NON lenis precibus fata recludere, XXV. AD LYDIAM. PARCIUS junctas quatiunt fenestras QUÆ prius multum facilis movebat INVICEM machos anus arrogantes Thracio bacchante magis sub inter lunia vento: QUUM tibi flagrans amor, et libido, Non sine questu, LATA quod pubes hedera virenti Gaudeat pulla magis atque myrto, Aridas frondes hiemis sodali Dedicet Hebro. de sa verge terrible, un dieu, inflexible aux prières qu'on lui fait pour changer les destinées, Mercure l'a poussée au milieu du noir troupeau. Sort cruel! mais la résignation peut alléger les maux qu'on ne saurait guérir. CH. DU ROZOIR. XXV. A LYDIE. TES fenêtres, bien jointes, ne sont plus frappées à coups redoublés par de jeunes insolents; ils ne t'enlèvent plus ton sommeil; ta porte aime son seuil, ta porte qui naguère roulait sans cesse sur ses gonds si faciles : tu entends moins et tu entendras moins encore ton amant, durant les longues nuits, répéter: « Lydie! Lydie! dorstu? » Devenue vieille, tu pleureras, à ton tour, les mépris orgueilleux des plus vils libertins; tu pleureras solitaire, dans ta petite rue, exposée au vent de Thrace, dont les fureurs redoublent à la nouvelle lune. Alors des désirs brûlans, une ardeur semblable à celle qui rend les cavales furibondes, dévoreront ton cœur ulcéré, et tu pousseras des gémissemens, en voyant la jeunesse joyeuse se couronner de lierre et de myrte verdoyant, et abandonner les couronnes flétries aux ondes glacées de l'Hèbre. C. L. F. PANCKOUCKE. XXVI. AD MUSAM, DE LAMIA.. MUSIS amicus, tristitiam et metus Necte meo Lamiæ coronam 9 PIMPLEA dulcis! Nil sine te mei Possunt honores: hunc fidibus novis, Hunc Lesbio sacrare plectro XXVII. AD SODALES. NATIS in usum lætitiæ scyphis Pugnare, Thracum est. Tollite barbarum Morem, verecundumque Bacchum Sanguineis prohibete rixis. VINO et lucernis Medus acinaces Immane quantum discrepat! impium Lenite clamorem, sodales, Et cubito remanete presso. XXVI. A SA MUSE, SUR LAMIA. CHÉRI des muses, je laisse les vents orageux emporter loin de moi, sur les mers de Crète, la tristesse et les soucis. Peu m'importe quel tyran se fait craindre sous les régions glacées de l'Ourse, ou quelles terreurs assiègent Tiridate. O toi qui aimes les sources où l'on n'a pas puisé encore, Muse de Pimplée, tresse les plus brillantes fleurs, tresse une couronne à mon cher Lamia! Sans tes doux accens, mes hommages seraient stériles. C'est à lui que tu dois consacrer des accords nouveaux; c'est lui que tu dois célébrer avec tes sœurs sur le luth divin de Lesbos. LÉON HALEVY. XXVII A SES AMIS. Il n'appartient qu'aux Thraces de combattre avec les coupes nées pour la joie. Loin de nous cet usage barbare! Que Bacchus n'ait pas à rougir d'une rixe sanglante! Au milieu des vins et des flambeaux, quel hideux contraste forme le cimeterre du Mède! Étouffez ces clameurs impies, compagnons! restez paisibles appuyés sur vos coudes. VULTIS severi me quoque sumere Vulnere, qua pereat sagitta. CESSAT voluntas? non alia bibam Mercede. Quæ te cumque domat Venus, Ignibus, ingenuoque semper AMORE peccas. Quidquid habes, age, Digne puer meliore flamma! XXVIII. ARCHYTAS ET VIATOR. VIATOR. TE maris et terræ, numeroque carentis arenæ Pulveris exigui prope litus parva Matinum Aerias tentasse domos, animoque rotundum |