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la description que Pline le naturaliste nous a laissée des vases murrhins.

34 Cette incestueuse princesse le reçut de son frère Agrippa, etc. v. 157.] Bérénice, fille d'Agrippa l'ancien, appartint successivement à trois maris : elle fut soupçonnée d'avoir entretenu un commerce incestueux avec son frère Agrippa, dernier roi de la Judée. Voyez Joseph, Antiquit. Jud. Lib. xvII, cap. 5, §. 4. — Lib. xix, cap. 5, §. 1. Lib. xx, cap. 7, §. 3. Quand Juvénal dit que le diamant dont il s'agit étoit devenu plus précieux au doigt de Bérénice, c'est moins parce que cette princesse l'avoit porté, que parce qu'elle le tenoit d'Agrippa.

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35 Et dans lequel une antique superstition laisse vieillir les pourceaux, v. 160.] On sait que les lois de Moyse défendoient aux Israélites de se nourrir de la chair de porc.

36 Une femme plus chaste, etc. v. 163. ] Toutes les éditions portent intactior; le seul Marckland, qui n'a travaillé qu'indirectement sur Juvénal, au texte duquel il a rendu de si grands services, a découvert la cause de cette leçon absurde; et le vieux Scholiaste a justifié sa conjecture. Au lieu d'intactior, il a donc mis sit castior. On peut dire d'une vierge qu'elle est intacte; mais on ne le sauroit dire d'une mère : or, les Sabines, lorsqu'elles appaisèrent le combat dont il s'agit, étoient déjà mères. Je sais que Properce (Lib. 11, Eleg. vi) a dit :

Tu rapere intactas docuisti impune Sabinas.

Mais Properce parloit des filles, et non des mères. 31 Loin d'ici, loin, de grace, etc. v. 170.] Voici comment Boileau a imité cet endroit :

Si quelqu'objet pareil chez moi, deçà les monts,
Pour m'épouser entroit avec tous ses grands noms,

Le sourcil rehaussé d'orgueilleuses chimères,
Je lui dirois bientôt : Je connois tous vos pères...

Ainsi donc, au plutôt délogeant de ces lieux,
Allez, princesse, allez avec tous vos aïeux,
Sur les pompeux débris des lances espagnoles,
Coucher, si vous voulez, aux champs de Cérisoles;
Ma maison ni mon lit ne sont point faits pour vous.
Satire x, v. 471.

38 Cette Niobé qui, plus féconde qu'une truie blanche, croyoit l'emporter sur Latone et sa postérité, etc. v. 177.] Juvénal fait allusion à ces vers de Virgile:

Triginta capitum fœtus enixa jacebit,

Alba, solo recubans, albi circum ubera nati.

Æneid. Lib. III, V. 391.

Niobé n'étoit pas moins fière de sa naissance que de sa fécondité :

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Cui licuit soli superorum tangere mensas.
Pleiadum soror est genitrix mea, maximus Atlas
Est avus, ætherum qui fert cervicibus axem:
Jupiter alter avus; socero quoque glorior illo.

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OVID. Metam. Lib. VI.

39 Quand elles sont de Sulmone, v. 187.] Sulmone, qui subsiste encore à présent sous le nom de Sulmona, est une des plus anciennes villes d'Italie : c'est la patrie d'Ovide, comme il nous l'apprend lui-même. (Trist. Lib. IV, Eleg. Ix.)

Sulmo mihi patria, et gelidis uberrimus undis.

4o Non moins puissante que le tact, elle embraseroit les plus glacés, v. 197] Digitos habet, ut tamen omnes subsidant pennæ. Pour avoir mal ponctué ce passage, Grangæus l'a rendu inintelligible. Observez que ut vaut ici licet, quanquam.

41 Tels que le massepain distribué à la fin du re

pas, etc. v. 202.] Mustaceum étoit une espèce de gâteau restaurant, donanda crudis, que l'on présentoit à ceux qui avoient des crudités. Voyez Caton et Palladius, de Re rustica. Le jour des noces, le mari donnoit à son épouse des pièces d'or et d'argent dans un bassin. Celles dont parle Juvénal portoient l'empreinte de Domitien qui, ayant vaincu les Daces et les Germains, avoit pris les surnoms de Dacique et de Germanique, comme on le voit chez les historiens, chez les poëtes.

Quæ datur ex Dacis, laurea tota tua est.

MARTIAL. Lib. 11, Epig. 2.

42 Et dont ta maison vit la première barbe, etc. v. 215.] Le texte dit seulement : « dont ta maison vit la barbe », ce qui signifie qu'il l'avoit fréquentée dès sa jeunesse ; car les Romains ne portoient la barbe que jusqu'à l'âge de vingt-un ans, après ils se faisoient raser.

43 C'est ainsi qu'en moins de cinq automnes on compte huit maris, v. 229. ] Le premier exemple du divorce, qui n'étoit permis qu'aux maris, selon les anciennes lois romaines, fut donné l'an de Rome 520, par Spurius Carvilius Ruga, personnage consulaire, et pour cause de stérilité. Bientôt on n'eut plus besoin que des moindres prétextes. La forme des mariages s'altéra tellement, que la dissolution en fut opérée par une simple formule : res tuas tibi habeto, ou res tuas tibi agito. Du temps de Plaute, environ 50 ans après le divorce de Carvilius, on ne croyoit pas qu'il fût possible aux femmes de rompre les liens du mariage. (Mercator, act. IV, sc. 6.) Mais, à cet égard, elles portèrent la licence encore plus loin que les hommes. Sénèque (de Benef. Lib. 111, cap. 16) se plaint de ce qu'au lieu de dater des consulats, elles datoient des différens maris dont elles avoient changé.

44 Archigénès, v. 235.] Archigénès vivoit sous Trajan; il pratiqua la médecine à Rome, et mourut âgé de

soixante-trois ans, après avoir beaucoup écrit sur la physique et sur la médecine. Suidas, qui nous apprend ce détail, ajoute qu'Archigénès étoit d'Apamée en Syrie, et que son père s'appeloit Philippe. Britannicus explique autrement ce passage: il veut que ce soit la belle-mère qui se mette au lit, afin de fournir à sa fille un prétexte d'aller chez elle. Mais le sens que j'ai suivi est plus conforme aux préceptes qu'Ovide donne dans son Art d'aimer. L'obscénité du vers 238 offre encore un sens douteux : je rougirois de le discuter. Heinsius (sur Silius Italicus, édition de Drakemb. page 823) a très-bien prouvé qu'après impatiensque mora, il falloit écrire pavet et non silet. Pavor signifie aussi l'espérance: Hic exultat enim pavor et metus, Lucret. Lib. 111, de Corde.

45 Il se juge peu de procès qui n'aient été suscités par des femmes, v. 242. ] Les premiers Romains étoient tellement accoutumés à la modestie des femmes, qu'une citoyenne ayant plaidé sa cause devant les juges, le sénat envoya consulter l'oracle d'Apollon pour savoir ce qu'une telle indécence présageoit à la ville. (Plutarque, vie de Numa.) Insensiblement elles devinrent plaideuses. Amasia Sentia, accusée d'un crime capital, plaida sa cause devant le préteur. Afrania, femme d'un sénateur, rebuta tellement tous les tribunaux, et se rendit si odieuse, que son nom servit à désigner les méchantes femmes. Plusieurs néanmoins se distinguèrent au barreau, dans les affaires qui concernoient leur sexe, entre autres Hortensia, fille de l'orateur Hortensius.

46 Qui ne sait pas qu'elles ont la manie de porter le manteau tyrien, etc. v. 246. ] Juvénal nomme ce manteau tyrien, parce qu'il étoit teint en pourpre. Les Romains appeloient endromis une espèce de redingotte de laine, dont l'étoffe se fabriquoit dans les Gaules; et tous les athlètes s'en servoient après leurs exercices pour se garantir du froid. Il est bon d'observer que le mot

endromis est emprunté des Grecs, et qu'il signifioit chez eux le soulier ou la chaussure des athlètes: Sic autem cursorum calceamenta vocantur (Jul. Pollux III, 155.) C'étoit aussi la chaussure de Diane : Endromides Dianæ proprii calcei. (Jul. Pollux vII, 93.) Voyez la note de Ferrarius, qu'il faut toujours consulter lorsqu'il s'agit de la chaussure des anciens.

47 Matrones vraiment dignes de figurer aux jeux floraux, etc. v. 249. ] Le culte de Flore, ou de la déesse des fleurs, avoit déjà lieu à Rome du temps de Tatius, suivant Varron. (de Ling. lat. Lib. iv.) Le même auteur dit (Lib. vi) que Numa institua des prêtres que l'on appeloit Flamines Florales. Quant aux jeux, ils sont de l'an de Rome 516, suivant Pline. (Lib. XVIII, cap. 29.) Ils n'avoient lieu d'abord que lorsque les livres sibyllins les ordonnoient. Mais l'an 580 on commença à les célébrer tous les ans, comme le dit Ovide. ( Fast. Lib. v, 327.) Ces jeux devinrent si licencieux, que les courtisanes s'y rendoient toutes nues au son de la trompette : c'est ce qui a persuadé à Lactance (de Falsis Relig. Lib.1, S. 20) que ce culte avoit été originairement établi en l'honneur d'une courtisane qui avoit légué au peuple romain le produit de ses débauches.

48 Ou si quelqu'autre escrime étoit de son ressort, etc. v. 257.] Chaque espèce de gladiateurs ayant une armure particulière, la manière dont on s'escrimoit devoit être différente.

49 Vois néanmoins avec quels élans elles assènent les coups, etc. v. 262. ] Au lieu de quo fremitu, Marckland écrit quo gemitu. J'adopte d'autant plus volontiers cette leçon, que Juvénal dira plus bas quando ad palum gemat uxor Asyli. Les copistes ont souvent confondu fremitus et gemitus, qui cependant ne sont point synonymes. Le premier convient à la colère, et le second, dans cet endroit, exprime l'espèce de cri plaintif que poussent

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