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Sit reliqua: aft illi tremat omento popa venter?

Vende animam lucro, mercare, atque excute fo lers

Omne latus mundi, ne fit præftantior alter

Cappadocas rigida pingues planfisse car afta,

Rem duplica. Feci : iam triplex, iam mihi quar

to,

Jam decies redit in rugam. De punge, ubi fistam,

Inventus, Chryfippe, tui finitor acervi.

Finis Satyrarum Perfis.

de

de quelques herbes, & d'un morceau de lard, afin que vos petits fe foulent un iour des mets les plus délicats, & fe fervent de mon bien pour les plaifirs les plus infames. Je ne feray qu'une fquelete affreuse, afin qu'ils crevent de graiffe, & d'embonpoint.

Tués-vous à gagner du bien: Eftendés vôtre commerce dans toutes les parties de l'Univers; qu'il n'y ayt perfonne, qui ayt plus d'Esclaves que vous; faites monter au double voftre revenu, au triple, au quadruple. Helas, quand il feroit augmenté iufqu'au dixićme, vous ne dirés iamais c'eft affés. Chryfippe auroit plûtoft trouvé la fin, & la réponse du Raifonnement qui luy donnoit tant de peine, qu'an Avare ne trouvera la fin & le comble de fes defirs.

Fin des Satyres de Perfe.

Tome 11.

Y

REMARQVES

SUR LA

PREMIERE SATYRE

DE IVVENAL

I.

Emper ego Auditor tantum ? Il avoit environ quarante ans, lors qu'il commença à écrire des Satyres. Sa jeuneffe s eftoit paffée à la Declamation, c'est à dire à compofer des difcours fur des fujets, que chacun choififfoit à fon gré, pour se former à l'éloquence Comme on en a des exemples dans les Declamations de Seneque.

2. Vexatus toties. Il fait paroiftre d'abord de l'indignation Il fe moque de tous les vains fujets, que prennent les Poëtes; & enfin il declare quel deffein l'oblige d'écrire,

3. Difficile eft Satyram non fcribere, Il fait voir quels< fujets il en a. Ce qui l'engage à faire une fevere Cenfure des defordres de Rome, comme s'il n'en parloit effectivement, que pour le mettre luy mefme à

couvert du reproche que l'on merite, quand on fe porte à condamner les autres plûtoft par le chagrin, & la malice d'un elprit mal fait, que par une caule railonnable.

4. Quem Carus, quem maffa timet Il reprend particulierement la coûtume de déferer à l'Empereur ceux que l'on vouloit perdre Domitien prenoit tant de plaifir à entendre les rapports, que perfonne n'eftoit en feureté. Maffa les craint, dit-il ; Carus les previent, en donnant des prefents aux plus infignes Delateurs Latinus en eft effrayé, & il cherche fa feureté en donnant fa femme Thymele à l'Empereur. On croiroit peut eltre que ce font les noms des premiers de la Republique que leur dignité ne fçauroit mettre à couvert, Cependant Maffa eftoit le fou de Domi ien, Carus & Latinus eftoient deux Comediens C'eft ainfi qu'il fe moque du pouvoir qu'ils avoient prés de l'Empereur.

coup

5. Da Pratori, da deinde Tribuno. Il s'étend beau fur ce que les Grands faifoient fervir leur table avec une profufion pour eux feuls, n'y recevant plus ceux qui s attachoient auprés d'eux. Ils faifoient diftribuer la provifion de leurs Clients à leur porte. Ce n' eftoit point un des-honneur d'aller à cette ef. 'pece de donnée.

6. Togatas. Leurs Comedies. Parce qu'elles fe reprefentoient avec les habits des Romains, celles qui fe reprefentoient avec les manteaux des Grecs, e

ftoient nommées Palliata.

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10. Confilium dedimus Sulla. Je perfuadois à Sylla, C'eft un de ces fujets de Declamation, que l'on prenoit, pour fe former à l'Eloquence.

II. Tyrias bumero revocante lacernas. Il est vray que c'est estre vêtu d'écarlate; mais c'est auffi la rejetter fur les épaules, car il faut condamner & le luxe qui baroift dans le prix de l'étoffe, & la délicateffe de celuy qui craint d'eftre incommodé de la cha

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