Scire volunt omnes, mercedem folvere nemo. Mercedem apppellas? quid enim fcio? culpa do centis ན་ Scilicet arguitur, quod læva in parte mamilla Frumenti, quippe hac merces lautiffima.tenta Chryfogonus tanti doceat, vel Pollio quanti 2 Lautorum pueros, artem fcindens Theodori.. Geftetur dominus, quoties pluit: anne ferenum Exfpecter, fpargatve luto jumenta recenti ?· Hic potius namque hic munda nitet ungula: mula. Parte alia longis Numidarum fulta columnis Surgat, & algentem rapiat cœnatio folem Quanticunque domus, veniet qui fercula docte Componat veniet qui pulmentaria condit.. Hos inter fumptus feftertia Quintiliano› reau, & y amaffer quelque petite fomme d'argent, pour avoir du pain. Car, c'eft le plus grand gain, qu'ils peuvent efperer. Si vous ne me croyés, informés vous de ce que les plus riches donnent à Chryfogone, & à Pollion, qui enfeignent par tables la Rhetorique de Theodore. Je fçais bien qu'ils dépenfent aux bains fix cens pieces; à leurs Galleries, pour s'y faire porter pendant la pluye, encore davantage: Car attendroient-ils le beaux temps, pour fe le promener, où iroient ils faire crotter tout leur équipage, lors qu'aprés la pluye il y a par tout de la boue. Ne font ils pas mieux d'eftre dans ces vaftes Allées, où les fers de leurs mulets ont une netteté, qui brille, & qui plaist. Ils ont d'un autre cofté une grande falo foûtenuë de colomnes de marbre d'Afrique, pour y prendre le Soleil durant l'hiver. Quelque prix que leur coûte la maifon, il faut encore, qu'ils ayent un Maistre d'Hôtel, qui ferve habilement, & un Cuifinier, qui face d'excellents ragoûts. que Dans toute cette dépense, on ne donne deux fefterces au Precepteur. C'eft affés pour Quintilien, c'est à dire, pour leplus habile. Il n'y aura rien, qui coûtera moins dans la maifon qu'un Maiftre. Un Pere ne voudra avoir bon marché, que lors qu'il s'agit de l'éducation de fon fils. Pourquoy - donc, me direz-vous, Quintilien a t-il tant de belles maifons de campagne? Ne vous arreftés pas à l'exemple d'un bonheur fi extraordinaire. Quand on eft né heureux, on est Beau, on eft Fort, on est Sage, on eft Noble, & on peut porter comme les Chevaliers, des fouliers noirs, avec une pointe faite en croiffant. Qui eft né heureux, eft Orateur, eft Philofophe; s'il chante, quand il feroit enrhumé, il ne laiffe pas d'avoir la voix belle. Car, il n'eft pas indifferent d'eftre né fous de certains Aftres. S'il plaist à la fortune, d'un Pedant elle peut faire un Conful; & s'il luy plaift auffi, elle peut d'un Conful n'en faire qu'un Pedant. Confiderés ce qu'étoit Ventidius, ce qu'étoit ciceron. A quoy peut-on imputer leur bon-heur, qu'à l'Aftre, & au pouvoir admirable, & secret de leur deftin? C'eft luy, qui a donné des Royaumes à des Efclaves, qui a fait triompher ceux, qui avoient gemi long-temps dans les fers. Mais cet heureux, dont je parles, eft plus rare qu'un corbeau blanc. Car, combien ne voit-on pas de Maistres, qui fe repentent d'avoir perdu tout leur temps à enfeigner inutilement? Thrafimaque réduit à la derniere pauvreté fe pendit; Quintilianus habet faltus ? exempla novorums Fatorum tranfi: felix, & pulcher, & acer, Felix, orator quoque maximus, & jaculator, ¶ Et fi perfrixit, cantat bene. diftat enim que Sidera te excipiant mod) primos incipientem ¶ Edere vagitus, & adhuc à matre rubentem. Si fortuna volet, fies de rethore conful, Si volet hæc eadem, fies de confule rethor. Ventidius quid enim? quid Tullius? anne aliud quàm Sidus, & occulti miranda potentia fati ? Felix ille tamen corvo quoque rarior albo. Sicut Thrafimachi probat exitus, atque Se sundi |