Chez CLAUDE BARBIN, fur le fecond M. DC. LXXXI. AVEC PRIVILEGE DU ROr. Ce fercit ne pas aymer les BellesLettres, & ignorer, combien elles vous font obligées des excellentes Satyres, que vous avés données au Public, fi je ne vous offrois cette nouvelle Traduction de Juvenal, & de Perfe. Ce que nous admirons dans les Ouvrages de Anciens, ne fert plus qu'à nous faire mieux connoître le Merite des voftres, où vous furpaßés tous ces grands Modeles, ayant fait dés l'âge de vingt ans ce que Juvenal n'ofa entrepren dre, qu'étant déja vieux, & qu'aprés s'eftre exercé long-temps à la Poëfie. Auffi, MONSIEUR, eftes-vous maintenant bien au-deffus de la Gloire, que l'Art des Satyres peut donner à un - Homme de Lettres. Nous vous entendons avec plaisir inftruire tous nos Poëtes, diftribuer fur le Parnaffe les Lauriers, que vous y aves ceuillis, developer fi agreablement dans votre Poetique ce qu'Ariftote a de plus obfcur, Horace de plus fec & de plus sterile. Vous aves mefme adjoûté un ་ Vous rare Exemple à vos Preceptes, & re bles. Mais quelque heureuse Naiffance, que vous ayés, pour meriter tant de reputation entre les Sca vants, j'ofe neanmoins vous dire que vostre application à la lecture des Anciens y a beaucoup contribué. C'est-là que la Sçavante Athenes, que l'Ancienne Rome vous ont ouvert tous leurs Thrifors. On ne va fouvent qu'à des ruiffeaux dont on trouve bien- teft le fond; mais vous avés puisé dans ces profondes Sources, pour fervir vous - mefme d'Exemple à la Pofterité. & meurent ils pas En effet les plus Critiques de d'accord, que Longin eft plus beau dans vostre Tra |