Obrázky na stránke
PDF
ePub

eux appartenaient donc à la première classe et, par suite, étaient riches. En outre, les plébéiens sont soldats, et, pour être soldat à Rome, il fallait avoir une certaine aisance. Tite-Live s'est donc trompé. S'il s'est trompé, c'est qu'on l'a égaré, Il s'appuie particulièrement sur deux auteurs: Valérius Antias et Licinius Macer, qui ont représenté la plèbe telle qu'elle était à l'époque de Sylla et non telle qu'elle était à l'origine. Pour ces premiers temps de Rome, il aurait fallu puiser à une autre source, à Fabius Pictor. D'après les rares renseignements que Tite-Live lui a empruntés, l'on voit que la plebe habitait la campagne, était riche et puissante.

De nombreuses objections ont été présentées à cette thèse par MM. Himly, Fustel de Coulanges, Pigeonneau et surtout par M. Bouché Leclercq. Tite-Live a exagéré la misère de la plèbe: la chose est certaine. Mais le candidat n'est-il pas tombé dans l'excès contraire? Il y avait des plébéiens riches et propriétaires; faudrait-il en conclure que tous les plébéiens fussent riches et propriétaires? Puis, à supposer que le plébéien cultivait un champ dans la campagne de Rome, était-il véritablement le propriétaire de ce champ? Ne devait-il pas payer, comme le suppose Lange, de fortes redevances au patricien, véritable propriétaire? Pour s'acquitter de ces redevances, il faisait des dettes : de là tous ces troubles, toutes ces révoltes dont parle Tite-Live et qui ne s'expliqueraient plus si la thèse soutenue était vraie.

D'une manière générale, ne doit-on pas se défier de cette méthode de critique, introduite en Allemagne par Nitzsch et Nissen? Il faut être bien fin gourmet, pour reconnaître à la saveur de telle ou telle phrase de Tite-Live, à quel auteur annaliste le grand historien romain a emprunté ses indications. La chose étant impossible, on se fait des idées préconçues; on impose à chaque auteur ancien un bât. On se dira, par exemple: toutes les fois que Tite-Live parlera de la misère de la plèbe, ce sera la faute de Valérius Antias ou de Licinius Macer; — quand, par hasard, il nous montrera la plèbe puissante dans la cité et au dehors, oh! alors on ne peut pas en douter, il s'est adressé à Fabius Pictor.

II

La thèse française de M. Seignobos est une œuvre remarquable, fortement conçue, remplie de ces formules rigoureuses qui résument un chapitre et le gravent dans la mémoire. C'est un travail de premier ordre, fait surtout d'après les documents inédits de la Cour des Comptes conservés aux Archives de la Côte-d'Or.

La Bourgogne, depuis l'antiquité jusqu'en 1360, a passé par trois régimes : régime impérial romain, régime féodal, régime monarchique. Chacun de ces régimes a laissé sur le sol une division territoriale: le premier, la villa, unité de propriété, et la paroisse, unité ecclésiastique; le second, la châtellenie autour du château, la prévôté autour de la maison du propriétaire ecclésiastique, la prévôté dans l'intérieur de la commune; le troisième, le duché et le bailliage. Chaque régime a donné aussi naissance à une classe d'hommes : le premier, aux paysans et au clergé des campagnes; le second, aux nobles laïques, aux nobles d'Eglise et aux gens de commune; le troisième, au duc, à ses officiers et à ses bourgeois. De plus, chacun de ces régimes a créé ou subi un système propre d'institutions. Les paysans sont soumis à l'exploitation domaniale; le seigneur, en vertu de son ancien droit de propriétaire, exige de ses hommes des redevances de tous genres; il les force à se servir exclusivement de son moulin, de son four, de son pressoir; il exerce sur eux le droit de justice, prononce les amendes qui l'enrichissent. Lors de la période féodale, les nobles organisent entre eux le gouvernement du contrat, tandis que les communes, entrées dans le cadre de la féodalité, créent le gouvernement municipal. Enfin, au-dessus de l'exploitation domaniale, au-dessus des institutions féodales, le duc et ses gens établissent une administration monarchique.

Une série d'objections de détail sont faites au candidat par MM. Himly, Pigeonneau, Rambaud, B. Zeller. Les divisions géographiques données par M. S. manquent de précision; l'on trouve dans la thèse trop peu de dates: souvent on ne sait pas si un document cité est du xi ou du XIIe siècle; parfois l'auteur dépasse l'année 1360, assignée comme terme à son travail; on voudrait connaître l'époque à laquelle ont été publiés les livres indiqués dans l'introduction, par exemple: les Coutumes de Bourgogne; il n'est pas tout à fait exact de dire qu'au moyen âge il n'y avait pas d'industrie dans les villages.

Des objections d'un intérêt plus général ont été présentées par MM. Himly, Lavisse et Fustel de Coulanges. Elles peuvent se réduire à deux principales.

D'abord, M. S. s'est laissé entraîner par le besoin de la symétrie. Il a été obligé de s'ingénier beaucoup, pour trouver partout trois séries de divisions territoriales, trois couches de la société, trois gouvernements. Il n'a pas toujours su dans quel compartiment faire rentrer telle ou telle classe d'hommes, telle ou telle institution. Pourquoi mettre dans la période romaine le clergé des campagnes, dans la période féodale le haut clergé? Lorsque l'empire romain disparut, le haut clergé était organisé aussi bien, sinon mieux que le clergé de village. En outre, au-dessus des trois gouvernements dont il a été question, n'y a-t-il pas un quatrième gouvernement qui finira par se superposer aux trois autres, le gouvernement royal? On regrette vivement que M. S. n'ait pas parlé des rapports du duc avec le roi de France: saint Louis, Philippe le Bel interviennent souvent dans les affaires du duché; ils jugent les différends que le duc a avec ses voisins.

En second lieu, la féodalité est un fait social fort complexe. Les origines en sont lointaines et multiples. M. S. nous a montré très bien comment, vers le ive siècle, de grands propriétaires avaient établi sur leurs terres des esclaves et des colons qu'ils jugeaient et dont ils touchaient des redevances. Mais au-dessus de ces propriétaires, il y avait l'Etat. Or, l'Etat souverain levait des impôts, entretenait une armée, rendait la justice; il avait même peu à peu réduit les droits des propriétaires et intervenait dans leurs difficultés avec les esclaves. Les rois mérovingiens et carolingiens furent les héritiers de l'Etat romain. Ils possédèrent la plénitude des droits souverains. Or, ils cèdent parfois ce droit à des abbayes: si un abbé pouvait juger par le fait seul qu'il est propriétaire, les chartes d'immunités ne seraient qu'un verbiage inutile. Les rois cèdent aussi leurs droits à leurs représentants dans les provinces; ces représentants brisent peu à peu les liens qui les attachaient au pouvoir central; ils deviennent héréditaires et ainsi la féodalité se constitue, en partie du moins, par en haut. Il aurait fallu considérer deux facteurs : le propriétaire et l'Etat. M. Seignobos n'en a considéré qu'un seul, le propriétaire. Sa thèse présente donc une lacune; mais, telle qu'elle est, elle est excellente et l'on en gardera bien longtemps le souvenir en Sorbonne.

CHRONIQUE

FRANCE. M. Francis GUESSARD, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres, est décédé au Mesnil-Durand (Calvados), le 7 mai dernier. Né à Passy le 28 janvier 1814, et ancien élève de l'Ecole des Chartes, il fut d'abord l'un des secrétaires de Raynouard et l'aida dans ses derniers travaux philologiques. Puis il fut successivement attaché aux travaux de la collection des Monuments du Tiers Etat,

sous la direction d'Augustin Thierry, et à la préparation d'un recueil de pièces relatives à la croisade albigeoise que devait publier Fauriel. En 1847, lors de la réorganisation de l'Ecole des Chartes, il fut nommé répétiteur à cette Ecole, en même temps que Quicherat, son ancien condisciple à qui il ne devait survivre que peu de semaines. En 1867, il fut élu membre de l'Académie des Inscriptions. Peu après, en 1869, il se fit remplacer dans sa chairè de l'Ecole des Chartes, par M. Paul Meyer, et prit sa retraite en 1878: M. Guessard a composé, et en partie publié dans la Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, divers travaux historiques; l'un, une histoire de la maison de Mornay, dont une partie seulement a vu le jour, lui valut une médaille à l'Académie des inscriptions, en 1845. En 1846 il obtint un prix à l'Académie française pour un Vocabulaire de la langue de Molière. Le prix fut partagé entre lui et Génin. Le travail seul de Génin (qui était fort médiocre) fut publié. Guessard avait été chargé de diverses missions en Italie, qui avaient pour objet la préparation du vaste recueil des anciens poètes de la France dont Fortoul avait conçu l'idée et lui avait confié la direction. L'un des résultats de ces missions fut la publication dans les Documents inédits du Mystère du siège d'Orléans (1862, en collaboration avec M. de Certain). Son œuvre principale, celle qui lui ouvrit les portes de l'Institut, fut la collection de chansons de geste dont il publia dix volumes de 1858 à 1870, sous le titre (qui devait être celui d'une publication beaucoup plus étendue) de Recueil des anciens poètes de la France. M. Guessard était un fin lettré. Ses examens critiques des travaux philologiques d'Ampère et de Génin sont restés célèbres. Dans ces dernières années, il avait déserté le champ des études où jadis il avait excellé. Ce fut une perte réelle pour la philologie romane et pour les lettres.

La commission, chargée de visiter le dépôt des archives de la marine, avait en 1881 reconnu l'utilité d'un inventaire sérieux et spécifié qu'elle attachait un caractère particulier d'urgence à l'exécution d'un travail plus rapide, d'un inventaire très sommaire, qualifié par elle d'Etat de situation. Cet état de situation » devait comprendre: 1o la désignation des séries, avec une très courte notice indiquant, sans énumération de lieux communs historiques, la manière dont chaque série a été formée, la nature des pièces qu'elle contient; 2o les dates extrêmes de chaque série; 30 le nombre des volumes ou cartons dont elle est composée. Le ministre fut également d'avis que ce travail passât avant tout autre, afin de servir de cadre à un inventaire plus complet et de fournir immédiatement un tableau précis et méthodique des divisions naturelles des archives de la marine. La première partie de cet inventaire sommaire, celle qui comprend les documents antérieurs à 1790, vient d'être publiée. (Inventaire sommaire des archives de la marine, premier fascicule. Berger-Levrault. In-8°, 52 p.). L'auteur de cet inventaire est M. Didier Neuville, archiviste paléographe; il a établi, à la suite de chaque série, une table de concordance entre les numéros des registres ou cartons et la date des documents qu'ils contiennent; on peut ainsi exprimer d'une manière plus précise les demandes de communication et retrouver plus facilement la trace des pièces ou des registres égarés. En outre, M. Neuville a placé en tête de chaque chapitre une note absolument technique qui en indique la composition générale et réunit des remarques, lesquelles auraient passé inaperçues si elles avaient été réléguées à la tête de chaque article. L'Inventaire, dressé par M. Neuville, rendra de très grands services, et tous les érudits, auxquels il sera un utile instrument de travail, devront en être reconnaissants au jeune et laborieux archiviste.

- M. Louis BLANC prépare, dit-on, une édition de ses œuvres complètes.

- La Direction de la Revue Historique nous prie d'insérer la note suivante : « Par suite d'un accident, un article de M. J. Derenbourg sur le livre de M. Friedlaender:

[ocr errors]

Geschichtsbilder aus der nachtalmudischen Zeit, a été publié dans les comptes rendus de la Revue historique (t. XIX, pp. 187-188) sans avoir été corrigé. Il faut y faire les corrections suivantes : P. 187, 1. 22, au lieu de-Scheriseh, lisez Scherira; 1. 26, au lieu de Chofni, Hofni; 1. 27, au lieu de Harkawy, Harkavy; 1. 29, au lieu de Schapvorit, Schaprout; n. 2, l. 1, au lieu de Berlin, Berliner; p. 188, 1. 2, au lieu de Hanagid, Hannagid; 1. 3, au lieu de Ganach, Ganaeh; 1. 5, au lieu de Jitzchaski Jitzhaki; 1. 6, au lieu de Ichouda Halewy, lehouda Halévy ; 1. 7, au lieu de Esva, Esra; 1. 8, au lieu de Mamian ou Manionde, Maimon ou Maimonide; l. 10, au lieu de Hamagid, Hannagid, et Nagrela au lieu de Nagrèle; 1. 11, au lieu de Iben Nagdele, Ibn Nagdela; l. 12, 13 et 22 au lieu de Raschis, Raschi; 1. 22-24, au lieu de Schouda Halewy, Iehouda Halévy; 1. 31, au lieu de Rossin, Rosin; 1. 33, au lieu de Reschi, Raschi ». ALLEMAGNE.- On ne lira pas sans profit ni sans un vif intérêt l'étude critique que M. Wilhelm MANGOLD a publié dans la « Zeitschrift für neufranzosische Sprache und Literatur» et qu'il a fait tirer à part (Oppeln, Maske, In-8°, 44 pp.) sur le Misanthrope de Molière. M. M. y « développe ses propres vues sur la pièce, en les rattachant aux publications les plus récentes ». Il a ainsi divisé son sujet : I. Ce qu'il y a de subjectif et d'objectif dans le Misanthrope (pp. 3-19); II. Les caractères et l'action (pp. 19-33); III. Les tendances du Misanthrope (pp. 33-38); IV. Les destinées du Misanthrope (pp. 38-44). Il regarde comme fondés les rapprochements qu'on a faits entre Philinte et Chapelle, Célimène et Armande Béjart, Alceste et Molière, Boileau, Montausier. Il a tort, ce nous semble, de croire avec Martinière que Molière a représenté Chapelle sous le nom de Philinte; il eût mieux fait de s'en tenir à Mesnard, dont le travail sur le Misanthrope lui paraît le plus remarquable qu'on ait écrit depuis longtemps sur le sujet; l'épicurien Chapelle, joyeux convive et plus épris de la bouteille que des muses, n'a pu servir de modèle à Fhilinte. Ce qui est intéressant dans la brochure de M. M., c'est toute cette suite de citations et de témoignages qu'il emprunte aux critiques modernes, soit français, soit allemands; que de subtilités et d'exagérations dans certains jugements! M. de Lapommeraye prétend que Molière, en critiquant la galanterie et la coquetterie, « a tout simplement sauvé cette chose sainte qui s'appelle la famille »; M. Neuss voit dans le mot de « libertés » qu'Alceste prononce à la fin de la pièce, un pressentiment de la Révolution française; M. Rambert trace un parallèle entre Alceste et Hamlet et déclare que tous deux se posent cette question fatale: « Qu'est-ce que l'homme? »; il va même jusqu'à comparer Alceste à Achille; « il en a les brusques colères et la mélancolie profonde, et il aime Célimène comme Achille aime Patrocle; » M. Paul Lindau, à la vue des mépris que le Misanthrope essuie de la société, pense au Christ devant Caiphe. M. W. M. se moque de tous ces raffinements d'esprit ; ses jugements sont ceux d'un critique sensé et réfléchi; il pense qu'Alceste est une création originale pour laquelle l'esthétique n'a pas encore de formule suffisante, que c'est le comique et le tragique réunis en un seul personnage, et que le Misanthrope est ein genialer Mensch (p. 29); pour ce qui concerne la « tendance » de la pièce, il se rallie entièrement à l'opinion de Chamfort dans son Eloge de Molière (pp. 35-36); il cite de nombreux passages de l'« excellent petit écrit » de Coquelin, composé avec « esprit et chaleur » (voir surtout le passage sur Célimène, pp. 21-23); il regarde comme « manquée » la publication de Gérard du Boulan qui, dans son Enigme d'Alceste, représente le Misanthrope comme un symbolisme, comme l'explosion de l'honnêteté publique se personnifiant dans un janséniste. Nous recommandons l'opuscule de M. W. Mangold à l'attention des moliéristes; on y trouvera un excellent résumé de tout ce qui a été dit dans ces derniers temps sur le Misanthrope, et, à côté de nom

--

breuses et attachantes citations, on y rencontrerá des idées justes et ingénieuses; l'auteur a réussi, selon son expression, à mieux faire comprendre aux lecteurs allemands l'œuvre de Molière et à la montrer dans toute sa simplicité et sa grandeur. Dans une brochure de seize pages, intitulée Miscellanea Gœthiana, M. Hermann WENTZEL a inséré trois notes, écrites en latin: 1° sur le nom de Werther; Goethe, dit M. Wentzel, aurait donné ce nom à l'amoureux de Lotte, parce qu'il était plus cher à la jeune femme que son mari (werth, cher; comparatif, werther) « putem illum marito apud Lottam priores habuisse partes eique fuisse cariorem »; 2o sur le nom d'Ogon, sous lequel Charlotte de Stein a désigné Goethe dans sa tragédie de Didon; Ogon ne serait autre que la traduction anglaise de Wolfgang « e duabus vocibus, ogre et gone »; 3° sur le petit poème « Ueber allen Gipfeln ist Ruh », ou Goethe aurait imité un passage d'Alcman que lui aurait fait connaître Villoison. De ces trois hypothèses, la dernière est la seule qu'on puisse discuter; quant aux deux autres, n'est-ce pas le cas de dire, en latin, à l'exemple de l'auteur, risum teneatis? Le XV volume du manuel que publie chaque année la librairie Springer, de Berlin, et qui résume les événements de l'année précédente, vient de paraître. Il porte, comme on sait, le titre de « Politische Geschichte der Gegenwart »; de même que les volumes consacrés aux années précédentes, il est rédigé par M. Wilhelm MÜLLER, professeur à Tubingue. Le volume actuel (Das Jahr 1881, in-8°, xv et 301 p. 4 mark) mérite les mêmes éloges que ses aînés; les événements y sont racontés avec beaucoup de clarté et de précision; l'auteur sait laisser de côté les menus faits et citer à propos des détails caractéristiques. 11 a raison, ce nous semble, d'avoir rejeté l'ordre chronologique (par mois), adopté au contraire par l'auteur d'un ouvrage français du même genre, M. Daniel (L'année politique, Charpentier). Il vaut mieux grouper les faits selon les nations, et, chemin faisant insérer dans le récit le plus de dates possible. M. W. Müller a gardé les divisions des volumes précédents; l'Allemagne, comme il est naturel dans un livre allemand et destiné surtout aux Allemands, occupe une place considérable, la moitié même du volume (pp. 1-153); puis viennent la France (pp. 153-187); l'Autriche-Hongrie (pp. 187-204); la Russie (pp. 205-218); la Grande-Bretagne (pp. 219-232); l'Italie (pp. 232-244); la péninsule des Balkans (pp. 244-255); l'Espagne et le Portugal (pp. 255-258); la Hollande et la Belgique (pp. 258-260); la Scandinavie (p. 261); la Suisse (pp. 262-268); l'Amérique (pp. 268-276). Le volume se termine par une Chronique ou liste chronologique des événements de l'année 1881 et par une table alphabétique des noms propres. M. Müller reproduit, cette fois encore, les documents historiques les plus importants publiés dans l'année dont il résume l'histoire, par exemple, les communications du comte Seherr-Thoss sur ses relations avec Bismarck en 1862 et en 1864, les paroles de Bismarck à propos de l'absolutisme et de M. de Beust (1866), etc. L'auteur nous permettra de rectifier, en passant, quelques légères erreurs; lire p. 156, Antonin et non « Antonie » (Proust); p. 160, Lenglé et non « Lengle »; p. 174. Massabie et non « Massavie » (nom sous lequel M. Gambetta a voyagé en Allemagne durant le mois d'octobre 1881); p. 181. Gougeard et non « Goujeard ». Une faute plus grave, c'est de placer les récentes élections de la Chambre des députés le 31 août (pp. 172 et 286) au lieu du 21 août; comment le scrutin de ballotage (Stichwahl) aurait-il eu lieu le 4 septembre, quatre jours après les élections gé nérales? La table des noms propres n'est pas complète ; il manque, par exemple, les noms de Lenglé et de Cassagnac (p. 160).

Les Franzosische Studien, que publient à la librairie Henninger, de Heilbronn, MM. KORTING et KESCHWITZ, feront désormais paraître à part, et sous forme de livre, tout travail de longue haleine. C'est ainsi qu'a déjà paru l'ouvrage considérable

« PredošláPokračovať »