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coraient la grande salle de la sous-préfecture de Boussac; elles seront placées dans une nouvelle salle du musée.

Les moulages de trois bas-reliefs de Mino da Fiesole (la Foi, l'Espérance, la Charité) dont les originaux sont dans la crypte du Vatican, ont été offerts au Musée du Trocadéro par M. Alessandro Castellani.

- Lu dans le Figaro du vendredi 20 octobre: « On nous prie de démentir un on-dit répété par plusieurs nouvellistes, d'après lequel sir Edward Malet, 'représentant de l'Angleterre en Egypte, serait le petit-fils de Malet, de Pau » (sic, pour Mallet du Pan).

ALLEMAGNE.

Le prochain ouvrage de M. SCHLIEMANN sur les résultats de ses fouilles à Hissarlik, paraîtra à la fois en anglais et en allemand; il renfermera un chapitre, dû à M. Karl BLIND, sur l'ethnographie troyenne.

- M. MENDELSSOHN, l'éditeur d'Appien, professeur à l'Université de Dorpat, vient de mettre sous presse une édition critique de l'Histoire romaine d'Hérodien. Cette édition, qui paraîtra à la librairie Teubner, contiendra pour la première fois un apparatus complet.

La collection, publiée par l'éditeur Otto Schulze, de Leipzig, et qui a pour titre « Die grossen Religionen und Glaubensbekenntnisse des Ostens » doit s'augmenter de plusieurs volumes: Zoroastre, par M. K. GELDNER; Mahomet, ¡par M. Ludolf KREHL; la seconde partie de la traduction allemande du Bouddhisme de M. KERN,

etc.

- Parmi les livres qui doivent prochainement paraître chez l'éditeur Hirzel, de Leipzig, nous signalerons : de M. L. KELLER, Ein Apostel der Wiedertæufer, Hans Denck; de M. B. GÜTERBOCK, Irische Lehnwærter; de M. C. HEGEL, Verfassungsgeschichte von Mainz, etc.

L'attention s'est portée, depuis quelque temps, sur les petits récits, légendes, nouvelles, contes (quelques-uns d'après la Disciplina clericalis) de l'Islande du moyen-âge. M. Hugo GERING a recherché ces récits et légendes dans les manuscrits de la Bibliothèque de Copenhague, et vient d'en publier quelques-uns dans le texte original, sous le titre Islendzk Aeventyri, Islændische Legenden, Novellen und Marchen. (Halle, Waisenhaus. In-8°, xxxvii et 314 p.) Le second volume renfermera les remarques, les recherches entreprises par M. Gering sur les sources de ces contes islandais et un glossaire. Un de nos collaborateurs rendra compte de la publication de M. Gering, lorsque ce second volume aura paru.

La librairie Koebner, de Breslau, publiera très prochainement un nouveau volume de NEUMANN, Das Zeitalter der punischen Kriege, édité par M. G. FALTIN et Launegild und Garethinx, contribution à l'histoire du droit germanique, par M. PAPPENHEIM (collection des ouvrages relatifs à l'histoire du droit allemand, dirigée par O. Gierke).

L'éditeur Konegen, de Vienne, annonce une Sanskrit-Grammatik. de M. G. BÜHLER, une étude de M. Hugo GLEDITSCH, Die Cantica der sophokleischen Tragœdien nach ihrem rhythmischen Bau betrachtet; et une collection intitulée WienerNeudrucke, dirigée par M. Aug. SAUER (Ier vol. : Auf, auf, ihr Christen ! d'Abraham a Santa Clara; II vol.: Der Hausball, récit de V***).

A la librairie Trübner, de Strasbourg, paraîtront bientôt une étude de M. Rich. SCHWEMER, Innocenz III und die deutsche Kirche während des Thronstreites 1198I 208; un travail de M. O. WINCKELMANN, Die Beziehungen Karls IV zum Koenigreich Arelat, et deux fascicules nouveaux de la collection « Quellen und Forschungen » XLVIII: Die Accente in Otfrieds Evangelienbuch, par M. N. SOBEL; XLIX : Ueber Georg Greflinger von Regensburg als Ditchter, Historiker und Uebersetzer.

La 23 réunion de la Commission historique a eu lieu à Munich, du 29 septembre au 2 octobre. Depuis la réunion de l'an dernier, on a achevé l'impression du 2o volume des Chroniques de Mayence, du 1er vol. des lettres du palatin Jean Casimir (éditeur, M. Fr. de BEZOLD), des livraisons LXVII-LXXVI de l'Allgemeine deutsche Biographie, du XXII vol. des Forschungen zur deutschen Geschichte, de la première partie des Reichstagsacten sous le roi Robert (éditeur, M. Jul. WazSÆCKER), de la deuxième partie du 3e vol. des « Lettres et actes pour l'histoire du XVIe siècle », contributions à l'histoire de l'empire, 1552 (éditeur, M. Aug. de DRUFFEL). L'Histoire de l'historiographie, de M. de WEGELE, sera publiée l'année prochaine. Le XVIII volume des « chroniques des villes allemandes » est presque terminé et sera bientôt distribué; il termine les chroniques de Mayence; à la fin de c vol., M. HEGEL donne l'histoire de la constitution de cette ville. Les chroniques de Mayence seront suivies des Chroniques de Lübeck, dont la publication a été confée à M. KOPPMANN; le premier volume paraîtra dans le cours de l'année prochaine. MM. S. RIEZLER, H. GRAUERT et J. PETZ ont fait à Rome d'heureuses recherches pour la publication d'un reçueil de documents relatifs aux Wittelsbach de 1180 à 1347; ils ont pu prendre copie, soit en entier, soit en extraits, d'un grand nombre de pièces concernant l'histoire de l'empereur Louis. Sont à l'impression le 6 vol. du recueil des Hanserecesse (éditeur, M. Koppmann); le second et dernier volume des Jahrbücher de Charlemagne (éditeur M. SIMSON); Ies Jahrbücher du roi Konrad III (éditeur, M. Bernhardi; le VIII® vol. des Reichstagsacten, sur l'époque du roi Sigismond (éditeur, M. KERLER), etc.

ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES

Séance du 13 octobre 1882.

M. le ministre de l'instruction publique adresse à l'Académie la copie d'un rapport de M. Maspero sur les travaux des membres de l'École française du Caire. Renvoyé à l'examen en commission.

M. de Laigue adresse l'estampage d'une inscription latine sur lame de plomb qu lui a été envoyée de Sardaigne et sur laquelle il sollicite l'opinion de l'Académie.

L'Académie procède à l'élection de trois commissions chargées de désigner des ques tions à mettre au concours pour les divers prix. Il y a à donner, pour le prix ordinaire et le prix Bordin, quatre sujets, dont deux tirés des études d'antiquité classique et deux des études relatives au moyen âge; pour le prix Brunet (bibliographie), un sujet d'érudition orientale. Le sujet du prix Delalande Guérineau devra appartenir aux études sur le moyen âge. Les commissions devront proposer pour chaque cocours trois sujets différents, entre lesquels l'Académie choisira. Ces commissions sont ainsi composées :

Pour l'antiquité classique, MM. Egger, Léon Renier, H. Weil, Albert Dumont; Pour le moyen âge, MM. L. Delisle, Ch. Jourdain, Hauréau, Siméon Luce; Pour l'Orient, MM. Renan, Schefer, Barbier de Meynard, Senart.

M. Georges Perrot lit un mémoire sur des Sceaux hittites, de terre cuite, apparte nant à M. G. Schlumberger. Le peuple des Héthéens, Hittites ou Khétas, dont il est question dans l'Ancien Testament, dans quelques auteurs classiques et dans un grand nombre de textes hiéroglyphiques et cunéiformes, occupait, dans une antiquité rec lée, la région septentrionale de la Syrie, le pays où sont aujourd'hui les villes d'Alep et de Hamath. Sa principale place de guerre était Qadech, sur l'Oronte. Les Hittites soutinrent contre les Egyptiens de longues guerres sur lesquelles les documents hie roglyphiques fournissent des détails circonstanciés; un traité de paix, conclu entre leur roi et Ramsès II et cimenté par un mariage, n'interrompit ces hostilités que pour un temps. Plus tard, le roi Salomon rechercha l'alliance des Hittites; puis, ils eurent à se défendre contre de nouveaux ennemis, les Assyriens. Malgré leur courageuse résistance, les Hittites furent enfin complètement défaits par les conquérants i vites; vers le vin siècle avant notre ère, ils disparaissent définitivement de l'histoire

Le rôle qu'ils y avaient joué n'était pas sans éclat; ils avaient un moment étendu leur domination, d'une part, à travers toute l'Asie Mineure, jusqu'à la mer Egée, de l'autre jusqu'à l'Euphrate et à la frontière méridionale de la Syrie. Ce qui attache surtout sur ce peuple, en ce moment, l'attention des historiens de l'antique Orient, c'est que les Hittites paraissent être les inventeurs d'un des systèmes primitifs d'écriture de l'antiquité. Ils avaient un alphabet, composé, comme celui des Egyptiens et celui des Chaldéens, d'hieroglyphes idéographiques; c'est de cette écriture que paraît être dérivé le caractère syllabique employé, pour écrire le grec, dans les inscriptions cypriotes. Depuis une quinzaine d'années, on a relevé, dans diverses parties de l'Asie Mineure et de la Syrie et surtout dans la région d'Alep et de Hamath, un assez grand nombre d'inscriptions en caractère hittite. Nul n'est parvenu jusqu'ici à les déchiffrer. Il ne faut pas s'en étonner; on ignore à la fois l'alphabet et la langue de ces textes, et l'on ne sait même pas s'ils sont tous dans la même langue. Pour essayer un déchiffrement, il faudrait avant tout pouvoir comparer le plus grand nombre de textes possible. M. W. Harry Rylands, président de la Société d'archéologie biblique de Londres, vient de publier dans le tome VII des Transactions de cette société un recueil qui comprend presque toutes les inscriptions hittites connues. M. Georges Perrot se propose de fournir un premier supplément à ce recueil en publiant des sceaux hittites, au nombre de 18, qui ont été rapportés de Constantinople par M. Schlumberger et qui n'ont pas encore été étudiés jusqu'à ce jour.

Ouvrages présentés, de la part des auteurs, par M. Egger:

1° ROCHAS D'AIGLUN

(A. DE), Pensées et Mémoires politiques inédits de Vauban (extrait du Journal des Économistes, 1882); 2o BAILLY (A.), le Verbe tévely dans le serment d'Hippocrate (extraits des Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, 1882).

Séance du 20 octobre 1882.

L'Académie se forme en comité secret pour entendre les rapports des commissions chargées de proposer des sujets de prix.

La séance publique est reprise à quatre heures et demie.

M. Alexandre Bertrand met sous les yeux des membres de l'Académie deux croquis exécutés par M. Raoul Gaignard et rapportés par M. Ferdinand Delaunay, qui représentent les ruines romaines mises au jour par les fouilles du P. de la Croix, à Sanxay (Vienne), à 28 kil. de Poitiers. M. Bertrand a visité ces ruines et en a reconnu l'importance considérable. On a trouvé un théâtre, des bains, un sacellum, un grand édifice qui est peut-être un temple, tout cela en pleine campagne; de menus objets en petit nombre, ustensiles, médailles gauloises et romaines, enfin deux fragments d'inscription, l'un comprenant trois lettres de o 20 de hauteur et o 16 de largeur, POL (Apollo), l'autre où on lit:

TI
ECR
V

[cons]ecr[avit]
v[otum solvit

M. Delisle communique, de la part de M. De Witte, un extrait d'une lettre de M. Lenormant, qui rend compte des résultats de son voyage archéologique dans la Basilicate et la Calabre. M. Lenormant, en compagnie de M. Barnabei, a visité Lucera (Luceria), Ascoli (Asculum Appulum), Ordona (Herdonia), Melfi, Rapolla, Venosa (Venusium), Banzi (Bantia), Ácerenza (Acheruntia), Potenza (Potentia), Métaponte, Tarente, Rossano, Catanzaro et les ruines voisines des Castra Hannibalis, Teriolo, Nicastro et le site probable de Terina, Pizzo, Monteleone (Hipponion, Vibo Valentia), Mileto, Nicotera, le site de Medma, Palmi et Reggio. Dans plus de la moitié de ces localités, dit-il, il n'avait été précédé par aucun archéologue. Il a recueilli plus de 200 inscriptions latines inédites, une trentaine de grecques. Il a réuni de nouveaux renseignements pour la détermination du site précis de Terina et a découvert les ruines encore inconnues de Medma (avec une fontaine mentionnée par Strabon et un théâtre) et d'Hipponion. Il a recueilli « de nouveaux et importants documents sur l'existence d'une poterie apulienne à décors géométriques, qui offre avec celle de Chypre une ressemblance extrêmement étroite. » Au point de vue de l'archéologie préhistorique, M. Lenormant a reconnu que plusieurs des lieux colonisés par les Grecs, comme Métaponte et Hipponion, avaient été déjà des stations importantes dans l'âge de la pierre polie, et il a retrouvé des débris de la poterie noire italique primitive, dont la fabrication s'est étendue sur tout le midi de la péninsule. Enfin, il a relevé des traces nombreuses et intéressantes de la civilisation et surtout de l'architecture du temps des Normands et des Hohenstaufen.

M. Casati commence la lecture d'un travail sur l'état actuel de la science historique en ce qui concerne les Etrusques. Il s'attache à redresser certaines erreurs qui ont cours parmi les savants. En effet, malgré les travaux très remarquables de plusieurs érudits, Otfried Müller, Noël des Vergers, Fabretti, Conestabile, Deecke, malgré des découvertes récentes fort importantes, on n'a pas beaucoup avancé depuis Gori et Lanzi, qui vivaient au siècle dernier. Ainsi on continue de dire et d'écrire que les mots étrusques lar et lucumon étaient, l'un un titre de noblesse, l'autre un titre royal, que l'Etrurie se divisait en plusieurs lucumonies ou royaumes. M. Casati

présente divers arguments pour établir que ces mots étaient des prénoms et non des titres. Le prénom Lar faisait au féminin Larthia, comme un autre prénom, Arath, faisait au féminin Arnthia. Quant à Lucumon, ou plutôt Luchmu, c'était le prénom du premier roi étrusque de Rome, Tarquin; les Romains l'ont latinisé en Lucius. C'est parce que ce prénom était celui d'un roi étrusque que les Romains en ont fait le titre des rois de l'Etrurie, de la même façon que, plus tard, le nom propre Caesar a fini par devenir un nom commun signifiant empereur.

La séance publique annuelle de l'Académie est fixée au 17 novembre.

Ouvrage présenté, de la part du traducteur, par M. Ravaisson : le Livre des Morts des anciens Egyptiens, traduction complète d'après le papyrus de Turin et les manuscrits du Louvre, accompagnée de notes et suivie d'un îñdex analytique, par Paul

PIERRET.

Séance du 27 octobre 1882.

M. Heuzey donne lecture de l'introduction et de la conclusion d'un volume qu' va faire paraître et qui formera le tome Ier d'un Catalogue des figurines de terre cuite du Louvre. Ce volume traitera des origines orientales de l'industrie des terres cuites et notamment des figurines de fabrication assyrienne, chaldéenne, babylonienne, phénicienne, cypriote et rhodienne. Dans la première partie de sa lecture (introduction du volume), M. Heuzey présente des considérations sur les terres cuites vernissées d'Egypte, improprement dites faïences égyptiennes. Ces terres cuites et les imitations qu'en firent les Phéniciens, répandues par le commerce dans tout le bassin de la Méditerranée, donnèrent naissance à plusieurs des types qui furent adoptés par l'art grec. Il en résulta que, par l'intermédiaire de l'art, la mythologie égyptienne exerça une influence sensible sur la mythologie grecque. La Grèce crut aux dieux dont les images lui arrivaient d'Egypte et leur donna une place dans son panthéon; mais elle ne comprit pas toujours ces images, et de là d'étranges altérations des mythes primitifs. Ainsi les Egyptiens avaient représenté Horus naissant, symbole du soleil levant, sous la forme d'un enfant qui se suce le doigt, geste familier aux enfants en bas âge. Les Grecs se méprirent sur ce geste, et, d'Horus enfant, ils firent Harpocrate, génie du silence. De Ptah-embryon, figure grotesque d'un fétus, à la tête aplatie, aux jambes courbées qui, dans le principe, représentait encore le soleil, au moment où il va se lever, les Grecs tirèrent le mythe d'Héphestos, enfant difforme et boiteux. Dans la seconde partie de sa communication (conclusion du volume), M. Heuzey insiste sur l'importance de la fabrication rhodienne dans l'histoire des débuts de l'industrie de la terre cuite en Grèce. On a vu dans les figurines de terre cuite fabriquées à Rhodes des imitations de celles de la Phénicie. M. Heuzey croit pouvoir établir que c'est le contraire qui a eu lieu. L'industrie rhodienne avail, à l'époque archaïque, une importance de premier ordre. Le commerce en portait les produits, non-seulement dans toute la Grèce, mais jusqu'en Sicile et en Italie. Ce sont ces produits que les Phéniciens se mirent à imiter, et on leur a fait un honneur immérité en prenant leurs imitations pour des créations originales. Quand, plus tard, le monde grec à son tour imita les poteries phéniciennes, il ne fit en quelque sorte que reprendre à l'Asie ce qu'il lui avait donné.

L'Académie décide que la seconde partie de cette communication de M. Heuzey sera lue à la séance publique annuelle, qui doit avoir lieu le 17 novembre.

M. Desjardins rend compte de l'examen d'une inscription communiquée à l'Académie dans une séance précédente. Cette inscription avait été envoyée de Sardaigne à M. de Laigue, consul de France à Livourne, qui en avait adressé un estampage à l'Académie, en demandant l'opinion des épigraphistes sur le valeur de ce document. M. Desjardins croit pouvoir répondre avec certitude que l'inscription n'est pas authentique. L'emploi du plomb, pour une inscription funéraire, serait un fait sans exemple. La forme des lettres n'est pas ancienne. Les points destinés à séparer les mots sont placés au bas des lettres, comme dans la typographie moderne, au lieu d'être à mi-hauteur, suivant la règle des inscriptions antiques. Il y a des points à la fin des lignes, tandis qu'il ne devrait y en avoir que dans l'intérieur des lignes, pour séparer les mots. Enfin, quelques-unes des formules et des abréviations employees sont insolites. On doit des remerciements à M. de Laigue pour sa communication; grâce à son empressement à soumettre au jugement de l'Académie l'inscription qu'il venait de recevoir, on a pu en constater tout de suite la non-authenticité, et le public savant est mis en garde contre un document apocryphe qui n'a encore eu le temps de tromper personne.

M. Cuq commence la lecture d'une étude sur le Consilium principis, d'Auguste e à

Dioclétien.

Ouvrage présenté, de la part de l'auteur, par M. Geffroy MüNTZ (Eug.), les Arts a la cour des papes, 3° partie (pontificat de Sixte IV, 1471-1484).

Julien HAVET.

Le Propriétaire-Gérant : ERNEST LEROUX.

Le Puy, imprimerie Marchessou fils, boulevard Saint-Laurent, 25

(BODLILIBR)

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

N° 46

13 Novembre

1882

Sommaire : 231. WINDISCH, L'influence grecque sur le théâtre hindou. — 232. LUCIUS, L'essénisme.- 233. BASCHET, Les comédiens italiens à la cour de France. -234. W. BUCHNER, Ferdinand Freiligrath. - Chronique. Académie des Inscriptions.

231.-E. WINDISCH. Der griechische Einfluss im indischen Drama. Separat-Abdruck aus den Abhandlungen des fünften internationalen OrientalistenCongresses gehalten zu Berlin im September 1881. Berlin, A. Asher und Co. 1882. 106 p. in-8°

Ce mémoire de M. Windisch, lu au congrès des Orientalistes de Berlin, n'est pas seulement le travail le plus substantiel qui ait été fait depuis longtemps sur le théâtre hindou; il doit encore être compté parmi les études de littérature comparée les plus ingénieuses et les plus intéressantes qui aient été publiées au cours de ces dernières années. Personne ne lira sans plaisir ni sans fruit ces rapprochements multiples faits avec autant de goût que de savoir entre les drames de l'Inde et la comédie classique, et le plus sceptique sera reconnaissant à l'auteur d'avoir bien voulu discuter à fond un parallèle que d'autres avaient indiqué déjà, mais que personne, jusqu'ici, ne s'était attaché à poursuivre dans le détail. Pour ma part, je suis d'autant plus heureux de pouvoir louer sans réserve la partie purement comparative de ce travail, que l'auteur n'a pas réussi à me convaincre de la justesse de la conclusion historique qu'il en tire, celle d'une influence profonde et nettement appréciable de la comédie grecque sur le drame hindou.

A première vue, il est vrai, la thèse de M. W. séduit par la modestie. de ses prétentions. Il se garde bien de vouloir dériver d'une pièce le théâtre des Hindous de celui des Grecs. Il accorde à l'Inde la création parfaitement indépendante d'un premier drame demi-héroïque, demireligieux, dont rien du reste ne nous est parvenu. Il écarte aussi du problème la tragédie et l'ancienne comédie, si inséparablement liées l'une et l'autre aux conventions et à l'appareil scéniques d'Athènes. Ce serait la nouvelle comédie de Philémon et de Ménandre, ce théâtre si éminemment propre à l'adaptation qu'Athènes a légué à Rome, qui aurait servi de modèle aux Hindous et leur aurait donné l'idée du drame d'intrigue et d'amour. Réduite à ces proportions, la thèse de M. W. ne soulèverait pas de graves objections. On sait que des tragédies d'Euripide ont été représentées à la cour des rois Parthes et on peut présumer que les princes indo-grecs entretenaient également des troupes de co

Nouvelle série, XIV.

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