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jours, jusqu'à ce qu'ils fussent à même d'en avoir de la nouvelle. Il n'est point défendu, ces jours-là, de travailler; néan~ moins on s'en abstient les soirs, pendant que les lampes sont allumées. (Josephe, Ant. L. 13, c. 10.)

PURIM, ou la FÊTE DES SORTS, est célébrée pendant deux jours, le 14 et le 15 du mois adar ou de la lune de février, en mémoire des sorts que le sanguinaire Aman jeta pour perdre les Juifs sous le règne d'Assuérus, et pour le miracle que Dieu fit à son peuple de l'en délivrer, environ deux ans avant le rétablissement du second temple de Jérusalem. On est dans l'usage, ces deux jours, de ne point travailler; on les passe en grands festins et réjouissances, on s'envoie réciproquement des présents, on se donne des étrennes en signe d'allégresse. La veille, qui est le 13, si ce n'est point un samedi, on jeûne en mémoire du jeûne que la reine Esther institua dans ce tems-là. (Esth. VIII, IX et suio.) Si la veille est un samedi on jeûne le jeudi précédent, qui est le 11. Si l'année est embolismique, on fait la fête dans le second adar ou vé adar; et dans le premier adar, on fait une petite fète moins solennelle, qu'on nomme PURIM RISCHON, la PREMIERE FÊTE DES SORTS, en mémoire du grand Purim; et on ne jeune point la veille.

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ROS-HASCHANA DES ARBRES, c'est-à-dire CHEF-DE-L'AN DES ARBRES, est une petite fête que l'on célèbre le premier de sabath ou de la lune de janvier, à cause des arbres qui commencent à pousser alors dans la Terre-Sainte; et de la première saison de l'année.

TOUBEAB, ou le 15 du mois ab, ou de la lune de juillet. est une petite fète qu'on célèbre, parce qu'anciennement, dans ce même jour, les filles juives sortaient aux champs toutes habillées en blanc pour y danser et pour se montrer aux jeunes gens qui voulaient en prendre pour le mariage.

L'ORAISON POUR LA PLUIE est une prière que les Juifs font pour demander à Dieu la pluie dont les biens de la terre ont besoin, et l'abondance de l'année. Elle commence régulièrerement soixante jours après la Tecufa de thisri.

Les TECUFOT (pluriel de Tecufa) sont proprement les Quatre Tems des Juifs, avec cette différence que ceux des Chrétiens sont des jours de jeûne mobiles, au lieu que les Juifs ne jeûnent point les jours de Tecufot, qui sont d'ailleurs immobiles, puisqu'ils sont tombés pendant tout le cours du 18. siècle, savoir, la Tecufa de nisan au 5 ou au 6 d'avril; celle de thamuz au 5 ou au 6 de juillet; celle de thisri au 4 ou au 5 d'octobre, et celle de thebet au 4 ou au 5 de janvier; mais les Tecufot avancent d'un jour dans ce dix-neuvième siècle.

Il est vraisemblable, dit M. Woeff, juif savant, que nous

avons cousulté, que les Juifs modernes, par leurs Tecufot, ont voulu désigner le changement des saisons, savoir les deux solstices et les deux équinoxes; mais, soit par méprise, soit par ignorance, ils ont retardé, par la célébration de ces espèces de fêtes, les quatre points cardinaux d'environ quinze jours. Au reste les Juifs attachent à ces jours certaines superstitions ridicules, qui ne méritent pas que l'on en fasse mention.

Jeûnes et abstinences de l'année, outre ceux qu'on a déjà nommés.

Le 9 du mois d'ab ou de la lune de juillet, qu'on appelle tishabeab, on jeûne pour les ruines du premier et du second temples de Jérusalem. ( La destruction du premier Temple a été faite par Nabuchodonosor, l'an du monde 3338 et 422 ans avant l'ère chrétienne, et la seconde par Titus Vespasien, l'an 3830 et la 70°. de l'ère vulgaire.) On le regarde comme le jour le plus lugubre de l'année; on y lit les lamentations de Jérémie, et beaucoup d'autres complaintes relatives à la fatale ruine de la ville et du temple de Jerusalem, et la dispersion du peuple; on y observe les mêmes abstinences que le jour d'expiation; il est défendu d'y prendre aucune sorte de récréation, même de se raser, depuis le premier du mois. Plusieurs Juifs sont dans l'usage de s'abstenir des viandes pendant les neuf jours, excepté le samedi, pour lequel on peut aussi se raser la veille. Et plusieurs observent ces abstinences depuis le jeûne de thamuz, qui est trois semaines avant le jeûne d'ab. Zacharie (VIII) appelle ce jeûne le cinquième.

LE JEUNE DE THAMUZ, qui est le 17 de ce mois, ou de la lune de juin, est en mémoire de cinq malheurs qui sont arrivés ce même jour, en différents tems, au peuple juif; 1o. Moïse brisa les premières tables de la Loi ; 2o. les Grecs placèrent une image dans le temple de Jérusalem; 3o. ils brûlèrent les livres de la Loi; 4°. la lampe du Continuel, qui brûlait jour et nuit dans le Temple, s'éteignit; 5o. enfin, les Romains firent une brèche aux murs de la Ville-Sainte. Zacharie (VIII) appelle ce jeûne le quatrième.

LE JEUNE DE TEBETH est le 10 de ce mois, ou de la lune de décembre, en mémoire du siége que Nabuchodonosor mit devant Jérusalem (II. Rois, XXV): c'est le dixième jeûne suivant Zacharie, à l'endroit cité.

LE JEUNE DE GUEDALIA est le 3 de thisri, ou de la lune de septembre, en mémoire du meurtre qu'Ismaël, fils de Nathania, et ses complices commirent en la personne de Guédalia (Godolias), fils d'Ahicam, que Nabuchodonosor avait établi gouverneur de la Judée, après la destruction du premier Temple (Jérém. XL et XLI ). Zacharie l'appelle le septième jeûne.

Tous les jeûnes ci-dessus, excepté celui d'expiation, lorsqu'ils se rencontrent le samedi, se remettent au jour suivant. Plusieurs juifs sont dans l'usage de jeuner toutes les veilles de Roshodes qu'ils appellent mismara, c'est-à-dire veille, excepté celles des roshodes jiar, marchesvan et tebeth, parce qu'elles se rencontrent dans des jours où l'on ne doit point jeûner. Le jeûne de la veille du jour de l'an est presque général. Il y a aussi plusieurs juifs qui, par dévotion, jeûnent, pendant six semaines tous les lundis et jeudis : ils commencent le lundi de la semaine dans laquelle on lit la section Schemot, et ils finissent le jeudi de celle dans laquelle on lit celle de Mischpatim. Ils appellent ces jeûnes le Schobabim, mot hébreu factice dans lequel sont comprises les six sections qu'on lit pendant les semaines de ces douze jeûnes. La lettre SCHIN signifie Schmot; le VAU, Vaera; le BETH, Boel Parho; l'autre BETH, Beschalah; le lov, Itro; et le MEM, Mischpatim.

Quelques-uns jeûnent aussi, le 7 de adar ou de la lune de février, pour la mort de Moïse, qui arriva ce même jour.

Supputation des Tems, suivant le calcul des Juifs modernes, jusqu'à l'année 1785, de l'ère chrétienne.

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De la tour de Babel et division des langues.

De la naissance d'Isaac.

Du sacrifice d'Abraham. .

De la naissance de Jacob.

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. 3550

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De la descente des Hébreux en Egypte.
De la naissance de Moïse. . .

Josué..

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• 2207

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De la délivrance des Hébreux de l'Egypte.
De l'entrée et possession de la Terre-Sainte.
De la division de la Terre-Sainte par
De la monarchie du roi David..
De l'édification du premier Temple..
De sa destruction par Nabuchodonosor.
De la construction du second Temple.
De la cessation de la prophétie.
De la monarchie des Machabées.
De l'année vulgaire.

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De la destruction du deuxième Temple par Tite.
De la formation du Calendrier juif.

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De la possession de la Terre-Sainte par les Turcs.

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Ils comptent aussi, que l'année 1785 est la deuxième du cycle solaire de vingt-huit ans, en quoi ils s'accordent avec nous. Mais cette année-là, ils ne comptent que dix-sept du cycle lunaire, ce qui prouve ce que nous avons dit, que le cycle dont ils se servent retarde de trois ans sur le nôtre; ou pour parler plus juste et plus correctement, leur calcul, par rapport aux années de ce cycle, ne diffère du nôtre que de deux ans dans la première partie de leur année civile, et de trois dans la seconde partie. Ainsi, en 1785, où nous avons eu dix-neuf de nombre d'or, dès le mois de janvier, ce n'est qu'à leur mois de thisri (en septembre) qu'ils ont commencé à compter dix-sept de leur cycle lunaire; et ils ont continué jusqu'à leur mois élul (en septembre) de 1786; au lieu que, dès le commencement de cette même année, nous comptions i de notre cycle de dix-neuf ans, ou nombre d'or. Et c'est à quoi il est bon de faire attention, pour ne point confondre ces deux cycles qui se trouvent employés dans plusieurs de nos chartes. Pour avoir le cycle lunaire d'une année quelconque de notre ère, il faut ajouter 17 à l'année proposée, s'il s'agit des neuf premiers mois; mais pour les trois derniers mois, on ajoutera 18, puis on divisera le tout par 19, et le surplus de la division donnera l'année du cycle que l'on demande. La raison d'ajouter 17 pour la première partie de notre année, et 18 pour la dernière, est qu'il y avait dix-sept années de ce cycle écoulées, à l'automne qui précède la première année de notre ère, année qui commence, comme on sait, avec notre mois de janvier. Ainsi à 1785 ajoutez 17, viendra 1802: divisez cette somme par 19, restera 16, ce qui indique que c'est la seizième année du cycle, laquelle a commencé avec le mois juif thisri de notre année 1784; mais, si à l'année 1785 on ajoute 18, on aura; après la division par 19, 17 de reste, qui est le cycle lunaire de l'année juive commencée dans l'automne de notre année 1785.

GOUVERNEURS DE SYRIE

DEPUIS JÉSUS-CHRIST,

ET

PRÉFETS OU PROCUREURS DE JUDÉE,

NOMMÉS AUSSI QUELQUEFOIS GOUVERNEURS.

Années.

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AVANT ET DEPUIS L'ÈRE VULGAIRE.

QUINTILIUS VARUS, fait gouverneur de Syrie en l'an 5

avant Jésus-Christ, l'était encore en l'an 3' de notre ère vulgaire. Il était entré pauvre dans cette province; il en sortit, riche de spoliations, pour aller prendre le gouver nement de Germanie, où, s'étant laissé surprendre avec son armée, l'an 9, par Arminius, il fut totalement défait. Ce revers, auquel il crut ne pouvoir survivre, fut cause qu'il se donna la mort. On ne connaît point le successeur immédiat de Varus en Syrie.

DE L'ÈRE VULGAIRE.

VOLUSTIUS SATURNINUS était gouverneur de Syrie dans la trente-cinquième année de l'empire d'Auguste, la cinquième de notre ère vulgaire, comme le prouve l'abbé de Longuerue par les médailles.

PUBL. SULPIT. QUIRINIUS, ou CYRENIUS, est fait gouverneur de Syrie après Saturninus. La Judée ayant été réduite cette même année, en province, après l'exil d'Archelaüs, Coponius, chevalier romain, fut envoyé pour la gouverner en qualité de procureur impérial. Il fut rappelé l'an 10 de Jésus-Christ.

Marius Ambivius fut donné pour successeur à Coponius en Judée.

Q. CECILIUS-METELLUS-CRETICUS-SILANUS fut pourvu du gouvernement de Syrie par Tibère.

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