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gogne. Le nouveau volume qu'il vient de publier (Martin, petit in-8°, x1 et 70 p.) renferme 1o Vie et faits héroïques du mareschal d'Aumont, avec la quenouille des dames d'Autun (1591); 2o La prinse de la ville d'Autun par le mareschal de Biron (1595); 3o Réduction de la ville et du château de Beaune, le 5 février (1595) par Lemaidon; 4o Discours sur le combat de Fontaine-Françoise (1595); 5o Lettre du roy à MM. du Parlement et de la Cour des comptes (1595).

M. E. DUCÉRÉ a fait tirer à part (bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Pau, 2 série, tome X. Bayonne, Hourquet. In-8°, 169 p.) une étude sur l'armée des Pyrénées occidentales, éclaircissements historiques sur les campagnes de 1793, 1794, 1795.

- M. F. HERVÉ-BAZIN, professeur à l'Université catholique d'Angers, a publié les Mémoires et récits de François Chéron, son grand-père (Tardieu, in-12°, vi et 280 p., 3 fr. 50) Chéron, né en 1764, et mort en 1817, fut toute sa vie un royaliste; membre du conseil secret de Louis XVI au 10 août, emprisonné par la Convention et sauvé de la mort par le 9 thermidor, combattant du 13 vendémiaire, il attaqua le Directoire dans un journal, la Défense, qui fut supprimé au 18 fructidor. Sous la Restauration, de 1818 à 1825, Chéron fut commissaire du roi pres le Théâtre-Français; aussi connut-il les principaux écrivains de l'époque, et l'on trouvera dans ses Mémoires un certain nombre de lettres inédites de Nodier, Ancelot, Andrieux, Quatremère de Quincy, Parceval-Grandmaison, Victor Hugo, etc. - L'imprimerie nouvelle de Pithiviers va réimprimer à petit nombre, avec notes explicatives (deux vol. in-8°, 30 fr.) l'Histoire générale des pays du Gastinois, Senonois et Hurpois, de dom Guillaume Morin.

Un Traité du blason en deux volumes in-4°, ornés de plus de 300 blasons coloriés, doit paraître prochainement; l'auteur est M. le comte Amédée de FORAs, déjà connu par un Armorial de la Savoie.

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L'Académie des sciences morales et politiques a, dans sa séance du 17 juin, décerné le prix du budget (Histoire du pouvoir royal et des institutions françaises sous les premiers Capétiens jusqu'à Philippe-Auguste) à M. Achille LUCHAIRE, professeur à la Faculté des lettres de Bordeaux. Ce prix, dont la valeur a été doublée, est de 3,000 fr. L'autre prix du budget (Les origines et les caractères de la chevalerie et de la littérature chevaleresque) n'a pas été décerné; le concours est prorogé pour 1884. - La question suivante : « Examiner quels furent les caractères distinctifs de la politique de Charles V, par quels moyens ce prince sut reconstituer la puissance royale et faire respecter son autorité sans recourir aux procédés de gouverne ment qui étaient en usage sous ses prédécesseurs et qui se renouvelèrent après lui » est mise au concours pour l'année 1885 (terme de rigueur, 31 décembre 1884.

L'Ecole libre des sciences politiques met tous les ans au concours entre ses anciens élèves diplômés une bourse de 4,000 fr. destinée à défrayer un voyage d'études à l'étranger. Le lauréat du dernier concours, qui a eu lieu le 24 juin, est M. BEDOUT, attaché au ministère des affaires étrangères; le travail couronné a pour titre « La jurisprudence des cours d'amirauté anglaise pendant la révolution et le premier empire ».

La Revue nouvelle d'Alsace-Lorraine paraîtra désormais une fois par mois, et non plus deux fois; la livraison sera augmentée d'une ou deux feuilles ; le prix sera abaissé (12 fr. 50 au lieu de 25 fr.).

ALLEMAGNE.

La première moitié des mémoires et communications lus au cinquième congrès des Orientalistes (Berlin, septembre 1881), vient d'être distribuée. Ce volume contient les travaux de la section sémitique et de la section africaine. Nous y remarquons un article de M. DIETERICI sur La prétendue théologie

d'Aristote chez les Arabes; une notice de M. GOLÉNISCHEFF sur le travail de M. Stassof intitulé : « Remarques sur les Rous d'Ibn Fadhlân et d'autres auteurs arabes »; une étude de M. SPITTA sur La géographie de Ptolémée chez les Arabes; un rapport de M. GUILLEN Robles, sur l'Etat actuel des études arabes en Espagne. Suivent plusieurs travaux signés ETHÉ, Christ. GINSBURG, A. MERX, Sp. PAPAGEORGIOS et Emil KAUTZSCH, et intitulés respectivement: Les tensons persans; Les Alephs marqués du daguesch, dans le ms. de Karlsruhe; Remarques sur la vocalisation des Targums; Hymnes remarquables en usage dans les synagogues de Corfou; Une inscription énigmatique du Nord de l'Afrique. M. Oppert expose ensuite les résultats des fouilles de M. de Sarzec en Chaldée. M. Paul HAUPT publie une esquisse de la langue suméro-accadienne. M. KESSLER cherche les origines du gnosticisme dans l'antique religion babylonienne. M. SAYCE annonce qu'il prépare un mémoire étendu sur les inscriptions en langue inconnue du lac de Van : « De« puis plusieurs années, dit-il, j'étudiais les inscriptions cunéiformes de Van dans « l'intention de les déchiffrer quand une brillante découverte de M. Stanislas Guyard vint répandre des flots de lumière sur une partie de ces inscriptions et << m'encouragea à continuer mes recherches, qui ont eu pour résultat, je crois, une' «< complète interprétation de ces textes intéressants. La découverte de M. Guyard « consiste en ce qu'il a reconnu qu'une formule revenant fréquemment avec plus ou « moins de variantes à la fin de ces inscriptions est une formule imprécatoire analogue à celle qui termine ordinairement les documents assyriens ». Après l'article de M. Sayce, le P. STRASSMAIER publie une longue série d'anciens contrats babyloniens provenant de Warka. La section africaine est remplie par les travaux suivants : NAVILLE, L'édition thébaine du Livre des Morts; MASPERO, Sur la cachette découverte à Dér-el-Baharî en juillet 1881; BRUGSCH, L'ancien Tableau des Peuples en égyptien; RÉVILLOUT, Les monnaies égyptiennes; LIEBLEIN, Sur des textes égyptiens datés; GOLÉNISCHEF, Sur un ancien compte égyptien (rappelant certains récits de l'Odyssée et des voyages de Sindibâd le marin); CUST, Etat de la science sur les langues de l'Afrique.

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- Les Historische Studien publiées à la librairie Veit par les professeurs d'his toire de l'Université de Leipzig, MM. W. Arndt, C. von Noorden, etc., et leurs élèves, viennent de s'augmenter de deux fascicules nouveaux; le IIIo, dû à M. Rich. MÜLLER, Erzbischof Aribo von Mainz 1021-1031, avec une introduction de M. R. Paul (In-8°, vi et 62 p. 1 mark 60), et le IVo, dû à M. Paul MEYER, Die Fortsetzer Hermann's von Reichenau, ein Beitrag zur Quellengeschichte des XI. Jahrhunderts, avec une introduction de M. C, von Noorden (in-8°, I et 59 p. 1 mark 60). — « L'université allemande de Dorpat à la lumière de l'histoire et du présent »> (Die deutsche Universitat Dorpat im Lichte der Geschichte und der Gegenwart, eine historische Studie auf dem Gebiete œstlicher Culturkampfe), tel est le titre d'un ouvrage dont la seconde édition vient de paraître à la librairie Brockhaus, de Leipzig; c'est, dit le prospectus, une « protestation énergique contre les actes de violence dont les slavophiles russes menacent le Deutschthum en Livonie et surtout l'Université de Dorpat ».

- M. Karl WEINHOLD, professeur à l'Université de Breslau, dirige une nouvelle collection d'études relatives aux langues et littératures germaniques; cette collection, qui porte le titre de Germanistische Abhandlungen, sera consacrée à des recherches littéraires et grammaticales, à des publications de textes, à des travaux sur l'histoire de la vie de la nation germanique à ses diverses époques; les fascicules de la collection paraîtront à intervalles indéterminés, chez l'éditeur W. Koebner, de Breslau. Les trois premiers fascicules des Germanistische Abhandlungen sont sur le point

d'être publiés; en voici les titres : I. Beiträge zum Leben und Dichten Daniel Caspers von Lohenstein, par M. Conrad MÜLLER; II.Der Mantel, Stück eines græsseren Gedichtes Heinrichs vom Türlein, par M. Otto WARNATSCH; III. Untersuchungen über die Wortstellung im Althochdeutschen, par M. Joseph STARKER.

La « Société de philologie allemande », de Berlin, publie, tous les ans, depuis 1879, à la librairie Calvary, une revue bibliographique des ouvrages relatifs à la philologie germanique. (Jahresbericht über die Erscheinungen auf dem Gebiete der germanischen Philologie). Le troisième volume, consacré à l'année 1881, vient de paraître.

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Il vient de paraître à la librairie Grieben (L. Fernau) à Leipzig, la treizième édition du Dictionnaire des synonymes de la langue allemande d'Eberhard (Johann August Ebehard's synonymisches Handwærterbuch der deutschen Sprache). La douzième édition avait paru par les soins de Frédéric Ruckert; la treizième est publice, avec de nombreux remaniements, par MM. Otto LYON et F. WILBRANDT.

La Société philosophique de Berlin, fondée en 1842, publiait depuis l'année 1875 dans des fascicules paraissant à époques indéterminées, ses mémoires destinés au grand public; elle a publié ainsi jusqu'au commencement de cette année vingt-deux fascicules ou Hefte. Elle fera désormais paraître ses travaux sous le titre de Philosophische Vortrage et s'efforcera de leur donner une forme plus accessible au public; d'ailleurs elle ne publiera dans cette nouvelle série que des études relatives aux questions d'un intérêt général. Il paraîtra à peu près six fascicules par an; les deux premiers seront, l'un, de M. FREDERICHS, über das realistische Princip der Autoritat als der Grundlage des Rechts und der Moral, et l'autre de M. MiCHELET, über die Philosophie von Herbert Spencer. Chaque fascicule coûtera i mark 20 (à Halle, chez C. E. M. Pfeffer [R. Stricker).

I

La Faculté de théologie de l'Université de Goettingue a mis au concours, pour l'année 1883, le sujet suivant : Justus Gesenius und seine Verdienste um die hannoversche Landeskirche; les travaux doivent être remis avant le 1er janvier de l'année prochaine.

- Le ministère prussien de l'instruction publique a donné, en date du 27 mai 1882, un nouveau règlement des examens de sortie des gymnases. Ces examens équivalent à un baccalauréat double, à la fois ès-lettres et ès-sciences; toutefois on n'y demande pas de chimie. Matières de l'examen écrit: composition allemande, 5 heures; latine, 5 heures; thème latin, 2 heures; version grecque, 3 heures; composition mathématique, 5 heures; celle-ci comprend quatre problèmes (planimétrie, stéréométrie, trigonométrie, algèbre) dont l'un est en même temps un problème de physique; on admet les dictionnaires grec, latin, et la table de logarithmes. Matiè res de l'examen oral enseignement religieux, grec, latin, français, histoire et géographie, mathématiques. Matières facultatives: hébreu (version et interrogation); dans certaines villes, polonais (thème) 1. Droits 30 mark (fr. 37 50). Séries: dix candidats au plus à la fois. Point de dispenses d'âge; nul élève absolument ne peut se présenter avant la classe Oberprima. En cas d'examen écrit excellent, dispense de l'examen oral (seulement à l'unanimité des voix). En cas de majorité de mauvaises notes, on ne peut déconseiller à l'élève l'examen oral; on l'en exclut, si déjà l'autorité scolaire lui avait déconseillé l'examen écrit. Un candidat refusé ne peut se représenter que deux fois. La commission d'examen siège dans l'établissement. Ses membres sont les maîtres de la plus haute classe et le directeur. Son président

:

1. Les candidats qui ont reçu l'instruction à domicile font, par surcroît, un thème grec et un theme français, et sont interroges en littérature allemande et en physique.

est le commissaire du roi, c'est-à-dire en général celui des membres du conseil scolaire provincial à qui l'établissement ressortit en fait (en tout cas, il est désigné par ce conseil provincial). Le commissaire du roi est armé de pouvoirs à peu près discrétionnaires. Le règlement s'écarte des prescriptions de 1856 pour revenir à celles de 1834. En matière religieuse, il rétablit à côté du dogme l'histoire ecclésiastique. En allemand, à côté de la grammaire il fait de nouveau mention expresse de la littérature. En latin, il mentionne de nouveau la métrique; il permet de nouveau le dictionnaire latin-allemand, tout en continuant d'exclure l'allemand-latin. En grec, il remet la version à la place du thème de règles. Dans l'interrogation d'histoire, il supprime une innovation de 1836, la narration suivie. Le thème français, jusqu'ici exigé, est remplacé par l'interrogation orale.

ANGLETERRE.

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Les manuscrits judéo-persans récemment acquis par M. Neubauer et dont M. James Darmesteter a parlé dans le n° 23 de la Revue critique, ont été achetés par le British Museum.

- Le prochain volume (le XIV) de l'Encyclopaedia britannica renfermera, entre autres articles importants: Keats et Landor, de M. SWINBURNE; Kurdistan, de sir H. C. RAWLINSON; La Fontaine, de M. George SAINTSBURY; Landlord and tenant, de M. E. ROBERTSON; Latin language, de M. WILKINS; Latium, de M. BUNBURY; Lebanon, de M. SOCIN; Leonardo, de M. Sidney COLVIN; Leopardi, de M. GARNETT; Lessing, de M. James SIME; Levites, de M. Robertson SMITH; Locke, de M. FRASER; London, de MM. HENDERSON et WHEATLEY.

Un comité dont font partie l'archevêque de Cantorbéry, l'évêque de Durham, le doyen de Westminster, etc., s'est formé pour aider à l'achèvement des fouilles entreprises à Ephèse sur l'emplacement du temple de Diane sous la direction de M. J. T. WOOD.

Les deux prochains volumes de la collection des « English men of letters >> seront Swift, de M. Leslie STEPHEN et Sterne, de M. H. D. TRAILL.

— M. FURNIVALL termine pour la New Shakspere Society l'édition de la seconde partie de l'Anatomie of abuses de Phillip Stubbes.

- On annonce la prochaine publication du Journal que tint M. Nassau W. SENIOR durant son séjour en Egypte dans l'hiver et au printemps de l'année 1855-1856.

M. Eirikr MAGNUSSON, de Cambridge, vient de terminer son édition de la Saga

of Thomas à Becket, qui sera publiée dans les « Rolls Series ».

- Le Rev. W. FORBES LEITH, de la Compagnie de Jésus, doit faire paraître dans quelque temps un travail sur les Ecossais au service de France (The scots men-atarms in the service of France).

SOCIÉTÉ NATIONALE DES ANTIQUAIRES DE FRANCE

Séance du 12 juillet.

M. Ulysse Robert lit une note sur une commande de vitraux pour l'église de Loheac en Bretagne, faite en 1404 par Thomas de Riou, argentier d'Anne de Bretagne, à un peintre verrier de Paris nommé Amé Pierre. Ces vitraux, au nombre de 13, à deux meneaux, devaient représenter « 78 histoires de la généalogie de M Saincte Anne »; le prix convenu, pour l'exécution et la pose, était de 300 livres tournois.

M. Prost communique la découverte, faite au Sablon près de Metz, d'un édifice romain octogone et de deux cippes dédiés à une déesse précédemment inconnue, Scovellauna.

M. Héron de Villefosse signale la trouvaille faite par M. A. Farges à Khenchela (province de Constantine), d'un plomb portant la légende Genio Tus-dritanorum) au génie des habitants de Thysdrus » (Aujourd'hui El-Djem). Il informe ensuite la Société que des travaux sont en cours d'exécution au Louvre, sous la direction de M. Edmond Guillaume pour placer la Victoire montée sur la proue de galère qui lui servait de base, en haut du nouvel escalier de M. Lefuel. Des lettres d'appareil ont été découvertes sur les blocs dont la base était composée.

ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES

Séance du 21 juillet 1882.

M. le secrétaire perpétuel donne lecture de son rapport trimestriel sur les travaux de l'Académie. Ce rapport sera imprimé.

M. Ch. Nisard continue la lecture de son mémoire sur l'état incertain et précaire de la propriété littéraire vers le milieu du xve siècle.

M. Le Blant lit un mémoire intitulé: Les chrétiens dans la société païenne aux premiers âges de l'Eglise. Après avoir rappelé qu'en théorie le christianisme ordonnait à ses adeptes de s'isoler de la société païenne, de s'abstenir de tout commerce, de toutes relations d'affaires ou d'amitié avec les païens, de ne pas prendre part à leurs assemblées ou cérémonies, M. Le Blant s'attache à montrer que ces prescriptions rigoureuses n'ont jamais été exécutées ni pu être exécutées à la lettre, que les chrétiens qui vécurent ainsi à part et s'abstinrent de toutes relations interdites avec les paiens furent le petit nombre, qu'en général les chrétiens vécurent mêlés à la société païenne et de la même vie que les païens. Aussi Tertullien se plaint-il de ces relations, qui lui semblent un abandon de la foi. Il dénonce, par exemple, avec indignation le stratagème de quelques chrétiens, qui, obligés pour passer un contrat dans les formes de prêter un serment au nom des dieux, juraient par écrit, disant que la loi chrétienne n'avait défendu que de prêter des scrments, mais non d'en écrire. Le même auteur réprouve les chrétiens qui acceptaient des fonctions publiques. Il dit qu'il n'y verrait pas de mal, si l'on pouvait exercer ces fonctions sans offrir ni faire offrir des sacrifices, sans pourvoir à l'entretien des temples, sans consacrer son argent ou l'argent public aux besoins du culte païen; mais tout cela lui paraît impossible. Or, il est certain qu'en fait les chrétiens acceptaient şouvent des fonctions municipales (que d'ailleurs ils n'étaient pas toujours libres de refuser); on en a de nombreux exemples. On sait aussi qu'il y a eu dans les légions nombre de soldats chrétiens; or, les soldats ne pouvaient se dispenser de concourir ou au moins d'assister, dans bien des cas, aux cérémonies du paganisme. Il faut donc croire que les chrétiens du premier âge ont admis bien des compromis de conscience, des accommodements avec la discipline rigoureuse de l'antique Eglise, et que celleci n'a jamais été obéie à la lettre.

M. Halévy continue sa lecture sur la prétendue langue sumérienne ou accadienne, à propos des monuments de Chaldée découverts par M. de Sarzec. Pour expliquer ce qu'il entend par cette sorte d'écriture idéographique et conventionnelle, qu'il veut voir (au lieu d'une langue distincte) dans les inscriptions dites sumériennes, il cite des exemples d'écriture analogue employés dans d'autres pays. La numération écrite, par exemple, est une écriture idéographique, par laquelle on représente des mots de la langue parlée sans en figurer la prononciation. La syntaxe du sumérien, a-t-on dit, est quelquefois différente de celle de l'assyrien; mais de même la construction des nombres écrits en chiffres est différente de celle des nombres parlés, et cependant les uns représentent les autres. Ainsi nous écrivons 13, c'est-à-dire, d'après les lois de la numération écrite, dix et trois, et nous prononçons treize, qui, étymologiquement, signifie trois et dix. Le Talmud, d'autre part, témoigne de l'emploi d'une langue conventionnelle, d'une sorte d'argot scolastique, à l'usage des docteurs juifs. qui ressemble à l'assyrien hiératique des textes pseudo-sumériens. On trouve même dans l'Ancien-Testament des tracès de ce langage artificiel. Julien HAVET.

Le Propriétaire-Gerant: ERNEST LEROUX.

Le Puy, imprimerie Marchessou fils, boulevard Saint-Laurent, 23.

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