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X-1802.

Aug St Aubin Sculp.

OU

DES LIMITES RESPECTIVES

DE LA POÉSIE

ET DE LA PEINTURE:

traduit de l'allemand de G. E. LESSING,

PAR CHARLES VANDERBOURG.

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DU TRADUCTEUR.

L'OUVRAGE dont nous offrons au public la traduction, fut imprimé pour la première fois en 1763. Il eut le plus grand succès en Allemagne, où il est encore regardé comme un chef-d'œuvre de critique et de goût. Si l'indifférence des Français pour les travaux littéraires de leurs voisins étoit moins connue, on s'étonneroit qu'un pareil ouvrage puisse être annoncé à Paris comme une nouveauté, après une publicité de près de quarante années. On a pourtant essayé d'attirer la curiosité des lecteurs français sur le Laocoon. Le libraire Jansen, lorsqu'il donna, en 1792, l'édition complète des OEuvres de Hemsterhuis, y joignit une note extraite de cet ouvrage, et il la joignit encore à son édition des OEuvres de Winckelmann. Au reste, on ne doit pas regretter que cette note soit peu connue. Outre plusieurs inexactitudes que l'on y remarque, le rédacteur de cet extrait a mis dans la bouche de Lessing une proposition contre laquelle tout son ouvrage est écrit: Savoir, que dans un sujet traité pitto

resquement par un poète, la peinture du poète ne peut être regardée comme bonne qu'autant que l'artiste peut l'adopter '. C'est, disons-nous, contre cette erreur que Lessing a combattu dans son livre, où il cherche à déterminer les limites respectives des deux arts, à prouver que les règles de l'un ne sont pas toujours les règles de l'autre, et à établir des règles nouvelles, puisées dans la nature même de la peinture et de la poésie, et confirmées par l'exemple des anciens.

Nous ne connoissons point d'ouvrage didactique plus propre que celui-ci à désigner au poète et à l'artiste les écueils nombreux qu'ils doivent éviter, en s'imitant; nous n'en connoissons point où l'enseignement soit plus adroitement caché sous les formes d'une analyse, qui, vous laissant croire que l'auteur cherche encore avec vous ses résultats, vous fait, en quelque sorte, partager le plaisir de sa découverte, et soutient aussi long-temps qu'il est possible l'intérêt de la curiosité.

Nous espérons qu'à ces titres le Laocoon devenu français intéressera, non-seulement les artistes et les poètes, mais en général tous

1Œuvres de Hemsterhuis, tom. 11. p. 258.

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