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caractérisa dans toutes les circonstances et à toutes les époques de sa vie; et il nous avait remis ces pages, les dernières sans doute qu'ait tracées sa main laborieuse. Horace avait commencé sa vie littéraire, Horace devait aussi la finir.

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Je dois achever d'acquitter ma dette envers mes collaborateurs, et, en remplissant ce devoir, j'atteins également un autre but citer leurs noms, c'est donner au public une garantie de mes efforts particuliers, car le voisinage d'auxiliaires aussi distingués a dû m'inspirer le désir, sinon le pouvoir, de ne pas rester au dessous d'eux. Je nommerai donc, avec une vive reconnaissance pour le zèle qu'ils ont bien voulu mettre à me seconder, l'auteur, justement célèbre, de la traduction de Lucrèce, M. de Pongerville; M. Naudet, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, qui vient de se démettre avec honneur d'une chaire qu'il remplissait avec succès'; M. Amar, qui ne cesse d'ajouter de nouveaux titres à ceux qui le recommandent si puissamment aux amis des études classiques; M. Charles Du Rozoir, traducteur de Salluste, professeur-suppléant d'histoire à la Faculté des lettres; M. Ph. Chasles, que l'Académie française a plusieurs fois couronné, et dont les lecteurs de la Revue de Paris sont souvent à même d'apprécier l'érudition et le talent; enfin l'éditeur de cette belle collection des Auteurs Latins,

'La chaire de poésie latine au collège de France, que l'honorable démission de M. Naudet a restituée au successeur de Delille, M. Tissot.

M. Panckoucke, qui, par sa traduction de Tacite, paie déjà un ample tribut au monument qu'il élève, s'est associé à notre traduction d'Horace, et j'ai trouvé en lui, ainsi qu'en son fils, M. Ernest Panckoucke, un collaborateur aussi instruit que zélé.

Aidé de pareils secours, je n'ai rien négligé, de mon côté, pour donner à l'ensemble de cette publication tout le soin dont il était nécessaire de l'entourer. Le texte, collationné sur les éditions les plus estimées, a été, de ma part, l'objet de la révision la plus attentive, la plus scrupuleuse. Plusieurs traductions en prose, publiées depuis peu, ont été consultées par moi avec fruit, et m'ont offert d'utiles lumières je citerai particulièrement la traduction des OEuvres choisies d'Horace par M. P. Goubaut et M. Paul Barbet, l'un de mes anciens condisciples; l'ouvrage de M. Stiévenart', recommandable par beaucoup de studieuses recherches, par un texte revu avec le plus grand soin, et des études analytiques qui attestent une érudition judicieuse. Je citerai enfin la traduction moins connue, et estimable à plusieurs titres, qu'un modeste admirateur d'Horace (M. Em. Worms de Romilly) a publiée sans bruit, sans ostentation, œuvre de loisir et de goût, où tout annonce de la conscience et du soin, les défauts comme les qualités.

' Poésies lyriques d'Horace, traduction nouvelle, accompagnée d'études analytiques, etc.; par M. J.-F. Stiévenart, ancien élève de l'École Normale.

Paris, 1828.

Des notes, qui m'ont paru indispensables, et qui renferment quelques explications historiques ou littéraires, sont rejetées à la fin de ce volume. On y trouvera l'indication des différens mètres dont se sert Horace dans ses poésies lyriques. Ces notes ont moins la prétention d'être savantes (dans la fausse acception qu'on donne à ce mot) que d'être claires et utiles. Trop de commentateurs oublient que leur mission est d'éclairer; au lieu de guider le lecteur, ils l'enveloppent d'une nuit plus profonde, et ajoutent les ténèbres de leur érudition à celles du texte. Nous avons tâché d'éviter cet écueil; et si nous n'osons espérer d'avoir toujours levé les doutes du lecteur, du moins sommes-nous sûr de n'avoir jamais augmenté son embarras.

LEON HALEVY.

Paris, 20 octobre 1830.

ODES.

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