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la religion chrétienne qui ne semble avoir d'objet que la félicité de l'autre vie, fait encore notre bonheur dans celle-ci (Esprit des lois, l. XXIV, chap. 3, 6).

Il était aisé d'étendre cette observation et de faire voir par quelques détails en quoi la religion chrétienne contribue à notre bonheur présent, et comment en nous assurant une éternité bienheureuse, elle nous en fait goûter les prémices par les biens ineffables qu'elle nous procure dans cette vie. Ses préceptes les plus durs et d'une exécution plus pénible, ceux qui mortifient la chair et les passions, tendent évidemment à la perfection et au bonheur de l'humanité, à affranchir l'âme de la servitude des sens, et à lui rendre la liberté spirituelle qui est son plus bel apanage. L'Evangile ne nous ordonne point ces excès barbares auxquels la superstition porta plusieurs fois ses partisans fanatiques. Il ne nous défend que les plaisirs vicieux et déréglés. Il nous apprend à jouir convenablement des bénédictions du ciel, dans les sentiments d'une vive reconnaissance envers la bonté divine. Les promesses qu'il nous fait, les sublimes espérances qu'il nous inspire, nous procurent des plaisirs d'une nature plus noble et plus spirituelle qui sont comme un avantgoût des délices éternelles que nous attendons dans l'autre vie.

L'objet que je m'étais proposé m'a conduit à considérer particulièrement ceux d'entre les principes du christianisme qui sont réputés ordinairement appartenir à la religion naturelle et que par conséquent la raison humaine peut découvrir jusqu'à un certain degré. La considération des faits nous a prouvé que, par la grande corruption du genre humain, ces principes s'étaient trouvés si pervertis et si obscurcis, que le monde avait le plus grand besoin d'une révélation extraordinaire de Dieu, pour les mettre dans un nouveau jour, et les revêtir de l'autorité divine, la seule capable de les faire recevoir parmi les nations. Nous avons vu que la révélation chrétienne avait opéré ce grand ouvrage avec le succès le plus complet au grand avantage de l'humanité. Si nous entrions dans un détail plus particulier des autres doctrines du christianisme que la raison humaine n'aurait point connues si elles ne lui avaient pas été révélées, comme tout ce qui regarde notre rédemption par les mérites de Jésus-Christ, quel ravissant spectacle pour nous! Combien nous admirerions la sagesse de Dieu et son amour infini pour le genre humain! Le christianisme considéré sous ce rapport est une dispensation de grâces et de biens ineffables. Il a annoncé au monde les nouvelles les plus heureuses et les plus consolantes qu'il pût recevoir.

§4. Le bienfait inestimable de la révélation mérite toute notre reconnaissance.

Mais j'ai déjà passé les bornes que je m'étais prescrites en commençant cet ouvrage. Je conclus donc, en observant que nous qui jouissons du bienfait de la révélation évangélique, nous sommes dans une obligation indispensable d'en faire un bon usage, de recevoir avec un profond respect et une sincère reconnaissance les saintes et augustes vérités qu'elle nous a découvertes. Nous devons remercier la providence divine des autres avantages dont nous jouissons, de l'état florissant des arts, des sciences et du commerce, de la tranquillité et de la paix que nous goûtons. après les horreurs de la guerre. Mais le plus grand des biens pour nous est sans contredit d'être éclairés et instruits par une révélation extraordinaire de Dieu, qui nous a été transmise dans sa pureté, qui nous fait connaître nos devoirs envers Dieu, envers le prochain et envers nous-mêmes, qui nous porte à les pratiquer par les motifs les plus nobles et les plus attrayants, par l'espérance de jouir un jour d'une éternité bienheureuse dans le sein de Dieu même. Nous avons été appelés des ténèbres à la lumière : les trésors de la grâce et de la miséricorde du Seigneur nous ont été ouverts. Quel sujet de reconnaître et d'adorer la bonté infinie de Dieu! N'est-il pas étonnant qu'il se trouve parmi nous des ingrats. qui semblent désirer de voir s'éteindre cette lumière sacrée et le monde retomber dans les ténèbres et les horreurs du paganisme. On dirait qu'ils ne peuvent plus supporter l'Evangile. Ils lui ont déclaré la guerre. Un zèle sacrilége les porte à détruire les preuves et l'évidence du christianisme, et à exposer notre sainte religion au mépris et à la risée des hommes, autant qu'ils le peuvent. Leurs injustes desseins ne feront qu'augmenter notre estime et animer notre zèle pour le soutien de ses droits et de ses prérogatives. Nous les combattrons par les armes qu'elle nous a mises en main pour sa défense, par une foi vive, par une charité ardente, par une vic conforme à ses divins préceptes. Le christianisme n'est point un vain système d'opinions purement spéculatives. C'est une institution pratique, une discipline spirituelle et céleste. Ses dogmes, ses préceptes, ses promesses et ses ordonnances tendent à former les hommes à la pratique d'une vie sainte et digne de Jésus-Christ. Le moyen le plus sûr de la faire estimer et respecter dans le monde, c'est de montrer par nos actions l'heureuse influence qu'elle a sur nos cœurs pour nous faire produire des fruits de piété, de justice et de

charité.

TABLE

DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME

46

48

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d'infirmité.

39

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Article IV.

-

repentent.

Article V.

-

41
- Dieu punit les grands pécheurs s'ils ne se
45

Dieu accorde à une véritable repentance
le pardon des péchés.
CHAPITRE V. De la connaissance que l'Ecriture nous
donne de Dieu.

CHAPITRE VI. Des vérités révélées que la raison ne
pouvait découvrir avec ses propres forces, et première-
ment de la foi.
52

CHAPITRE VII. De ce que la révélation nous enseigne
du mérite et de l'efficace de la mort de Jésus-Christ. 54
CHAPITRE VIII. De la divinité de Jésus-Christ et d'un
seul Dien en trois personnes.

58

SECONDE PARTIE. OU L'ON RÉPOND AUX DIFFI-
CULTES QU'ON FORME CONTRE LA RAISON.

63

100

171

SERMON SUR L'UTILITE DE LA RELIGION CHRETIENNE PAR
RAPPORT AUX SOCIETES.
Ibid.
PREMIERE PARTIE. Preuves de cette proposition :
Que la religion et la vertu contribuent plus que toute entre
chose au bonheur des sociétés.

-

173
SECONDE PARTIE. Réponse aux fausses raisons que
les athées allèguent pour décréditer la religion. 178
SERMON SUR L'UTILITE DE LA RELIGION PAR RAPPORT A
CHAQUE PARTICULIER.
183
PREMIERE PARTIE. - Utilité de la religion par rapport à
cette vie. ·
11.
SECONDE PARTIE. — Avantages de la religion dans un
autre vie.

-

191

SERMON SUR L'EXCELLENCE DE LA RELIGION CHRETIENSE.

196

PREMIERE PARTIE. Avantage de la religion chré-
tienne à l'égard de la connaissance qu'elle nous donne de
la nature de Dieu.

137

SECONDE PARTIE. - Avantage de la religion chrétienne
à l'égard de la perfection de ses lois.

199

TROISIEME PARTIE. Avantage de la religion chré-
tienne, à l'égard des raisons qu'elle propose pour porter à
l'obéissance.

301

QUATRIEME ET DERNIERE PARTIE. — Avantage de la re-
ligion chrétienne, à l'égard des motifs qu'elle fourait à la
patience.
35

SERMON SUR LA FACILITE D'OBSERVER LES PRECEPTES DE
LA RELIGION CHRETIENNE.

211
PREMIERE PARTIE. Que la nature même des lois de la
religion les rend faciles.
213

SECONDE PARTIE. - Facilité des lois de la religion far
rapport aux forces des hommes.
TROISIEME PARTIE. Facilité des lois de la religion a
cause des motifs puissants qu'elle fournit.
218
SERMON SUR LA DIVINITE DE NOTRE-SEIGNEUR JESUS-

217

CHRIST.

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2. Division de la religion en naturelle et révélée.

$6. Les Chaldéens et les Assyriens.

Ibid.

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Dii majorum gentium, c'est-à-dire les dieux des grandes
nations, étaient d'illustres morts qui s'étaient rendus célè
bres pendant leur vie. Les titres et les attributs qui au
commencement n'appartenaient qu'au Dieu suprême, leur
furent prodigués, ei particulièrement à Jupiter. On leur at-
tribua en même temps les passions et les actions les plus
criminelles. Jupiter Capitolin, le principal objet de culte
chez les anciens Romains, n'est pas le vrai Dieu, mais la
première des divinités païennes. Examen du système de
ceux qui ont prétendu que le polythéisme des païens était
le culte du vrai Dien adoré sous différentes déueminations
et divers rapports. Les noms et les titres de la Divinité
érigés en autant de dieux différents.

768
Ibid.

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CHAPITRE VIII. On a fort exalté les mystères du pag-
nisine, comme un moyen excellent ménagé par l'autorite
civile pour conduire le pen; le à la pratique de la verto, et
le désabuser des erreurs du polytheisme et de la van të së
l'idolatrie. On examine si ces mystères tendaient récile
ment à ¡urifier l'âme, et à porter les hommes à la perf:-
tion de la vertu. Ils n'inspiraient au plus que la pratique
des vertus utiles à la société et l'horreur des vices qu
étaient capables d'en troubler Fordre. Ces mysteres se
corrompirent avec le temps; et dans cet état de correta
ils curent de fort mauvaises suites relativement aux n 1⁄4”
du peuple. Si ces mystères avaient pour but de décustư
à ceux qu'on initiait, les erreurs du polytheisme vulgare,
et de les porter à adorer un seul vrai Dieu ? Exation des
preuves alléguées en faveur de l'affirmative.

§1. Apologie des mystères jaieus, par le docteur War-
burton, évêque de Glocester.
Lid.

§ 2. Hymnes sur l'unité de Dieu prétendûment chautes

dans les mystères.

$5. Mystères célébrés chez presque tous les peu,

païens.

§ 4. Examen du système du docteur Warburton.

$5. 1° Relativement à la pratique de la vertul

$6. 20 Par rapport au dogme des récompenses et

châtiments d'une vie future.

§ 7. Les mystères peu favorables aux mœurs

§ 8. 5o A l'égard des erreurs du polythéisme,

§ 9. 4o Relativement au dogme de l'unié de Di

§ 10. Nouvelles observations sur un hymne auris

Orphée.

$11. Les mystères, quels qu'ils fussen), étaient incom
bles de réforiner les maurs et les erreurs du pruže

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L

les erreurs du polythéisme populaire. Les législateurs et
les magistrats, qui avaient institué et qui dirigeaient les
mystères, étaient eux-mêmes les premiers à entretenir le
polytheisme par des vues |olitiques; et conséquemment il
n'est guère probable qu'ils voulussent détruire dans le se-
cret des mystères ce qu'ils prenaient tant de soin à établir
en public. Combien leur conduite cût été absurde et incon-
séquente dans cette supposition. Les mystères, dans le
fail, n'ont été d'aucune utilité pour faire revenir les piens
de leur idolatrie, et les premiers chrétiens ne méritent
pas d'être blàmés pour avoir eu une mauvaise opinion des
inystères du paganisme.
851

§1. Le secret des mystères en rendait la doctrine inu-

tile pour le peuple.

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CHAPITRE XV. Nouvelles considérations qui prouvent
l'insuffisance des philosophes paiens pour détruire le poly-
théisme et l'idolâtrie. Ils renvoyaient le peuple aux oracles
pour s'instruire des matières religieuses; et ces oracle.
étaient rendus par les prêtres des faux dieux. Preuves ti-
rées de l'exemple de Socrate, de Platon et des stoïciens.
C'était une maxime générale reçue armi eux, qu'il était
du devoir de tout homme sage et prudent de se conformer
à la religion de son pays. Non-seulement les philosophes
adorèrent les deux nationaux suivant les rites établis,
non-seulement ils exhortèrent les autres à en faire autant;
mais lorsqu'ils prirent le caractère de législateurs, et qu'ils
voulurent établir de bonnes lois et la forme de gouverne-
ment qui leur semblait la meilleure, la religion qu'ils
ad: ptèrent ne fut point le culte du vrai Dieu, mais le jo

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