Obrázky na stránke
PDF
ePub

Les strophes sont composées de trois petits asclépiades et d'un

glyconique.

ODE TREIZIÈME.

Voltaire a imité le début de cette ode satirique :

Les dieux ont vengé mon outrage:

Tu perds, à la fleur de ton âge,

Taille, beautés, honneurs et biens.

Dacier fait, à l'occasion de ce morceau, de graves reproches à notre poète. Il l'excuse cependant par cette raison, que du temps d'Horace la plus fine galanterie était encore bien brutale.

Les strophes sont composées de deux petits asclépiades, d'un phérécratien et d'un glyconique.

ODE QUATORZIÈME.

Cette ode a pour objet l'éloge d'Auguste et celui de ses deux fils adoptifs, Tibère et Drusus. Le poète, qui a déjà célébré les victoires du second, dans l'ode iv de ce livre, s'arrête particulièrement dans celle-ci aux louanges du premier, qui acheva l'œuvre de son jeune frère Drusus. Les Rhétiens, peuple plus redoutable que les Vindéliciens, domptés par Drusus, ne furent complètement défaits et subjugués que par Tibère, une année après la première victoire, vers l'an de Rome 738. Cette ode est donc postérieure d'un an à l'ode iv.

Le mètre est l'alcaïque.

1. Nam tibi, quo die Portus Alexandrea supplex (v. 34, 35). Le jour même où Tibère domptait les Rhétiens, Auguste, quinze années auparavant, entrait vainqueur dans Alexandrie.

ODE QUINZIÈME.

M. Stiévenart cite un passage de Velleius Paterculus, qui offre un tableau rapide du règne d'Auguste, et un grand rapport de pensées avec celles du poète : «Tous les biens l'homme peut

que

demander au ciel, dit l'historien, et obtenir de sa bonté, tous ceux que nos vœux peuvent embrasser, qui peuvent entrer dans la perfection du bonheur, Auguste les réalisa pour la république, pour le peuple romain, pour le monde. On vit, après vingt ans, les discordes civiles étouffées, la guerre éteinte au dehors, la paix rappelée parmi nous, la fureur des armes partout assoupie ; la loi avait repris son empire, les jugemens leur inviolable caractère, le sénat sa majesté, les magistratures leur dignité première; l'agriculture redevenait florissante, la religion honorée, la sécurité du citoyen était garantie. » (Liv. 11, ch. 89.)

Le mètre de cette ode, qui est postérieure de plusieurs années à la précédente, est l'alcaïque.

[merged small][ocr errors][merged small]

LES pièces qui composent le ve livre des Odes, appelé livre des Épodes, doivent être regardées, selon l'opinion la plus générale et la plus probable, comme des productions de la jeunesse de notre poète. Il paraît certain que ce livre fut publié postérieurement à tous les autres ; quelques critiques pensent même qu'il ne fut pas mis au jour du vivant d'Horace.

ODE PREMIÈRE.

Mécène allait s'embarquer, lorsque cette ode lui fut adressée, pour faire, sous les drapeaux d'Octave, la campagne qui se termina par la bataille d'Actium. Horace voulait accompagner son bienfaiteur, qui refusa de lui faire partager les dangers de cette guerre. L'ode est composée du grand et du petit ïambe.

1. Ibis Liburnis (v. 1). La Liburnie, dont il est ici question, faisait partie de l'Illyrie. Ses habitans se servaient de petits vaisseaux légers, et la flotte d'Octave comptait un grand nombre de ces navires qui manœuvraient avec facilité.

ODE DEUXIÈME.

Cette ode, l'une des plus gracieuses compositions de notre poète, est aussi l'une de celles qui ont été le plus souvent imitées. Le mètre est le même que celui de l'ode précédente.

I. Qua muneretur te, Priape, et te, pater Sylvane (v. 21, 22). Silvain et Priape, dieux champêtres, étaient préposés, l'un à la garde des jardins, l'autre à la conservation des limites qui séparaient les champs.

2. Hæc ubi locutus fœnerator Alfius ( v. 67 ). Ce nom d'Alfius n'est pas imaginaire ce fut celui d'un célèbre usurier. Columelle en parle dans son ouvrage de Re rustica (lib. 1, c. 7).

:

ODE TROISIÈME.

Cette pièce est probablement un impromptu fait à table. Le poète avait mangé d'un mets dans lequel une forte dose d'ail était entrée; et, quoique ce désagrément lui fût arrivé à la table d'un grand seigneur, de Mécène, il n'en ménage pas davantage ses termes, dit plaisamment Sanadon, et à peine en trouve-t-il d'assez énergiques pour exhaler sa bile. Au reste, l'ail a été dignement vengé par M. le comte de Marcellus, qui a consacré une ode à sa louange. Le mètre est celui de l'ode 1.

1. Hoc delibutis ulta donis pellicem (v. 13). On sait que Glaucé, dont fut épris Jason, reçut de Médée une robe empoisonnée.

ODE QUATRIÈME.

Ce Ménas, que poursuit la noble indignation du poète, quitta et prit deux fois le parti de Sextus Pompée et celui d'Octave. Appien le nomme énergiquement, dans son Histoire, Пaμπpodóτng, c'està-dire deux fois traître. En 718 il vint de nouveau offrir ses services à Octave, qu'il avait déjà trahi; celui-ci néanmoins le nomma tribun des soldats, et lui donna le commandement d'une flotte destinée à réduire les pirates et les esclaves que Pompée avait pris à sa solde. Ce fut cette nouvelle qui donna naissance au courroux d'Horace et à ce morceau.

Le mètre est celui de l'ode 1.

1. Sectus flagellis hic triumviralibus (v. 11). Il y avait trois magistrats qui jugeaient les esclaves, les affranchis et tous les citoyens des dernières classes. Ils étaient chargés de la punition des coupables. Un crieur public précédait les condamnés, et déclarait à haute voix leur crime.

2. Othone contempto, sedet (v. 16). La loi d'Othon défendait aux affranchis et aux fils d'affranchis de siéger au théâtre dans les quatorze premiers rangs (sedilibus in primis), destinés aux chevaliers.

ODE CINQUIÈME.

Horace écrit contre Canidie, et il lui reproche d'avoir dérobé un jeune enfant de qualité, qu'elle va faire mourir d'une manière cruelle. (DACIER.)

« Les opérations magiques, dit M. Stiévenart, ont été décrites par plusieurs écrivains de l'antiquité. Pour rapprocher leurs tableaux de celui d'Horace, on peut consulter la seconde idylle de Théocrite, la huitième églogue de Virgile, et le quatrième chant de l'Énéide (v. 504 et suiv.), le ive acte de la Médée de Sénèque, le vi chant de la Pharsale (v. 451 et suiv.), le vir livre des Métamorphoses d'Ovide, le 111 de l'Ane d'or d'Apulée, un passage de Properce (liv. 111, élég. 6, v. 27 et suiv.), et un autre de Tibulle (11o élégie). On peut enfin recourir à la satire 8 du liv. ler de notre auteur.

Le mètre est celui de l'ode 1.

1. Per hoc inane purpuræ decus (v. 7). La robe bordée de pourpre que les jeunes Romains portaient jusqu'à quinze ans.

ODE SIXIÈME.

Cassius Sévère, que l'on s'accorde à reconnaître sous cette allégorie, bien que Gessner émette une opinion tout opposée, fut un orateur célèbre, mais qui souilla son talent en jouant le rôle d'accusateur public, et en déchirant chacun de ses calomnies et de ses libelles. Tacite a dit de lui, avec son admirable énergie: Cassius Severus, sordida originis, maleficæ vitæ, sed orandi validus. (Annalium lib. IV, c. 21.)

Le mètre est celui de l'ode 1.

1. Qualis Lycambæ spretus infido gener, Aut acer hostis Bupalo (v. 13, 14). Lycambe avait promis la main de sa fille à Archiloque, poète grec, l'un des inventeurs du vers ïambique. Lycambe ne tint pas sa promesse; et le poète se vengea par des vers si piquans, que Lycambe se pendit avec sa fille.

L'ennemi de Bupalus est Hipponax, autre poète grec, qui tira la même vengeance de deux frères, Bupalus et Aténis, sculpteurs, qui, frappés de sa figure, dont la laideur était remarquable, l'avaient fait servir de modèle à des statues grotesques.

« PredošláPokračovať »