L'auteur et l'éditeur déclarent réserver leurs droits de reproduction et de traduction à l'étranger. Ce volume a été déposé au ministère de l'intérieur (direction de la librairie) en janvier 1865. Typographie de Henri Plon, imprimeur de l'Empereur, 8, rue Garancière. DE LA RÉGENCE (1715-1723) PAR JEAN BUVAT ÉCRIVAIN DE LA BIBLIOTHÈQUE DU ROI PUBLIÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS, ET D'APRÈS LES MANUSCRITS ORIGINAUX ET ACCOMPAGNÉ DE NOTES ET D'UN INDEX ALPHABETIQUE DE FEU MONSEIGNEUR LE DUC D'ORLÉANS. 1720. - Le 3 de janvier, madame la marquise du Traisnel', fille de M. Leblanc, mourut de la petite vérole, âgée de vingt-deux ans. 2 - On fut ici étonné de la fausse démarche que l'abbé d'Entraigues avait faite peu de jours auparavant, par un vertigo inconcevable, chez le sieur Hop, ambassadeur de Hollande, en embrassant les erreurs du calvinisme, après quoi il prit la route de La Haye. Le 2o, les prisonniers du prieuré de Saint-Martin des Champs, au nombre de trente-huit, des deux sexes, se saisirent du geôlier, de ses clefs et de ses meilleurs effets, et se mirent en liberté pour s'exempter du pèlerinage du Mississipi, auquel ils avaient été la plupart condamnés. On lit en marge Faux, puisqu'elle est encore vivante en 1747. L'abbé d'Entragues s'appelait Crémaux de son nom de famille; son père avait épousé une sœur de mère de la duchesse de La Vallière. « C'était un grand homme, très-bien fait, d'une pâleur singulière qu'il entretenait par des saignées qu'il appelait sa friandise, dormait les bras attachés en haut pour avoir de plus belles mains, et, quoique vêtu en abbé, mis si singulièrement qu'il se faisait regarder avec surprise. » (Saint-Simon, t. XXXIII, p. 249.) T. II. 1 |