Obrázky na stránke
PDF
ePub

Voilà pourquoi Cicéron se sert ici de cette expression singularibus verbis.

[ocr errors]

XXXI. 95. Dieux Pénates. · Dii Penates. Les dieux tutélaires de l'empire. On ignorait entièrement qui ils étaient, ce qu'ils signifiaient, sous quelle figure ils étaient représentés. Cachés dans le temple de Vesta, ils périrent dans l'incendie de cet édifice, sous le règne de Néron. (Note de M. GUEROULT.)

« Les Pénates étaient, dit Creuzer, les puissances cachées d'où découlaient les biens domestiques et toutes les prospérités de la maison. Aussi émanaient-ils de Vesta, et avaient-ils leur place dans l'intérieur le plus secret des appartemens.... Du centre mystérieux d'où ils résidaient, comme d'une source féconde et voilée à tous les regards, ils répandent sur la maison toutes les bénédictions imaginables. Voilà pourquoi ils appartiennent aux grands dieux, aux dieux puissans.... Ce sont des personnifications d'un pouvoir sacré de la divinité, qui nous garantit le triple bienfait d'une patrie, d'une maison, d'un domaine.» (Religions de l'antiquité, par Creuzer, ouvrage déjà excellent, traduit ou plutôt refait par notre savant collègue M. Guigniaut, livre v, des Religions de l'Italie, ch. 2, t. 2, p. 412.)

[ocr errors]

96. Amené à punir le crime. Adductus, deducor. Antithèse de mots et de pensées facile à exprimer dans la langue latine avec ses verbes composés, mais qu'il est malaisé de représenter dans notre langue. (Note de M. GUEROULT.) 97. Du voile qui les couvre. Aperientur majorum imagines. Non-seulement les accusés prenaient l'habit de deuil, mais tout annonçait dans leur maison le danger qui les menaçait. Les nobles couvraient d'un voile les images de leurs ancêtres. (Note du même.) 98. Cet enfant. Racine fait dire à l'Intimé, dans les Plaideurs: Venez, famille désolée,

Venez faire parler vos esprits enfantins.

99. La vie lui a été enlevée. On distinguait deux sortes de vies, la vie naturelle et la vie civile. On était privé de la vie civile, lorsqu'ɔn avait perdu les droits de citoyen ou une grande partie de ces droits. Sylla, par sa condamnation, avait perdu les plus beaux droits de citoyen.

[ocr errors]

XXXII. 100. Que le consulat. Qui avait été donné à Torquatus le père.

[ocr errors]

XXXIII. 101. Aux récusations. Nous avons déjà expliqué cet usage judiciaire en plusieurs endroits; mais cela ne doit pas nous empêcher de citer une excellente note de M. Le Clerc à ce sujet. Ordinairement, dit-il, l'accusateur et l'accusé pouvaient récuser un certain nombre de juges, à la place desquels le président du tribunal en tirait d'autres au sort; ce qui s'appelait subsortiri, subsortitio. Mais il paraît, suivant Manuce, que, dans une cause de conjuration, les formes n'étaient plus les mêmes. L'accusateur seul récusait des juges, et lui-même en choisissait d'autres à la place de ceux qu'il avait récusés. — L'ancien scholiaste, publié par Angelo Mai, explique autrement cette récusation. Il conjecture qu'il y avait une autre cause de vi, lege Plautia, qui devait se plaider en même temps que celle du client de Cicéron, et que L. Torquatus, par son crédit et celui de son père, avait fait en sorte que le juge de la question, chargé de présider à cet autre procès, attirât à son tribunal, par la voie des substitutions (subsortitionum), tous ceux des juges ou jurés dont le caractère pouvait donner à Sylla plus d'assurance et d'espoir. Le scholiaste remarque avec raison l'adresse de l'orateur, qui, au moment où les juges vont aller aux voix, leur fait craindre qu'on ne les soupçonne de favoriser, par une injuste condamnation, ces manœuvres de l'intrigue et de la haine. Le commentaire est fort obscur, et je l'ai développé; mais ce sont là, je crois, les idées de l'auteur. Elles me paraissent assez vraisemblables. On a déjà vu (tome v11, pag. 162 et 177) quel abus on faisait souvent des substitutions de juges, pour ou contre l'accusé. Ajoutez, en faveur de l'opinion du scholiaste, que si ces notes ne sont pas d'Asconius, elles sont du moins d'un grammairien qui pouvait avoir, pour expliquer Cicéron, des secours que nous n'avons plus. »

102. Pendant ces derniers mois. C'est-à-dire pendant les mois qui suivirent le consulat de Cicéron. Alors furent jugés et condamnés Autronius, Léca, Vargunteius, L. Cassius, et autres conjurés dont il a été parlé ci-dessus, tant aux chap. III et XIII, que dans les notes 8, 10 et 44 de ce discours.

DISCOURS

POUR A. LICINIUS ARCHIAS

TRADUCTION NOUVELLE

PAR M. DE GUERLE

ANCIEN PROFESSEUR A LA FACULTÉ DES LETTRES DE PARIS,
ET CENSEUR DES ÉTUDES DU COLLÈGE ROYAL DE LOUIS-LE-GRAND

PRÉCÉDÉE D'UN DISCOURS PRÉLIMINAIRE

PAR M. GUEROULT.

PUBLIÉE PAR MM. DE GUERLE (HÉGUIN) ET DU ROZOIR,

PROFESSEURS AU COLLÈGE ROYAL DE LOUIS-LE-GRAND, ETC.

« PredošláPokračovať »