Obrázky na stránke
PDF
ePub

abordèrent, d'une course heureuse, les rivages de l'É

trurie!

Si vous protégiez ces tristes exilés, que le pieux Énée, survivant à sa patrie, et fidèle à son serment, sut conduire, par un libre chemin, à travers Troie embrasée, leur promettant plus qu'ils n'abandonnaient !

Dieux puissans, donnez des mœurs pures à la docile jeunesse, donnez le repos à la vieillesse paisible, au peuple de Romulus la richesse, de nombreux rejetons, et toute espèce de gloire!

Que l'illustre descendant de Vênus et d'Anchise, ce prince qui aujourd'hui vous immole de blancs taureaux, commande à tous les peuples, vainqueur de l'ennemi qui résiste, clément pour l'ennemi terrassé!

Déjà le Mède redoute son bras, puissant sur terre et sur mer; il pâlit devant les haches romaines; déjà le Scythe et l'Indien, naguère si superbes, attendent l'arrêt qu'il va dicter.

Déjà la bonne foi, la paix, l'honneur, l'antique probité, la vertu si long-temps méconnue, osent reparaître, et l'heureuse abondance revient à son tour, nous montrant sa corne féconde.

CHOEUR DE JEUNES GARÇONS.

DIEU de l'avenir, Apollon, toi dont l'arc rayonne, toi que chérissent les Muses, toi dont l'art salutaire sait ranimer les forces d'un corps languissant ;

Si tu vois d'un regard protecteur le mont Palatin et son temple, la puissance romaine et l'heureux Latium,

Alterum in lustrum meliusque semper

Proroget ævum.

PUELLARUM CHORUS.

QUÆQUE Aventinum tenet Algidumque,
Quindecim Diana preces virorum
Curet, et votis puerorum amicas
Applicet aures.

POPULI, PUERORUM AC PUELLARUM CHORUS.

HÆC Jovem sentire Deosque cunctos

Spem bonam certamque domum reporto,
Doctus et Phoebi chorus et Dianæ
Dicere laudes.

prolonge nos destinées dans un nouveau siècle, accordenous des temps toujours meilleurs!

CHOEUR DE JEUNES FILLES.

Er toi, qui habites le mont Aventin et l'Algide, chaste Diane, exauce les prières des quinze pontifes; prête une oreille favorable aux vœux ardens de la jeunesse !

CHOEUR DU peuple, des JEUNES GARçons et des JEUNES FILLES.

Oui, Jupiter entend notre voix; oui, tous les dieux nous exaucent : nous remportons dans nos foyers cet espoir, cette douce assurance; car nous avons dignement chanté les louanges d'Apollon et celles de Diane.

LEON HALEVY.

NOTES

DU LIVRE PREMIER.

ODE PREMIÈRE.

Horace ne publia d'abord que les deux premiers livres de ses poésies lyriques. Ce morceau peut en être considéré comme le prologue c'est une dédicace à Mécène.

:

Le vers asclepiade entre seul dans cette ode.

1. Atavis edite regibus (v. 1). Mécène descendait des anciens rois de Toscane.

ODE DEUXIÈME.

Le poète, dans cette belle ode, déplore comme une calamité publique le trépas de Jules César. Il attribue à cette mort, encore sans vengeance, les désastres de Rome; il semble faire allusion aux prodiges qui, dit-on, l'accompagnèrent ; et après avoir rappelé les guerres civiles et les crimes dont Rome fut souillée, il invoque pour son salut les dieux qui l'ont toujours protégée, Apollon, Vénus, Mars, et enfin Mercure, qu'il représente descendu sur la terre sous la figure d'Octave; et il salue ce dernier comme le sauveur de la patrie, le vengeur et le digne héritier de César. Ce morceau semble avoir été écrit à l'époque même de l'assassinat du dictateur; néanmoins il ne le fut probablement que long-temps après, car, comme l'a remarqué Lefèvre, Horace, lorsque César fut tué, était encore tribun des soldats dans l'armée de Brutus.

Cette ode est du mètre saphique, ainsi nommé des trois premiers vers de chaque strophe. Le petit vers qui termine la strophe est l'adonien.

2. Grave ne rediret Seculum Pyrrhæ (v. 5, 6). Pyrrha, femme de Deucalion, sous le règne duquel arriva un déluge célèbre, l'an du monde 2437.

3. Monumenta regis, templaque Vestæ (v. 15, 16). L'ancien palais de Numa et le temple de Vesta étaient situés sur la rive gauche du Tibre; aussi Horace dit-il dans la strophe suivante : Sinistra labitur ripa.

4. Ilice dum se nimium querenti Jactat ultorem (v. 17, 18). Horace suppose Ilie inconsolable du meurtre de César, qui descendait d'elle par Romulus, son fils. Le Tibre, qu'il lui donne pour époux, parce que c'est dans ce fleuve qu'avaient été jetées ses cendres, ne put supporter sa douleur, et entreprend une vengeance réservée par Jupiter à un dieu plus puissant. C'est ainsi que le poète explique les débordemens du fleuve.

5. Neu sinas Medos equitare inultos (v. 51). Horace met inultos, parce que la défaite de Crassus, chez les Parthes, n'était pas encore vengée. Auguste se préparait à combattre ces terribles en.. nemis de Rome.

ODE TROISIÈME.

Cette ode doit aux deux noms d'Horace et de Virgile un intérêt qu'elle justifie pleinement par la perfection du style et le mouvement poétique des pensées.

Virgile avait cinquante-deux ans lorsqu'il résolut d'aller à Athènes achever son Énéide dans cette patrie des arts.

L'ode se compose du vers glyconique et de l'asclépiade, qui alternent.

1. Sic fratres Helena (v. 2). Castor et Pollux, devenus, après leur mort, la constellation des Gémeaux.

2. Et serves animæ dimidium meœ (v. 8).

Adieu, France, adieu, mes beaux jours!

La nef qui déjoint nos amours

N'a cy de moi que la moitié :

Une partie te reste, elle est tienne;

Je la fie à ton amitié,

Pour que de l'autre il te souvienne.

(Ballade de MARIE STUART.)}

« PredošláPokračovať »