Oeuvres de Fénélon, Zväzok 19

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Strana 408 - Il revient à la compagnie, et s'aigrit contre elle. On se tait : ce silence affecté le choque. On parle tout bas : il s'imagine que c'est contre lui. On parle tout haut : il trouve qu'on parle trop, et qu'on est trop gai pendant qu'il est triste. On est triste : cette tristesse lui paraît un reproche de ses fautes.
Strana 336 - Si vous connaissez votre faute, hâtez-vous de la réparer. Pour moi , je meurs, et je vous trouve plus à plaindre dans vos prospérités que moi dans mes souffrances. Quand l'empereur ne vous tromperait pas, quand même il vous donnerait sa sœur en mariage, et qu'il partagerait la France avec vous, il n'effacerait point la tache qui déshonore votre vie.
Strana 140 - Ai-je tort d'avoir pitié de mes semblables, de mes frères, de ce qui est, pour ainsi dire, une partie de moi-même? Si vous entriez dans un hôpital de blessés, ririez-vous de voir leurs blessures? Les plaies du corps ne sont rien en comparaison de celles de l'âme...
Strana 28 - Nous vivons comme nous pouvons , répondit la mouche : la pauvreté n'est pas un vice ; mais la colère en est un grand. Vous faites du miel qui est doux , mais votre cœur est toujours amer ; vous êtes sages dans vos lois , mais emportées dans votre conduite. Votre colère, qui pique vos ennemis, vous donne la mort, et votre folle cruauté vous fait plus de mal qu'à personne. Il vaut mieux avoir des qualités moins éclatantes ; avec plus de modération.
Strana 154 - Mais il faut un milieu. Ce milieu est qu'un peuple ait des lois écrites, toujours constantes et consacrées par toute la nation ; qu'elles soient au-dessus de tout ; que ceux qui gouvernent n'aient d'autorité que par elles ; qu'ils puissent tout pour le bien et suivant les lois ; qu'ils ne puissent rien contre les lois pour autoriser le mal. Voilà ce que les hommes, s'ils n'étaient pas aveugles et ennemis d'eux-mêmes, établiraient unanimement pour leur félicité.
Strana 154 - ... eux-mêmes, et qu'il n'ya plus d'autre loi -réelle que leur volonté absolue. Ainsi les uns et les autres s'éloignent du but , qui est une liberté modérée par la seule autorité des lois , dont ceux qui gouvernent ne devraient être que les simples défenseurs.
Strana 137 - Tu fus contraint bientôt après de repasser à la hâte en Asie dans une barque, comme un pêcheur. Voilà à quoi aboutit la folle vanité des hommes qui veulent forcer les lois de la nature et oublier leur propre faiblesse.
Strana 28 - L'un d'eux se mit à moraliser : A quoi, disait-il, nous servira tout cet argent ? un peu de chasse nous vaudrait mieux : on ne mange point du métal ; les pistoles sont de mauvaise digestion. Les hommes sont des fous d'aimer tant ces fausses richesses : ne soyons pas aussi insensés qu'eux. L'autre fit semblant d'être touché de ces réflexions, et assura qu'il voulait vivre en philosophe comme Bias, portant tout son bien sur lui.
Strana 53 - ... par la voix , qui est la marque de la raison et le plus bel ornement de l'homme. Tais-toi, maudit causeur, lui répondit le singe : tu parles, mais non pas comme l'homme; tu dis toujours la même chose , sans entendre ce que tu dis. L'assemblée se moqua de ces deux mauvais copistes de l'homme'; et on donna la couronne à l'éléphant, parce qu'il a la force et la sagesse, sans avoir ni la cruauté des bêtes furieuses, ni la sotte vanité de tant d'autres qui veulent toujours paraître ce qu'elles...
Strana 123 - Laërte, je cours après vous au travers des dangers ; je sors content de l'étable de Circé, je ne suis plus cochon, je redeviens homme, et homme en garde contre tous les plaisirs. Par tout autre chemin, vous ne me conduirez jamais à votre but. J'aime mieux n'être que cochon gros et gras, content de mon ordure, que d'être homme faible, vain, léger, malin, trompeur et injuste, qui n'espère d'être après sa mort qu'une ombre triste, et un fantôme mécontent de sa condition.