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celles du Japon paroiffent être les plus abondantes de toutes (q). On connoît aufli quelques mines d'argent dans l'intérieur du continent de l'Afie. Chardin dit qu'il n'y a pas beaucoup de vraies mines d'argent en Perfe, mais beaucoup de mines de plomb qui contiennent de l'argent; il ajoute que celle de Renan, à quatre lieues d'Ispahan, & celles de Kirman & de Mazanderan, n'ont été négligées qu'à cause de la disette du bois qui, dans toute la Perfe, rend trop difpendieux le travail des mines (r).

Nous ne connoiffons guère les mines d'argent de l'Afrique, les Voyageurs qui fe font fort étendus fur les mines d'or de cette partie du monde, paroiffent avoir négligé de faire mention de celles d'argent; ils nous difent feulement qu'on en trouve au cap Vert (S),

dans l'anfe de la Cochinchine, des mines d'argent dont on tire une fort grande quantité de ce métal. Hiftoire générale des Voyages, tome IX, page 384.

(q) On ne connoît guère d'autres mines d'argent dans toute I'Afie que celles du Japon, dont les relations vantent l'abondance. Cependant Mindez Pinto, dit qu'il y en a de fort abondantes sur les bords du lac de Chiamuy, d'où on le tranfporte dans d'autres provinces de l'Asie. Idem, tome X, page 328. La province de Bungo au Japon, a des mines d'argent; Kattami, lieu fitué au nord de cet Empire, en a de plus riches encore. L'argent du Japon passe pour le meilleur du monde, autrefois on l'échangeoit à la Chine, poids pour poids contre de l'or. Idem, page 654.

(r) Voyage de Chardin. Tome II, page 22.

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(S) On affure que dans l'île Saint-Antoine, au cap Vert, il y a

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au Congo (1), au Bambuk (u), & jusque dans le pays des Hottentots (x).

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Mais c'eft en Amérique où nous trouverons un trèsgrand nombre de mines d'argent, plus étendues, plus abondantes, & travaillées plus en grand qu'en aucune autre partie du monde. La plus fameufe de toutes, est celle de Potofi au Pérou: Le minérai, dit M. Bowles, en est noir, & formé dans la même fortè de pierre que celle de Freiberg en Saxe; ce Naturaliste ajoute que la » mine appelée Roficle, dans le Pérou, est de la même nature que celle de Rothgulden-erz & de Andreafberg

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dans le Hartz, & de Sainte-Marie-aux-mines dans les Vofges (y) ».

Les mines de Potofi furent découvertes en 1545, & l'on n'a pas ceffé d'y travailler depuis ce temps, quoiqu'il y ait quantité d'autres mines dans cette même contrée

une mine d'argent, mais qui n'eft pas encore exploitée. Hiftoire générale des Voyages, tome II, page 418.

(t) On trouve des mines d'argent dans la province de Bamba, au Congo, qui s'étendent jufque vers Angole. Idem, tome IV, page 6 17. (u) Il y a des mines d'argent dans le Bambuk en Afrique. Idem, tome II, page 644.... Il y a auffi des mines d'argent dans les terres d'Angoykayango en Afrique. Idem, tome IV, page 488.

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(x) On a aussi découvert au commencement de ce siècle, une mine d'argent dans les colonies Hollandoises, au pays des Hottentots; mais on n'en a pas continué l'exploitation. Kolbe, dans l'Hiftoire générale des Voyages, tome V, page 135.

Hiftoire Naturelle d'Espagne, page 27..

du

du Pérou. Frézier affure que de fon temps, les mines d'argent les plus riches étoient celles d'Oriero, à quatrevingts lieues d'Arica, & il dit qu'en 1712 on en découvrit une auprès de Cusco, qui d'abord a donné près de vingt pour cent de métal, mais qui a depuis beaucoup diminué ainfi que celle de Potosi (z). Du temps d'Acofta, c'est-à-dire, au commencement de l'autre fiècle, cette mine de Potofi, étoit fans comparaison la plus riche de toutes celles du Pérou; elle est située presque au fommet des montagnes dans la province de Charcas, & il y fait très-froid en toute faison. Le fol de la montagne eft fec & ftérile, elle eft en forme de cône, & surpasse en hauteur toutes les montagnes voifines; elle peut avoir une lieue de circonférence à la base, & fon fommet est arrondi & convexe. Sa hauteur, au-deffus des autres montagnes qui lui fervent de base, eft d'environ un quart de lieue. Au-deffous de cette plus haute montagne, il y en a une plus petite où l'on trouvoit de l'argent en morceaux épars; mais dans la première, la mine eft dans une pierre extrêmement dure; on a creusé de deux cents flades, ou hauteur d'homme dans cette montagne, fans qu'on ait été incommodé des eaux; mais ces mines étoient bien plus riches dans les parties fupérieures, & elles fe font appauvries au lieu de s'ennoblir en descendant (a). Parmi les autres (z) Histoire générale des Voyages, tome XIII, page 589. (a) Ce roc de Potofi, contient quatre veines principales; la riche, Minéraux, Tome III.

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que

mines d'argent du Pérou, celle de Turco, dans le corrégiment de Cavanga, eft très-remarquable, parce le métal forme un tiffu avec la pierre très-apparent à l'œil; d'autres mines d'argent dans cette même contrée, ne font ni dans la pierre ni dans les montagnes; mais dans le fable où il fuffit de faire une fouille pour trouver des morceaux de ce métal, fans autre mélange qu'un peu de fable qui s'y eft attaché (b).

Frézier, Voyageur très-intelligent, a donné une assez bonne description de la manière dont on procède au Pérou, pour exploiter ces mines & en extraire le métal. On commence par concaffer le minérai, c'est-à-dire, les pierres qui contiennent le métal; on les broie enfuite dans un moulin fait exprès: on crible cette poudre, & l'on remet fous la meule les gros grains de minérai

le centeno, celle d'étain & celle de Mendieta. Ces veines font en la partie orientale de la montagne, & on n'en trouve point en la partie occidentale, elles courent nord & fud.... Elles ont à l'endroit le plus large fix pieds, & au plus étroit une palme: ces veines ont des rameaux qui s'étendent de côté & d'autre.... Toutes ces mines font aujourd'hui (en 1589) fort profondes, à quatre-vingts, cent, ou deux cents ftades, ou hauteur d'homme.. reconnu par expérience, que plus haut eft fituée la veine à la fuperficie de la terre, plus elle eft riche & de meilleur aloi..... On tire le minerai à coups de marteaux, parce qu'il eft dur à peuprès comme le caillou. Hiftoire Naturelle des Indes, par Acofla. Paris, 1600, page 137 & fuiv.

(b) Hiftoire générale des Voyages, tome XIII, page 300.

On a

qui restent sur le crible, & lorfque le minérai se trouve mêlé de certains minéraux trop durs qui l'empêchent de se pulvériser, on le fait calciner pour le piler de nouveau; on le moud avec de l'eau, & on recueille dans un réservoir cette boue liquide qu'on laisse fécher, & pendant qu'elle eft encore molle on en fait des caxons, c'est-à-dire, de grandes tables d'un pied d'épaiffeur, & de vingt-cinq quintaux de pefanteur; on jette fur chacune deux cents livres de fel marin qu'on laiffe s'incorporer pendant deux ou trois jours avec la terre; enfuite on l'arrose de mercure qu'on fait tomber par petites gouttes; il en faut une quantité d'autant plus grande que le minérai eft plus riche, dix, quinze & quelquefois vingt livres pour chaque table. Ce mercure ramaffe toutes les particules de l'argent. On pétrit chaque table huit fois par jour, pour que le mercure les pénètre en entier, & afin d'échauffer le mélange; car un peu de chaleur est néceffaire pour que le mercure se saisisse fe de l'argent, & c'est ce qui fait qu'on eft quelquefois obligé d'ajouter de la chaux pour augmenter la chaleur de cette mixtion; mais il ne faut ufer de ce fecours qu'avec grande précaution; car fi la chaux produit trop de chaleur, le mercure fe volatilife, & emporte avec lui une partie de l'argent. Dans les montagnes froides, comme à Lipès & à Potofi, on eft quelquefois obligé de pétrir le minérai pendant deux mois de fuite, au lieu qu'il ne faut que huit ou dix jours dans les contrées

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