme une illusion ' . » Les Indiens que l'on rencontrait dans ces retraites ne leur ressemblaient que par le côté affreux.
Strana 89 - Dieu a suggéré à ces fervens ouvriers . pour établir un ordre admirable dan.^cette nouvelle chrétienté , et y entretenir la pureté et la sainteté des mœurs. Voilà donc , mon révérend père, ce peuple choisi de Dieu , cette nation destinée en ces derniers temps, à renouveler la ferveur, la dévotion, la vivacité de la foi, et cette parfaite union des cœurs qu'on admiroit autrefois dans les premiers Chrétiens de la primitive Eglise. Mais la vie sainte et fervente de ces néophytes...
Strana 472 - Accoutumés eux-mêmes à s'armer quelquefois sans raison les uns contre les autres, leur conduite diffère peu en cela de celle des Indiens; mais ce qui inspirera sans doute de l'horreur pour ces derniers , c'est l'inclination qu'ils ont à se nourrir de chair humaine. Lorsqu'ils sont en guerre , ils font le plus qu'ils peuvent de prisonniers, et les mangent au retour de leur expédition. En temps même de paix les Indiens d'une même peuplade se poursuivent les uns les autres et se tendent mutuellement...
Strana 106 - L'intérêt et la cupidité, cette source de tant de vices, sont entièrement bannis de cette terre de bénédiction ; les fruits de la terre qu'on recueille chaque année sont mis en dépôt dans des magasins publics dont la distribution se fait à chaque famille, à proportion des personnes qui la composent. La simplicité et la candeur de ces bons Indiens est admirable.
Strana 236 - ... nouveaux fidèles : premièrement , le soin extrême qu'on apporte à les instruire parfaitement de nos mystères et de tous les devoirs de la vie chrétienne; secondement, les exemples de ceux qui les gouvernent , en qui ils ne voient rien que d'édifiant; en troisième lieu, le peu de communication qu'ils ont avec les Européens. Comme on ne trouve dans le Paraguay ni mines d'or et d'argent, ni rien de ce qui excite l'avidité des hommes, aucun Espagnol ne s'est avisé de s'y établir ; et...
Strana 201 - ... Indien recherche une Indienne pour sa femme , il tâche de gagner ses bonnes grâces , en la régalant pendant quelque temps des fruits de sa moisson et du gibier qu'il prend à la chasse , après quoi il met à sa porte un faisceau de bois : si elle le retire et le place dans sa cabane, le mariage est conclu. Si elle le laisse à la porte , il doit prendre son parti , et chasser pour une autre. Ils n'ont point d'autres Médecins qu'un ou deux des plus a'nciens de la bourgade : toute la science...
Strana 232 - Je continuai ma route, sans savoir à quel terme elle devait aboutir, et sans qu'il y eût personne qui pût me l'enseigner. Je trouvais quelquefois au milieu de ces bois des endroits enchantés. Tout ce que l'étude et l'industrie des hommes ont pu imaginer pour rendre un lieu agréable, n'approche point de ce que la simple nature y avait rassemblé de beautés.
Strana 325 - ... qu'ils avoient d'être Chrétiens. Dieu touché de la confiance qu'ils avoient en ses miséricordes, continua de répandre sur eux ses bénédictions : ils amenèrent au missionnaire tous leurs malades , en le suppliant d'intercéder pour eux auprès d'un Dieu si puissant, dont il étoit le ministre.
Strana 132 - La mer étoit horrible : j'élois resté sur le tillac avec les deux pilotes, fl les autres missionnaires étoient dans la chambre. A peine eûmes-nous amené les voiles, qu'un coup de mer donna contre la poupe avec tant de fureur, que le navire s'en ébranla, comme s'il eût donné sur un banc de sable. La pluie qui redoubla alors, me fit descendre dans la chambre, où je les trouvai tous à genoux et à demi morts de peur. Le coup de mer...

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