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Les provinces de l'empire romain éprouvèrent également des variations nombreuses dans leurs désignations spéciales. Prenons l'Espagne pour exemple. Les Romains la divisaient en Citérieure (la partie qui se rapprochait le plus de Rome) et en Ultérieur (ou la partie la plus éloignée). L'empereur Auguste divisa l'Espagne en trois grandes provinces, la Lusitanie, la Bétique et la Tarraconaise. Les dénominations de ces deux divisions se conservèrent en même temps; et ce qui vint augmenter la confusion, c'est que, dans le v siècle, les empereurs firent une nouvelle division en cinq provinces, Balearica, Tarraconaise, Carthaginense, Gallæcia et Lusitania. Lors de la domination des Goths et des Vandales, on conserva ces mêmes divisions; seulement la confusion devint encore plus grande, à cause des nouvelles dénominations mises en usage par les barbares. Dans les nouveaux Etats chrétiens qui s'élevèrent, au moyen âge, sur les ruines de la puissance des Maures, on introduisit d'autres appellations géographiques plus ou moins différentes des anciennes, et qui amenèrent de nouvelles complications pour l'étude de la géographie du pays.

Nous avons encore une observation à faire. A l'exception des archevêchés et des évêchés créés par des bulles expresses des papes dans les siècles postérieurs, presque tou les autres ont une origine fort inconnue et fort incertaine. Il y a dans chaque église une sorte de tradition qui a conservé la mémoire des premiers apôtres et des premiers évêques; mais il y a peu ou presque point d'églises auxquelles cette tradition apprenne le temps précisément où ils ont paru. Chaque ville a tâché de faire remonter so ep scopat jusqu'aux temps apostoliques. Il en est sans doute qui ont raison, quoiqu'elles ne puissent pas en administrer la preuve, mais il y en a bien aussi qui se trompent. On n'a presque rien sur l'établissement des archevêchés et des évêchés qui étaient dans les trois premiers siècles, parce qu'on a perdu les monuments qui pou vaient nous en instruire. On n'a guère plus de renseignements sur ceux qui ont commencé dans les siècles suivants; et l'on voit tout à coup paraître les évêques d'une ville dans un auteur ou dans un concile, sans qu'on nous dise s'il y en avait eu sur leur siége qui les y eussent précédés.

La grande migration des barbares renverse tout l'édifice de l'ancienne géographie; c'est en périssant que les Grecs et les Romains apprennent combien le monde était plus étendu que leurs systèmes ne le faisaient paraître peu à peu ce chaos se débrouille. et, avec une nouvelle Europe, naissent les éléments d'une géographie nouvelle. Ces éléments surgissent en partie des missions des VII, VIII et Ix siècles. L'esprit des voyages se réveille; il conduit les Arabes aux Moluques, les Scandinaves en Amérique, mais inutilement pour la science géographique, qui n'est point là pour recueillir le fruit de ces courses audacieuses. Les pèlerinages et les croisades apportent de nouveaux éléments à la géographie; et les Italiens et les Portugais, à l'aide de l'aiguille aiman tée, parcourent avec sûreté la haute mer. De toutes parts tombent les barrières qui retrécissaient l'horizon de la géographie. Colomb nous donne l'Amérique. Par mer et par terre, tous les peuples s'élancent dans la carrière des découvertes, et, par leurs efforts réunis, le vaste ensemble du globe, malgré quelques ombres partielles, est enGin ouvert à la science géographique.

Le clergé aujourd'hui ne peut, ni ne doit y rester étranger. Quel est le point dans le globe où le christianisme ne soit annoncé? Est-ce que des missionnaires de diverses nations et de tous les ordres religieux ne sillonnent pas les mers dans toute leur immensité? Est-ce que les prairies de l'Amérique septentrionale, les déserts brùlants de l'Afrique, les montagnes couvertes de neige de l'Asie centrale, et les iles sauvages du Monde maritime n'offrent pas les empreintes de leurs pas?

En Chine, en Corée, dans la Dzoungarie, dans la Mongolie et la Mantchourie, il y a des missionnaires de l'ordre des Dominicains, de la congrégation de Saint-Lazare, et du séminaire des missions étrangères de Paris.

A l'Indo-Chine, comprenant le Tong-King, la Cochinchine et Siam, les missions étrangères continuent de fournir des martyrs.

Dans l'Hindoustan, les PP. Carmes et les PP. Jésuites y ont des missions. L'Eglise anglicane y a un clergé, et les sectes protestantes y envoient des ministres.

La Perse, l'Arménie, la Syrie, l'Anatolie, sont parcourues en tous sens par des missionnaires catholiques et des ministres protestants.

L'Afrique septentrionale et l'Afrique australe se réjouissent également de leurs missions.

Les Etats-Unis, l'Orégon, toute l'Amérique septentrionale en un mot, possède des missionnaires de la compagnie de Jésus et un clergé séculier qui est essentiellement missionnaire. Enfin, toutes les îles si nombreuses qui composent le Monde maritime sont successivement visitées par des prêtres de l'Eglise catholique, et par des ministres des diverses fractions du protestantisme (car on sait qu'il se fractionne à l'infini). La propagande est active, zélée, multipliée: elle est universelle.

Il faut donc que le clergé connaisse les différentes contrées que nous venons d'énu

mérer, tout en s'instruisant dans la géographie de l'Eglise. L'origine, la langue, l'histoire, l'ordre politique des peuples, les montagnes, les mers, les fleuves, les climats, se trouveront-ils indiqués et décrits dans un dictionnaire de Géographie ecclésiastique? Pourquoi pas? Ne serait-ce point se placer au-dessous des connaissances de son époque que de présenter au clergé un ouvrage où il n'en serait pas question? Ne serait-il pas obligé à tout moment de consulter un autre dictionnaire? N'y auraitil pas là un véritable inconvénient? Notre intention, en composant la géographie de l'Eglise, a été de faire un livre tout géographique; car on ne peut aujourd'hui séparer le christianisme de la description des cinq parties du monde, puisqu'on y reirouve partout son action puissante et glorieuse.

Une nation joue-t-elle un grand rôle dans le monde civilisé, nous indiquons ses forces, ses ressources, ses intérêts. S'agit-il d'une peuplade sauvage, nous nous attachons à peindre ses mœurs, et sa manière de vivre. Un pays offre-t-il le spectacle d'une riante culture, nous en détaillons avec soin les diverses productions. Est-il inculte, nous retraçons plus en grand le caractère que la nature lui a imprimé.

Le choix des villes et des lieux remarquables que nous décrivons est déterminé tantôt d'après l'importance ecclésiastique, tantôt d'après la célébrité historique. Nous prenons quelquefois la liberté de discuter en passant un point de géographie critique, de résoudre un doute, de relever une erreur.

Toutefois, en adoptant ce plan pour notre Dictionnaire, nous n'avons pas prétendu embrasser tous les détails des différentes branches de la science du géographe, entrer dans la géographie purement mathématique, dans la géographie des plantes, des minéraux et autres, un dictionnaire ne pouvant, sans tomber dans le défaut d'une étendue démesurée, comprendre l'astronomie, la géologie, la minéralogie, la météorologie, l'hydrographie, la botanique, la zoologie, l'orographie, la linguistique, l'archéologie et la climatologie.

Le clergé, nous le constatons dans notre Introduction, a contribué pour sa part au développement de plusieurs de ces sciences; et l'hydrographie si compliquée de l'Amérique méridionale, par exemple, n'a été révélée à l'Europe, avant les voyages et les observations de M. de Humboldt, que par les missionnaires. Il y a quinze ans à peine, on ne connaissait encore que par leurs récits les rivières, comme le Guainia, le Ventuari, l'Inirida, le Guaviare et le Sipapo dans l'Etat de Vénézuela. L'ingénieur Codazzi qui les a remontées par ordre du gouvernement de Vénézuela, a confirmé le récit des missionnaires espagnols et italiens.

L'état des connaissances humaines varie, les peuples s'éteignent, les royaumes s'écroulent, les villes tombent en ruines et finissent par ne point laisser de traces de leur existence. On peut donc se figurer une série de géographies, dont chacune, très-différente de celles qui la précèdent ou qui la suivent, serait pourtant vraie, exacte et complète pour l'année ou même pour le siècle auquel elle appartiendrait. L'usage a consacré en quelque sorte une triple partition de la science sous ce rapport; on comprend dans la géographie ancienne tout ce qui est antérieur à l'an 500 de Jésus-Christ, ou à la grande migration des peuples; la Géographie du moyen âge descend jusqu'à la découverte de l'Amérique; le reste est regardé comme le domaine de la géographie moderne. Mais si l'on voulait mettre dans le langage une rigueur scientifique, ou devrait distinguer autant de géographies qu'il y a eu de nations et de siècles marquants. Ces géographies peuvent être considérées chacune à part comme une science particulière; ce ne sont à la vérité que des systèmes incomplets et erronés, en comparaison de la géographie de notre siècle; mais il est intéressant, il est important d'avoir une idée de cette marche lente et quelquefois rétrograde de la science, en tant qu'elle nous est connue avec quelque degré de certitude.

Lors de la naissance de Jésus-Christ, la géographie ne connaissait que trois parties du monde, l'Europe, l'Asie et l'Afrique; et encore ne les connaissait-elle que d'une manière très-incomplète et bien imparfaite. Les provinces de l'empire romain avaient une ville que l'on nommait métropole; il y avait d'autres villes auxquelles on donnait le nom de cité, où siégeaient les juges subalternes. On mit des métropolitains ou archevêques dans celles du premier rang, et des évêques dans celles du second voilà l'origine et la forme du gouvernement ecclésiastique dans les premiers siècles. Constantinop'e, qui devint le siége de l'empire au iv siècle, obtint le titre de Seconde et Nouvelle Rome, eut part en même temps aux priviléges de l'ancienne, fut ensuite revêtue des mêmes honneurs que les trois villes patriarcales, et composa son patriarcat de provinces détachées de celui de Rome et de celui d'Antioche.

L'Orient mérite une attention particulière; car c'est dans cette partie du monde que (1) l'Evangile de lumière et de paix a d'abord été prêché par le divin Sauveur lui-même et par ses disciples, et que fleurirent de nombreuses Eglises, illustres par le

(1) Leure de N. T.-S. P. le pape Pie IX aux Orientaux. Janvier 1848,

nom des apôtres qui les ont fondées. Dans la suite des temps et pendant un long cours des siècle, des évêques et des martyrs fameux, et beaucoup d'autres personnages célèbres par leur sainteté et par leur doctrine, ont surgi du sein des nations orientales; tout l'univers chante la gloire d'Ignace d'Antioche, de Polycarpe de Smyrfie, des trois Grégoire, de Néocésarée, de Nysse et de Nazianze, d'Athanase d'Alexandrie, de Basile de Césarée, de Jean Chrysostome, des deux Cyrille, de Jérusalem et d'Alexandrie, de Grégoire l'Arménien, d'Ephrem de Syrie, de Jean Damascène, de Cyrille et Méthodius, apôtres des Slaves, sans parler de tant d'autres, presque innombrables, ou qui répandirent aussi leur sang pour le Christ, ou qui, par leurs savants écrits et leurs œuvres de sainteté, se sont acquis un nom immortel. Une autre gloire de l'Orient est le souvenir de ces nombreuses assemblées d'évêques, et spécialement des premiers conciles œcuméniques qui y furent célébrés, et dans lesquels, sous la présidence du pontife romain, la foi catholique fut défendue contre les novateurs, et confirmée par de solennels jugements.

Voici l'économie du premier volume de notre Dictionnaire.

Les différentes parties dont se compose la géographie physique ont fai', depuis quelques années, de très-notables progrès; il y a même des spécialités de cette science qui ont été entièrement créées. Il reste néanmoins encore bien des problèmes à résoudre, bien des mystères à pénétrer. Arrivera-t-on à leur solution? Quoi qu'il en soit, il nous a paru utile d'en présenter l'ensemble, afin que chacun sache que l'étude du globe est encore peu avancée, et que ce qui nous reste à connaître surpasse de beaucoup ce que nous avons appris.

Nous avons ensuite placé ce que nous appellerons les prolégomènes de la géographie, qui contiennent divers renseignements que les ecclésiastiques seront bien aises d'avoir sous la main, parce que l'on a besoin d'y recourir à chaque instant, et qu'on est ainsi dispensé de consulter d'autres ouvrages.

A cause de la confusion et des complications que renferme la géographie nominale des provinces ecclésiastiques, des villes épiscopales et des autres localités des premiers siècles, nous avons inséré dans ce premier volume deux vocabulaires des noms latins pour faciliter les recherches dans les auteurs, dans les actes des conciles et les chartes du moyen âge.

Nous passons ensuite à la géographie statistique des villes ruinées et des peuples antérieurs à l'an 500, puisque c'est à cette époque que l'on fixe généralement le terme de l'histoire et de la géographie anciennes. Notre intention n'a pas été de faire ici une géographie ancienne, nous avons seulement voulu offrir des renseignements à la géographie de la primitive Eglise, qui a une connexion relative avec la geographie historique antérieure à la décadence de l'empire romain, et constater la Position de chaque peup'e avant la grande migration. Car à ce moment le monde connu des Grecs et des Romains, ce monde ancien qui a vu naître et qui a voulu détruire le christianisme, va s'écrouler et disparaître à jamais. Les peuples barbares sont levés, le fer vengeur brille dans leurs mains; leurs hordes, que le courage rend innombrables, brûlent de détruire ces villes superbes dont nous cherchons en vain l'emplacement aujourd'hui. L'Angleterre est abandonnée aux Saxons; la Gaule est occupée par les Francs, l'Espagne par les Visigoths, l'Afrique par les Vandales; Rome et l'Italie elle-même passent du joug des Hérules sous la domination des Ostrogoths. En vain l'empire d'Orient reprend-il quelque vigueur sous Justinien; en vain Bélisaire et Narsès délivrent-ils l'Italie et l'Afrique, Constantinople ne jouit pas longtemps de ses conquêtes. L'Italie, négligée, tombe au pouvoir des Lombards; quelques provinces méridionales restent seules dans les mains des Grecs. Rome pose sur la tête de Charlemagne, du vainqueur des Lombards, des Saxons et des Sarrasins, la couronne impériale d'Occident. Ainsi cessèrent, en l'an 800, les bouleversements géographiques de l'Europe occidentale. Mais l'Orient restait à cette époque dans un état indecis. Les nations, gothiques et hunniques avaient dévasté ses provinces d'Europe; les Bulgares, les Serviens, les Hongrois, les Valaques, s'y fixèrent. La Perse envahissait les frontières orientales. L'empire, qui déjà se défendait faiblement contre cette double attaque, fut comme pris en flanc par un troisième ennemi: les Arabes s'emparèrent de presque toutes les provinces d'Asie et d'Afrique; mais leur inexpérience dans la guerre maritime et la position très-forte de Constantinople arrêtèrent leurs progrès.

Ce débordement des peuples tour à tour conquis et conquérants avait sans doute pour cause générale un accroissement de population dans le Nord, peu proportionné aux moyens de subsistance que fournissait alors une terre mal cultivée. Mais, pour déterminer le mouvement presque simultané de tant de nations, il fallut une première impulsion. Elle fut donnée de deux points très-éloignés l'un de l'autre du centre de l'Asie, l'immense foule des Huns se précipitait de ruines en ruines; du centre de la Scandinavie, un esprit audacieux et entreprenant conduisait un pett nombre de Goths de conquête en conquête; le choc de ces deux nations ébranla

l'empire romain, el en ouvrit les avenues; tous les peuples barbares se jettent sur la riche proie qui venait de leur être indiquée; ils s'arrachent, les uns aux autres, les lambeaux sanglants de l'Europe.

Une nouvelle géographie ecclésiastique va se former, tandis que l'ancienne tombe dans la confusion. D'anciens évêchés vont disparaître, de nouveaux s'établiront. Les circonscriptions des patriarcats et des métropoles subissent des modifications importantes. Nous avons cru devoir publier des documents propres à faire connaître l'état géographique des diverses Eglises à cette époque, tant en Orient qu'en Occident, d'après le P. Charles de Saint-Paul et l'abbé de Commanville, les deux auteurs qui ont écrit sur la géographie de l'Eglise avec le plus de concision et de clarté, tout en embrassant l'ensemble des cinq grands patriarcals. Car à l'étude de la géographie actuelle du christianisme, il convient de joindre la connaissance de celle des siècles passés. L'une ne se comprendrait pas sans l'autre.

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Des divers fragments de la Géographie sacrée du P. Charles de Saint-Paul, ainsi que des variantes qui les accompagnent, il résulte qu'il a existé dans quelques contrées une organisation épiscopale qu'on ne retrouve plus après le vi siècle. Par exemple, en France, dans la Bretagne, en Angleterre, en Ecosse et en Irlande, il y avait eu, pendant deux siècles environ, antérieurement à l'arrivée des prêtres envoyés par le pape saint Grégoire le Grand, et à la mission du saint moine Augustin, de nombreux évêchés dont les noms sont consignés, avec plus ou moins d'exactitude dans des actes de conciles et dans des chroniques locales. Saint Patrick (Patrice), qui fut comme le primat de l'Irlande; saint Colomban et saint Gall, qui établirent de grands et célèbres monastères, l'un en Austrasie, l'autre en Helvétie (cantons suisses). appartenaient à ce clergé primitif. Dans cette organisation, la ville d'York était la prémière métropole. Londres, Carléon et Cantorbéry venaient ensuite. C'est en s'appuyant sur ce précédent que les archevêques d'York contestèrent ensuite, pendant plusieurs siècles, la suprématie aux archevêques de Cantorbéry.

Le morcellement en petits Etats de l'Irlande et de l'Angleterre, ainsi que la conquête de cette dernière par les Angles et les Saxons, contribua à la ruine de cette première hiérarchie de l'Eglise des trois royaumes.

La partie de la Géographie ecclésiastique de l'abbé de Commanville, avec les tableaux, signale également les vicissitudes et les modifications survenues dans le corps épiscopal du monde chrétien, depuis les premiers siècles jusqu'au xvir. Les explications dans lesquelles entre cet auteur constatent l'état de la science géographique au xvi siècle, et les idées, si différentes des nôtres, qui prédominaient alors; car les idées et le style peignent non-seulement un homme, mais un siècle. Nous avons donc laissé l'auteur à lui-même, sans faire aucun changment, afin que les lecteurs puissent comparer les deux époques, le xvir et le XIX siècle. Ainsi, l'on aura, en même temps, par le P. Charles de Saint-Paul, l'abbé de Commonville, et l'Etat actuel de l'épiscopat dans Eglise catholique, qui commencera le troisième volume, la géographie comparée des évêchés et des archevêchés depuis les premiers siècles jusqu'à ce jour.

On verra dans l'abbé de Commanville des observations naïves, singulières, et une vénération profonde pour le pouvoir royal. Pour être arrivée à la déconsidération européenne, qui la frappe à notre époque, il faut que la royauté, depuis la fin du xvII siècle, ail totalement oublié ses devoirs, le but de son institution, et qu'elle ait déployé une profonde nullité.

La Prusse n'était rien qu'un électorat, du temps de l'abbé de Commanville, et il considérait comme un pays barbare la Russie, qu'il désigne par ce mot, avec une sorte de mépris, « le Moscovite. » On avait alors sur l'Amérique par les missionnaires, les navigateurs et les voyageurs, des notions presque aussi étendues et aussi complètes que celles d'aujourd'hui; mais on connaissait fort peu les contrées de l'Europe orientale (actuellement la Russie, les provinces danubiennes, telles que la Moldavie, la Valachie, la Servie, etc.), et presque pas l'Asie centrale et septentrionale. Quant à l'Afrique, on n'avait aucuns détails, aucuns renseignements sur son immense plateau intérieur. Il est vrai que même maintenant il nous apparaît encore dans une grande obscurité, malgre les recherches, le dévouement et les sacrifices des missionnaires et des explorateurs modernes.

D'après ce premier volume, on connaîtra d'une manière complète la géographie ecclésiastique des six premiers siècles, et celle des siècles suivants jusqu'au xvn. Depuis le vi siècle, la géographie a subi deux grandes révolutions, le schisme d'Orient, ou la séparation de l'Eglise grecque d'avec l'Eglise latine, et l'hérésie de Luther ou le protestantisme. Les variations qui en résultent sont indiquées.

Le II volume se compose de la Géographie des Légendes par ordre alphabétique ; de considérations sur l'anthropologie, ou l'histoire naturelle de l'homine, science moderne et encore peu avancée. Quelques géographes et des anthropologistes ont voulu Y puiser des arguments contre l'unité du genre humain. Comme le christianisme s'adresse

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Le Dictionnaire de Gegraphie ecclésiastique sera done aussi complet, plus complet même, sous le rapport de la science geographique, que les autres dictionnaires; et il au a de plus lavantage de faire connai re la gographie de Véglise catholique, des églises protestantes, de islam et de l'idolatrie. O urra en tirer cette conclusion, que le christianisme est partout en prozr s, que Vislamisme perd cu terrain, et que l'idolatrie reste stationnaire dans les deax partes da monde où elle parait s'être implantée de temps immemorial, in Afrique et en Asie.

Il sera joint à l'ouvrage une table alphabetique dota lee, raisonnée, faite avec le plus grand soin, el embrassant les trois volumes.

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