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Séance du samedi 11 février 1854.

Sont présents:

MM. le général d'Outremont, le chevalier de Fontenailles, le baron Auvray, de Vonne, de Lavalette, Sandras, Borgnet, de Taste, Derouet, Hulin-Pelgé, Charlot, Nicolle, Bonnébault et Miton.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Il est également donné lecture de la liste des livres reçus depuis la dernière séance, et parmi lesquels se trouvent plusieurs publications restées jusqu'à ce jour oubliées dans les bureaux du ministère.

M. le président fait le dépouillement de la correspondance.

1° Il est donné communication d'une lettre de M. le colonel Vauvilliers, en réponse à celle qui lui avait été adressée au nom de la Société, et par laquelle l'honorable membre retire la démission que son séjour prolongé à la campagne et l'impossibilité de prendre une part active à nos travaux lui avaient fait donner.

L'assemblée s'applaudit de cette détermination qui lui permet de conserver un de ses membres les plus distingués, et accoutumé à intéresser nos séances par la lucidité de ses rapports et la justesse de ses réflexions.

2o La Société des antiquaires de Picardie, dont les travaux ont puissamment contribué à éclairer plusieurs points importants de notre histoire nationale, adresse à la Société le programme des prix qu'elle se propose de décerner en 1854.

5° L'Académie impériale de Lyon, qui enrichit notre collection des travaux importants qu'elle publie chaque année, adresse également le programme des prix mis au concours pour 1856. Plusieurs sujets, d'un intérêt général, et dignes d'appeler l'attention des hommes de la science, principalement sur les perfectionnements à apporter à la fabrication des tissus, ne passeront pas inaperçus dans une ville où l'industrie de la soie a pris, depuis quelques années, une nouvelle impulsion et a été longtemps sans rivale.

4° Un mémoire qui paraît avoir une certaine portée a été présenté à M. le ministre de l'agriculture par M. Aschermann qui depuis plusieurs années,fait sa résidence dans notre département. Ce mémoire a été transmis, par l'intermédiaire de M. le Préfet, à la Société pour qu'elle eût à se prononcer sur le mérite des vues proposées par l'auteur. Le renvoi de ce mémoire a été fait à la section des sciences chargée de l'examiner et de présenter ses conclusions dans, une des prochaines sé

ances.

5° La vente des engrais, répandus dans le commerce, été souvent, au sein de notre assemblée, l'objet d'observations dans lesquelles ont été signalées les fraudes employées par l'industrie et développées sur une échelle telle que la spéculation ne tendait à rien moins qu'à exploiter la France entière. La Société a été une des premières à signaler le danger, et, par l'analyse des diverses substances dont ils étaient composés, à éveiller l'attention des agriculteurs et prévenir leur ruine. Elle n'a point oublié la note de M. l'abbé Chevalier qui excita

vivement sa sollicitude. Depuis, elle n'a cessé de combattre la fraude sous quelque annonce fastueuse qu'elle se soit présentée. Le département de la Seine-Inférieure paraît avoir été exploité d'une manière plus désastreuse que les autres. Aussi la Société d'agriculture de ce département s'est-elle émue du danger. Elle a adressé ses plaintes au ministre et invoqué des mesures pénales pour la répression d'un mal qui s'accroît chaque jour. Elle a pensé que ses réclamations auraient un résultat d'autant plus assuré qu'elles seraient appuyées par les autres Sociétés d'agriculture. Elle prie donc notre Compagnie de vouloir bien adresser à l'autorité une semblable demande. L'assemblée, unanime sur ce point, invite M. le Président à remercier la Société d'agriculture de la SeineInférieure de sa communication, et à l'assurer de son concours. Une demande, en tout conforme à celle de cette Société, sera transmise à S. E. M. le Ministre de l'Agriculture.

Le fondateur du congrès des Sociétés savantes, qui a jaissé des souvenirs chers à notre ville, invite la Société à se faire représenter, cette année, à la session qui doit avoir lieu au mois de septembre prochain, ainsi qu'elle l'a fait, dans la personne de M. Lambron de Lignim, à l'une des dernières sessions.

En l'absence de M. le secrétaire de la section des sciences, arts et belles-lettres, il est donné lecture des travaux de la dernière séance.

La section des Sciences qui avait à s'occuper du renouvellement de son bureau, en a maintenu es membres, à l'exception de M. l'abbé Chevalier, que ses nouvelles

fonctions, comme principal du collége de Loches. ont forcé de donner sa démission et qui a rempli avec autant de zèle que de talent cet emploi difficile. Il est remplacé par M. de Taste, professeur agrégé de physique et de chimie au lycée impérial de Tours. La haute position de M. de Taste dans la science, ses connaissances variées et un talent remarquable de rédaction, promettent à la section une collaboration utile.

Sont nommés:

MM. Borgnet, président,
Sandras, vice-président,
de Taste, secrétaire.

La section, par l'organe de son président, émet le

vœu :

< Que l'abonnement aux Annales des Sciences naturelles soit renouvelé. La collection de ce journal fait partie de la bibliothèque de la Société; il importe de compléter un ouvrage qui occupe le premier rang parmi les publications de ce genre. La section décide que la demande de cet abonnement sera proposée à l'assemblée générale. »

La Société, heureuse de donner à la section des sciences une marque de l'intérêt qu'elle porte à ses travaux, décide que l'abonnement aux Annales des Sciences naturelles sera repris aussitôt que les ressources de la Compagnie le permettront.

En l'absence du secrétaire de la section d'agriculture, M. Ressy donne lecture du compte-rendu de la dernière séance.

Parmi plusieurs questions, qui prouvent le zèle de ses membres, nous aimons à reproduire les observations suivantes, qui sont soumises à la discussion de l'assemblée.

L'honorable M. de Vonne communique le résultat d'une expérience qu'il vient de faire sur l'introduction du riz dans la panification. Au prix actuel de cette céréale, qui est d'environ 50 centimes le kilogramme pour la qualité moyenne, on aurait obtenu une économie de 10 centimes par kilogramme.

Voici le procédé :

1o Prendre en riz 15 à 20 010 de la quantité de farine de froment;

2o Faire cuire le riz jusqu'à ce qu'il soit réduit en pâte ;

3° Mélanger la farine en ajoutant l'eau et le levain nécessaires (en plus grande quantité que pour la farine seule), et avoir soin de conserver au riz la température qu'il avait à la suite de la cuisson;

4o Exposer à l'air le pain (cette précaution n'est bonne que lorsque la température est trop élevée);

5° Cuire dans un four moins chaud qu'à l'ordinaire. Le pain ainsi obtenu est plus blanc et conserve mieux sa fraîcheur que celui de froment pur.

Il rend compte également d'un mémoire de M. Charlot, sur la panification des céréales d'un prix inférieur; mémoire qui présente des aperçus neufs, et qui est renvoyé au comité de rédaction.

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