Obrázky na stránke
PDF
ePub

2. M. de Sourdeval donne communication d'une lettre de M. de Bridieu, qui engage la Société à faire demander au ministre de l'agriculture une machine à fabriquer les tuyaux de drainage. Au sujet de leur fabrication, M. Lambron fait observer qu'au xvi® siècle il existait à Saint-Avertin une usine qui a fourni les tuyaux de la fontaine de Louis XII, à Blois.

M. Bonnébault donne lecture des travaux de la dernière Séance de la section d'Agriculture et des procédés de M. Bethel de Londres pour la conservation du bois.

Il est présenté un spécimen de bois parfaitement conservé. M. Viot-Otter admis à communiquer ses observations à ce sujet, entre dans des développements intéressants sur les procédés employés par M. Bethel, et captive l'attention de l'assemblée générale.

M. Brame demande qu'une commission soit nommée pour soumettre à l'examen les divers procédés qui viennent d'être indiqués.

Cette commission se compose de

MM. Brame,
Charlot,
Bonnébault,

Léon Viot.

M. Viot-Otter est prié de se joindre à la commission. M. Vauvilliers, chargé dans une des dernières séances de rendre compte d'une brochure intitulée : Solution du problème social, dépose sur le bureau son rapport qui est renvoyé à la Section d'agriculture.

Un des membres de la Société donne lecture d'une lettre de M. l'abbé Paramelle qui est disposé à se rendre à la colonie de Mettray, dans le but de faire l'application des connaissances qu'il a acquises pour la déconverte des sources. M. Brame entre, à ce sujet, dans quelques développements sur la baguette divinatoire.

Au sujet des courses de chevaux qui doivent avoir lieu à Tours, M. Hulin, qui a été un des premiers à entretenir la Société des avantages que la ville est appelée à en retirer, demande qu'il soit nommé une commission à ce sujet.

M. Brame lit un rapport sur le chaulage fait par MM. de Vonnes, de Fontenailles et Derouet, et demande que ce rapport soit adressé à M. le Préfet.

M. de Vonnès entretient la Société de l'engrais Huguin pour les blés et les pommes de terre. La fumure faite par le fumier a moins bien réussi que celle exécutée avec cet engrais concentré, dont le prix est peu élevé. Un membre fait observer qu'il faut se tenir en garde contre les engrais.

La Société, partageant l'opinion de l'honorable préopinant, pense qu'il n'y a pas lieu de patroner les engrais.

M. Minangouin, assisté de MM. de Vonnes, Derouet et Ternaux, est prié de faire l'expérience de l'engrais Huguin sur les terres de la colonie de Mettray.

M. d'Aubigny donne lecture d'une lettre écrite par lui au directeur de la compagnie Dussàult, dans laquelle il propose d'expérimenter le nouvel engrais sur un terrain de sa propriété, avec l'engagement de ne

payer qu'après réussite. Sa proposition n'a pas été acacceptée par la compagnie.

M. Brame dit avoir cependant obtenu quelques résultats avec l'engrais Dussault. Dans son opinion cette question reste à résoudre après la récolte.

Il est accordé, sur la demande de M. Delaunay, une nouvelle copie pour les observations météorologiques dont il s'acquitte depuis longues années avec un zèle qui ne s'est pas démenti un seul instant.

MM. de Chabrefy,
Champoiseau,

et Breton

demandent à être délégués pour représenter la Société au congrès central d'agriculture.

Sont admis comme membres titulaires :
MM. Blanchet, médecin à Tours,

Charpentier, propriétaire à Sorigny,
Dauphin, propriétaire à Loches.

RAPPORT

SUR

LA FÊTE DU COMICE AGRICOLE DE LOCHES,

PAR M. CHARLOT.

Messieurs,

Vos relations avec le comice agricole de Loches se sont établies d'une manière plus intime à l'occasion de son concours de bestiaux et de labours qui a eu lieu le 16 juin 1850, et auquel vous avez été invités particulièrement cette année.

Vous m'avez fait l'honneur de me désigner pour y représenter notre Société ; je me plais à consigner ici, et à lui faire agréer, en votre nom et au mien particulier, notre reconnaissance de l'accueil flatteur que j'en ai reçu pour vous, car j'ai été comblé de la part de MM. les sous-préfet, président et commissaires, des témoignages les plus affectueux; cet accueil était le précurseur du plaisir que nous devions éprouver à voir l'ordre et la solennité de cette belle fête agricole.

Je ne vous entretiendrai pas de tous les détails de ce concours, vous les avez déjà lus dans les comptesrendus du Journal d'Indre-et-Loire; c'est seulement de quelques impressions particulières que je désire vous faire part.

Les prairies artificielles ont été encouragées d'une manière toute spéciale, de même que l'entretien du

bétail, tel que les plus beaux taureaux, les plus belles génisses, les verrats, les truies, les brebis, les beliers, les agneaux et les moutons.

Enfin, les bons laboureurs et les bons serviteurs des deux sexes, rien n'a été omis pour fêter, honorer et encourager l'agriculture et les agriculteurs des deux cantons qui concouraient, Preuilly et le Grand-Pressigny. Nous ne pouvons qu'engager le Comice à persister dans l'honorable mission qu'il a si bien inaugurée.

C'est à vainere l'immobilité, à provoquer le mouvement en avant que les Comices et les Sociétés d'agriculture doivent s'appliquer, c'est une nécessité de l'époque; or, cette nécessité de progrès et d'amélioration agricole ne peut se réaliser aujourd'hui que par les hommes pratiquant l'agriculture, ce sont eux qu'il faut soutenir et encourager.

Nous avons remarqué que MM. les commissaires étaient très-portés vers les faits pratiques; ainsi dans l'examen du bétail ils donnaient la préférence aux beaux animaux des races du pays, ils attribuaient beaucoup trop de préférence, selon nous, à la couleur, aux marques, à certains signes de la race de l'espèce bovine.

Les animaux de chaque espèce que le commerce recherche sur nos foires et marchés obtenaient une préférence marquée, c'est un fait auxquels les novateurs ne font malheureusement pas assez attention: ainsi les vaches suisses, les moutons anglais, les porcs anglo-chinois n'ont pas cours sur nos marchés. Quoique cette belle routine entrave les innovations, sacrifie

« PredošláPokračovať »