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part dans l'amitié dont vous m'honorés et soyés bien assuré du tendre et respectueux attachement avec lequel je suis, mon cher seigneur,

Votre,

LA CONDAMINE.

(Rome, Bibl. Corsini, 2028, fol. 60. Sans adresse: A Me Botlari).

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Sentendo dalla voce publica e dalla proclama stampata, che mi trovavo ascritto dal generale francese nel numero de' letterati componenti l'Istituto nazionale romano per la classe di Filosofia, Belle Lettere ed Arti liberali, ho ben capito che un onore tale mi veniva promosso dalla di Lei amicizia e da' rapporti troppo favorevoli del console Visconti e dell (sic) ministro Corona. Ma d'una parte credendomi ben lontano dalla capacità e troppo sproveduto delle cognizioni necessarie per sedermi meritevolmente accanto di personaggi miei maestri, tutti noti, quanto sono loro, a tutto il mundo pel erudizione e le qualità letterarie le più cospicue, e d'un altra parte trovandomi aggravato, più che mai, dagli incommodi dispiacevoli ed assai dolorosi, di cui ella stessa è stata testimonio più volte, incommodi tali che non mi permettono ne seduta, ne funzione publica, mi sono jeri presso del generale francese, del console Visconti e dell' (sic) ministro Corona, scusato di accettare l'onore ed il favore, dalla loro benevolenza destinato a me, e non potendo portar me da Lei, le ne do avviso, pregandola di unirsi a me per manifestare, colla sua solita gentilezza, a' suoi degni associati tutta la mia gratitudine. (suivant les formules d'usage),

Di casa, a di 4 di aprile 1798

D'AGINCOURT.

(Sans adresse, mais probablement écrite à Gaetano Marini.) (Bibliothèque du Vatican, fonds latin, no 9042, ep. 156.)

MONSIEUR,

XII

Paul-Louis Courier.

Rome, le 31 janv. (1799) *.

J'ai eu l'honneur de passer chez vous pour vous prévenir de mon départ pour Cività-Vecchia, où je me rends demain. Je vous renvoye, non pas tous les livres que vous avez eu la bonté de me prêter, mais seule

1. Le même volume contient une lettre de La Condamine, en date du 5 décem bre 1757.

2. Dans une lettre publiée dans ses Œuvres (8 janvier 1799), Courier nous a laissé le récit de sa première entrevue avec l'illustre savant romain Gaetano Marini, auquel sont adressées les lettres qui suivent.

ment Visconti, Isocrate et Giaconnelli. Je prends la liberté d'emporter les autres avec moi. Mon retour à Rome ne pouvant être éloigné, je ne vous en priverai pas plus longtemps que si je fusse resté ici. J'abuse peutêtre des bontés que vous avez eue (sic) pour moi, mais si je compte trop sur votre indulgence, c'est sûrement votre faute, car m'ayant traité d'abord en ancienne connoissance, vous ne devez pas être surpris que je me conduise comme si j'étois depuis longtemps votre disciple et votre admirateur, je n'ose ajouter votre ami.

All cittadino Marini, in Roma.

Courier.

(Sur l'adresse on lit cette note, de la main de Marini : « Lettera di un capitano di artiglieria di 25 anni di Parigi, che venne a Roma nel gen. del 1799; giovane dottissimo, massime nella letteratura greca ».

Barletta, le 31 janvier 1805.

J'ai reçu, Monsieur et cher ami, avec un extrême plaisir votre lettre du 25 janvier dernier. Rien ne pouvoit me flatter plus que cette marque de votre souvenir. Votre amitié m'honore et chaque témoignage que vous m'en donnez y ajoute un nouveau prix.

Lorsque je reçus de vos nouvelles, d'abord par M. Andres, puis par M. Bramieri, j'espérois passer à Rome en me rendant ici, et je me flattois du plaisir de vous embrasser. Mais les circonstances m'ont forcé de prendre la route des Abruzzes. J'ai copié dans ce pays-là quelques inscriptions latines, qui me paroissent assez curieuses, et qui sans doute sont peu connues. Si vous me promettez de me les expliquer, ce que vous pouvez faire mieux que personne, je vous les ferai passer en original, car ici je n'aurois pas le temps d'en faire des copies. Je vous les enverrois même sans condition, si je n'étois bien aise de mettre à contribution votre érudition et de faire ainsi ma cour à nos sçavants de Paris, auxquels je communiquerois vos notes. Ils connoissent déjà vos ouvrages et ont, je vous assure, pour vous toute l'estime que vous méritez.

Je suis ravi que vous vous occupiez des papyres (sic) 1; cela est bien entre vos mains. Mais dites-moi, ne songez-vous plus aux inscriptions des premiers siècles du christianisme? Cet ouvrage étoit digne de vous et déjà bien avancé quand je vous ai quitté. J'en ai parlé à Paris, et tous ceux qui vous connoissent, c'est à dire tous ceux qui ont quelque goût pour l'antiquité, se réjouissoient de vous voir tourner de ce côté vos sçavantes recherches. Leur ferai-je donc le chagrin de leur dire que vous y renoncez?

D'après ce que me marque M' d'Agincourt, vous occupez enfin au

1. Les Papiri diplomatici descritti ed illustrati de Marini parurent à Rome dans le courant de l'année 1805.

2. Le recueil de ces inscriptions est conservé en manuscrit à la Bibliothèque du Vatican (fonds latin, no 9071). Mai en a entrepris la publication et M. de Rossi en a tiré plus d'un renseignement précieux.

Vatican l'emploi dû à votre mérite. Je vous en félicite de tout mon cœur et m'en félicite moi-même à raison d'un service que vous seul pouvez me rendre. Je me suis engagé à la prière de quelques personnes fort instruites à donner une traduction françoise et une édition grecque des deux Traités de Xénophon sur la cavalerie. J'ai déjà beaucoup de matériaux et je puis vous assurer que dans peu de pages j'ai expliqué ou rétabli, soit par des conjectures, soit à l'aide des manuscripts, un grand nombre de passages que personne jusqu'ici n'a compris. Cherchez, je vous en supplie, dans les manuscripts dont la garde vous est confiée, ces deux petits traités, et faites en prendre les variantes avec tout le soin possible. Je vous aurai vraiment toute l'obligation imaginable. Je ne puis attendre un tel service que de votre amitié éclairée. Si vous pouviez engager M. l'avocat Invernizi à faire lui-même cette collation, ce seroit un coup excellent. Encore une fois, je m'en rapporte à vous.

Un autre service que j'ai à vous demander, c'est de m'envoyer quelques lettres de recommandation pour les sçavans napolitains de votre connoissance. Le Père Ignarra vit-il encore? J'aurois grand plaisir à le consulter. J'en dis autant de Mr Rosini, évêque de Pozzoli. Auprès de ces sçavants hommes, je ne puis avoir d'autre titre que celui de votre

ami.

Si, dans ce pays cy, je puis vous être de quelque utilité, chargez-moi de toutes vos commissions et ne doutez pas du plaisir que j'aurai à vous servir.

Je n'ai encore pu faire aucunes recherches dans les environs; il doit y avoir ici beaucoup de choses interressantes (sic). J'espère avoir bientôt as· sez de liberté pour me livrer à mes goûts, et je vous avoue que je regarde comme perdu tout le temps que je n'employe pas à mes études favorites. Un jour peut-être il me sera permis de quitter tout pour vous suivre, comme dit l'Ecriture. Le papier me manque. Je vous embrasse. Χαῖρε καὶ ἔῤῥωσο.

COURIER.

All' Illmo Sige Sige Padrone Se colendissimo il Sig. Do Gaetano Marini, Prefetto della Biblioteca Vaticana di S. S. Roma.

(Bibliothèque du Vatican, fonds latin, no 9046, ep. 336. Autographe. Le timbre apposé sur la lettre porte l'inscription: Armée française dans le royaume de Naples, no 1).

MONSEIGNEUR,

Livourne, le 30 avril 1808.

Je vous ai écrit il y a environ deux mois une grande lettre, que sans doute vous n'aurez pas reçue. Nos postes de Toscane sont dans la même confusion que tout le reste. Je me persuade que c'est leur faute, si je n'ai pas de vos nouvelles, et j'espère qu'il ne sera rien arrivé de fâcheux ni dans votre santé, ni dans vos affaires.

Cependant, j'ai besoin que vous me rassuriez sur l'une et l'autre. Je veux croire pour l'honneur de notre gouvernement que les changements

survenus dans le vôtre ne vous ont porté aucune atteinte : marquez-moi promptement ce qui en est. Je ne puis recevoir de lettres qui me fassent plus de plaisir et d'honneur que les vôtres.

J'attends ici un congé que je sollicite pour me rendre à Paris. Je lime toujours mon Xénophon, qui est à peu près en état de paroître. Si je ne puis aller à Paris, je le ferai imprimer à Milan, tel qu'il se trouve, mais non tel que je le voudrois.

Je vous réserve le premier exemplaire, non comme un présent digne de vous, mais comme le fruit d'un travail auquel vous avez bien voulu m'encourager.

Chargez-vous, je vous prie, Monseigneur, de mes salutations pour M. Amati, et donnez-moi, s'il vous plaît, des nouvelles du travail qu'il m'a promis de faire pour moi.

Je suis avec respect, Monseigneur,

Votre très humble serviteur et fidèle ami,

COURIER.

Chef d'escadron d'artillerie, à Livourne.

P. S. Si le travail de Mr Amati étoit fini, ayez la bonté de le garder jusqu'à ce que je vous indique par quelle voye il faudra me le faire parvenir.

Monseigneur, Monseigneur Gaëtano Marini, Préfet de la Bibliothèque du Vatican, à Rome 1.

(Ibid.)

Dites, je vous prie, Monseigneur, à M' Amati que j'irai moi-même prendre à Rome le travail qu'il a bien voulu faire pour moi et que nous l'achèverons ensemble. J'espère pouvoir faire ce voyage dans les premiers jours de julliet (sic), et avoir encore une fois le plaisir de vous embrasser. La dernière fois j'eus à peine le temps de vous voir en courant. Mais enfin la vie est courte et les hommes comme vous sont rares. Je veux consacrer deux mois à vous entendre, et après cela, si je peux vous quitter, je m'en irai à Paris, où je raconterai ce que vous valez à ceux qui ne connoissent que vos ouvrages.

Croyez-moi, je vous prie, Monseigneur,

Votre très humble et obéissant serviteur,

Livourne, le 12 juin 1808.

(Ibid.)

COURIER.

(A suivre.)

1. Cette lettre fait suite à celle que Courier a adressé à Marini le 6 mars 1808 et qui a été publiée dans ses Euvres complètes, édit de 1874, p. 278.

CHRONIQUE

ALLEMAGNE. A partir de cette année, l'Académie royale des sciences de Berlin remplace son compte-rendu mensuel (Monatsberichte) par un compte-rendu hebdomadaire (Sitzungsberichte) paraissant huit jours après la séance.

- Un jeune savant autrichien connu déjà par quelques études sur l'histoire de l'Autriche au xviie siècle, M. H. de ZWIEDINECK-SÜDENHORST, prépare une Histoire de la politique de Venise durant la guerre de Trente Ans.

ANGLETERRE.

La nouvelle édition du catalogue Trübner « of Dictionaries and Grammars of the principal languages of the world » renferme 3,000 articles, répartis dans l'ordre des langues et dialectes qui sont au nombre de plus de 400. La première édition, parue en 1872, ne renfermait que 1,100 articles.

La librairie Williams et Norgate nous prie d'annoncer que M. Francis DARWIN rassemble en ce moment les lettres de son père, qui doivent servir de matériaux à une biographie du célèbre savant. M. Fr. Darwin prie les personnes qui possèdent des lettres de Ch. Darwin de vouloir bien les lui communiquer; ces lettres ne seront naturellement publiées qu'avec le consentement de leurs possesseurs. Adresser les communications à M. Fr. Darwin, Down, Beckenham.

ITALIE. Dans une notice intitulée Don Giulio Clovio principe dei miniatori, notizie e documenti inediți (Modena, Vincenzi. In-8o, 23 p.), M. A. BERTOLOTTI donne de nouveaux détails sur ce Raphaël et ce Michel Ange de la miniature, comme l'a nommé Vasari. Il a trouvé le testament du grand artiste (27 décembre, 1577) l'inventaire des miniatures lui appartenant, et d'autres pièces relatives à ce « prince des miniaturistes. » On lit dans le testament que Clovio était né « patre macedonico et matre illyrica ». Nous recommandons cette brochure avec ses intéressants détails et ses documents inédits à tous ceux qui s'occupent de l'histoire de la miniature que Clovio, dit M. Bertolotti, non seulement éleva à la reproduction en petit des grands sujets historiques, mais où il porta encore l'invention de ces mêmes sujets, si bien que la miniature entra dans les sphères du beau et put briller de sa propre lumière.

M. Nicola FORNELLI, professeur d'histoire au lycée de Foggia et déjà connu par ses écrits sur les questions d'enseignement ainsi que par une Histoire du moyen âge et une étude sur les vraies causes des croisades, vient de publier un très intéressant volume sur « l'enseignement public à notre époque » (L'insegnamento pubblico ai nostri tiempi. Rome, Forzani.) M. F. veut que l'enseignement soit partout dans la main et sous l'œil de l'Etat. Il examine, dans la première partie de son livre' les destinées de l'instruction publique dans les pays où elle était abandonnée à l'initiative des individus et des communautés religieuses; finalement, dit M. F., ces pays, entre autres l'Angleterre et les Etats-Unis, ont réclamé l'intervention de l'état dans l'instruction publique. M. F. expose, dans la seconde partie de son livre, les raisons pour lesquelles l'enseignement en Italie doit être donné par l'état; il ne croit pas possible une conciliation entre l'Eglise et l'Etat moderne; il estime que le parti libéral, engagé dans une lutte à outrance, doit se défendre par toutes les armes en son pouvoir; que l'Eglise encore toute puissante accaparerait tout l'enseignement, si l'Etat accordait la liberté absolue, sans contrôle et sans garantie, dans le domaine de l'instruction; que, par conséquent, il est absolument nécessaire d'établir un « enseignement laïque ». Dans un second volume, M. F. se propose d'indiquer par quelles mesures pratiques l'état italien pourra « établir dans toutes les manifestations de la vie publique la plus complète laïcité. » Il y a loin de la

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