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CHRONIQUE

FRANCE. Ernest BERSOT avait désiré que M. Edmond SCHERER tirât de ses écrits deux volumes; le premier a déjà paru et renferme les Questions d'enseignement; le second paraît aujourd'hui, sous un titre que Bersot avait lui-même indiqué et qui en marque bien le caractère (Un moraliste, études et pensées d'Ernest Bersot. Hachette. In-8°, LXXXVIII et 380 p. avec une photographie de Bersot). « Pour cet ouvrage comme pour le précédent, dit M. Scherer, j'ai eu le concours le plus précieux, celui de M. Delérot, que le défunt avait lui-même associé à ma tâche et qui en a partagé tous les soins avec moi. » L'ouvrage est précédé d'une Notice sur la vie et les travaux de Bersot, due à M. Scherer; on trouve réunis dans cette notice les souvenirs épars dans les notices parues au lendemain de la mort de Bersot, ainsi que des renseignements que la famille a mis à la disposition de M. Scherer; on y remarquera les lettres dans lesquelles Bersot, avant et après son admission à l'Ecole normale, racontait à ses parents les événements de sa studieuse existence, ses impressions et ses projets, des extraits de sa correspondance avec Cousin, etc.; à la fin de sa notice, M. Scherer a reproduit le récit des derniers jours de Bersot, fait par M. Paul Reclus. Les morceaux contenus dans le volume sont les suivants : Du bonheur (à propos de la « Philosophie du bonheur » de M. Janet, pp. 1-28); Du plaisir et de la douleur (pp. 28-43); La chrétienne de nos jours (à propos de l'ouvrage du même titre, de l'abbé Bautain. pp. 44-81); M. Ernest Renan (pp. 82 101); De la médecine en littérature (pp. 102-133); Michelet (à propos du livre « La Mer », pp. 134-152); Jean-Jacques Rousseau et Saint-Marc Girardin (extrait de l'introduction au livre posthume de Saint-Marc Girardin intitulé « J.-J. Rousseau, sa vie et ses œuvres », pp. 153-170); Voltaire (à propos des « Lettres inédites » recueillies par M. de Cayrol, pp. 171-210); Montaigne (extrait d'un rapport sur un concours ouvert en 1868 par l'Académie des sciences morales et politiques, pp. 211-225); Versailles (pp. 226238); Arcachon (pp. 239-250); Excursion dans le Midi (pp. 251-274); Lettre sur la botanique (pp. 275-291); Discours prononcé au banquet des anciens élèves du lycée de Bordeaux (pp. 292-296); Charles de Rémusat (pp. 296-303); Michelet (pp. 304313); Arnold Scherer (pp. 314-319); Pensées (pp. 321-379).

Le 8 fascicule du Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, publié sous la direction de MM. Ch. Daremberg et Edm. Saglio (Hachette, pp. 1121-1280, avec gravures), va de la fin du mot chorus au mot cena; il renferme les articles suivants : chous, chrysographia, chytra, chytrinda, ciborium, ciconia, cilicium, cilliba, cinctus, cingula, cingulum, circinus, circitor, citharista, citharoedus, clathri, clava, clementia, clibanus, coactilia, coccum, cochlea, cochlear, cochlearium, codicilli (E. Saglio); chronographia (Ch. Em. Ruelle); chrysargyrum, circumscriptor, civitas, classis, cliens, cloacarium, codex accepti et depensi (G. Humbert); chrysocolla et (p. 63); de Bermans, gouverneur de la Bastille, pour de Besmaux (p. 155, note 1); Dubens, pour Dutens (p. 385, note 1). Voici la seule erreur de quelque gravité que je relève en tout le livre: M. G. (p. 152) fait rédiger par l'abbé Boileau les ordonnances de M de Harlay. Cet abbé rédigea seulement les ordonnances du successeur de M de Harlay, le cardinal de Noailles. Voir les Mémoires de l'abbé Legendre, p. 217; l'Essai sur la vie et les ouvrages de J.-J. Boileau, p. 10. On pourrait trouver trop sévères certaines appréciations (pp. 300 et suiv.) de la conduite de Bossuet dans l'affaire du quiétisme, mais je me suis interdit toute incursion sur ce terrain.

emnabaris (Alfred Jacob); chrysophoria (P. Foucart); cibaria (pp. 1141-1169; et art., le plus considérable du fascicule, sur la manière dont se nourrissaient les anciens, a pour auteur M. le Dr Eug. Fournier); cibaria militum et clamor (Masquelez); cilicarcha (G. Perrot); cisium et clabularis (G. Lafaye); cista (Emm. Fernique); cista mystica et cistophori (Fr. Lenormant); cisterna et cloaca (Ed. Guillaume; classiarius centurio et classis (A. Héron de Villefosse); clavus (L. Heuzey); clipeus (Maurice Albert); codex Justinianeus, codex Theodosianus, Codices Gregorianus et Hermogenianus (F. Baudry); l'art. circus est signé de trois noms, ceux de MM. J. L. Pascal, Bussemaker et E. Saglio; l'art. chorus, terminé dans les premières pages de ce vir fascicule, est de MM. F. Castets et Gaston Boissier; deux directeurs de la « Revue critique », trop tôt enlevés à la science et à leurs amis, Ch. Graux et C. de la Berge, ont donné deux articles à ce fascicule : chrysographia (Ch. Graux) et classiarii (C. de la Berge).

M. Julien VINSON a fait paraître dans la «< nouvelle collection illustrée » que publie l'éditeur Léopold Cerf, un volume sur Les Basques et le pays basque (in-8o, v'n et 148 p., I franc). Ce volume n'est, comme le dit M. V., qu'un tableau sommaire, une esquisse à larges traits; l'auteur a voulu faire « une œuvre de vulgarisation, nécessairement écourtée, inévitablement incomplète et rapide » (p. vIII); nous le recommandons néanmoins à nos lecteurs, car il est fort intéressant, et renferme, malgré sa brièveté, une foule de détails curieux; M. Vinson a passé douze ans dans le pays basque, il connaît la langue, il y a recueilli beaucoup de chansons populaires inédites et il prépare un volume sur la Littérature orale basque. Le livre se divise en sept chapitres : dans le premier (pp. 9-30), M. Vinson décrit l'aspect du pays basque et nous renseigne sur ses productions, ses cultures, son industrie, sa population (955,886 personnes), sur l'émigration des Basques vers l'Amérique du Sud. Le deuxième chapitre (pp. 31-60) renferme un aperçu de l'histoire religieuse, civile et politique du pays basque; M. Vinson y ajoute quelques pages sur les fueros. Il est question, dans le troisième chapitre (pp. 61-69), de la langue du pays; M. V. esquisse d'une façon générale les principaux faits de la grammaire basque. Dans le quatrième chapitre (pp. 70-81), M. V. examine le type, le caractère et les aptitudes des Basques; il laisse de côté le problème de l'origine de la race euscarienne, « qui demeure tout entier irrésolu ». Il décrit dans le cinquième (pp. 82-110) les habitations, les mœurs, les coutumes, les cérémonies, des jeux et les danses, les pastorales des Basques. Vient ensuite un chapitre (vi, pp. 111-122) sur la religion, la superstition et la sorcellerie; on y trouvera le résumé des détails de la procédure faite par le con seiller Pierre de Lancre et le président d'Espaignet contre les sorciers du Labourd en 1609. Le dernier chapitre concerne la littérature basque (pp. 123-145); M. Vinson y donne la traduction de trois contes : les Trois Vérités, le Curé et la Tabatière, et de trois chansons populaires, Blanche palombe, Sérénade et la Couturière; la traduction de ces chansons, aussi littérale que possible et faite d'après les variantes les plus complètes et les plus vulgaires, est suivie d'une imitation libre en vers français, qui peut être chantée sur les mélodies originales; M. Vinson donne trois des airs les plus populaires et reproduit le texte basque des premiers couplets. Une liste des principaux livres à consulter sur le pays basque (au lieu de Landde, lire « Lande») termine le volume.

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Une nouvelle revue mensuelle, dont le titre est L'enseignement secondaire des jeunes filles, paraît à la librairie Léopold Cerf (Paris, rue de Médicis, 13). Elle a traite tout ce qui intéresse, à quelque degré que ce soit, l'enseignement des jeunes filles Notre premier devoir lisons-nous dans le programme de ce recueil - sera de fournir à nos lecteurs les documents officiels et de les tenir au courant des efforts

faits pour l'exécution de la loi. Nous n'oublierons pas la revue des examens, ni la monographie des établissements spéciaux. Nous ferons une grande place à ces délicats problèmes de pédagogie féminine qui préoccupent si justement l'opinion publique. Nous nous sommes assuré sur ce point le concours des personnes les plus compétentes. La discussion des programmes et des questions de personnes ne nous laissera pas indifférents. Désireux aussi d'être immédiatement utiles à ceux qui nous liront, nous comptons publier sur des matières spéciales et particulièrement difficiles, telles que l'économie domestique, l'hygiène appropriée à la femme, les questions juridiques qui l'intéressent, des cours susceptibles de servir de modèle. Nous ne nous interdirons pas non plus l'étude des questions historiques qui se rattachent à notre sujet, et de toutes les entreprises faites à l'étranger. Chaque numéro contiendra un compte-rendu bibliographique à l'usage des jeunes filles. » Le directeur de la Revue est M. Camille SEE, assisté d'un comité consultatif qui se compose de MM. CARNOT, E. LEGOUVÉ, Henri MARTIN et Germain SÉE. Les quatre premiers fascicules de la Revue (juillet-août-septembre-octobre) renferment les articles suivants : juillet (pp. 1-56): Raoul FRARY, Les premiers résultats; Maurice VERNES, La durée des études d'après la loi et le conseil supérieur; E. DALLY, Cours d'éducation corporelle; H. MARION, Les motifs du conseil supérieur; P. DUPUY, L'Ecole normale de Sèvres; G. W., Un préjugé sur l'enseignement des langues étrangères en France; P. D., Le certificat d'aptitude à l'enseignement secondaire dans les lycées et collèges des jeunes filles et sa valeur; L. A., Des lycées de jeunes filles en Italie. Août (pp. 57-136): Cam. SÉE, Ce qu'a voulu le législateur; P. DUPUY, L'Ecole normale de Sèvres; E. DALLY, Cours d'éducation corporelle (suite); H. MARION, Les motifs du conseil supérieur (second rapport); M. S., L'éducation des jeunes filles à Port-Royal; Louis ENAULT, Les arts industriels, exposition de l'Union centrale. Septembre (pp. 137-200): Charles BIGOT, Le but de l'instruction; P. DUPUY, L'Ecole normale de Sèvres; Mile C. LADREYT, L'enseignement secondaire des jeunes filles au concours Pereire (fragment d'un mémoire couronné); BRÉDIF, Allocution prononcée aux cours secondaires de jeunes filles, à Grenoble; Louis ENAULT, Les arts industriels; L. A., Des lycées de jeunes filles en Italie. - Octobre (pp. 201-296): Ch. BIGOT, Le but de l'instruction (fin); A. M., Le lycée de jeunes filles de Rouen; HIPPEAU, L'enseignement secondaire des jeunes filles au concours Pereire; René SAMUEL. L'école Charlotte à Berlin. Le prix de l'abonnement est de 9 francs pour toute la France; chaque numéro sera vendu séparément 1 franc.

SOCIÉTÉ NATIONALE DES ANTIQUAIRES DE FRANCE

Séance du 4 octobre 1882.

M. Guillaume informe la Société qu'il a découvert des substructions sous la salle des Cariatides, au Louvre; ces substructions paraissent remonter à Charles V.

M. Flouest, associé correspondant, communique, de la part de M. Cournault, associé correspondant, le dessin d'un casque et d'une boucle d'oreille de l'époque gauloise; ces objets ont été trouvés à Breuvannes (Haute-Marne).

M. de Marsy, associé correspondant, lit une note de M. Hugo Loersch, professeur à l'université de Bonn, sur une cloche municipale d'Aix-la-Chapelle. Cette cloche est datée du 18 février 1251; elle est sortie des ateliers de Jacques de Croiselles, fondeur artésien.

ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES

Séance du 29 septembre 1882.

M. Oppert continue la lecture de son mémoire sur le prétendu tombeau de Cyrus

et la situation de l'antique Pasargade. Il développe les raisons qui empêchent de placer Pasargade à Murghâb et qui obligent, selon lui, à chercher l'emplacement de cette ville au sud-est, et non au nord, de Persépolis (Ístak hr). Les détails qui nous ont été transmis sur la campagne d'Alexandre dans l'Inde et particulièrement sur le chemin suivi par lui au retour ne peuvent s'expliquer autrement. Les historiens rapportent qu'Alexandre, revenant de l'Inde, passa à Pasargade avant d'arriver à Persepolis. C'est le contraire qui aurait dû arriver, si Pasargade était Murghâb.

M. Germain communique à l'Académie un chapitre encore inédit de son Histoire de l'Université de Montpellier, concernant la faculté de théologie. Cette faculté ne figure pas dans la bulle d'érection des écoles de Montpellier en Université, donnée par le pape Nicolas IV, en date du 26 octobre 1289; cette bulle n'embrasse que les facultés de droit, de médecine et des arts. Mais la théologie n'en était pas moins enseignée dans les cloîtres, et particulièrement dans ceux des moines mendiants. Le pape Martin V, afin de contrebalancer par la diffusion des idées orthodoxes l'influence toujours persistante de l'hérésie albigeoise, au sein d'une population où l'activité intellectuelle, développée plus qu'ailleurs par un contact incessant avec le personnel des écoles, lui semblait offrir certains dangers, conféra, par une bulle du 17 décem bre 1421, l'institution canonique à la faculté de théologie. En fait, l'existence de cette faculté remontait plus haut; le roi Jean, pendant une visite à Montpellier, en 1351, l'avait le premier honorée de sa protection. Le pape, en sanctionnant officiellement l'existence de la nouvelle faculté, l'incorpora à l'école de droit fondée vers 1360, à Montpellier par le jurisconsulte Placentin. On professait à la fois, dans cette école, en vertu d'un privilège dont ne jouissait pas encore l'Université de Paris elle-même, le droit civil et le droit canonique. Légistes et décrétistes devaient trouver profit & cette union, à une époque où le clergé mêlait assidument aux études théologiques les études juridiques. « Nous ordonnons, porte la bulle de Martin V, que ladite facult de théologie ne fasse qu'une seule et même université avec les facultés de droit civil et de droit canonique de Montpellier, un seul et même corps, ayant pour chef un recteur, dont l'élection continuera d'avoir lieu conformément aux anciens statuts universitaires. Nous prescrivons également que les maîtres, docteurs, licenciés, bacheliers et étudiants de la faculté de théologie soient soumis à la juridiction que conferent au recteur les statuts et coutumes duement approuvés; qu'ils obéissent à ses monitions et mandements, comme les docteurs, les licenciés, les bacheliers et les étudiants en droit canonique et en droit civil, et que, toutes les fois que ladite faculté de théologie y aura intérêt, ils participent aux assemblées et aux délibérations. de concert avec les autres docteurs, licenciés bacheliers et étudiants; sous la réserve expresse, néanmoins, que, de même que les docteurs en droit canonique ou en droit civil ne peuvent être recteurs, les maîtres en théologie ne pourront le devenir à leur tour, non plus que les religieux des ordres mendiants, de quelque grade ou conditions qu'ils soient... Donné à Rome, à Saint-Pierre, le seizième jour avant les calendes de janvier, la cinquième année de notre pontificat. » N'est-il pas piquant, dit M. Germain, de voir une faculté de théologie, au lieu de primer comme ailleurs en France, subordonnée ainsi, à Montpellier, à une école de droit, de par le pape luimême Théologiens et juristes firent, aux premiers jours, selon les dipositions de la bulle pontificale, assez bon ménage. Mais des conflits ne tardèrent pas à se produire, et il fallut, dans l'intérêt des études, s'entendre sur les droits respectifs des deux facultés. De cet accommodement résulta, en 1428, un ensemble de statuts, qui devint pour la faculté de théologie une sorte de code spécial. Elle y apparaît représentée par son doyen, lequel prêtait serment, une fois élu, au recteur de l'université de droit. Il veillait sur les privilèges, libertés et honneurs de sa Faculté, et y exerçait, en outre, une censure dogmatique. Il avait le pas sur le prieur de la faculté de droit dans tous les actes concernant la faculté de théologie; mais le prieur de la faculté de droit primait, à son tour, dans tous les exercices de la faculté de droit. Dars les solennités universitaires ou autres, le prieur de la faculté de droit et le doyen de faculté de théologie alternaient, chaque année, pour la préséance. Les provinciaux des ordres mendiants ne venaient qu'après eux. M. Germain analyse et explique le texte encore inédit de ces statuts de 1428, qu'il regarde comme un des plus curieux régiements scolaires du moyen âge, et n'hésite pas, dit-il, à y découvrir une des pes amples victoires qui aient été alors universitairement remportées sur les ordres mendiants. >>

Ouvrage présenté, de la part de l'auteur, par M. Alexandre Bertrand : - DECORSI (Lucien), Trésor du jardin de la préfecture à Rennes (Rennes, 1882, in-8°). Julien HAVET.

Le Propriétaire-Gérant: ERNEST LEROUX.

Le Puy, imprimeric Marchessou fils, boulevard Saint-Laurent, 23

LIBRI

REVUE CRITIQUE

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

N° 44

30 Octobre

1882

Sommaire : 224. LоTH, Essai sur le verbe néoceltique.- 225. VILLARI, Machiavel

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224.

Essai sur le verbe néoceltique en irlandais ancien et dans les dialectes modernes, son caractère et ses transformations, par J. LOтн, agrégé de l'Université, élève diplômé de l'Ecole des Hautes-études. Paris, Leroux, 1882. In-8°, vi-92 pages.

Dans ce mémoire on trouve réunies pour la première fois les formes si variées que la conjugaison nous offre dans les dialectes néo-celtiques, depuis les temps les plus anciens jusqu'à nos jours. On y voit rangés en bon ordre un grand nombre de renseignements curieux empruntés aux dialectes modernes et qu'on chercherait inutilement dans la Grammatica celtica. La facilité qu'offre à l'étude ce méthodique ensemble de documents fera bien accueillir le travail de M. Loth, même par ceux qui ne partageraient pas complètement et sur tous les points ses doctrines.

M. L. a été frappé, avec raison, de la ressemblance qu'offrent avec certaines formes du pronom personnel certaines désinences verbales bretonnes. Ainsi, en vannetais, « de moi » se dit ahan-an, « que j'aime » e cár-an; « de nous » ahan-amb, « que nous aimions » e câr-amb'; le pronom personnel suffixe de la première personne, pronom complément, est, au singulier et au pluriel, identique à la désinence correspondante de l'indicatif présent de la conjugaison dite personnelle; il n'y a de différence ni au point de vue consonantique ni au point de vue vocalique.

Voici d'autres exemples où la ressemblance persiste entre les pronoms suffixes et les désinences correspondantes de la conjugaison dite personnelle, mais où les voyelles différent :

1o ah-anas « de toi », e cár-es « que tu aimes »; I's caractéristique du pronom suffixe de la seconde personne du singulier termine la seconde personne du singulier du présent de l'indicatif;

2o ahan-oh « de vous », e câr-eh que vous « aimiez »; l'h finale du pronom suffixe de la seconde personne du pluriel paraît à la désinence de la seconde personne du pluriel de l'indicatif imparfait;

3° int, « eux, ils », pronom absolu ou sujet de la troisième personne du pluriel, e cârant «< qu'ils aiment », e cârent « qu'ils aimaient »,

1. Guillome, Grammaire française-bretonne, Vannes, 1836, p. 3o, 63.

Nouvelle série, XIV.

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