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qualifie de divine princesse, à cette même princesse qui, dans une de ses lettres ', comme dans un de ses rondeaux 2, fit l'éloge de Cl. Bou

ton.

La seconde partie du volume renferme : 1° le Mirouer des dames, composé entre 1517 et 1523, édité d'après le ms. n° 10557 de la collec tion de Bourgogne à la Bibliothèque royale de Bruxelles (pp. 1-30); 2o 120 pièces justificatives disposées par ordre chronologique (pp. 31173); 3° la liste alphabétique des ouvrages cités (pp. 174-193); 4o l'Index alphabétique (pp. 195-217); 5o la Table alphabétique (pp. 219-229). Le recueil de M. Beauvois, préparé avec un soin que l'on ne saurait trop louer, est d'une valeur exceptionnelle, et il faut cordialement féliciter la modeste Société d'histoire de Beaune d'avoir publié cette monographie qui ferait honneur aux plus célèbres de nos sociétés savantes. T. DE L.

239. Saint-Vincent de Paul et les Gondi, d'après de nouveaux documents par R. CHANTELAUZE. Paris, Plon, 1882, grand in-8° de 423 p. 7 fr. 50

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L'Avant-propos de M. Chantelauze (pp. 1-14) est une revue analyti que des principaux documents imprimés et manuscrits qui peuvent être consultés sur saint Vincent de Paul. Les documents imprimés surtout sont fort nombreux, comme l'auteur le rappelle en ces termes (p. 1): Depuis plus de deux siècles, il serait difficile de citer un homme illustre, si grande que soit sa renommée, dont la vie ait été écrite aussi souvent et en autant de langues que celle de saint Vincent de Paul. C'est qu'il n'en est pas un dont le souvenir soit plus cher à la mémoire des hommes que celui qui fut, dans les temps modernes, le premier apôtre de la charité, le vrai créateur et le plus grand organisateur de l'assistance publique. » M. C. énumère et apprécie successivement les quatre grandes biographies publiées, les deux premières, par deux prêtres de la Mission, Fournier (1664) et Collet (1748), les deux dernières, par deux de nos

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1. « Nous avons icy Bouton qu'est bien saige et adroit gentilhomme. » (Lettre de Marguerite à l'empereur Maximilien, 1513. Correspondance publiée par LE GLAY, t. II, p. 159.)

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(Albums et œuvres poétiques de Marguerite d'Autriche publiés par pp. 27-28.)

E. GACHET

3. M. B. a mis de très bonnes notes au bas des pages du Mirouer des dames. J'en citerai surtout une fort étendue et fort savante sur les sibylles (pp. 5-7).

4. On obtint de Louis Abelly, évêque de Rodez, ancien ami du saint, qu'il donnerait son nom à la Vie du vénérable serviteur de Dieu, Vincent de Paul. M. C. rap

contemporains, M. l'abbé Maynard (1860), M. Arthur Loth (1880) 1. Il n'oublie pas de signaler et de vanter, à côté de ces ouvrages, le livre d'Alphonse Feillet, « qui n'était qu'un chapitre de la vie de Vincent, mais un chapitre plein de révélations inattendues », La misère au temps de la Fronde et saint Vincent de Paul. I insiste enfin sur l'importance des lettres du saint, dont les RR. PP. Lazaristes viennent de publier un recueil à leur usage, en quatre volumes in-8° (Paris, 1880 ). A l'étude de toutes ces publications, M. C. a eu le bonheur d'ajouter la connaissance de bon nombre de pages puisées à des sources inédites. « Pendant mes longues recherches sur le cardinal de Retz et les Gondi, que de fois, saisi de respect, » dit-il (p. 11), « j'ai vu se dresser devant moi la vénérable figure de Vincent, qui fut leur commensal pendant douze années ! Ce fut sous leur toit que, l'année même de son entrée chez eux, il vit naître le terrible élève qui devait si mal profiter de ses leçons et de ses exemples. Jamais, on peut le dire, le génie du bien ne fut plus impuissant à lutter contre le génie du mal. » L'auteur ajoute que « ce fut par les Gondi, uniquement par les Gondi, qu'il fut donné à Vincent de fonder et de constituer tous ses établissements, depuis le premier jusqu'au dernier, sans exception. » Il constate (p. 12) que le cardinal de Retz, « qui avait conservé pour son ancien instituteur le plus tendre respect, même au milieu de ses conspirations et de ses plus folles aventures, se montra toujours très empressé à lui prêter son puissant appui. Voilà pourquoi, » continue-il, «< il nous a paru particulièrement intéressant d'étudier non-seulement les relations de Vincent avec les Gondi, mais encore d'esquisser les traits des membres de cette famille qui, par leur bienveillante protection et leur fortune, fécondè

rent toutes ses bonnes œuvres. »

Le R. P. Pémartin, secrétaire général de la congrégation de la Mission, a fourni à M. C. divers documents, ainsi que le R. P. Ingold, « le dernier et savant bibliothécaire de l'Oratoire. » De plus, quelques dépêches de nos ambassadeurs, déposées dans les archives du ministère des affaires étrangères, ont permis à l'auteur « de raconter avec de nouveaux détails plus précis, les rigueurs dont Vincent de Paul et les prêtres de la

pelle (p. 3, note 1) que ce prélat est l'auteur d'un ouvrage latin, autrefois estimé, La moelle théologique, et il ajoute : « Comme il n'était pas janséniste, Boileau, pour ce motif, a essayé de le tourner en ridicule dans son Lutrin:

Que chacun prenne en main le moelleux Abelly.

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Il ne suffisait pas de n'être pas janséniste pour être attaqué par Boileau. Le vers cité par M. C. n'est qu'une inoffensive boutade où le jansénisme n'a rien à voir et qui n'a peut-être été amenée que par le besoin d'une rime en i. Qui donc était moins janséniste que Louis XIV et qui pourtant l'a jamais plus et mieux loué que Boileau? Il serait trop facile de continuer à combattre le sentiment de M. Chantelauze.

1. La Vie de saint Vincent de Paul, par Capefigue, n'a pas paru à M. C. mériter l'honneur d'une mention. Je ne lui reprocherai pas son dédain.

2. Un choix en deux volumes a été mis à la disposition du public (Paris, Dumoulin, 1882).

Mission, à Rome, furent l'objet, par ordre de Louis XIV et de Mazarin, pour avoir donné asile au cardinal de Retz fugitif '. »

Tirant un heureux parti de toutes ces ressources, M. C. a donné une complète histoire des relations de saint Vincent de Paul avec la famille de Gondi, surtout avec le père, la mère et la tante (marquise de Maignelais) du cardinal de Retz et avec ce dernier personnage ; il a donné aussi une complète biographie de l'illustre saint, résumant, perfectionnant tous les travaux antérieurs et rajeunissant, autant par l'agrément du style que par l'adjonction de faits nouveaux, un sujet si souvent traité. Si M. C. a eu le mérite d'ajouter à ce que nous avaient raconté ses devanciers, il a eu aussi le mérite de retrancher quelque chose de leurs récits. Je veux parler de deux légendes impitoyablement sabrées par lui, la légende du forçat que Vincent aurait délivré à Marseille pour se mettre à sa place (pp. 123-137), et la légende du saint apôtre parcourant pendant la nuit les rues et les carrefours de Paris, pour y recueillir dans ses bras les enfants trouvés (pp. 261-267). La première légende nous vient du XVIIe siècle, mais elle a été considérablement embellie de notre temps. Ainsi, par exemple, dit avec une spirituelle vivacité M. C. (p. 133), « je vois dans une excellente histoire du saint, qu'il se précipita sur les fers du forçat, qu'il les baisa, les détacha et se les posa luimême au pied, et le savant biographe oublie que ces fers pesaient cinquante kilogrammes, qu'ils étaient rivés, et que, par conséquent ils ne se détachaient pas aussi facilement que des jarretières. » Toute la dis cussion est menée à merveille et je suis assuré que tout lecteur nonseulement << pardonnera », mais appréciera ce que l'auteur appelle « la longueur de cette digression 3. » La seconde légende est beaucoup plus récente : elle est née de nos jours et Capefigue (c'est tout dire) semble bien en être le père. MM. l'abbé Maynard et Arthur Loth en ont été les parrains. Voici comment, au nom du bon sens et de la vérité, M. C. repousse ces « pures inventions (p. 263); « A l'époque où l'on place

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1. M. C, n'a malheureusement pu découvrir toute la correspondance particulière de Vincent de Paul avec le général des galères, Philippe-Emmanuel de Gondi, dont M. l'abbé Maynard a révélé l'existence.

2. M. C. nous promet (p. 84) de nous raconter, un jour, l'histoire de l'orageuse jeunesse du cardinal de Retz: « Les 250 premières pages in-4o des Mémoires autographes de Retz, dans lesquelles il racontait ses folles aventures de jeunesse, ont été déchirées par une main trop scrupuleuse; et d'un autre manuscrit de ces mêmes mémoires aujourd'hui disparu, un éditeur de 1719 n'a pu sauver de ce commence ment que quelques fragments mutilés, Au point de vue littéraire, c'est une perte à jamais déplorable et irréparable; au point de vue historique et biographique, il n'est pas impossible de combler cette lacune. C'est ce que nous tenterons quelque jour, à l'aide de nombreux documents inédits. » M. C. nous promet encore (p. 417) de revenir quelque jour sur la mystérieuse fin du cardinal de Retz.

3. J'ai sous les yeux une brochure intitulée : D'une erreur historique à propos de saint Vincent de Paul et de son voyage à Marseille en 1622, par CASINER BOUSQUET (Paris, 1861, in-18). M. C. a rendu évident ce que M. Bousquet avait déjà commencé à rendre bien clair.

ces prétendus épisodes, Vincent avait de soixante-douze à soixantequinze ans ; il pouvait à peine se tenir sur ses jambes endolories et couvertes de plaies, et, de plus, il était en proie à la fièvre quarte, qui l'obligeait, afin d'en calmer les accès, à garder le lit chaque nuit, afin de provoquer la sueur. Comment concilier ces faits précis avec ses prétendues courses nocturnes ? >>

Je résumerai d'un mot tous les éloges que l'on peut donner au livre de M. Chantelauze: c'est, à tous égards, la meilleure histoire que nous ayons de saint Vincent de Paul '.

T. DE L.

240. — Ergenzungswœrterbuch der deutschen Sprache. Eine Vervollstændigung und Erweiterung aller bisher erschienenen deutsch sprachlichen Worterbücher, einschliesslich der Grimm'schen, mit Belegen von Luther bis auf die neueste Gegenwart, von Prof. Dr. Daniel SANDERS. Berlin, Libr. Abenheim, Livraisons 6 à 22, Blau-Meinen,

La publication de cet important dictionnaire complémentaire, dont nous avons annoncé l'an dernier les cinq premières livraisons, se continue sans interruption. Comme un grand dictionnaire ne peut jamais être complet, l'auteur a eu l'heureuse idée d'imprimer sur la couverture des livraisons un appel à tous ceux qui s'occupent de lexicographie, pour leur demander de fournir des contributions à son œuvre. Nous croyons nous conformer aux voeux exprimés par M. Sanders en donnant ici quelques mots et significations qui lui ont échappé, et nous espérons qu'ils figureront dans un supplément à la fin du volume.

HERMCHENOU HERMANNCHEN, Synonyme de Wiesel (la belette); v. Brehm, Säugethiere, vol. II, p. 81. Ce mot se rencontre çà et là dans des contes populaires. Il se rattache, ainsi que Hermelin (hermine, la grande be

4. M. C. a cu la bonne fortune d'être aidé par le R. P. Pémartin, « qui a fait une étude critique très approfondie de l'histoire de l'illustre fondateur de son ordre, » et qu'il remercie deux fois (Avant-propos et p. 267) de son assistance. Aussi, ne trouvera-t-on guère d'inexactitudes dans un livre revu par un aussi savant spécialiste. C'est par inadvertance que (p. 17) est mentionnée « l'église de Bidachers, près de Bayonne. Il s'agit là de Bidache, dont les Gramont ont rendu le nom célèbre. Je ne crois pas que l'histoire des généraux des galères, par Antoine de Ruffi, ait jamais été imprimée, quoiqu'en dise M. Chantelauze (p. 133). — Le biographe de saint Vincent de Paul me paraît avoir manqué de charité et même de justice à l'égard de Pierre de Marca. En vain, pour écraser le successeur du cardinal de Retz à l'archevêché de Paris, il dit deux fois (p. 343 et p. 410) que Bossuet a tracé de ce prélat un portrait d'une effrayante vérité. Dans ce portrait, remarquons-le bien, l'auteur de la Défense des libertés de l'église gallicane reproche surtout à Marca, dont il admire le très beau génie, d'avoir été ultramontain et..... de ne l'avoir pas toujours été. Il y a des portraits plus noirs. Je voudrais que, dans la prochaine édition de son livre, M, C. traitât moins durement un homme qui, certes, ne fut pas sans défauts, mais qui vaut beaucoup mieux que la réputation que ses ennemis ont voulu lui faire.

lette), au moyen haut allem. harm, ancien haut all. harmo; l'allemand moderne Harm, dans le sens de «< hermine », est rare (Grimm).

Au mot GABLER, il manque la signification assez fréquente de Gabelweih? (milan noir); v. Brehm, Thierleben.— Die Vögel, Leipzig, vol. I, p. 684.

HÜFTER, Synon. de Brachpiper ou Stöppling = le pipi champètre (Anthus campestris); v. Brehm, ib., II, 254.

HÜSTER, Synon. de Wiesenpiper = le pipi des prés (Anthus pratensis); v. Brehm, ib., II, 249.

Hüsik, synon. de Graufliegenfänger le gobe-mouche gris (Muscicapa grisola); v. Brehm, ib., II, 517.

GIRLITZ le cini (Fringilla serinus). Ce petit oiseau est fort commun dans certaines parties de l'Allemagne, et y porte encore quelques autres noms, suivant la contrée, p. ex. Heckenbrunelle, en Bavière, etc, : Der in Deutschland heimische Vertreter der Sippe ist der Girlitz, Brehm, ib., II, 332. Im Taurus gesellt sich ihm der von hier und dem Kaucasus über Persien und Turkestan bis Ladak verbreitete, auch in Südeuropa vorkommende GOLDSTIRN-GIRLITZ (Serinus pusillus und aurifrons, etc), an, welcher der etwas längern Flügel halber auch wohl als Vertreter einer besondern Untersippe, der ZEISIG-GIRLITZE, angesehen wird; ib., p. 333.

BLAJE, synon. de Blahe, Plane, Wagendecke, bâche : Es wurde also mein Bett und sonstige Effecten auf einen Wagen geladen, der mit einem von Reifen getragenen Tuch, Blaje genannt, überspannt war; Christoph Hoffmann, Mein Weg nach Jerusalem, Erinnerungen aus meinem Leben. Stuttgart und Jerusalem 1881; vol. I, p. 139. - Com. posé: zu welcher die ganze Familie Paulus den Weg nach Stuttgart in einem jener primitiven Fuhrwerke, die man BLAJEWÄGELCHEN nannte, machte; ib., p. 622.

Parmi les composés de KOHLE, il manque GRIES-KOHLE menu char bon, en anglais « dust »; TAGE-KOHLE = charbon d'affleurement.

MÖLLERN préparer des lits de fusion des minerais; MÖLLER-BETT, lit de fusion; cf. MÖLLER-HAUS; Möller-boden; Möllerung = 1o préparation des lits de fusion des min. ; 2o lit de fusion.

1. Le mot cini, quoique l'oiseau soit très répandu en France, manque également jusqu'ici dans tous les dictionnaires français. Je profite de l'occasion pour signaler a l'attention des lexicographes français deux autres mots très répandus qui n'ont pas encore l'honneur de figurer dans les dictionnaires; ce sont : clapotement, substaarf verbal de clapoter, et le verbe écoper. Chose incroyable, la plupart des dictionnaires donnent le subst. écope, mais le verbe écoper, malgré ses deux significations coanues de tout le monde, a toujours été omis. Citons encore, pour la même raison, l'adj. gourmeux (atteint de la gourme), et le subst. plur. très intéressant rappeaux, crise la caille, qui est à rappeler ce que appeau est à appeler; il est usité dans le nord comme dans le midi de la France (rappaou). De même qu'on dit a les rappeaux de la caille », on dit aussi « la caille rappelle »; cette dernière signification ne se trouve pas non plus dans les dictionnaires.

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