La quatorzième série des Analecta se compose de neuf livraisons, de la cent-vingtième à la cent vingt-huitième inclusivement. Voici la table des articles contenus dans les neuf livraisons.

CXX LIVRAISON.

CXXII LIVRAISON.

LE SACERDOCE ET L'EMPIRE. Pierre de Marca. Refus de bulles. Régalisme. Rétractation. Col. 261.

DISPENSES de mariage in forma pauperum. Indults concédés aux évêques. Dispenses gratuites. Col. 311.

SUSPENSE de conscience informée. Crimes publics. Sentence juridique. Col. 324.

DROITS PAROISSIAUX. Maison située sur une colline, avec divers étages dont les portes appartiennent à plusieurs paroisses. Col. 331.

DÉCRETS inédits de la S. Congrégation des Evêques et Réguliers sur les ordres religieux. Col. 341.

MÉLANGES. Pro-curé; faculté de déléguer. Administration du séminaire. Retraite des chanoines après quarante ans de service. Application de la messe paroissiale. Col. 381.

DÉMISSION. Causes canoniques qui autorisent la démission des curés. Crainte révérentielle et complaisance envers l'ordinaire. Moyens d'existence. Pension sur la paroisse. Col, 738.

BINAGE.-Usage de dire trois messes le 2 novembre en Sardaigne selon le privilége de l'Espagne. Indult refusé au clergé séculier. Col. 751.

MÉLANGES. Application de la messe paroissiale. Jubilé. Acte de consécration au Sacré-Cœur de Jésus. Le B. Oglieri, cistercien. Le B. Christophe de Milan, dominicain. Le vénérable Julien Maunoir. Le vénérable Janvier-Marie Sarnelli. Indult de la cappa à l'abbé de Solesmes. Calices d'étain et de cuivre. Lettre de Philippe-le-Bel sur les Templiers et le concile de Vienne. Col. 759.

CXXVIe LIVRAISON.

LE VÉNÉRABLE Julien Maunoir. duction de la cause. 773.

Documents relatifs à l'intro

GREGOIRE IX et la philosophie d'Aristote. Expurgation de certains traités. Fragments d'Aristote. Col. 810.

DECRETS inédits de la S. Congrégation des Evêques et Réguliers sur les ordres religieux. Col. 817.

VIATIQUE et Extrême-Onction administrés à l'évêque par la première dignité du Chapitre, indépendamment du curé. Col. 850.

PRÉSÉANCE et option. Préséance des chancines revêtus du caractère sacerdotal. Col. 858.

JURIDICTION paroissiale. Communautés de femmes. Porte d'entrée changée. Col. 864. LEGS pour un sermon dominical. Inviolabilité des fondations pies et dispositions testamentaires. Col. 868.

SÉMINAIRE. Bourses. Age prescrit pour entrer au séminaire. Bourses conférées au concours. Col. 873.

DÉMISSION d'un curé inamovible. (Voir la 120 livraison). Pension viagère. Col. 878. MÉLANGES.

Jubilé. Index. Syllabus. Doctrines politiques de

S. Thomas d'Aquin. Résidence des chanoines. Juridiction épiscopale sur les petits couvents. Bulle Verba delirantis, de Boniface VIII. Lettre des Romains au pape Jean XXII. Commendes. Bonne de Berry. Lettres de noblesse données aux descendants de Pierre l'Ermite. Dépêche du nonce pontifical sur la mort de Henri IV. Note de Benessa sur les Jésuitesses.

Demembrement.

Causes canoniques du démembrement des paroisses. Conseil municipal. Col. 1121. Dor et pension alimentaire. Col. 1130. MÉLANGES.Saint Thomas d'Aquin, protecteur des universités. Lettre latine écrite à Son Eminence le cardinal RiarioSforza, Lettre du vicaire capitulaire d'Almeria, en Espagne, demandant que saint Thomas d'Aquin soit déclaré patron et protecteur de toutes les académies et écoles catholiques. Témoignages des papes Jean XXII, Clément VI, Innocent VI et Urbain V. Bref pontifical accordant des pouvoirs spéciaux aux aumôniers militaires de l'armée française. Absolution des cas réservés au Saint-Siége et aux ordinaires des lieux. Réconciliation des hérétiques, apostats et schismatiques. Indulgences pour les principales fêtes et à l'article de la mort. Bénédiction des vases, tabernacles, habits et ornements sacrés. Eglise catholique nationale italienne. Condamnation de cette secte. Lettre latine adressée à son Eminence le cardinal archevêque de Naples. Lettre du pape Grégoire IX à Georges, roi de Russie. Préambule inédit. Donation d'un pèlerin partant pour Jérusalem vers le milieu du onzième siècle. Monastère du Saint-Sépulcre. Redevance annuelle d'un bisant d'or, pour le Saint-Sépulcre. Le patriarche Sophronius. Banque de change établie à Montauban dès le début du quinzième siècle. Louis de Bourbon, doyen de l'église SaintVictor, de Clermont, nommé notaire apostolique par diplôme du pape Pie II. Ordonnance des magistrats de la ville d'Amsterdam sur la circulation des voitures. Christine de Suède. Attestation en faveur de Descartes. Pagi, petit-neveu du savant Antoine Pagi. Lettre de Lebret, intendant de Provence, au cardinal de Fleury. Prières publiques pour la République française. Décret apostolique de la S. Congrégation des Rites. Col. 1134.

Sainte-Vierge. Mandement de l'archevêque. parlement à la procession du 15 août. - Conflit de préséance entre le pailement et la chambre des comptes. Sermon prêché à Metz le 15 août 1638. Déclaration de 1650 renouvelant le vœu de Louis XIII.

La consécration solennelle de la France à la SainteVierge par le roi Louis XIII est du 10 février 1638. Plusieurs écrivains ont imprimé cette Déclaration, notamment Isambert, dans son Recueil général des anciennes lois (tome 16, p. 483). Ayant découvert dans plusieurs manuscrits diverses pièces inédites touchant le vœu du pieux monarque, nous croyons utile de les publier. Voici l'énumération de ces documents:

1. Déclaration du 10 février 1638, datée du château de Saint-Germain.

2. Lettre au procureur général près le parlement de Paris, d'Abbeville, 6 août 1638.

3. Lettre aux présidents et conseillers du parlement les invitant à la procession du 15 août. Même date que la précédente.

4. Mandement de l'archevêque de Paris, pour le vœu de Louis XIII, du 4 août 1638.

5. Collecte qui devait être récitée le jour de l'Assomption dans toutes les églises, conformément au vœu de Louis XIII.

6. Procès-verbal de ce qui se passa à la procession générale du 15 août 1638.

7. Mémoire de l'entreprise faite par les officiers de la chambre des comptes sur l'honneur dû au parlement en la procession du 15 août 1638.

8. Sermon prêché dans l'église cathédrale de Metz par l'évêque de Madaure, coadjuteur de l'évêque de Metz, à la cérémonie de la dédicace et de la consécration de la France à la Sainte-Vierge le jour de l'Assomption 1638.

9. Déclaration du 25 mars 1650 portant confirmation de celle de Louis XIII pour la continuation des

suffrages, processions et solennités observées le jour de l'Assomption.

Cette dédicace ou consécration de la France à la Sainte-Vierge a été renouvelée plusieurs fois, ainsi que nous le dirons plus loin.

I

DÉCLARATION DU 10 FÉVRIER 1638 SUR LE VOEU FAIT PAR LOUIS XIII.

Louis, par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut. Dieu qui élève les rois au trosne de leur grandeur, non content de nous avoir donné l'esprit qu'il départ à tous les princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin si spécial de nostre personne et de nostre Estat, que nous ne pouvons considérer le bonheur du cours de nostre regne, sans y voir autant d'effects merveilleux de sa bonté, que d'accidents qui nous pouvaient perdre. Lorsque nous sommes entrez au gouvernement de cette couronne, la faiblesse de nostre age donna sujet à quelques mauvais esprits d'en troubler la tranquillité; mais cette main divine soutint avec tant de force la justice de nostre cause que l'on vist en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins. En divers autres temps l'artifice des hommes et la malice du diable ayant suscité et fomenté des divisions non moins dangereuses pour nostre couronne,que prejudiciables au repos de nostre maison, il luy a pleu en détourner le mal avec autant de douceur que de justice; la rebellion de l'hérésie ayant aussi formé un parti dans l'Estat, qui n'avait autre but que de partager nostre autorité, il s'est servi de nous pour en abattre l'orgueil; et a permis que nous ayons relevé ses saincts autels en tous les lieux où la violence de cet injuste party en avait osté les marques. Si nous avons entrepris la protection de nos alliez, il a donné des succès si heureux à nos armes, qu'à la vue de toute l'Europe, contre l'espérance de tout le monde, nous les avons rétablis en la possession de leurs Estats dont ils avaient été dépouillez. Si les plus grandes forces des ennemis de cette couronne se sont ralliées pour conspirer sa ruine, il a confondu leurs ambitieux desseins, pour faire voir à toutes les nations que comme la Providence a fondé cet Estat, sa bonté le conserve, et sa puissance le défend. Tant de grâces si évidentes font que pour n'en différer pas la reconnoissance sans attendre la paix qui nous viendra sans doute de la même main dont nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur pour en faire sentir les fruicts aux