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Note à l'adresse du citoyen La Mennais. Nous recommandons à l'exrédacteur du Peuple constituant l'extrait suivant, emprunté à une traduction de l'Imitation », publiée par un certain abbé de La Mennais, qui est, je crois, de sa très intime connaissance.

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<< La paix, c'est l'ordre parfait; et le trouble, les dissensions, la discorde, la guerre, ne sont entrés dans le monde que par la violation de l'ordre ou par le péché. Aussi point de paix où règne le péché; point de paix dans l'homme dont les pensées, les affections, les volontés, ne sont pas << en tout conformes à l'ordre ou à la vérité et à la volonté de Dieu; point . de paix dans la société dont les doctrines et les lois s'écartent de la loi ⚫ et des doctrines révélées de Dieu ».

«

«

Et quiconque, homme ou peuple, brise cette loi, et ces doctrines, ne « fût-ce qu'en un seul point, cet homme, ce peuple rebelle à Dieu, subit à « l'instant le châtiment de son crime; un malaise inconnu s'empare de lui; « je ne sais quelle force désordonnée le pousse et le repousse en tout sens, «<et nulle part il ne trouve de repos. Comme Caïn après son meurtre, il a « peur. Non, la paix n'est en effet que pour les enfants de Dieu : « Ils la «< goûtent en eux-mêmes, et la répandent sur les autres ».

(IMIT. 11. 3.)

III. Danger du monde dans le premier âge. Nouvelle édition. Paris, Mlle Carié de la Charie, 1827, in-18 de 36 pag., 30 c., ou in-64.

Nouvelle édition d'un opuscule qui a été imprimé d'abord dans le t. V de la « Bibliothèque des dames chrétiennes » (1820) sous le titre de « Dialogue sur les dangers du monde dans le premier âge ».

Cet opuscule, augmenté de cinq chapitres nouveaux, a encore été réimprimé sous le titre suivant :

Guide (le) du premier âge.

Paris, Belin-Mandar, 1828, in-18, 2 fr.; in-24, 1 fr. 80 c.; et in-16, 1 fr. 50 c.

Paris, Pagnerre, 1844, in-32, 1 fr.

On aime à lire ce petit ouvrage, où le grand écrivain descend des hautes sphères de l'intelligence pour prendre le ton de la plus ravissante simplicité, et reproduire, dans toute leur vérité, les entretiens de l'âme d'un enfant avec le Dieu qui l'a créée.

IV. Guide (le) du premier âge. Voy. le no précédent.

V. Journée du chrétien. Paris, Belin-Mandar et Devaux, 1828, in-16, 3 fr.; et pap. vélin, 4 fr.

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« C'est un recueil précieux où M. de La Mennais a réuni les prières les

plus touchantes que la piété chrétienne ait formulées. On y trouve aussi quelques inspirations où respirent le génie et la piété de l'auteur ».

Nous étions avant 1834. Aujourd'hui on parle peu de la piété de l'au

teur.

M. de La Mennais est aussi l'éditeur de la « Nouvelle Journée du Chrétien, ou Moyens de se sanctifier au milieu du monde », par M. l'abbé

Letourneur, prédicateur ordinaire du roi, avec une Préface de l'éditeur. Paris, rue des Marais Saint-Germain, no 14, 1830, in-18 avec une fig. -Ce petit livre a été réimprimé, à Paris, en 1840, in-32, et publié par le libraire Picard, sous le nom de M. l'abbé F. de La Mennais, qui, ainsi qu'on vient de le voir, n'en est que l'éditeur.

VI. Recueil de piété. Paris, Belin-Mandar et Devaux, 1828, in-16 de 96 pag.

VII. Évangiles (les). Traduction nouvelle, avec des notes et des réflexions à la fin de chaque chapitre. Paris, Pagnerre, 1846, in-12, 3 fr. 50 c.

Autres éditions:

Deuxième édition, illustrée de dix magnifiques gravures sur acier. Paris, Pagnerre; Perrotin, 1846, in-8, 12 fr. Édition publiée en 20 livrai

sons.

Troisième édition. Paris, les mêmes, 1846, in-12, 3 fr. 50 c.

M. de La Mennais a été l'éditeur de quelques autres ouvrages ascétiques. (Voy. la dernière section de cette partie).

II. SCIENCES EN GÉNÉRAL.

VIII. Sommaire d'un système des connaissances humaines. Paris (vers 1820), broch. in-8. (Anon.).

Non annoncé dans la « Bibliographie de la France ».

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Ce travail ne se trouve reproduit que dans l'édition des OEuvres de l'auteur. Paris, Pagnerre, 1844, 11 vol. in-18, au t. VI, pag. 241-260.

III. RELIGION ET PHILOSOPHIE.

IX. Réflexions sur l'état de l'Église en France pendant le dix-huitième siècle, et sur sa situation actuelle. Paris, Société typographique, 1808, in-8 de viij et 151 pages. Seconde édition. Paris, 1814, in-8.

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Ce premier écrit de l'auteur, publié à l'époque du couronnement de Napoléon, et à l'occasion du Concordat, révéla au monde littéraire un talent de premier ordre, et au Catholicisme un puissant soutien de sa cause expirante. En effet, depuis que la réforme luthérienne a porté un coup mortel à l'autorité des papes, et pour parler avec franchise, à l'édifice tout entier du Christianisme, il serait difficile de citer un homme, parmi les athlètes descendus dans l'arène en faveur des croyances de nos pères, qui fut plus capable d'exercer une grande influence sur ses contemporains que M. de La Mennais. Mais, tant il est vrai que rien n'est plus nécessaire que de naître à propos! ces mêmes efforts de talent, cette même ardeur de zèle, et cet éclat d'une éloquence par lesquels un tel homme, s'il eût paru au dix-huitième siècle, eût foudroyé l'hérésie naissante et restauré l'E

glise, n'ont guère servi de nos jours qu'à le faire taxer d'ambition sans mesure et d'exagération insensée par ceux-là même qui étaient les plus intéressés à marcher dans la ligne qu'il a suivie. Ce double reproche, également injuste, devait pourtant lui être adressé, car il faut bien qu'une multitude, qui ne croit plus à la foi par la raison qu'elle en est privée, trouve dans des passions purement humaines les motifs de toute direction énergique de doctrine et de conduite.

La première édition est anonyme : elle fut saisie et supprimée par la police impériale. La seconde, avec le nom de l'auteur, est de 1814.

Selon l'abbé Manet (Biographie des Malouins célèbres, p. 245), M. JeanMarie de La Mennais, le frère de celui-ci, aurait eu quelque part à cet ouvrage.

-Les mêmes. (IIIe édit.). Suivies de « Mélanges religieux et philosophiques» (et de « Pensées diverses »). Paris, TournachonMolin et Seguin, 1819, in-8 de 575 pages, 6 fr.

Ce volume, ainsi composé, est considéré comme le premier recueil des « Mélanges » de l'auteur.

On a mis à des exemplaires de 1819 des titres de quatrième édition, lesquels portent pour adresse: Lesage et Méquignon-Havard, et la date de 1825.

A la tête de l'édition de 1819 de ces Réflexions, on trouve la courte Préface suivante :

« Les Réflexions sur l'état de l'Église, publiées en 1800, furent aussitôt saisies par la police de Buonaparte. On y a rien ajouté. Il y a trop à dire sur ce qui s'est passé depuis cette époque, et sur ce qui se passe encore aujourd'hui relativement à l'Église de France ».

<< Le reste du recueil que l'on offre au public, se compose d'articles qui ont paru dans les journaux, et de quelques petits écrits du même genre, que la censure, du temps de sa splendeur, ne permit pas d'y insérer. On y a joint, sous le titre de Pensées diverses, de courtes réflexions sur différents sujets de religion et de philosophie ».

« Dans une note de la 2e édition du « Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes » de A.-A. Barbier, et sous le no 15,914, on lit ce qui suit à l'occasion de ladite préface :

Dans la très courte Préface placée en tête de l'édition de 1821 (lisez 1819), l'auteur déclare n'avoir rien ajouté à ses Réflexions sur l'état de l'Église. Il devait plutôt dire qu'il en a au moins retranché une page entière. Voy. la page 95 de l'édition de 1808 et la page 91 de l'édition de 1821 (1819). La page retranchée est un éloge pompeux de Napoléon ».

D'un autre côté, un écrivain religieux, M. A.-M. Madrolle, pages 47-48 de son Histoire secrète du parti et de l'apostasie de M. de La Mennais... (Paris, 1834, in-8), dit que M. de La Mennais a successivement élevé et rabaissé les hommes illustres et les points fondamentaux de l'Histoire et de la Philosophie. « Bonaparte est le scul dont il ait fait, en 1808, la plus haute apologie, et qu'il persiste à exhalter encore. Il fut saint Louis au fort de sa puissance; et c'est encore saint Louis après sa mort ». Mais

l'écrivain cité, ajoute aussitôt en note: «< cependant, je trouve qu'il l'appelle (Bonaparte) Moloch, à la page 358 de ses (premiers) « Mélanges

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Nous avons été curieux de connaître l'éloge pompeux qu'en 1808 M. de La Mennais faisait de Napoléon, au moment de son couronnement. Nous avons recueilli les deux éditions citées par A.-A. Barbier des Réflexions sur l'état de l'Église, et, à notre grand étonnement, aux pages 95 de celle de 1808, et 91 de celle de 1819, nous n'avons trouvé ni aucune page supprimée, ni éloge d'aucun genre de Napoléon qui n'y est même pas nommé. Et voilà comment on écrit l'histoire!

Dans son écrit intitulé « Du Droit du gouvernement sur l'éducation », publié en 1817, et réimprimé dans le premier volume de ses Mélanges religieux et philosophiques, M. de La Mennais dit, en parlant de Napoléon : « Il est inouï à quel point Buonaparte nous a familiarisé avec le désordre, << à quel point il a corrompu la raison, la conscience publique. C'est la « plus grande calamité de son règne, et le plus grand crime de cet homme si étrangement supérieur dans le crime. Il a appris aux peuples à re« garder le mal sans frayeur et sans étonnement »! Si aux yeux de M. Madrolle ce passage est de l'exaltation, et tant d'autres que nous pourrions citer, quelle physionomie doit donc avoir l'injure?

Il est pourtant vrai qu'à la fin du court avertissement de l'édition de 1808 de ces Réflexions l'auteur crut devoir dire : « Je me suis trouvé heu« reux, en défendant ma foi, d'avoir à établir les principes fondamen« taux du gouvernement qu'un grand homme a rendu à la France pour << son bonheur ». La forme ne garantit pas le fonds, puisque l'ouvrage fut saisi.

Voici deux aphorismes tirés de cet ouvrage qui donneront une idée de l'extrême facilité avec laquelle M. de La Mennais change d'opinions.

. Alors (en 1793) se réalisèrent dans toute leur étendue les principes et les espérances de la Philosophie. La Société sans culte, sans Dieu, sans « roi, fut libre enfin, c'est-à-dire qu'au nom de la liberté, vingt-cinq millions d'hommes gémirent dans le plus abject esclavage. Les richesses, ⚫ la naissance, les talents, les vertus, devinrent des titres de proscription. « Tout était crime, excepté le crime même, et pendant deux années la << terreur et la mort se promenèrent en silence d'un bout de la France à " l'autre ».

Il y a dans l'Homme une rectitude d'esprit, une logique naturelle qui « ne lui permet pas de s'écarter à demi de la vérité. Il faut qu'il avance ⚫ dans la route où il est une fois entré; et l'erreur n'est si dangereuse que « parce qu'on en tire nécessairement, un peu plus tôt, un peu plus tard, a toutes les conséquences ›

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Et l'auteur de ces aphorismes a été depuis, l'auteur des « Paroles d'un croyant », », du « Livre du peuple, etc., etc. » et le principal rédacteur du Peuple constituant »>!

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Les écrits imprimés à la suite de l'édition de 1819, et qui constituent

les premiers Mélanges religieux et philosophiques de l'auteur, sont:

19 Influence, des doctrines philosophiques. 1845;

2o Observations sur la promesse d'enseigner les quatre articles de la Déclaration de 1682, 1818;

3o Sur une demande faite aux évêques par le ministère de l'intérieur. 1819;

4o Sur un ouvrage intitulé: De la nouvelle Église de France. 1816;

5o Dotation du clergé. 1814;

60 Clergé (du). 1816;

7° Sur un ouvrage intitulé: Réflexions sur quelques parties de notre lêgislation civile..., par Ambr. Rendu. 1814;

89 Sur un ouvrage intitulé: Principes sur la distinction du contrat et du sacrement de mariage... 1816;

9° Sur l'Observation du dimanche. 1816;

10° Observations sur un mémoire pour le sieur Jacques Paul Roman, 1818;

11o Sur la prétention de l'autorité civile de forcer le clergé à concourir à l'inhumation... 1819;

12° Missions (des). 1819;

130 Sociétés bibliques (des). 1849;

14o Réponse à une Lettre contre l'article précédent. 1819;

18° Sur les. Vies des justes, par M. l'abbé Carron. 1819;

160 Université impériale (de l'). 1814;

17. Éducation du peuple (de l'). 1818;

18° Sur les attaques dirigées contre les frères des écoles chrétiennes. 1818;

190 Droit (du) du Gouvernement sur l'Éducation. 1817;

20o Éducation (de l') considérée dans ses rapports avec la liberté. 1818;

21o Sur la Manifestation de l'esprit de vérité. 1819;

22° Sur un ouvrage intitulé: Réponse aux quatre concordats de M. de Pradt... 1819;

23o Sur un ouvrage intitulé: Exposition de la doctrine de Leibnitz, sur la Religion..., par M. Emery. 1819;

24o Réunion (de la) des différentes communions chrétiennes. 1819;

250 Ouvrages ascétiques (des);

260 Vérité (de la);

27° Que le Christianisme rapproche l'Homme de Dieu;

28o Qu'il y a une alliance naturelle entre le despotisme et les doctrines matérialistes;

290 Nécessité (de la) d'un culte.

Ces cinq derniers morceaux paraissent avoir été imprimés pour la première fois dans ce volume.

30° Pensées diverses.

Ces Pensées sont au nombre de cent. Nous en extrayons la quatre-vingtdouzième pour que l'on puisse juger quelle énorme distance il y a entre le M. de La Mennais de 1819 et celui d'après 1834.

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Quel changement dans le monde, si l'Homme n'avait pas besoin d'ali

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