: Pars hac illa pavet faturam ferpentibus. Ibin ¶ Effigies facri nitet aurea Cercopitheci, 9 Dimidio magica refonant ubi Memnone chorda, ¶ Atque vetus Thebe centum jacet obruta portis, Illic caruleo, hic piscem fluminis, illic Oppida tota canem venerantur,nemo Dianam. Porrum,& cepe nefas violare,ac frangere morfu. ¶ Nam citius Scyllam, vel concurrentia fixa. ces, Et cum remigibus grunniffe Elpenora porcis. De Corcyrea temetum duxerat urna :: Cette nation eft-elle pas bien fainte, puifque des Dieux naiffent pour elle dans les jardins. On s'abftient à toutes les tables de la chair des brebis. Il eft deffendu de répandre le fang d'un chevreau; mais il eft permis de Le nourrir de chair humaine. Lors qu'Ulyffe racontoit à Alcinous une coûtume fi étrange,quelques-uns l'écoutoient, comme un agreable menteur; mais peut-eftre que quelques autres fe fâchoient tout de bon, de ce qu'il avançoit une chofe fi incroyable.. Il meriteroit bien, de perir dans une veritable Charybde, pour eftre puni de feindre qu'il y ait des hommes, tels qu'il reprefente les Leftrigons, ou les Cyclopes. On luy pardonneroit plûtoft, ou Scylla, où ces affreux Rochers de Thrace, où les vents renfermés dans des outres, ou enfin l'extravagante metamorphofe d'Elpenor & de fes autres compa-gnons par les enchantements de Circé: IL faut qu'il eftime bien peu les Pheaciens, & qu'il croye que nous n'avons gueres de fageffe. C'eft de cette forte qu'ils pouvoient parler, à moins que d'avoir un peu trop beu de leur vin excellent de Corfe. Car enfin, Ulys fe n'avoit aucun témoin de ce qu'il avançoit de la cruauté des Leftrigons, ou des Cyclopes. Mais ce que j'ay à dire, tout étrange qu'il fait, s'eft paffé dans la Ville de Copte. C'est le crime de tout un peuple, c'est une cruauté plus tragique que toutes celles des Theatres. Car depuis Deucalion & Pyrrha, on ne trouvera point que tout un peuple ayr eu part aux funeftes avantures, dont les Poëtes ont parlé. C'eft noftre fiecle, qui a produit l'épou ventable exemple d'une cruauté fi terrible. Vn demeflé fort ancien, une hayne immortelle, une divifion irreconciliable, dure depuis long-temps entre les Cytoyens d'Ombos, & de Tentyra. Le fujet le plus grand qui les anime les uns contre les autres avec tant de fureur, eft qu'une Ville eft ennemie des Dieux de l'autre, & qu'elle ne croit pas qu'il foit permis d'avoir d'autres Dieux, que ceux qu'elle adore. Ceux de Tentyra s'étant affemblés, furent d'avis d'attaquer la Ville d'Ombos, un jour d'une de fes Festes, d'en interrompre la joye, d'en troubler les ceremonies, de les empefcher de la celebrer par des feftins publics, qu'ils avoient coûtume de continuer pendant fept jours. Car bien que cette partie de l'Æ. gypte foit fort fauvage, je me trompe, fi elle cede en ce qui regarde les plaifirs, à Canope, dont on vante fi fort les delices. Ils efperent de vaincre aylément des gens, qui auroient beu, qui ne pènferoient qu'à danfer au son de leurs Aûres, & qui n'avoient dans leurs mains que des fleurs. Pour ce qui eft d'eux, le defir 3 Gefta fuper calida referemus mania Copti; ¶ Nam fcelus à Pyrrha quamquam omnia fyr ¶ Nullus apud tragicos populus facit. accipe noStre Dira quod exemplum feritas produxerit avo Inter finitimos vetus, atque antiqua fimultas, Immortale odium, & nunquam fanabile vulnus Ardet adhuc Ombos, & Tentyra. fummus utrinque Inde furor vulgo, quod numina vicinorum |