Qui faris eft menfis: laudant hoc num na ruris, Hac illi veteres præcepta minoribus: at nunc trem, Cum lituis audita, pares quod vendere poffis, Pluris dimidio, nec te faftidia mercis Ullins fubeant ableganda Tiberin ultrà, re Qualibet. illa tuo fententia femper in ore Verfetur Diis atque ipfo fove digna Poëta : Unde habeas quærit nemo, fed oportet ha bere. Hoc monftrant vetula pueris pofcentibus assem: Hoc difcunt omnes ante alpha & beta puella. Talibus inftantem monitis quemcumque pa rentem Sic poffene affari: dic 6 vaniffime! quis te Feftinare jubet? meliorem præfto magiftro Difcipulum. fecurus abi vinceris ut Ajax ́ Prateriit Telamonem, ut Pelea vicit Achilles.. Parcendum eft teneris, nondum implevere me dallas Nativa mala nequitia: cum petere barbam qu'elle a. Tu ne dois point prendre garde à la difference qu'il y a entre la fenteur d'une tannerie, ou celle de la boutique d'un parfumeur. L'odeur du gain, de quelque endroit qu'il puiffe venir, eft toûjours bonne. Que cette belle Sentence d'un Poëte, & qui meriteroit d'avoir efté dite par un des Dieux, & par Jupiter mefme, foit toûjours dans ta bouche. Perfonne ne demande, où tu en as pris; mais fi tu en as. Il en faut amaffer. On te l'a dit, dés que tu eftois enfant, & on t'accoûtumoit à garder ce que je te donnois. On le dit aux filles mefmes. Ce doit-eftre là tout l'alphabet de la Jeuneffe. Je pourrois, ce me femble, parler de cette forte à ce pere fi avare. Dis-moy, je te prie, eft il neceffaire que tu donnes tous ces confeils à ton fils ? Qui t'oblige à le preffer fi fort, & à le faire lever de fi grand matin? Je parie que le Disciple fera plus habile, que fon Maiftre. Va, tu en dois eftre fort affuré. Il te furpaffera, & tu ne feras que Telamon, ou que Pelée auprés de cet Ajax, & de cet Achylle. Epargne prefentement fa jeunesse. II n'eft pas encore temps que les femences des vices, qui font encore au fond de fon cœur, paroiffent au dehors. Mais quand il commencera à peigner fa barbe, & à la couper avec la pointe des ciseaux, il portera hardiment un faux témoignage, il donnera à un prix medio cre,tel parjure qu'on luy demandera. Ne crains pas que l'Autel de Ceres, ou que Ceres ellemefme l'en empefche. Crois déja que tu vois porter au bûcher ta belle fille, fi elle est entrée dans ta maison avec une dot, qui merite qu'il face un crime. Ah, de quelle cruelle main fera t-elle careffée, pendant fon fommeil! Tu croyois qu'il falloit effuyer mille dangers fur la mer & fur la terre pour acquerir des richeffes. Il a trouvé une voye bien. plus ayfée. Car quelle peine y a-t-il à commettre les plus grands crimes? Je ne luy ay jamais donné ces mauvais confeils. Je ne l'ay jamais porté, qu'à prendre foin de fa fortune. Je fçays bien que c'est ce que vous dirés un jour. Mais je vous declare désà-prefent, que vous eftes la caufe de tout le mal qu'il commettra, puifque fon éducation a efté en voltre pouvoir, & que vous luy avés appris les commencemens de tous les defordres. Car, quiconque infpire la paffion des richeffes, quiconque rend les enfans avares, en leur donnant de mauvais conseils; enfin, quiconque leur permet de mentir & de tromper, pour doubler, & tripler leur patrimoi ne, & leur lafche entierement la bride, pourra-t-il les arrefter quand il le voudra. Ils ne peuvent plus eux-mefmes fe retenir. Ils font entraifn s, & n: fe f uvenant plus de ce que vous leur av s dit, s fu.vent le r penchant. Exigua, Cereris tangens aramque, pedemque. tur Per fomnum digitis? nam qua terraque, mari que Acquirenda putes, brevior via conferet illi. quam Mandavi, dices olim, nec talia fuafi. Mentis caufa mala tamen eft, & origo peneste Etlavo monitu pueros producit avaros, Et qui per fraudes patrimonia conduplicare Nemo fatis credit tantum delinquere, quan tum Permittas, adeo indulgent fibi latius ipfi |