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si on le rendait de cette façon : « Et si vous êtes ses fils, eh bien! quoi ?»>

VI, 133. ‘Abd. Ibn al-Mu't. y est cité comme arbitre des convenances, et Maçoudi s'appuie sur deux de ses vers pour montrer comment on doit se tenir en bonne compagnie.

VIII, 41. L'exil à la Mecque.

249-254. Renvoi à l'Histoire moyenne pour les faits relatifs à notre poète. Puis vient une appréciation de son talent, qu'Ibn Khallikân n'a fait que copier mot pour mot (v. Loth, p. 51). Nous lisons ensuite 30 vers de la facture d'Ibn ul-Mu't. fort bien tournés et choisis dans des poésies de genres divers, entre autres deux pièces de circonstance en l'honneur du khalife Moutaded, qui peuvent servir d'illustration au récit de Loth (p. 7 de son opuscule); un distique à l'adresse de la famille de Suleiman, qui fournit des variantes au texte adopté par Ibn Etthiqthaqa dans son El Fachri (éd. Ahlw. p. 303, Loth Abd. J. ulM'ut., p. 6) au lieu de «< ils ont rabattu l'insolence de la fortune à mon égard, Maçoudi lit« ils ont enseigné à la fortune à se bien comporter envers moi »; un extrait de l'ode à Ibn el Forat, à laquelle Loth fait allusion dans la note 74, p. 26, et de laquelle on serait en droit de conclure qu'Ibn ul-Mu'tazz lui devait une certaine dose de reconnaissance. VIII, 310. Maçoudi, pour donner la mesure du talent d'un poète qu'il estime, affirme qu'il n'est pas inférieur à Ibn ul-Mu'tazz.

392-394. Poème culinaire d'Ibn ul-Mu'tazz en 15 vers, qui servit de menu au khalife Mostakfi.

IX, 47. Maçoudi donne à Mouktadir 21 ans de règne sans trouble et fixe l'usurpation d'Ibn ul-Mu'tazz à l'an 316, après quoi il fait régner Mouktadir jusqu'en 319;on peut, à la rigueur, faire concorder ces données avec la biographie d'Ibn el Forat, telle qu'elle est donnée par les Prairies d'Or, t. VIII, p. 272, mais elles sont en contradiction flagrante avec les autres sources; cf. Loth, pp. 29-37, et El-Fachri, pp. 312-313, d'après lequel Ibn-el-Forat serait mort déjà en 312 3. Wallah 'a'lam. David GüNZBURG.

188. Heraion und Artemision, zwei Tempelbauten loniens ein Vortrag von FRIEDRICH HULTSCH. Berlin, Weidmann, 1881. 8o, 52 p. 1 mark 50.

L'auteur de cette brochure en définit nettement le caractère : c'est une simple exposition, une conférence écrite pour une solennité scolaire et

1. Il faut en dire autant du 6e vers du poète persan, p. 147, 1. 3.

1. Lisez humu sans waw (p. 252); p. 253, 3° v., corrigez qad tzannāka ‘idza djareita, etc.; 7o v. : muhakkamun.

3. L'alphabet latin étant fort mal adapté à la prononciation orientale, nous avons préféré nous en tenir, quant à la transcription des noms propres, à l'orthographe des éditeurs de chaque ouvrage.

pour un public, familiarisé sans doute avec l'antiquité, mais non savant. Il s'agit seulement de faire connaître deux sanctuaires célèbres, celui de Héra à Samos et celui d'Artémis à Ephèse et de montrer par quelle méthode la science arrive à en restaurer le plan et l'aspect général.

M. H. commence par dire quelques mots de l'état actuel des ruines. Celles de l'Héraion sont dans un état lamentable: une seule colonne restée debout en signale l'emplacement. M. Hultsch rend justice aux efforts de M. Paul Girard, qui en 1879, étant membre de l'école d'Athè nes, entreprit des fouilles au pied de cette colonne, mais dut malheureusement s'arrêter, après quelques sondages, devant les revendications exorbitantes et obstinées des propriétaires du terrain, dont les fonds mis à sa disposition ne lui permettaient pas d'avoir raison. Il put cependant reconnaître certains détails des fondations, marquer la place de quelques colonnes et prendre plusieurs dimensions: si incomplètes que fussent encore ces données, M. H. a pu en tirer parti.

L'Artemision d'Ephèse est mieux connu grâce aux descriptions plus ou moins précises d'Hérodote, de Philon, de Pline, gràce aux fouilles patientes poursuivies par M. Wood de 1863 à 1869, grâce enfin aux relevés faits en 1871 par MM. Curtius et Adler.

Pour reconstituer dans leur ensemble l'Heraion et l'Artemision, il ne suffit pas de coordonner ces divers renseignements. Le plan des temples antiques était si savamment conçu, les rapports des différentes parties avec le tout étaient si réguliers que, pour comprendre toute l'harmonie de cette architecture, il est nécessaire de se faire une idée du système de mesures employé par les Grecs. M. H. résume à ce propos les études persévérantes par lesquelles il a réussi à retrouver les principes des mesures antiques et en particulier des mesures grecques. On connait la compétence de l'auteur de la Métrologie grecque et latine. Appliquant ces principes aux sanctuaires de Samos et d'Ephèse, il en explique le plan, l'ordonnance générale, les proportions et termine par quelques mots sur la décoration des temples grecs où la sculpture et la peinture s'unissent à l'architecture pour en rehausser l'effet.

Il est toujours intéressant de voir ainsi un homme de science essayer de faire connaître lui-même au public les résultats de ses recherches et I ne pas laisser ce soin à des vulgarisateurs souvent maladroits. A ce point de vue, la brochure de M. H. mérite quelque attention. Elle est rapidement écrite et d'une lecture facile. J'ajoute qu'elle est pour tout le monde utile à consulter, grâce à la peine qu'a prise M. Hultsch d'y joindre un excellent appendice, riche de faits, d'observations et de notes bibliographiques.

Jules MARTHA.

189.

Hermann, von C. M. Wieland. (Deutsche Litteraturdenkmale des XVIII. Jahrhunderts, in Neudrucken hrsg. v. Bernhard Seuffert). Heilbronn, Henninger. In-8°, xxx et 116 p. I mark 30.

Lorsqu'il étudiait à l'Université de Tubingue, Wieland avait envoyé à Bodmer un poème épique dont il était l'auteur et Arminius, le héros; Bodmer le félicita, mais Wieland savait bien que son œuvre avait des défauts; il l'avait composée très vite; une foule de vers étaient négligés, et même faux ; il y avait dans le poème un nombre incroyable de longueurs et de redites; il eut le bon sens de mettre cet Hermann de côté et n'y pensa plus (1751). Près de quatre ans après, il y revint pourtant; il se demandait comment un poète épique devait traiter le sujet d'Arminius; il reprit tout un passage de sa première élucubration et le remania complètement. La même année (1755) parut son « Ankündigung einer Dunciade für die Deutschen » où il se moquait de Gottsched et du disciple chéri de Gottsched, Schönaich, l'auteur d'une épopée intitulée « Hermann oder das befreite Deutschland », parue en 1751 quelques mois après que Wieland avait envoyé son essai à Bodmer. A la suite de cette Ankündigung, Wieland publiait une dissertation, sous forme de conversation entre plusieurs amis, sur le plan d'une future épopée qui célébrait, comme le poème de Schönaich, la victoire d'Armin sur les Romains (de là le titre de cet appendice: Der verbesserte Hermann); le plan exposé par Wieland diffère totalement du plan adopté par lui dans le poème communiqué à Bodmer. On pouvait donc croire que Wieland n'abandonnerait pas ce sujet qui lui tenait à cœur, qu'il allait retoucher et refondre entièrement son premier travail, et que l'Allemagne posséderait enfin une épopée nationale, bien supérieure à celle de Schönaich; mais Wieland fut détourné par d'autres travaux, il laissa son manuscrit dans les mains de Bodmer et ne le revit plus. Toutefois, en 1751 (15 décembre), Bodmer avait déjà publié dans les Freimütigen Nachrichten de Zurich, avec force louanges, le début du poème et un passage sur l'amour d'Hermann pour Thusnelda. Mais l'épopée même de Wieland n'a jamais paru, et l'on croyait même que l'auteur l'avait détruite. Cependant le manuscrit existait encore; Bodmer l'avait conservé dans ses papiers qui sont aujourd'hui à la Bibliothèque de la ville, à Zurich. M. Fr. Muncker, de Munich, reproduit ce manuscrit dans le volume dont nous rendons compte et qui est le sixième de la collection des monuments de la littérature allemande publiée par M. Seuffert; il donne dans le texte la forme définitive que le jeune poète avait adoptée, et au bas des pages les variantes, les termes et expressions corrigés par Wieland et qu'on peut encore lire sur le manuscrit; il conserve l'orthographe de l'auteur, quoique très indécise surtout dans les noms propres, et la ponctuation quoique souvent superflue; enfin, il a fait précéder le texte du poème des fragments déjà imprimés, soit par Bodmer, soit par Wieland dans le verbesserte Hermann. L'introduction est digne de grands éloges: elle renferme non-seulement l'histoire de cette épopée

inédite de Wieland, dont les plus érudits connaissaient à peine le titre, mais une fort bonne appréciation de l'œuvre, de ses défauts, de son style, etc.; M. Muncker montre que l'influence de Klopstock se fait sentir en de nombreux passages, dans le vers comme dans les expressions; il indique les sources que Wieland a consultées et ses erreurs historiques et géographiques; il insiste sur les ressemblances avec Lohenstein et prouve que Wieland a suivi de très près le romancier silésien (Ier et IVe livre du Grossmütiger Feldherr Arminius) ; il marque au passage les imitations de Virgile. Le prochain volume, ou plutôt les deux prochains volumes de la collection, renfermeront les « Annonces savantes de Francfort », de l'année 1772.

A. C.

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190. L'élection de Léopold Ier, d'après des documents inédits, par Th. JUSTE. Bruxelles, Muquardt. 1882. In-8°.

Le nouveau livre de M. Juste est relatif aux négociations qui eurent lieu en avril et en mai 1831, entre Londres et Bruxelles, au sujet de la candidature du prince Léopold de Saxe-Cobourg à la couronne de Belgique. Quatre membres du congrès, H. de Brouckere, H. Vilain XIII, F. de Mérode et l'abbé Defoere, auxquels se joignirent Jules Van Praet et Devaux, ce dernier, comme membre du conseil des ministres, allèrent s'aboucher avec le prince Leopold et plaider en même temps la cause de la Belgique auprès des représentants de la France et de l'Angleterre à la conférence. M. J. publie les rapports très étendus des commissaires belges, en y ajoutant quelques lettres particulières, diverses lettres de Jules Van Praet et deux dépêches de Devaux. On saura gré à M. J. d'avoir recueilli et mis à la portée de tous ces documents inédits qui sont de grand intérêt; on lui reprochera, par contre, de ne pas indiquer l'origine de ces documents, l'endroit où l'on peut les retrouver. En lisant ces dépèches et lettres que publie M. Juste, on est frappé du ton plein de dignité ferme et d'élévation que les représentants de la Belgique prenaient dans la conférence; ces commissaires, sans expérience politi que, parlant au nom d'un état à peine formé et que menaçaient les ennemis de l'intérieur et de l'extérieur, avaient foi dans la justice de leur cause et dans l'énergie du sentiment national.

191. Edme CHAMPION. Philosophie de l'histoire de France. Paris, Charpentier. In-8°, 305 p. 3 fr. 5o.

M. Champion s'est proposé, dans cet ouvrage, de dire « quelles ré⚫ flexions lui suggèrent les annales de son pays relues à la lueur d'un jour nouveau »; il tâche de « dégager de la masse confuse des faits les points

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saillants, les traits qui lui paraissent essentiels et caractéristiques » (p. 2). Ce n'est donc pas un livre d'érudition que nous avons là; l'ouvrage de M. C. est une suite de considérations et de raisonnements. L'auteur est républicain; il a, dit-il, dans la mesure de ses forces, lutté dans l'ombre pour préparer l'avènement du régime actuel et il écrit maintenant au milieu des dangers de la victoire (p. 3). Il aurait voulu que la royauté fût abolie par la Constituante; ce qui aurait évité le massacre du Champde-Mars et les journées du 20 juin et du 10 août; il n'excuse pas cette assemblée de n'avoir pas déposé Louis XVI à la fin de juin 1791 (p. 300). Il est entièrement hostile à l'Eglise; il pense qu'il faut revenir aujourd'hui «< au jugement de Voltaire et des contemporains mieux informés et plus judicieux qu'on ne croit » (p. 153); dans un chapitre sur les hérésies et les persécutions au moyen âge, il s'élève contre « le despotisme pieux >> plus féroce et plus énervant que le despotisme odieux des Césars, qui, « au nom de la divinité, s'en allait fouiller dans les consciences et poursuivait à tout prix le triomphe d'un dogme incompréhensible» (p. 139). Toutefois, il est tolérant; il pense avec Voltaire qu'il doit être permis de prier Dieu à sa mode comme de manger selon son goût, et que la conscience, comme l'estomac, doit avoir une liberté entière; observez ce précepte en 89, plus de constitution civile du clergé, pas de prêtres assermentés, pas de consciences froissées; la résistance change aussitôt de caractère; la guerre de Vendée, en admettant qu'il y aurait eu une Vendée, n'était plus la guerre religieuse que nous connaissons » (p. 290). Les meilleurs chapitres de l'ouvrage sont consacrés à la Réforme, à l'établissement du pouvoir absolu, à Louis XIV, à la préparation du xvIII° siècle. On aura peine à croire que Louis XIV était, comme le dit M. C., dégagé des passions religieuses; en tout cas, on ne peut tirer cette conclusion des « excellentes relations de ce prince avec Genève, et «< qui font penser à celles de François Ier avec les protestants d'Allemagne » (p. 267). En résumé, le volume de M. Champion renferme des vues intéressantes; c'est l'oeuvre d'un homme à l'esprit vif et pénétrant, qui a beaucoup lu, beaucoup retenu et qui sait tirer des faits les idées qu'ils renferment; le style est presque toujours sain, agréable et rapide.

VARIÉTÉS

L'ltinéraire de Théodosius.

Dans un des derniers numéros de la Revue critique (24 avril 1882), M. Molinier a parlé de l'édition du De situ Terrae Sanctae, qu'a donnée récemment M. le D' Gildemeister. Sans entrer dans la discussion qui s'est élevée entre ces deux savants au sujet de cet opuscule, je voudrais sou

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