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IX.

AD MECENATEM.

QUANDO repostum Cæcubum ad festas dapes,
Victore lætus Cæsare,

Tecum sub alta (sic Jovi gratum) domo,
Beate Mæcenas, bibam;
Sonante mixtum tibiis carmen lyra,

Hac Dorium illis Barbarum.

Ut nuper, actus quum freto Neptunius
Dux fugit, ustis navibus,
Minatus Urbi vincla, quæ detraxerat
Servis amicus perfidis.
Romanus (eheu! posteri, negabitis)
Emancipatus feminæ,

Fert vallum et arma miles, et spadonibus
Servire rugosis potest!
Interque signa, turpe! militaria

Sol aspicit conopeum.

Ad hunc frementes verterunt bis mille equos

Galli, canentes Cæsarem; Hostiliumque navium portu latent

Puppes sinistrorsum citæ.

Io triumphe! tu moraris aureos
Currus, et intactas boves?

lo triumphe! nec Jugurthino parem
Bello reportasti ducem,

Neque Africano, cui super Carthaginem

Virtus sepulcrum condidit.

IX.

A MÉCÈNE.

CE Cécube réservé pour les banquets de fête, quand le boirai-je avec toi, heureux Mécène, dans ta superbe demeure, à la gloire de César triomphant? Jupiter nous applaudira, et la lyre mêlera ses accords doriens aux sons de la flûte phrygienne.

Telle fut notre joie, lorsque Sextus Pompée, ce fils de Neptune, chassé du détroit de Sicile, s'enfuit à la vue de ses vaisseaux incendiés ! lui qui menaçait la grande cité des fers dont sa main amie avait délivré de perfides esclaves.

Des Romains (vous ne le croirez pas, siècles futurs!), des Romains se sont vendus à une femme! soldats avilis, ils ont porté pour elle leur bagage et leurs armes, ils ont servi sous de misérables eunuques! Et le soleil, ô déshonneur! a vu briller parmi les étendards militaires le vil pavillon de l'Égyptienne.

Frémissant à ce spectacle, deux mille Gaulois tournent vers nous leurs coursiers en s'écriant: César! César! et des vaisseaux ennemis cachés dans le port dirigent vers l'Égypte leurs poupes fugitives.

Pompe triomphale! où sont tes chars rayonnans d'or et tes génisses vierges du joug? Non, tu ne ramenas pas avec tant de gloire le vainqueur de Jugurtha ni le héros africain qui s'est élevé sur les ruines de Carthage un immortel tombeau.

Terra marique victus hostis Punico

Lugubre mutavit sagum.

Aut ille centum nobilem Cretam urbibus,

Ventis iturus non suis, Exercitatas aut petit Syrtes Noto,

Aut fertur incerto mari.
Capaciores affer huc, puer, scyphos,
Et Chia vina, aut Lesbia,

Vel, quod fluentem nauseam coerceat,
Metire nobis Cæcubum

Curam metumque Cæsaris rerum juvat
Dulci Lyæo solvere.

X.

IN MEVIUM.

MALA soluta navis exit alite,

Ferens olentem Mævium.

Ut horridis utrumque verberes latus,
Auster, memento fluctibus.

Niger rudentes Eurus, inverso mari,
Fractosque remos differat.

Insurgat Aquilo, quantus altis montibus
Frangit trementes ilices :

Nec sidus atra nocte amicum appareat,
Qua tristis Orion cadit;
Quietiore nec feratur æquore,

Quam Graia victorum manus,

Quum Pallas usto vertit iram ab Ilio
In impiam Ajacis ratem.

Vaincu sur terre et sur mer, l'ennemi a échangé ses robes de pourpre pour un vêtement de deuil; jouet des vents qui le trahissent, il fuit vers la Crète, fière de ses cent villes, ou vers les Syrtes battues par les vents du midi, ou peut-être la mer l'entraîne-t-elle au gré de ses caprices.

Enfant, apporte des coupes plus larges, des vins de Chio et de Lesbos, ou verse-nous le Cécube qui ranime le cœur prêt à défaillir! noyons dans ses flots délicieux la crainte et les soucis que nous ont inspirés César!

LÉON HALEVY.

X.

CONTRE MÉVIUS.

I quitte le port sous de funestes auspices, le vaisseau qui emporte le hideux Mévius. N'oublie pas, Auster, de soulever contre ses flancs d'effroyables vagues! que le sombre Eurus disperse ses cordages, ses rames brisées sur la mer bouleversée! que l'Aquilon s'élève tel qu'on l'entend`souffler sur les hautes montagnes, quand il renverse les chênes tremblans! que dans la nuit obscure aucun astre ami n'apparaisse du côté où se couche le triste Orion! enfin que la mer soit pour lui aussi terrible qu'elle le fut pour la troupe victorieuse des Grecs, lorsque Pallas détourna son courroux de Troie en cendres, sur la nef sacrilège d'Ajax.

O quantus instat navitis sudor tuis,
Tibique pallor luteus,

Et illa non virilis ejulatio,

Preces et aversum ad Jovem,
Ionius udo quum remugiens sinus
Noto carinam ruperit!
Opima quod si præda curvo litore
Porrecta mergos juveris;

Libidinosus immolabitur caper,
Et agna tempestatibus.

РЕСТІ,

XI.

AD PECTIUM.

nihil me, sicut antea, juvat Scribere versiculos,

Amore perculsum gravi,

Amore qui me præter omnes expetit

Mollibus in pueris,

Aut in puellis urere.

Hic tertius december, ex quo destiti

Inachia furere,

Sylvis honorem decutit.

Heu me! per urbem (nam pudet tanti mali)

Fabula quanta fui !
Conviviorum et pœnitet,

In queis amantem et languor et silentium

Arguit, et latere

Petitus imo spiritus.

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