Confifus periit, admirandifque lacertis. Sed plures nimi a congesta pecunia curâ Strangulat, & nuncta exuperans patrimonia cenfus, Quanto Delphinis balana Britannica major. Temporibus diris igitur, juffuque Neronis Longinum, & magnos Seneca pradivitis hortos Claufit. & egregias Lateranorum obfidet ades Tota cobors, rarus venit in cœnacula miles. Pauca licet portes argenti vascula puri, No&te iter ingreffus gladium, contumque timebis Et motæ ad lunam trepidabis arundinis um bram, Cantabit vacuus coram latrone viator. Prima fere vota, & cunctismitissima templis, Divitia ut crefcant. ut opes, ut maxima toto Noftra fit arca fero. fed nulla aconita bibuntur Fictilibus: tunc illa time, cum pocula fumes. à Celuy-là a peri, parce qu'il fe fioit trop luy- mefme , & qu'il croyoit qu'il n'y avoit point de forces pareilles aux fiennes. Mais plus vos richeffes croiffent, plus vôtre revenu s'augmente autant au deffus de celuy de tous les autres, qu'une baleine furpaffe les dauphins, plus auffi eftes-vous exposé à perdre la vie par quelque funefte accident. Qu'il vous fouvienne du temps horrible, par le commandement de Neron, Longin, les jardins de Seneque, les belles maifons des Laterans eftoient affiegées de Sol dats. Ils n'attaquoient gueres les cabanes. où Vous-mefmes ne tremblés-vous pas au mouvement d'un rofeau, que vous voyés branler à la clarté de la Lune, quand vous eftes en chemin, durant la nuit, bien que vous n'ayés qu'un peu d'argent. Mais un voyageur, qui n'a rien à perdre, n'aura point ces vaines frayeurs, la crainte des voleurs ne l'empefche ra point de chanter. Le defir des richeffes, la paffion de les augmenter, & d'avoir un coffre plus grand, & plus plein que n'en ont tous ceux qui le mêlent du Change, font les premiers & les plus ordinaires vœux que l'on prefente dans tous les Temples. Mais on ne confidere pas que ce n'eft point dans des vafes de terre, que l'on boit le poifon. Craignés le, lors que vous prendrés ces coupes d'or enrichies de pier res precieufes, où brille le vin le plus delicat d'Italie. Entendez-vous maintenant, pourquoy un' Sage rioit autrefois dés le moment qu'il fortoit hors de fa maison, & pourquoy un autre pleuroit toûjours ? Mais il eftoit aifé à l'un de rire. La raille rie n'eft pas une chofe fort difficile. On fe plaift ayfément à fe moquer des deffaut d'autruy. Mais comment le cerveau de l'autre pouvoit il eftre affés humide, pour luy fournir tant de pleurs? Democrite fe tenoit les coftés à force de rire, quoy qu'il n'y euft point au pays, où il eftoit, de robes d'écarlate, de fourrures, de faifceaux, de litiere, de tribunal. Qu'auroitil fait, s'il avoit efté témoin du Superbe appareil des Preteurs, lors qu'ils paroiffent dans le Cirque fur des chars, donnant l'ordre des fpectacles, veftus de la robe de Jupiter, brodée d'or, teinte de couleur de pourpre, qui leur tombe des épaules, & qui leur traine de tous coftés. S'il leur euft veu une couronne d'or fi pefante, qu'il n'y a point de tefte qui la puiffe porter, & qu'un Efclave public foû tient avec peine, eftant porté fur le mefme char que ces Triomphateurs, afin qu'ils n'ayent pas trop de vanité. Mais de plus, s'il euft veu le fceptre d'ivoire, fur le haut duquel eft un aigle d'or: Ajoû. Gemmata, & lato Setinum ardebit in auro. Democritus, quanquam non effent urbibus illis Quippe tenet Sudans hanc publicus, & fib; Ne placeat, curru ferous portatur eodem. Da nunc & volucrem, fceptro que furgit eburno, i. Illinc cornicines, hinc præcedentia longi Ergo fupervacua bac, aut perniciofa petuntur ; tur. Ipfas deinde rotas bigarum impacta fecuris |