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CHRONIQUE

FRANCE. — Une chaire de celtique a été créée au Collège de France, et M. d'ARBOIS DE JUBAINVILLE, correspondant de l'Institut et notre collaborateur, nommé titulaire de cette chaire.

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ALLEMAGNE. Le V fascicule de l'Histoire de la littérature allemande de M. W. SCHERER (Berlin, Weidmann, pp. 305-384) contient la fin du IX livre consacré à la Réforme et à la Renaissance (suite du chapitre « le drame de 1517 à 1620 », La guerre de Trente Ans) et le commencement du Xe livre intitulé : « Die Anfænge der modernen Litteratur » et renfermant les chapitres suivants : Religion und Wissenschaft (Kepler, Spee, Martin de Kochem, Abraham a Sancta Clara, Gerhard, Spener, Neander, Arnold, Zinzendorf, Schmolck, Brockes, Seb. Bach, Handel, Leibniz, Thomasius, Wolff); Die Veredelung des volksthümlichen Geschmackes (Weise, Fleming, Günther, Gottsched, Haller, Hagedorn); Der Roman (Moscherosch, Grimmelshausen...). Sur la couverture. l'auteur fait la déclaration suivante, qu'il croit devoir au public: que la lenteur de la publication lui est aussi désagréable qu'à ses lecteurs, mais qu'il lui est impossible d'aller plus vite, s'il veut donner à toutes les parties de son œuvre la même attention et le même soin; toutefois M. Scherer espère terminer « dans un délai relativement plus bref » les trois livres de son ouvrage, qui ne sont pas encore publiés.

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Il vient de paraître à la librairie Trübner, de Strasbourg, le premier fascicule des Strassburger Studien, publiés sous la direction de MM. E. MARTIN et W. WIEGAND. Les fascicules de ce nouveau recueil paraîtront à des époques indéterminées, suivant l'abondance des matériaux que les directeurs auront à leur disposition. Les Etudes strabourgeoises s'occuperont de l'histoire politique et littéraire de l'Alsace. Le premier fascicule contient une étude détaillée sur le style de Gottfried de Strasbourg, par M. R. Preuss (pp. 1 à 76), des renseignements sur les meistersænger de Strasbourg, tirés des archives de la ville (pp. 76 à 98), une note sur le mode de répartition d'un certain domaine public parmi les habitants dans quelques villages du Bas-Rhin, mode qui rappelle l'ancienne constitution agraire des Germains et peut servir de commentaire au chap. xxvi de la Germanie de Tacite (pp. 98 et 99), une note sur maître Hesse, greffier de Strasbourg au xi siècle (p. 90), et enfin un minnelied inédit tiré d'un manuscrit de Sélestadt (p. 100), ces dernières contributions toutes de M. E. Martin.

MM. de HOLTZENDORFF, professeur à Munich, Alois d'ORELLI, professeur à Zurich, Hermann SCHULZE, professeur à Heidelberg, et A. RIVIER, professeur à l'Université de Bruxelles et secrétaire général de l'Institut de droit international, ont pris l'initiative d'une fondation destinée à honorer la mémoire de feu J. G. Bluntschli et à encourager l'étude du droit public général (comparé) et du droit des gens. Dans l'idée des promoteurs, des concours seraient ouverts et des prix décernés aux meilleurs mémoires écrits dans une des principales langues d'Europe sur des questions appartenant à ces sciences. Ces mémoires devraient, outre leur valeur scientifique, réunir les qualités requises pour servir à la diffusion des sciences politiques.

- Un nouveau journal littéraire juif, fondé par le Dr GRUNWALD à Belovar (Croatic), paraît, à dater du mois de janvier, sous le titre : Jüdisches Centralblatt. ANGLETERRE.

Le tome XIII de l'Encyclopeadia Britannica qui vient de paraître comprend les lettres Inf à Kan. Les articles suivants sont surtout importants:

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Infinitesimal Calculus (Williamson); Insanity (Tuke et Gibson); Inscriptions (Sayce, Dowson, Hicks, Hübner); International law (Robertson); Ireland (Henderson, Sullivan, Bagwell; Israel (Wellhausen); Italy (Burbury, Webster, Symonds, Ascoli, Bartoli); Japan (M'Clatchie et Sir Rutherford Alcock); Jesus (Farrar); Jews, modern (Davis); Kant (Adamson).

BELGIQUE. Le Catalogue des ouvrages périodiques que reçoivent les principales bibliothèques de Belgique, publié par le Bureau de traduction institué au ministère de l'intérieur, vient de paraître (Bruxelles, Mayolez; prix : un franc). Le rapport adressé au ministre par le président du Comité consultatif, M. Alvin, nous apprend que le Bureau de traduction sera prochainement transféré à la Bibliothèque royale et les 900 ouvrages périodiques que reçoivent les deux institutions, réunis dans la salle de travail du Bureau. Le Comité annonce l'intention de proposer des mesures pour combler les lacunes qu'il constatera ou qui lui seront signalées par les personnes autorisées à fréquenter la salle de travail.

Au mois de janvier 1881, on a découvert à Tongres, dans la campagne de Coninxhem, un tombeau chrétien orné de fresques. M. Ad. DE CEULENEER indique les hypothèses que l'examen de la tombe lui a suggérées, dans une brochure intitulée : Decouverte d'un tombeau chrétien à Coninxhem-lez-Tongres (Liège, 10 p.). Ce monument consiste en une tombe géminée, construite en briques. Une partie était couverte de tuiles, l'autre, de grandes dalles de pierre. Le pavement est en briques. Les deux tombes sont séparées par un mur de 43 centimètres d'épaisseur. On y a trouvé quelques ossements, des clous, des perles d'or et de verre, restes d'un collier, une petite agrafe et une fiole de verre renfermant une matière rouge dont il est difficile de déterminer la nature. Le plus grand intérêt de cette découverte réside dans les traces de quatre lettres et dans les peintures à fresques, assez bien conservées, qui ornent les parois. Le tombeau paraît appartenir au ive siècle de notre ère; il semble devoir être antérieur à l'époque des invasions, c'est-à-dire à la fin du ive siècle; c'est le plus ancien monument chrétien de la Belgique et il prouve que des chrétiens vivaient à Tongres au commencement du Iv° siècle.

- Deux volumes, le II et le III, sont venus s'ajouter à la collection intitulée Cinquante ans de liberté, et destinée à donner un tableau complet du développement intellectuel en Belgique depuis 1830; ils sont consacrés aux sciences et à l'art. Dans le Tome II, M. Charles LAGRANGE étudie les progrès des sciences physiques; M. E. LAGRANGE fait l'histoire des sciences mathématiques; M. GILKINET trace le tableau du développement des sciences naturelles. Le tome III comprend les beaux-arts: la peinture, la sculpture, la gravure et l'architecture, par M. Camille LEMONNIER; la musique et les musiciens, par M. Ad. SAMUEL. L'histoire de la peinture est précédée d'une introduction où on lit d'intéressantes considérations sur l'école belge avant 1830 et l'influence exercée par David. (L'ouvrage se publie à Bruxelles, chez Weissenbruch.) - Dans la séance du 4 décembre de l'Académie d'archéologie de Belgique, M. GENARD a rendu compte d'une découverte, que l'on vient de faire à Anvers, de plusieurs poteries anciennes appartenant à l'époque germaine ou franque et présenté un rapport sur le projet de reproduction, en héliotypie, des médailles et monnaies frappées à l'atelier monétaire d'Anvers, depuis les temps les plus reculés jusqu'en 1736. L'assemblée a décidé la publication de ce recueil, pour lequel l'administration communale alloue une somme de 1,000 francs. M. MATTHIEU a ensuite donné lecture d'un travail sur « le vagabondage et la mendicité en Belgique pendant le XVIIIe siècle. » D

GRÈCE. — L'Histoire ecclésiastique du professeur de théologie, Anastase D. KxRIAKOS (en 2 vol.), vient de paraître.

HOLLANDE.

L'imprimerie de Brill, à Leyde, a commencé la publication d'un

grand ouvrage posthume du professeur J. J. HOFFMANN, d'Amsterdam; c'est un Dictionnaire japonais que M. Hoffmann préparait depuis de longues années. Les premières livraisons de ce Japansch-Nederlandsch Woordenboek viennent de paraître sous la direction de M. SERRURIER, conservateur du musée royal ethnographique à Leyde.

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PORTUGAL. - Depuis le 1er juillet 1880 paraît, tous les mois, une revue du mouvement contemporain, « revista do movimento contemporaneo », l'Era Nova, dirigée par MM. Theophilo BRAGA et Teixeira BASTOS. Parmi les principaux articles parus dans les huits premiers numéros de la revue, nous citerons particulièrement ceux de M. Braga: Os livros populares portuguezes (folhas-volantes ou litteratura de cordel), no I, pp. 3-19 et n° 2, pp. 49-62); A civilisaçao arabe em Portugal (pp. 88-89); Da tradiçaó poetica provençal na litteratura portugueza (no 3, pp. 97-110); A Historia de Portugal na voz de povo, (no 4, PP. 148-160); As Cartas da religiosa portugueza (no 5, pp. 193-215); Ethnologia portugueza, as adivinhas populares (no 6, pp. 241-265; deux récits inédits et 104 devinettes portugaises); Monumentos da litteratura portugucza (no 7, pp. 320-330); Ethnologia portugueza, os jogos populares e infantis !no 8, pp. 343-367) — ceux de M. Leite de VasconcelLos: Tradições das pedras (no 2, pp. 75-80) et Tradições da atmosphera em Portugal (no 5, pp. 216-223).

ACADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES

Séance du 6 janvier 1882.

L'Académie procède à l'élection d'un président et d'un vice-président pour l'année 1882. M. Girard, vice-président sortant, est élu président, en remplacement de M. Pavet de Courteille; M. Heuzey est élu vice-président. M. Pavet de Courteille et M. Girard prononcent chacun une courte allocution; sur la proposition de M. Girard, l'Académie vote des remerciments à M. Pavet de Courteille.

L'Académie procède au scrutin pour le renouvellement des commissions annuelles. Ces commissions sont ainsi composées pour l'année 1882 :

Commission des travaux littéraires, MM. Laboulaye, Egger, de Longpérier, Adolphe Regnier, Maury, Renan, Delisle, Hauréau;

Commission des antiquités de la France, de MM. Longpérier, Léon Renier, Maury, Delisle, Hauréau, Desnoyers, de Rozière, Gaston Paris;

Commission des écoles françaises d'Athènes et de Rome, MM. Ravaisson, Egger, de Longpérier, Léon Renier, Delisle, Miller, Waddington, Perrot;

Commission pour administrer les propriétés et fonds particuliers de l'Académie, MM. Jourdain, Deloche.

Les membres du bureau de l'Académie, MM. Girard, Heuzey et Wallon, secrétaire perpétuel, sont aussi de droit membres de ces diverses commissions.

M. Alexandre Bertrand, au nom de la commission du prix Gobert, annonce que les ouvrages envoyés cette année au concours pour ce prix sont les suivants : LEMIERE, Étude sur les Celtes et les Gaulois ;

DU CLEUZIOU (Henri), l'Art national;

GODEFROY, Dictionnaire de l'ancienne langue française et de tous ses dialectes du IX au xve siècle, tome I;

VIOLLET (Paul) les Établissements de saint Louis, accompagné des textes primitifs et des textes dérivés, publiés pour la Société de l'histoire de France;

POTIER DE COURCY (Pol), Histoire généalogique et chronologique de la maison de France, etc. (commencée par le P. Anselme), continuation, tome IX;

Et les deux ouvrages qui sont actuellement en possession du premier et du second prix.

DUPUY, Histoire de la réunion de la Bretagne à la France;
BRUEL, Recueil des chartes de l'abbaye de Cluny,

Ouvrages présentés de la part des auteurs, par M. Renan; BERTOLOTTI, Artisti urbinati in Roma prima del secolo xvi (extrait du journal il Raffaello); — ID., Artisti lombardi a Roma nei secoli xv, xvi e xvII; — ID., Artisti belgi ed olandesi a Roma nei secoli xvi e xvII; Ch. YRIARTE, Un Condottiere au xv° siècle, Rimini.

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Julien HAVET.

Le Propriétaire Gérant: ERNEST LEROUX.

Le Puy, typ. et lith, Marchessou fils, boulevard Saint-Laurent, 23

FOREIGH

REVUE CRITIQUE PERIODICALS

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

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toire grecque, trad. par Bouché-Leclercq, lle vol. - 21. WARNKROSS, Deux chapitres des parémiographes. 22. CZWALINA, Liste des provinces de l'an 297. — 24. QUARRÉ DE VERNEUIL, L'armée en

23. ROTHE, Histoire de la prédication.

France, 1439-1789. 25. CHASSIOTIS, L'instruction publique chez les Grecs de

1453 jusqu'à nos jours. ral comte Van der Meere.

26. CART, Goethe en Italie. 27. Mémoires du géné-
Académie des Inscriptions.

Chronique.

19. Handbuch der Awestasprache, Grammatik, Chrestomathie und Glossar, von Dr Wilhelm Geiger, Privatdocent an der Universität. Erlangen, Andreas Deichert. 1879, pp. xii, 360.

M. Geiger, déjà connu par les services qu'il a rendus à l'étude de la littérature zende et parsie par la publication de l'Aogemaidê ', vient de publier un Manuel de la langue de l'Avesta pour servir à l'enseignement du zend. Ce Manuel n'est pas destiné, dans la pensée de l'auteur, à faire concurrence au Manuel de M. Justi qui reste encore le répertoire le plus complet et le plus utile de tous les faits de tout ordre relatifs à la langue de l'Avesta: mais ce livre, d'une clarté et d'une commodité parfaite pour l'étudiant déjà avancé qui connaît les éléments de la langue, est inabordable pour le débutant et hérissé d'une triple haie algébrique aussi infranchissable que la haie de flammes du conte allemand. Pour étudier le zend, l'on n'avait guère autre chose à faire jusqu'ici qu'à prendre le commentaire du Yasna de Burnouf et de refaire à sa suite le travail de découverte le zend était la seule branche de la linguistique où l'étude de la langue fût encore inséparable de l'histoire même de la science.

Le Manuel de M. G. contient une courte grammaire (pp. 1-62), une chrestomathie (63-174), un lexique. Un ouvrage de ce genre souffre peu le compte-rendu le mieux est de signaler les erreurs qui ont pu se glisser ou les points douteux.

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La grammaire est très sommaire, mais elle est exacte et donne les formes les plus fréquentes. Il aurait fallu donner la liste, sinon de tous les suffixes, au moins des plus usités (p. 53). Voici quelques observations de détail prises au passage:

Page : le mot pârsi a désigné de tout temps la langue aryenne de la Perse: les transcriptions du pehlvi, dégagées de l'élément sémitique, ont reçu le nom de pârsi, parce que le pehlvi, désémitisé, autrement dit le

1. Revue critique, 1879, no 35.

Nouvelle série, XIII.

pehlvi parlé, était du pársi, c'est-à-dire du persan pur nos textes, dits pârsis, ne représentent que l'idée que le transcripteur se faisait du persan archaïque. La langue aryenne de la Perse s'est appelée pârsi (ou persan) depuis les origines jusqu'à nos jours: pehlvi n'est qu'un terme signifiant << langue archaïque » (appliqué d'abord, probablement dès l'époque sassanide, à la langue de la période antérieure, de la période des princes Pehlvis ou Parthes; puis transporté par les successeurs des Sassanides à la langue de leurs prédécesseurs).

Page 2 la langue de l'Avesta était la langue des prêtres mèdes, par suite, de la Médie. Le nom de zend est sans doute impropre, puisque zend n'est point le nom d'une langue: mais il a l'avantage, outre d'être consacré, de ne donner aucune idée fausse sur le pays d'origine de cette langue l'expression de vieux-bactrien donne une idée fausse, puisque tout prouve que le zend était la langue de la Médie et rien de la Bactriane.

Page 7, § 19 aux diverses origines de sh, ajouter le groupe khsh.

Page 10, § 33 a ne tombe pas dans les groupes yam, vam; maidhîm ne vient pas de maidhi(a)m mais de * maidyam, * maidhyem, * maidhyim (cf. * yama, yima).

Page 14 pourquoi donner & comme désinence d'ablatif? n'est-ce pas confondre un fait syntactique avec un fait morphologique? — Pourquoi ne donner au génitif que la forme des thèmes consonantiques?

Page 28, § 85 : il eût été bon de donner les formes irrégulières acishta, tashyâs.

Page 55, § 168, 2: é dans les Gâthas est aussi pour î; ex. : narem narém traduit: gabrâ nesâman (Yasna, xxx, 2, 6).

La grammaire termine par un résumé succinct de ce qu'on connaît de la prosodie zende et par un exercice de lecture zende (Yasna, xi, en caractères zends et en romain).

La chrestomathie comprend des morceaux de presque toutes les parties de l'Avesta, de sorte que l'étudiant a une idée de tous les styles employés et de tous les sujets traités (quatre Fargards du Vendidad, trois Hâs du Yasna, six Yashts en tout ou partie, les fragments zends de l'Aogemaidê, trois chapitres des Gâthas). M. G. ne s'est pas borné à reproduire purement et simplement le texte de Westergaard ou de Spiegel, mais l'a soumis à une nouvelle révision. Une de ces corrections avaêna (Vendîdâd, 19, 43) est très plausible et fort vraisemblable; celle de dámidâta au lieu de dâmadâta (Ibid., 16) est presque certaine; la lecture tikhshenti (au lieu de takhshenti), Yasna, Ix, 97, interprétée par le persan tîz, est ingénieuse; ce qui fait difficulté, c'est que le pehlvi traduit par takhshák, c'est-à-dire par le terme habituel qui rend les dérivés de thwakhsh. La lecture môshu ás noit dareghem (pour môshu âsnóit dareghem, Yt., v, 65) est excellente et rendue certaine par le Vendidad XXII, 52; j'ai peine à croire d'ailleurs que la lecture de Westergaard soit autre chose qu'une faute d'impression. La correction daésé pour daênê

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