Au coeur de l'Auvergne

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Flammarion, 1922 - 288 strán (strany)
 

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Strana 189 - Je vois ces effroyables espaces de l'univers qui m'enferment, et je me trouve attaché à un coin de cette vaste étendue, sans que je sache pourquoi je suis plutôt placé en ce lieu qu'en un autre, ni pourquoi ce peu de temps qui m'est donné à vivre m'est assigné à ce point plutôt qu'en un autre de toute l'éternité qui m'a précédé et de toute celle qui me suit.
Strana 121 - Las d'espérer et de me plaindre Des muses, des grands, et du sort, C'est ici que j'attends la mort, Sans la désirer ni la craindre.
Strana 203 - J'ai pris intrépidement le dernier. On a beaucoup crié; on m'a trouvé bizarre, extraordinaire. Sottises que toutes ces clameurs. Vous savez que j'excelle à traduire la pensée de mon prochain. Tout ce qu'on a dit à ce sujet, voulait dire : Quoi! n'est-il pas suffisamment payé de ses peines et de ses courses par l'honneur de nous fréquenter, par le plaisir de nous amuser, par l'agrément d'être traité par nous comme ne l'est aucun homme de lettres ? A cela je réponds : J'ai quarante ans....
Strana 204 - ... d'un teint maladif. Son œil bleu, souvent froid et couvert dans le repos, lançait l'éclair quand il venait à s'animer. Des narines un peu ouvertes donnaient à sa physionomie l'expression de la sensibilité et de l'énergie. Sa voix était flexible, ses modulations suivaient les mouvements de son âme; mais, dans les derniers temps de mon séjour à Paris, elle avait pris de l'aspérité, et on y démêlait l'accent agité et impérieux des factions.
Strana 131 - Mon âme, repends-toi d'avoir aimé le monde; Et de mes yeux fais la source d'une onde Qui touche de pitié le monarque des rois. Que tu serais courageuse et ravie Si j'avais soupiré durant toute ma vie Dans le désert sous l'ombre de la Croix...
Strana 133 - Au déclin de tes jours ne veut pas te laisser, Et le temps, orgueilleux d'avoir fait ton visage, En conserve l'éclat et craint de l'effacer. Regarde sans frayeur la fin de toutes choses, Consulte le miroir avec des yeux contents.
Strana 98 - ... couteau, à nettoyer à coups de balai... Ici le ciel est clair, et s'il monte un peu de fumée, c'est une gaieté dans l'espace, — elle monte, comme un encens, du feu de bois mort allumé là-bas par un berger, ou du feu de sarment frais sur lequel un petit vacher souffle dans cette hutte, près de ce bouquet de sapins...
Strana 133 - C'est à des confidents qui n'ont jamais parlé. Pour adoucir l'aigreur des peines que j'endure, Je me plains aux rochers, et demande conseil A ces vieilles forêts, dont l'épaisse verdure Fait de si belles nuits en dépit du soleil. L'âme pleine d'amour et de mélancolie, Et couché sur des fleurs et sous des orangers, J'ai montré ma blessure aux deux mers d'Italie, Et fait dire ton nom aux échos étrangers.
Strana 202 - ... devoirs que m'imposait la fréquentation d'un monde que je n'avais pas recherché. Je me suis trouvé dans la nécessité absolue ou de faire de la littérature un métier pour suppléer à ce qui me manquait du côté de la fortune, ou de solliciter des grâces, ou enfin de m'enrichir tout d'un coup par une retraite subite. Les deux premiers partis ne me convenaient pas : j'ai pris intrépidement le dernier.
Strana 132 - Cloris, que dans mon cœur j'ai si longtemps servie Et que ma passion montre à tout l'Univers, Ne veux-tu pas changer le destin de ma vie, Et donner de beaux jours à mes derniers hivers?

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