Hic, ubi nocturna Numa conftituebat amica. Hinc tunc Vmbricius: Quanto artibus, in- Nullus in urbe locus, nulla emolumenta la borum, Res hodie minor eft, heri quam fuit, atque eadem cras Deteret exiguis aliquid: proponimus illuc e Ire, fatigatas ubi Dadalus exuit alas: Dum nova canities, dum prima,& recta sene&tus, Dum fupereft Lachefi quod torqueat, & pedi bus me Porte meis, nullo dextram fubeunte bacillo. Er Catulus: maneant qui nigra in candida ver tunt Queis facile eft ade conducere, flumina, portus, Siccandam eluviem, portandum ad busta cada ver, Et prabere caput domina venale fub hafta. Quondam hi cornicines, & municipalis arena Perpetui comites, notaque per oppida bucca, Munera nunc edunt, & verfo pollice vulgi Quemlibet occidunt populariter: inde reversi Concudunt foricas. Et cur non omnia; cum fint Qualeis ex humili magna ad fastigia rerum Extollit, quoties voluit fortuna jocari ? Quid Roma faciam ? mentiri nescio, librum, mieres années de ma vieilleflè, que mes forces ne font point encore abbatuës, qu'il reste à la parque, dequoy filer pour moy, & que mes pieds peuvent me foutenir fans le fecours d'un bafton j'abandonne cette ingrate ville: qu'Arturius, & que Catulle y vivent avec ceux de qui par leur flaterie font paffer les crimes pour de grandes vertus, avec ceux qui entrent dans les affaires, qui entreprennent des ouvrages publics, qui afferment les ports, les paffages, & le nettoiement des boües, & qui ont la charge de vendre à l'encan les efclaves. Je les ay veusautrefois qu'ils eftoient joueurs de flutes, on les voioit dans les petites villes, aux combats des Gladiateurs, & on les con noiffoit aux grimaces qu'ils faifoient en fon nant de la Trompette. Après avoir acquis des richeffes en ces belles occupations, ils donnent aujourd'huy des fpectacles au peuple, & expofent avec l'applaudiffement de Rome ceux qu'il leur plaift, aux perils de l'amphitheatre enfuite ils viennent traiter du nettoyement des endroits publics. Mais pourquoy n'auroientils point recours à des profits fi infames; puisque la fortune les tire de la boue, pour les elever aux plus hautes dignitez, pour se mocquer de nous, & rire de noftre vanité. Que ferois-je donc à Rome,je ne fçay ny mentir ny diffimuler,je ne puis donner des louanges à un mauvais ouvrage,pour feindre que je l'efti me, je ne sçaurois le demander avec empreffement; je ne penetre point dans les fecréts de l'advenir par la connoiffance des Aftres; je ne veux ny ne puis flater l'efperance des enfans fur la mort de leurs peres: Je n'ay point appris à confulter les entrailles des grenouïlles, je laiffe à d'autres à porter les prefens, & les lettres de la part des amants. Je ne fuis point propre à tromper perfonne, ny à ayder à tromper. Je ne puis m'affujettir à eftre toujours auprés des grands, comme fi je n'avois rien au tre chose à faire, & que je n'euffe point de bras. que Voulez vous eftre confideré, il faut entrer dans les intrigues du monde, il faut penetrer les fecrets, & connoiftre tout ce qu'il y a de caché. N'attendés jamais ny faveur ny recompenfe de ceux auxquels vous ne connoiffez du merite. Verrés ne menage que ceux qui peuvent l'accufer & la convaincre de ces larcins. Ah! cher amy ne fais jamais tant de cas de l'or que le Tage roule dans fes profondes caux, & qu'il porte dans la Mer, que tu en perdes le fommeil & le manger, & n'affecte point d'eftre redoutable à un amy puissant & criminel. Mais veux-tu que je t'advouë, qui font ceux que je fuis, quoyqu'ils foient aujourd'huy fort bien auprés de tous les grands. A le dire franchement, je ne puis fouffrir que Rome Si malus eft, nequeo laudare, & pofcere: motus Carus erit Verri, qui Verrem tempore, quo vult, Omnis arena Tagi, quodque in mare volvitur Aurum, Ut fomno careas, ponendaque pramia fumas |