Obrázky na stránke
PDF
ePub

partie de l'occidentale dans la suite avec plusieurs provinces barbares au deçà et au delà du Danube. La Grande-Grèce lui fut aussi adjugée dans le 1x, c'est-à-dire la basse Italie et la Sicile; et, n'ayant plus personne qui pût lui rien contester dans toute l'étendue de l'empire d'Orient, il fit schisme avec le pape, qui osait seul résister à ses usurpations, et s'établit ainsi au 1x siècle dans le premier poste à l'égard de l'Eglise grecque, et dans l'indépendance à l'égard de la romaine.

Les Sarrasins et autres peuples barbares lui donnèrent de terribles atteintes dans le 1x et le x siècle, et ravagèrent ses plus belles provinces: c'est ce qui l'obligea de tenter diverses réunions avec l'Eglise latine pour en obtenir quelque secours; mais, comme il n'y avait que de la politique et de l'intérêt humain dans ce retour apparent, tout cela ne put réussir.

Les Latins ne laissèrent pas de se croiser en divers temps pour le délivrer de ces infidèles; et, s'étant saisis de Constantinople l'an 1204, sous prétexte d'arrêter les divisions qui régnaient dans la famille impériale, ils y mirent un empereur et même un patriarche de leur communion, avec plusieurs évêques dans les meilleures villes d'Europe dont ils purent se saisir. Le patriarche, aussi bien que l'empereur grec, se retirèrent à Nicée, et y demeurèrent jusqu'à lant qu'ils eussent chassé nos croisés de leurs conquêtes; ce qui arriva vers l'an 1260.

Les Turcs vinrent ensuite, et, comme un torrent impétuenx, inondèrent toutes ces provinces dans le x et le xiv siècle. Ils commencèrent par celles d'Asie, où ils désolèrent tellement le rite grec, qu'ils y en ont laissé très-peu de vestiges; et, ayant passé de là en Europe, ils réduisirent et l'Eglise et l'empire d'Orient sous un même esclavage par la prise de Constantinople l'an 1453.

Le patriarcat de Constantinople a été depuis ce temps-là dans une grande désolation; et, quoique ce soit encore ce qu'il y a de meilleur et de plus entier dans le rite grec, il faut avouer cependant que tout y est bien délabré; que l'Eglise y souffre au delà de tout ce qu'on peut penser; et qu'outre les maux extérieurs que lui causent les infidèles, elle en a deux intérieurs, savoir : l'ignorance et la simonie, qui la mènent insensiblement à sa ruine. Il ne laisse pas d'avoir de sa juridiction à peu près la même étendue de pays, et même en quelque façon plus grande qu'il ne l'avait autrefois; mais il s'en faut bien qu'il n'y ait ni le nombre des diocèses, ni celui des paroisses et du peuple qu'on y a vu. Les prélatures d'Asie ne sont plus la plupart que titulaires, et n'ont presque plus de chrétiens du rite grec. Celles d'Europe sont un peu mieux; et l'on peut dire même qu'en bien des endroits, et particulièrement dans les îles, il n'y a guère que des Grees; mais tout cela est pauvre et chélif. On en voit une idée plus particulière dans les chapitres de chaque exarchat.

Il y a eu autrefois plus de cent métropoli

tains dans cette Eglise, et une quantité prodigieuse d'évêchés. Tout cela est bien diminué à présent; et, quoique Christophe l'Ange, moine grec, qui en était bien informé, fasse monter les métropolitains et les archevêques à soixante-douze, il avoue lui-même que la plupart ne sont que titulaires ou sans suffragants, et qu'ils n'ont pas en tout sous eux plus de soixante-quinze évêchés.

Nous avons quantité de notices anciennes de ce patriarcal, mais qui ne peuvent guère nous en donner connaissance que jusqu'aux IX et x siècles. Il n'est pas si aisé d'en trouver pour l'état présent qui soient bien exactes. On en voit une dans les notes de Vigénère sur Chalcondile, qu'on peut dire la première qui ait été donnée au public; mais elle est inintelligible en bien des endroits. M. Smith en donne une autre dans sa Lettre sur l'Etat présent de l'Eglise grecque, qu'il dit avoir apportée de Constantinople, et M. de la Croix, interprète de l'ambassadeur du roi à la Porte, en a mis une troisième dans sa Turquie chrétienne. Toutes ces notices conviennent ensemble en bien des choses, ce qui fait voir qu'elles ne sont pas mauvaises elles s'accordent même avec les souscriptions des conciles qu'on a tenus dans cette église depuis cent cinquante ans.

:

Les patriarches de Constantinople étaient élus dans les premiers siècles par le clergé de leur Eglise, et par les métropolitains et les évêques qui se trouvaient à la ville impériale dans le temps de leur élection; mais les empereurs ne furent pas longtemps sans en usurper la nomination; et même, dès qu'ils en avaient le moindre sujet de mécontentement, ils les faisaient déposer et en mettaient un autre à leur place.

Ils se servaient même à leur égard d'une espèce d'investiture, puisqu'ils les mettaient en possession de leur dignité, en leur donnant le bâton pastoral, et leur disant ces paroles: Dieu, qui m'a fait empereur, vous fait patriarche, au nom du Père, et du Fils, et du SaintEsprit.

Mais, depuis que les Turcs se sont rendus maîtres de Constantinople, ç'a été encore pis. C'est le Grand-Seigneur qui y nomme absolument. Mahomet II, qui prit celte malheureuse ville par un siége où périrent presque tous les habitants, ne l'eut pas plutôt en sa puissance, qu'il songea à la repeupler en faisant plusieurs avantages aux Grecs qui la viendraient habiter; et, voyant que le siége patriarcal était vacant, il donna toute liberté aux ecclésiastiques de le remplir par une élection canonique, avec une pension de deux mille cinq cents écus de son trésor pour celui qui serait élu.

Il y eut trois patriarches, Gennade, Isidore et Joseph, qui jouirent de ces priviléges; mais après la mort du dernier, un certain moine nommé Marc Chilocarabes fut assez méchant pour aller offrir de l'argent à la Porte, afin d'en avoir la nomination et l'agrément, ce qui a toujours continué depuis; de sorte qu'on n'élit plus que pour la forme, et qu'on est toujours obligé de nommer ceux qui ont

acheté le suffrage du Grand-Seigneur à beaux deniers comptants; ensuite de quoi les officiers turcs les conduisent en grande pompe, revêtus d'une veste à la torque, jusqu'à la porte de l'église, où les évêques les prennent pour les sacrer.

A l'égard du revenu que peut avoir ce patriarche, il était autrefois très-considérable; ce qui faisait rechercher cette dignité par les premières personnes de l'Etat, et lui donnait moyen de tenir tête aux empereurs; mais il se sent plus qu'aucun autre à présent de la misère de son Eglise; et, quoiqu'on dise communément qu'il ne vaut pas moins aujourd'hui de quarante mille écus de rente, il faut ajouter que la meilleure partie s'en va en droits qu'il est obligé de payer au trésor impérial, en pensions qu'il fait aux principaux officiers du Divan, et en avanies dont il ne se rachète qu'à force d'argent; de sorte que tout compté et tout rabattu, et après toutes les extorsions qu'il fait, il s'endette pour vivre avec une vingtaine de pauvres moines qui sont ses officiers, et qu'il a à sa suite. Le titre qu'il prend est celui de: N., par la miséricorde de Dieu archevêque de Constantinople la nouvelle Rome, et patriarche œcuménique ou universel.

Son église patriarcale était autrefois celle de Sainte-Sophie, bâtie par l'empereur Justinien, et qui était desservie du temps des empercurs d'Orient par plus de cinq cents ecclésiastiques, et avait un million de revenu. Les Grecs la disent un chef-d'œuvre, quoiqu'elle ne soit pas, à beaucoup près, si belle ni si grande que Saint-Pierre de Rome. Les Turcs en ont fait leur principale mosquée.

Sa cathédrale est aujourd'hui une église de la Panagia, c'est-à-dire de la sainte Vierge, qui est fort obscure et fort chétive, vers le quartier du port. Son palais patriarcal est tout proche et a encore moins d'apparence : c'est là qu'il vit avec ses religieux, et qu'il fait la plus petite figure qu'il peut pour ne point exciter la jalousie de ceux qui ne cherchent qu'à le piller.

Outre cette église, il en a environ vingtsix dans Constantinople, qui servent de paroisses aux chrétiens qui sont du rite grec. Elles sont toutes chétives et malpropres. Il y a aussi plusieurs couvents de celle communion dans les îles qui sont aux environs, et où l'on trouve quantité de moines, que les Turcs respectent à cause de leur vie abstipente et de leur pauvreté.

Les plus spacieux et les plus beaux de ces Couvents sont ceux de Mauro-Molo, des Salines, de Teuslar, des îles du Prince. Il ne faut pas croire que ce soient des bâtiments ni des églises comparables aux monastères de notre Occident, la solitude et l'aspect de la mer en font toute la magnificence et tout l'agréDent. Les chrétiens et même les mahometans se font un plaisir d'y aller faire les uns leurs dévotions, les autres leurs promenades les jours de fête, et ces bons religieux les y régalent de fruits, d'œufs, de laitages, qui leur attirent des aumônes considérables.

Il n'y a guère moins de chrétiens que de

.

Turcs entre les habitants de cette grance ville; mais entre ces chrétiens, il n'y en a pas plus de la moitié qui soient de l'Eglise grecque. On y trouve des restes de familles impériales et patriciennes réduites à des conditions fort médiocres; et ils sont glorieux cependant comme s'ils avaient encore leurs anciennes richesses. Quelques-uns ne laissent pas de faire figure et d'avoir de bons emplois: ils se vêtent à la torque, à la réserve du turban blanc, et ont leurs femmes aus i proprement mises en leur manière que pourraient être nos plus grosses bourgeoises de Paris.

OFFICES ET DIGNITÉS

du patriarcat de Constantinople.

Le patriarche de Constantinople, avant l'invasion des Turcs, faisait grosse figure et avait un revenu si considérable, qu'on le pouvait regarder non-seulement, pour l'autorité, mais encore pour l'éclat extérieur, comme le pape de l'Eglise grecque : c'est ce qui lui donna moyen d'avoir plusieurs officiers pour l'assister dans les cérémonies, et l'aider dans ces diverses fonctions; et, quoique ce fût ordinairement des moines qui en remplissaient les charges, on les choisissait gens de mérite et qui pouvaient se faire valoir; et ils étaient à peu près dans l'Eglise grecque ce que sont aujourd'hui les cardi naux dans la latine.

Les auteurs ne s'accordent pas dans le dénombrement de ces officiers: les uns en mettant d'une façon, les autres d'une autre, parce qu'en effet il y est arrivé quelques changements; et, comme leurs noms sont souvent fort différents de ceux qui sont en usage parmi nous, on s'accorde encore moins sur les fonctions qu'ils avaient à remplir.

Quoique les Grecs, dans l'oppression où ils sont, n'aient plus moyen de soutenir ces grands noms de leurs dignités anciennes, ils ne laissent pas d'en être fort curieux; et même, afin de leur donner plus de relief, ils en ont sécularisé une grande partie, c'est-àdire que le patriarche les vend aux laïques qu'il voit les plus riches et qui s'empressent fort de les acheter, parce que cela leur donne plusieurs exemptions, avec la préséance dans l'église, et le pas à la droite du patriarche dans toutes les cérémonies.On verra les noms de ces dignités sécularisées après celles du droit gréco-romain.

C'est cette sécularisation qui est cause que le patriarche n'a plus chez lui ce grand nombre d'officiers qu'il avait autrefois. Eu effet Christophe l'Ange, moine grec, qui a écrit assez pertinemment sur cette matière, reduil ceux qui logent dans son monastère à six, deux prêtres, deux diacres et deux clercs. Les deux prêtres sont ses vicaires et font ses fonctions en son absence; l'un porte le nom de protosyncelle, et est ordinairement celui qui prétend à sa succession; et l'autre est son garde-sceau. Des deux diacres, le premier est l'économe de son monastère et a soiu de sa dépense; le second est son sacriste, et a l'intendance de ses habits et de ses ornements

ecclésiastiques. Enfin les deux clercs sont ou pour garder la porte, ou pour lui tenir la bride lorsqu'il monte à cheval. Les autres moines qu'il a chez lui sont pour chanter l'office divin à son église et pour d'autres moindres fonctions.

Outre ces officiers, dont le patriarche se fait honneur et dont il dispose dans le besoin, il a encore incessamment autour de lui grand nombre de prélats qui lui font la cour E pour avancer dans les meilleurs évêchés, ou pour aller cueillir ses droits, afin d'en avoir une partie du profit; et comme il juge avec cela en dernier ressort de tous les procès qui peuvent naître entre les chrétiens de sa ville, et qu'il fait l'imposition des droits qu'il faut lever sur son Eglise, il ne laisse pas, au milieu de sa misère et de son oppression, d'avoir une autorité parmi les siens, qui le met dans une très-haute considération.

Offices et dignités du patriarcat de Constanlinople selon le droit gréco-romain.

[merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

4. Le maire de l'apôtre est celui qui doit y lire l'Epitre, et qui l'expliquait à l'église et dans les anciennes écoles.

5. Le maître du psautier est celui qui gouverne le chant.

QUATRIÈME ordre.

1. L'épigonate s'appelle ainsi, parce que c'est à lui d'attacher l'épigonation du patriarche, et il est son assistanī dans les tribunaux de justice.

2. Le préfet des jugements préside aux actes de justice en son absence.

3. Le préfet des requêtes est celui qui les reçoit pour les lui présenter.

4. Le préfet du sacré consistoire tient le conseil pour la réception des prélats quand il n'y est point.

5. Le préfet des secrets a le soin des affaires particulières.

CINQUIÈME Ordre.

1. Le préfet des monastères a l'intendance des couvents qui relèvent immédiatement du patriarche.

2. Le préfet des églises est pour veiller sur les paroisses à ce que tout s'y passe décemment et qu'on les tienne en réparation.

ter le livre à la messe et dans les cérémonies. 3. Le préfet de l'Evangile est pour en por

4. Le préfet de la protèse est chargé de la crédence où se mettent le pain et le vin pour la messe.

5. Le préfet des lumières a le soin des cierges et des lampes qu'on allume à l'église. SIXIÈME ORDre.

1. L'orateur est celui qui fait les messages ordinaires.

2. Le premier portier est celui qui garde la porte du sanctuaire.

3. Le second portier est pour aider et accompagner le premier.

4. L'aumônier distribue l'argent des aumones.

5. Le primicier des notaires est le premier et le chef de ceux qui ont cette charge dans toute la ville.

Les offices sécularisés selon les Mémoires de la Croix, sont sept :

[blocks in formation]
[blocks in formation]

DES MÉTROPOLES, DES ARCHEVÊCHÉS ET DES ÉVÊCHÉS

Compris dans le patriarcat de Constantinople,
D'APRÈS LE P. CHARLES DE SAINT-PAUL.

THRACIA.

PROVINCIA EUROPE.

Heraclea, Ptolem. lib. m, cap. 11, vulgo etiam Heraclia Leunclavio. Serapion hujus episcopus dicitur apud Socratem lib. IV Hist., cap. 15, et apud Sozomenum lib. vii, cap. 19. Phædrius autem subscripsit concilio Nicæno primo, Cyriacus Chalcedonensi per Lucianum Byziæ, nec non Constantinus Heracleanus metrop. Europæ adfuit Constantinopolitano sub Agapeto et Menna.

Panium, Cedreno, hodie Phanorion dicitur, Gyllio teste. Andreas episcopus Panianus subscripsit concilio Constantinopolitano sub Agapeto et Menna, act. 2.

Calos, Pomponio lib. 11, cap. 2. Civitas episcopalis in Chersoneso Thraciæ. Cyrillus episcopus Calensis legitur act. 7 conc. Ephes., et Viticanus Romano sub Symmacho subscripsit.

Callipolis, Ptolem. ibid., vulgo Gallipoli, et Turcis Gebbole, teste Leunclavio; episcopalis dicitur act. 7 concil. Ephes. in libello supplici Euprepii episcopi Byzes, ubi dictus Cyrillus nominatur episcopus Colæ et Callipolis.

Cyla, eidem notitiæ Græcæ. Theotechnus Cylensis episcopus non Cyclensis, subscripsit epistolæ synodicæ episcoporum Europæ ad Leonem imperatorem.

Aphrodisia, Ptolem. lib. 1, cap. 11. Theophronius hujus episcopus subscripsit epistolæ synodali Europe Thraciæ ad Leonem imp. Habuit autem Sabsadiam alteram sedem episcopalem sibi subditam, ut dicitur act. 7 concilii Ephes., ubi supra.

Theodosiopolis nova, Cedreno; Apri Colonia, Ptolem. lib. III, cap. 11. Babulas hujus civitatis episcopus subscripsit eidem epistolæ.

Chersonnesus, Livio in Europa D.cad. 4, lib. vin, et notitiæ Græcæ item in eadem provincia. Petrus episcopus Chersonensis legitur in conc. Chalcedonensi, cui subscripsit pro Cyriaco Heraclea Thraciæ.

Drusipara, Ptolem. lib. 1, cap. 11, vulgo Misini, tes e Sophiano. Theodorus hujus episcopus subscripsit quintæ synodo generali, in cujus quinta collatione idem Theodorus dicitur Drysiparorum metropoleos (scilicet honoraria) episcopus.

Lysimachia, Ptolem. ibid., vulgo Hexamili, teste Sophiano. Deodatus Lysimachorum episcopus subscripsit concilio Chalcedonensi act. 1

Byzia, Ptolem. ibid., vulgo Vize, leste Leunclavio. Lucianus ejus episcopus subscripsit concilio Chalcedonensi, act. 16, in qua episcopus Byziæ et Arcadiopolis dicitur. Epistolam etiam scripsit ad Leonem imp. metropolitanus dicitar, sicut et Theodorus quæ exstat parte in ejusdem concilii, qua Byzanorum metropolis in fine collationis octavæ quintæ synodi generalis.

Selymbria, Ptolem. ibid., valgo Selombria, Molano; Sophiano autem Seliurea. Auxentius Selymbriæ metropolis (nempe honora riæ) subscripsit concilio Constantinopolitano sub Agapeto et Menna.

Arcadiopolis, quæ, teste Cedreno, Bergula vel Bergulium dicta fuit, vulgo Bergas, teste Mercatore. Hujus episcopus Sabbatius subscripsit concilio Constantinopolitano v generali; fuit tamen aliquando unita sedi Byziensi, ut superius dictum est.

PROVINCIA THRACIE.

Philippopolis, Ptolem. lib. II, cap. 11, adhuc Filippoli dicitur vulgo, et Turcis Filibe; Thraciæ urbs nobilis est, in quam Ariani res suas Patribus Sardicensis concilii credere non ausi, fugere, novaque fidei formula edila damnarunt Homousion. Silvani hujus

episcopi meminit Socrates lib. VII Hist. eccles., cap. 36. Francion Philippopolis me tropolis Thraciæ dicitur in subscriptionibus concilii chalcedonensis, et Valentinus ejusdem metropolis episcopus ad Leonem imper. epistolam scripsit.

Diocletianopolis, notitiæ Græcæ antique. Epictetus episcopus Diocletianopoleos legitar in epistola synod. episc. Thraciæ ad Leonem imperatorem.

Thracia, qui Alexandrum hujus episcopa Diospolis, eidem notitiæ, et Cedreno in

nominat.

Nicopolis, Ptolem. lib. 1, cap. 11; valgo etiam Nicopoli, Sophiano; aliis Boulgrad. Polycarpus Nicopolis Thraciæ episcopus di citur apud Socratem lib. v11 Hist. eccles., cap. 35.

PROVINCIA HÆMIMONTIS. Hadrianopolis, Anton. in Itin., volgo Adernopoli, et Endren Turcis. Eutropi et Lucii ejus episcoporum meminit Theodoretus lib. Historia eccles., cap, 15, quorum Lucius ab Arianis accusatus sede sua ex

pulsus est, Sozomeno teste lib. 1, cap. T pro quo restituendo Julius Romanus ponti fex ad orientales episcopos scripsit. Et Joa nes metropolis Adrianopolitanorum sub

[ocr errors][merged small][ocr errors]

scripsit conc. Constantinopolitano generali quinto.

Mesembria, Ptolem. lib. III, cap. 10; vulgo Mesember, Sophiano. Mamalus episcopus Mesembriæ in Hæmimonte legitur in actibus concilii Constantinopolitani quinti generalis. Sozopolis, antiquæ notitiæ Græcæ. Olim pius episcopus Sozopoleos Hæmimontis civitatis Pisidiæ concilio Chalcedonensi subscripsit. Sed an hujus sedis antistes, et mendose civitatis Pisidia scribatur, dubium est. Plotinopolis, Ptol. lib. 1, cap. 11, vulgo Plondin, teste Nigro. Hieropylus hujus epiScopus fuisse dicitur apud Socratem lib. vII Hist. eccles., c. 35.

Deviltus colonia, Ptol. ibid. ; Græcis Deuello dicitur vulgo, teste Sophiano, et Bulgaris Zagoria, inquit Curopalates. Elii Publii Julii hujus civitatis episcopi meminit Eusebius lib. v Hist. eccles.. cap. 18. Et Jovinus epiScopus Deveti in Hæmimonte conc. Chalcedonensi subscripsit.

Anchialus, Ptol. ibid. Sebastianus episcopus Anchialensis est in concilio Constantinop. primo, et Paulus in Constantinop. generali v.

PROVINCIA RHODOPES.

Trajanopolis, Ptol. lib. 1, cap. 11, adhuc Trajanopoli. Hujus autem episcopum metropolitanum fuisse clare videtur in subscriptionibus concilii Chalcedonensis, ubi Basilius dicitur Trajanopolis metropolis Rhodopes provinciæ, nec non in collatione 8 Constantinopolitanæ synodi generalis quinte, cui hoc cum nomine subscripsit Eleu

I sinus.

Maximianopolis, dictæ notitiæ Græcæ. Eunepius ejus episcopus subscripsit conc. Ephesino, et Serenus Chalced., ubi in Rhodope ponitur.

Abdera, Ptol. ibid., vulgo Polystilo dicitur, teste Curopalate. Eadem est Ortelio ac Maximianopolis; tamen Joannes episcopus Abderæ legitur in eodem concilio ChalCedonensi præter Maximianopolitanum.

Maronia, postea Clazomene dicta, Ptolem. ibidem. Docimatius episcopus Maroniæ Rhodopes provinciæ Thraciæ legitur in concilio Chalcedonensi ex actis Ephesini, in cujus Subscriptionibus etiam reperitur.

Enus, Ptol. ibid. Enio et Eno vulgo diciur, Sophiano teste. Macarius Eni Thracia episcopus concilio Chalcedonensi subscripsit. Cypsela, Ptol. ibid.; Ipsala vulgo nuncupatur, teste Jo. Leunclavio, et Capsilar, Bellonio. Georgius episcopus Cypselæ est in concilio Constantinopolitano generali quinto.

SCYTHIA TRANS DANUBIUM. Scythiam quæ trans Danubium est, Thraciæ, ut ei vicinam, subjungimus. Est autem Scythia, inquit Justinus, in orientem porrecta, includitur ab uno latere Ponto, et ab altero montibus Riphæis; a tergo Ásia et Phasi flumine. Multum in longitudinem et latitudinem patet. Hominibus inter se nulli Gines: neque enim agrum exercent, nec domus illis ulla, aut tectum, aut sedes est, aruenta et pecora semper pascentibus, et per DICTIONNAIRE de Géographie eccl. I.

incultas solitudines errare solitis. Tres in ea sedes episcopales recenset notitia antiqua Græca, in qua Zicchia nominatur, quas sic paucis illustrabimus.

Chersonus, notitiæ antiquæ Græcæ in Zicchia, quæ in Bosphoro est Gyllio eadem forte ac Chersonesus Scyllacis in Taurica Chersoneso. Stephanus episcopus Chersoni legitur in conc. Constantinop.generali quinto.

Bosphorus, eidem notitiæ etiam in Zicchia. Joannes episcopus Bosphori subscripsit concilio Constantinopolitano sub Agapelo et Menna, et Eudoxius Chalcedonensi.

Zicchia, Gyllio in suo Bosphoro, a qua Zinchi populi, quos tamen Arrianus in Periplo apud Sarmatiam Asiaticam constituit; Gothia dicitur Ortelio. Domitianus Zicchia seu Zinchiorum episcopus subscripsit concilio Constantinop. sub Agapeto et Menna, et Basilius Zicinensium metropolitanus relationi synodi Constantinopolitanæ ad Hormisdam.

ASIANA DIOECESIS.

PROVINCIA ASIE.

Ephesus, Ptol. lib. v, cap. 2; vulgo Epheso, Sophiano, et Turcis Figena. Timotheus primus ejus episcopus dicitur apud Eusebium lib. in Hist. eccles., cap. 4, et Menophantus ejusdem sedis antistes apud Theodoretum lib. 1, cap. 7, qui hunc Nicæno concilio adfuisse scribit, et Hypatius metropolita Ephesinus concilio Constantinop. sub Agapelo et Menna subscripsit.

Hypapa, Ptolem. ibid., adhuc Ipepa. Ex ejus episcopis Euporus subscripsit concilio Ephesino, et Julianus Chalcedonensi.

Trallis, Ptolem. ibid.; vulgo Chora, Nigro teste. Polybius hujus episcopus dicitur apud Eusebium lib. 1 Histor. ecclesiast., cap.30; et Heraclcon in concilio Ephesino, nec non Maximus in Chalcedonensi.

Magnesia Maandri, Ptol. ibidem, vulgo Mangrosia. Damas hujus episcopus legitur apud Euseb. ibidem, et Leontius concilio Chalcedonensi subscripsit.

Elæa, Scylaci in Periplo, vulgo, l'Alea, teste Molano. Esaias Elaitarum episcopus subscripsit concilio Chalcedonensi.

Adramytium, Scylaci in Periplo, l'Andramiti vulgo dicitur, et Turcis Endromit, teste Leuncl. Helladius Adramyti episcopus subscripsit conc. Ephesino, et Flavianus actibus Ephesinis in conc. Chalced. act. 1.

Assum, Ptol. lib. v, cap. 2; vulgo S. Quaranta, teste Molano. Maximus Assi episcopus subscripsit concilio Ephesino, et Facillus Chalcedonensi,

Gargara, Straboni lib. xIII. Theodorus Gargarorum episcopus subscriptus legitur in collatione prima synodi generalis v.

Mastaura, Notitiæ antiquæ in Asia, Stephano in Lydia vicina Asiæ. Maximus Mastaurorum antistes est in concilio Chalced. sub Epheso.

Brullena, civitas Asiæ, conc. Chalced., a qua Briuli seu Brullitæ populi apud Plin. lib. v, cap. 29, juxta Ephesum. Timotheus

30

« PredošláPokračovať »