Obrázky na stránke
PDF
ePub

par Mgr. Frayssinous, tome II, Moïse considéré comme historien des temps primitifs.)

un

Voyez dans les Annales de philosophie chrétienne, No 10, article de M. le baron de Férussac, qui, en faisant l'analyse de la conférence que nous venons d'indiquer, montre comment les sages et lumineuses explications de Mgr d'Hermopolis ont rendu désormais impossible toute discussion raisonnable entre la science et l'orthodoxie, sur les questions qui se rattachent à la création et au déluge.

Voyez aussi les Discours sur les rapports entre la Science et la Religion révélée, par Nich. Wiseman, ouvrage extrêmement remarquable tant par le sujet que par la manière dont il est traité. Le savant auteur parle très pertinemment des matières les plus diverses, d'histoire naturelle et de géologie, des antiquités sacrées et des profanes; il est au courant des découvertes les plus modernes et des derniers progrès de la science dans tous les genres; il sait ramener ces découvertes et ces progrès à son but, par les rapprochemens les plus judicieux et les plus solides; et il démontre que nos Livres Sacrés ont été soumis à toutes les épreuves, examinés avec rigueur, attaqués de tous côtés; que s'il s'y fût glissé quelque fausseté, elle eût été bientôt mise au jour; enfin qu'à mesure qu'une science fait un pas, elle accroît la masse des témoignages en faveur de la Religion. C'est ainsi qu'il justifie parfaitement ce qu'a dit un illustre membre de l'Académie des sciences (M. Geoffroi ), dans la séance du 16 janvier 1837 « La science confirme, au lieu d'infirmer, toutes les vérités révélées. »

sect. I.

[ocr errors]

Note 67. Voy. p. 206, lig. 20.

Elles sont exposées et développées dans plusieurs ouvrages: Voyez Huet, Alnetan. Quæst. lib II ; — Faber, Horo Mosaicæ, vol. I, Asiatic. Research.;· Maurice, Hist. of Hindostan; Stolberg, Geshischte der Relig, p. 335 et suiv. On trouve dans le livre II de Josèphe contre Appion, et dans le livre III de la préparation evangelique d'Eusèbe, chap. XII, la preuve de la vénération générale des peuples les plus anciens pour le septième jour.

Note 68.Voy. p. 206, lig. 21.

Il tenait, naguère, parmi nous, le sceptre des sciences naturelles. Note 69.Voy. p. 207,lig. 20

On peut consulter, sur l'antiquité chimérique des Egyptiens, des

[ocr errors]

Chaldéens, des Indiens et des Chinois, l'Origine des lois, des arts, etc., par Goguet; la Chronologie chinoise, par Fréret; - Chronologia critica, par Bennetti; → dans les Dissertations sur la Genèse, par M. de Genoude, l'examen raisonné des faits allégués faussement contre la chronologie mosaïque;—les Discours sur les rapports, etc., déjà indiqués, p. 473. Dans le septième, Mr Wiseman montre, par les écrits de Delambre, de Laplace, et surtout du savant Bentley, que les tables astronomiques des Indiens ont été construites vers le septième siècle de l'ère vulgaire; que les laborieuses recherches de MM. Jones, Wilfort, Hamilton, Heeren, et surtout Col. Todd, s'accordent à placer vers 2000 ans avant notre ère le commencement de l'histoire indienne; que c'est l'époque aussi où l'on trouve les premières traces de l'organisation des Egyptiens, des Assyriens et des Chinois; que c'est enfin l'époque d'Abraham. Klaproth et Abel Rémusat ont ramené dans les mêmes limites l'antiquité des Arméniens, des Persans et des Chinois.

Quant aux monumens astronomiques des Egyptiens, on sait que les recherches de MM. Testa, Visconti, Letronne, Halma, etc. ont assigné à leurs zodiaques une époque voisine du temps des Empereurs romains; et que le fameux zodiaque de Denderah arraché avec tant d'efforts aux rives du Nil, et transporté en France, n'y a paru que pour détruire les objections qu'en tirait l'incrédulité. Note 70.Voy. p. 207, lig. 27.

Il résulte des Livres Saints que la race humaine existe sur la terre depuis six ou sept mille ans : ce qui s'accorde aisément avec les dé couvertes ou les conjectures de la science.

Note 71.Voy. p. 208, lig. 22.

Du temps de Moïse, il existait une foule de monumens qui rap. pelaient les événemens passés : tels étaient les autels dressés par les Patriarches, leurs tombeaux, les lieux commémoratifs, comme le chêne de Mambre, le puits du Vivant et du Voyant, Bethel, le mont Moria, les ruines de Sodome et de Gomorrhe. Les Israëlites ne faisaient pas un pas sans rencontrer des vestiges qui rendaient témoignage au récit de Moïse, et qui concordaient avec les traditions reçues parmi eux. (Note de l'auteur.)

Note 72. Voy. p. 208, lig. 24.

Abraham fut toujours célèbre dans l'Orient : les disciples de Zoroastre le regardaient comme leur premier législateur (D'Herbelot,

[ocr errors]

Bibl. orient., t. VI, p. 466). Descendus de lui par Ismaël, les Arabes le reconnaissent pour leur père aussi bien que les Juifs. Ce que l'Ecriture nous apprend de ce Patriarche, de Loth et de la destruction des villes criminelles, de Jacob, de Joseph, et du séjour des Israélites en Egypte, est confirmé par les auteurs profanes, et par les traditions des Orientaux (Euseb. Præpar. Evan., lib. IX. Scalig. not. in frag. gr. Bochart. Can. lib II. cap. II.- Selden, de Diis syris, lib. V. - Heins. in Clem. Alex. Strom., lib. VII. Huet, Demonstr. évan., proposit. IV.-D'Herbelot, Bibl. orient.) Voyez aussi dans le Traité de la vérité de la Religion chrétienne par Grotius, de nombreux témoignages des païens en faveur des livres de Moïse.

Note 73.Voy. p. 209, lig. 19.

L'arche, la verge d'Aaron, le Serpent d'airain, les tables de l'alliance, l'urne remplie de manne, les encensoirs de Coré et de ses partisans, cloués contre l'autel des parfums, le rit de l'agneau pascal et des azymes, la loi des prémices et le rachat des premiers nés, la fête de la Pentecôte et celle des tabernacles, la division des familles sacerdotales et lévitiques, l'habitation de la tribu de Ruben et de celle de Gad, et de la demi-tribu de Manassès au delà du Jourdain, le partage de la terre de Chanaan, les asyles, le repos de la terre chaque septième année, fait attesté par Josèphe (Antiq. liv. XIV. c. 10.), et même par Tacite (Hist. liv. V. c. 4.), etc., étaient autant de monumens historiques des événemens remarquables consignés dans le Pentateuque (Note de l'auteur).

Note 74. Voy. p. 210, lig. 8.

On peut voir, dans la Bible vengée (tome 3. p. 98 et suiv.), à quelles absurdités se sont réduits certains incrédules pour nier ce prodige, que les uns ont voulu expliquer par un vent violent, les autres par le flux et le reflux de la mer. Sans exposer ici les argumens qui démontrent la fausseté de ces explications, il suffira de faire observer, que la première suppose nécessairement un vent continu, toujours au même degré de force, capable de fendre la mer et de la tenir suspendue des deux côtés, ne soufflant que sur l'espace intermédiaire, et cessant à point nommé sitôt après le passage des Israëlites ce qui rend ce vent plus miraculeux encore que le fait raconté par Moïse ; — que la seconde ne laisse tout au plus qu'environ 200 pas de large durant six heures, ou 150 durant huit

heures, pour le passage d'une multitude de deux millions et demi d'hommes, de femmes, d'enfans et d'esclaves, chargés, d'ailleurs, d'une énorme quantité de bétail, de meubles et de dépouilles des Egyptiens ce qui rend ce passage physiquement impossible.

Note 75. Voy. p. 211, lig. 28.

« Nous avons fait voir dans notre premier livre, dit Grotius (Traité de la vérité de la Religion chrétienne, liv. III, chap. III), que les païens ont rendu d'illustres témoignages à la vérité des faits que Moïse rapporte : ici nous ajoutons que les mêmes païens ont confirmé une partie de ce qui s'est passé depuis la mort de ce saint législateur. Les annales des Phéniciens parlaient de David, de Salomon et de l'alliance de ces deux grands princes avec les Tyriens. On lit dans Bérose ce que les Livres Saints nous apprennent de Nabuchodonosor et des autres rois de Chaldée. Le Roi d'Egypte que Jérémie appelle Vaphrès, est celui qu'Hérodote nomme Apriès. Toute l'histoire de Cyrus et de ses successeurs, jusqu'à Darius, est dans les historiens grecs. Josèphe écrivant contre Appion, mêle beaucoup de choses qui regardent l'histoire des Juifs. Strabon et Trogus parlent aussi de cette nation. »

[ocr errors]

Note 76. Voy. p. 214, lig. 24

Après un pareil témoignage, avec quelle apparence de raison pourrait-on révoquer en doute l'authenticité de nos prophéties? Dira-t-on qu'elles ont été fabriquées ou altérées depuis l'origine du Christianisme? L'hypothèse serait trop visiblement absurde : jamais les Juifs ne se fussent accordés avec nous à reconnaître des prophéties d'une origine si récente; jamais les chrétiens n'eussent pu exécuter une pareille fraude à l'insu des Juifs, et par conséquent sans exciter de leur part les plus vives réclamations. Dira-t-on que nos prophéties ont été fabriquées avant Jésus-Christ? C'est en effet ce que Porphyre a prétendu au sujet des prophéties de Daniel, composées, selon lui, au temps des Machabées, c'est-à-dire, environ un siècle et demi avant l'ère chrétienne. Mais, quand cette supposition serait aussi plausible qu'elle est insoutenable, qu'y gagneraient les ennemis de la Religion? Ne serions-nous pas bien fondés à regarder comme divines des prophéties qui, près de deux siècles avant les événemens, ont prédit les différentes circonstances de la naissance de Jésus-Christ, de sa vie, de sa mort, et la grande révolution que son ministère devait opérer dans le monde?

« D'ailleurs, quelle apparence que les prophéties aient pu être fabriquées ou altérées, soit au temps des Machabées, soit à une autre époque postérieure à la captivité de Babylone? Remarquez, en effet, que, depuis cette époque, les Juifs ne furent plus concentrés comme auparavant dans la Palestine, mais qu'ils se répandirent dans tous les royaumes de l'Orient, à Babylone, à Alexandrie, et dans toutes les provinces environnantes. Remarquez encore que la version complète des Livres Sacrés en grec existait environ deux siècles avant Jésus-Christ, et que ces livres furent répandus depuis ce temps, non-seulement parmi les Juifs, mais encore parmi les nations païennes, dans la langue la plus connue, la plus usitée, la plus cultivée par les hommes instruits de tous les pays. Pour supposer ces livres, ou pour y insérer après coup les prophéties que nous invoquons, il aurait donc fallu corrompre à la fois le texte hébreu et la Version des Septante. Il aurait fallu avoir pour complices et les Juifs dispersés, et les Gentils qui possédaient quelques exemplaires du texte ou de la Version. Il eût fallu qu'une multitude d'hommes éloignés les uns des autres, et manifestement incapables de s'entendre, eussent pris part au complot et gardé assez fidèlement le secret, pour que personne n'en eût pu avoir le moindre soupçon. Je le demande, un homme raisonnable admettra-t-il jamais une suite de suppositions si extraordinaires? Et peut-on les admettre sans ruiner entièrement la certitude historique? En voilà sans doute plus qu'il n'en faut pour mettre l'authenticité de nos prophéties à l'abri de toute contestation. Quant à l'assertion de Voltaire, que les Juifs n'ont appris à écrire qu'à Babylone et même à Alexandrie, elle est trop évidemment gratuite, et démentie par l'histoire comme par le bon sens, pour qu'elle vaille la peine d'être réfutée » (Défense du Christianisme par Mgr. Frayssinous, t. II, p. 327, 328, 329).

L'accomplissement des prophéties qui regardent le Christianisme sera démontrée dans le chapitre suivant. Quant à la preuve de l'accomplissement des autres, elle n'entre pas dans l'objet de cet ouvrage; mais on peut voir dans les Annal. de phil. chrét. (No 25, no 26, no 27), trois articles fort intéressans sur les Prophéties confirmées par les découvertes des voyageurs modernes les plus célèbres... Voyez aussi dans le n° 23: Tombeau de Jonas, Ruines de Ninive et de Babylone.

« PredošláPokračovať »