VII. AD ASTERIEN. QUID fles, Asterie, quem tibi candidi Thyna merce beatum, Constanti juvenum fide GYGEN? Ille Notis actus ad Oricum Post insana Capræ siderą, frigidas Dicens ignibus uri, Tentat mille vafer modis. Ur Prœtum mulier perfida credulum Maturare necem, refert. NARRAT pæne datum Pelea Tartaro,. Magnessam Hippolyten dum fugit abstinens, Et peccare docentes Fallax historias movet : FRUSTRA; nam scopulis surdior Icari Voces audit, adhuc integer. At tibi Ne vicinus Enipeus Plus justo placeat, cave: QUAMVIS non alius flectere equum sciens VII. A ASTÉRIE. ASTÉRIE, pourquoi pleurer Gygès, que les zéphyrs propices te rendront au retour du printemps, avec sa foi constante, et les richesses qu'il rapporte de la Bithynie? Poussé par les autans vers l'Épire, il a éprouvé les caprices de la constellation du Bélier, et, sans goûter aucun sommeil, il a passé de froides nuits, tout baigné de pleurs. Et cependant un astucieux émissaire lui annonce que Chloé, qui l'a accueilli, soupire, qu'elle brûle des mêmes feux que toi : par mille artifices, il cherche à le séduire. Il lui raconte qu'une épouse perfide a poussé le crédule Prétus, par de fausses accusations, à hâter le trépas du trop chaste Bellerophon. Il lui raconte que Pélée fut sur le point d'être précipité dans le Tartare, pour avoir, dans sa chasteté, repoussé la belle Hippolyte, reine de Magnésie. Enfin, le trompeur lui cite maints exemples pour lui apprendre à faillir. C'est en vain plus sourd que les rochers d'Icare, Gygès écoute, et n'est pas ébranlé. Mais toi, Astérie, prends garde que le voisin Énipéus ne te plaise plus qu'il ne convient; il est vrai que personne ne se montre, sur les gazons du champ de Mars, plus habile à maî Horace. 1. 12 PRIMA nocte domum claude, neque in vias Sub cantu querulæ despice tibiæ, VIII. AD MECENATEM. MARTIS cælebs quid agam calendis, DOCTE sermones utriusque linguæ. Hic dies, anno redeunte, festus SUME, Mæcenas, cyathos amici MITTE civiles super Urbe curas: Occidit Daci Cotisonis agmen ; triser un coursier; que personne ne traverse plus rapidement à la nage les ondes du Tibre. Aux premières ombres de la nuit, ferme bien ta maison, et ne va pas, attirée par les soupirs de sa flûte, regarder dans la rue; et, quoique mille fois il t'appelle cruelle, demeure inexorable. C. L. F. PANCKOUCKE. VIII. A MÉCÈNE. CELIBATAIRE, m'appartient-il de célébrer les calendes de mars? Que veulent donc ces fleurs, ces vases remplis d'encens, ce brasier placé sur le vert gazon? voilà ce que tu demandes, Mécène, mon savant ami, si versé dans les lettres grecques et latines. Apprends donc que j'avais promis à Bacchus un doux festin et un blanc chevreau, le jour où un arbre en tombant faillit m'écraser. Ce jour de fête, que l'année ramène, verra sauter la résine et le liége de cette vieille amphore qui, depuis le consulat de Tullus, boit la fumée de mon âtre. Mécène, prends cent fois la coupe des mains de ton ami sauvé par les dieux; prolonge jusqu'au jour la vigilante clarté des flambeaux : loin de nous les cris et la colère! Bannis toute inquiétude sur les destins de Rome : Cotison et ses Daces sont écrasés; le Mède, acharné Medus, infestus sibi, luctuosis Dissidet armis. SERVIT, Hispanæ vetus hostis oræ, NEGLIGENS, ne qua populus laboret, IX.. HORATII ET LYDIE DIALOGUS. HORATIUS. DONEC gratus eram tibi, Cervici juvenis dabat, LYDIA. DONEC non alia magis Arsisti, neque erat Lydia post Chloen, Multi Lydia nominis Romana vigui clarior Ilia. HORATIUS. ME nunc Thressa Chloe regit, Dulces docta modos et citharæ sciens, |