1 Plus aloës, quàm mellis habet. quis deditus autem Vfque adeo eft, ut non illam, quam laudibus effert Horreat? inque dies feptenis oderit horis ? Quadam parva quidem, fed non toleranda ma ritis. Nam quid rancidius, quàm quod se non putat ulla Formofam, nifi que de Thufca Gracula facta De Sulmonenfi mera Cecropis ? omnia Grace, Uteris in turba. quod enim non excitat inguen Quanquam & Carpophoro, facies tua computat annos. Sitibi legitimis paƐtam, junƐtamque tabellis Eft animus, fubmitte caput cervice parata manti, Ardeat ipfa licet, tormentis gaudet amantis, tus Nil unquam invita danabis conjuge: vendes Hac obftante nihil, nihil hac fi nolit, emetur. Hac dabit affectus: ille excludetur amicus Ce n'eft pas que ton visage n'avertiffe fidellement tes Amans du nombre de tes années, bien que tu leurs parles avec plus de douceur, & d'un ton de voix plus tendre & plus affecté que nos plus habiles Comediens. mon cher Je reviens à toy maintenant, Pofthume! pour te dire que celle que tu pretens époufer, te fera chere, ou non. Si tu ne l'aimes pas, quelle raifon t'oblige à la prendre, que fert-il de perdre un feftin, & ce vin excellent que l'on a coûtume de donner, lors que l'on commence à fe lever de table. Pourquoy feras-tu un prefent à ton épouse, où l'on voit éclater la figure du Prince, avec les titres de fes victoires? Si tu l'aimes, baiffe la tefte, & prepare toy à fupporter le joug de fa tyrannie; car il n'y a point de femme qui n'abuse du pouvoir qu'elles ont fur leurs Amants: bien qu'elles fentent les ardeurs d'un mefme feu, elles ne fe plaifent neantmoins qu'à faire fouffrir, & à piller ceux qui les ayment; de forte que le mariage eft encore moins utile à ceux qui ont de la complaifance & de l'honnefteté. Si une femme te connoift d'une humeur aylée, quand tu voudras une chofe, c'eft juftement celle qui ne luy plaira point. Si elle ne veut point que tu donnes, tu n'oferas faire la moindre liberalité. Si tu veux vendre, elle s'y opposera: fi elle ne le veut pas, tu n'acheteras rien. Ce fera elle-mefme, qui fera la maiftreffe, & qui ordonnera ce qu'il luy plaira. Tu n'auras aucune paffion, que par elle. Le plus ancien de tes amis, & qui l'a efté de toute ta maison dés fa jeuneffe fera chaffé. Les Comediens, les Gladiateurs, les Athletes ont la liberté de choisir des heritiers. C'est elle qui t'en choifira, & quite fera donner ton bien à quelques uns de tes rivaux. Souvent par un nouveau caprice elle te dira: je veux que tu face pendre cet efclave Qu'a-t-il fait, répondras-tu, quel eft fon crime? qui l'a dénoncé? où font les témoins? Prenez garde, je vous prie, que l'on ne doit pas condamner à mort avec precipitation, & que lors qu'il s'agit de la vie d'un homme, la deliberation n'est jamais trop longue. Mais elle fe fafchera contre toy. Un Esclave, dira-t-elle, merite-t-il que vous me refufiez ? Je demeure d'accord, qu'il n'a rien fait; mais je veux qu'il foit puny. Je vous l'ordonne. Faut-il une autre raifon, pour vous y obliger, que ma volonté? C'eft ainfi qu'elle commande. Mais cette fiere Maîtreffe s'ennuyera bien toft de ta maison,où elle regne avec tant de hauteur,& rompra dans peu de jours ce voile destiné à couvrir la pudeur des nouvelles Epouses. Aprés elle quittera encore fon fecond mary, & par une inconftante legereté, elle voudra revenir à toy. Elle change ainsi de maison, & elle en fort si sou Jam fenior, cujus barbam tua janua vidit, Libertas, & juris idem contingut arena. Non unus tibi rivalis dičtabitur hæres. O demens, ita fervus homo eft? nil fecerit, esto. Advolat, & fpreti repetit veftigia lecti, Vela domus, & adhuc virides in limine ramos. Quinque per autumnos: titulo res digna fepul chri. |