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AIMORLIAD

Jx1021 08

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INTRODUCTION

Au lendemain de la Conférence de Berlin, nous avons rassemblé, avec un soin diligent, toutes les conventions politiques, économiques, humanitaires, etc., relatives à l'Afrique, pour autant qu'elles aient conservé leur force obligatoire. Ce sont les éléments d'un code diplomatique du continent noir. La tàche est longue, ardue, et encore loin de terme.

Mais en présence des conflits et des contestations qui surgissent ou peuvent se produire dans l'avenir, et de la curiosité toujours croissante qui s'attache aux destinées de l'Afrique, il nous a semblé opportun de détacher de notre travail un assez long chapitre. C'est celui des instruments diplomatiques échangés entre parties intéressées pour la délimitation actuelle de leur domaine africain (1).

Quand nous disons parties intéressées, il faut s'entendre. On peut ranger les divers pouvoirs qui occupent l'Afrique en trois groupes puissances européennes, au nombre de huit, ayant pris pied sur ce continent Allemagne, Espagne, État Indépendant du Congo, France, Grande-Bretagne, Italie, Portugal et Turquie; gouvernements (?) autochtones bien assis, admis au rang d'États souverains: Égypte, Tripolitaine, Tunisie, Maroc, République de Libéria, État libre d'Orange, République Sud-Africaine, Éthiopie et Zanzibar; enfin États et tribus indigènes, sans principe gouvernemental défini et soumis aveuglément à la volonté et au caprice d'un maître versatile.

Sauf quelques grandes tribus ou confédérations de tribus sahariennes et soudanaises, le troisième groupe est, pour le plus grand bien de la civilisation, presque entièrement absorbé par un des deux autres; le deuxième

(1) Ce serait peut-être le lieu d'esquisser à larges traits les résultats du partage politique de l'Afrique, en y comprenant toutes les îles; mais la chose semble superflue: la carte qui accompagne notre travail donne toute satisfaction sous ce rapport.

groupe parait aussi menacé; la loi du plus fort commence à se faire sentir. Il présente encore, comme éléments absolument indépendants, l'Éthiopie, le Maroc, le Libéria (1), l'État libre d'Orange (2), et la République Sud-Africaine, dont les relations diplomatiques sont partiellement soumises à l'approbation de la Grande-Bretagne (3). Mais l'Égypte, où l'influence anglaise est prépondérante, et la Tripolitaine sont tributaires de la Turquie; la Tunisie et Zanzibar enfin subissent le protectorat respectif de la France et de l'Angleterre.

Toutes ces modifications politiques sont consacrées par des arrangements entre parties. Mais la publication de tous les documents qui les ratifient était-elle bien pratique? Pourra-t-on nous faire un grief d'avoir allégé notre travail des traités intervenus entre peuplades demi-barbares et gouvernements réguliers quelconques? Sans doute ces traités ne manquent ni de valeur ni de sanction; leur notification aux puissances signataires de l'Acte général de la Conférence de Berlin est même de rigueur (4); ce sont autant de titres de propriétés, aux limites souvent peu précises, sur lesquels les intéressés peuvent fonder leurs prétentions. Mais nous le répétons, les tribus qui ont signé ces actes ne sont-elles pas comprises ou à la veille. d'être comprises dans la sphère d'influence de quelque grande puissance suzeraine; et si l'on veut envisager la situation prochaine de l'Afrique, lat diplomatie aura-t-elle encore à tenir compte de ces documents?

Nous prenons par conséquent le parti de ne donner dans notre travail que les conventions et arrangements internationaux :

A. Concernant des cessions éventuelles de territoires en Afrique. Sont donc écartées les transactions relatives à des cessions déjà faites. Telles, par exemple, la cession de la Colonie du Cap de Bonne-Espérance faite par les Pays-Bas à la Grande-Bretagne le 13 août 1814 (5); l'abandon des possessions danoises de la Côte d'Or, passées à la Grande-Bretagne le 17 août 1850; sous la date du 7 mars 1837, la cession par la France à la Grande-Bretagne

(1) Colonie nègre reconnue par la Grande-Bretagne dès 1847; à des dates ultérieures par d'autres gouvernements européens, et finalement, le 3 juin 1862, par les États-Unis d'Amérique.

(2) Son indépendance a été reconnue par la Grande-Bretagne en 1852.

(3) Cfr l'art. IV de la convention de Londres du 27 février 1884. L'indépendance de la République Sud-Africaine a été reconnue par l'Angleterre en 1854.

(4) Cfr plus bas l'art. XXXIV de cet Acte.

(5) HERTSLET, The Map of Europe by Treaty, t. I, pp. 42 et 46.

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