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ments pour subsister! Cette masse énorme de mouvement et de travaux «< qui ont la vie pour objet, tournant au profit des passions, nulle société, «nul ordre ne serait possible. Otez la peine, la misère, la faim, la soif, - les durs labeurs, je ne vois que des crimes sur la terre ».

X. Avec M. l'abbé J.-M. de La Mennais, son frère: Tradition de l'Église sur l'institution des évêques. Par M. l'abbé L***. Paris, Adr. Leclère, 1814, 3 vol. in-8, 18 fr.

Cet ouvrage est plus de l'abbé J.-M. de La Mennais que celui de M. F. de La Mennais, aussi n'a-t-il point été réimprimé parmi les œuvres de ce dernier.

XI. Influence des doctrines philosophiques sur la Société. (1815). Réimpr. dans le premier recueil des Mélanges religieux et philosophiques de l'auteur, 1819, pages 147 à 188.

XII. Essai sur l'indifférence en matière de religion. Paris, Tournachon-Molin et Seguin; Lesage, 1817-1823, 4 vol. in-8, 28 fr. - Défense de l'Essai sur l'indifférence, etc. Paris, Méquignon fils aîné, 1821; ou Paris, Belin-Mandar et Devaux, 1827, et 1829, in-8,6 fr.

Les mêmes (l'Essai et sa Défense). Paris, Belin-Mandar et Devaux, 1827, 5 vol, in-12, 18 fr.

Let. Ier de l'Essai a eu une huitième édition en 1825. (Les trois premières sont anonymes.) Le t. II, publié pour la première fois en 1820, a obtenu une cinquième édition en 1825.

Chacun de ces quatre volumes a été l'objet d'un nombre, plus ou moins grand, de réfutations et de critiques. (Voy. le chapitre des Réfutateurs, etc.).

Autres éditions:

IX édit. Paris, Daubrée et Cailleux, 1835, 4 vol. in-8.

(Xe édit,). Paris, Pagnerre, 1843-44, 4 vol. in-18, 14 fr.

Ensayo sobre la indiferencia en materia de religion....., traducido de la cuarta edicion francesa por Fr.-José-Maria Faso de la Vega, revista, cotedaja, y continuada sobre la octava edicion por don J. M. Paris, Rosa, 1835, 6 vol.Defensa del Ensayo sobre la indiferencia en materia de religion, trad. por don J. M. Con una Biografia de los filosofos mencionadas en esta Defensa. Paris, el mismo, 1835, 1 vol. En tout 7 vol. in-12.

Le livre qui a fondé la réputation de M. de La Mennais d'une manière durable, le fameux « Essai sur l'indifférence en matière de religion » contient le développement de toutes ses opinions; et c'est là qu'il faudrait en puiser l'exposé le premier volume de cet ouvrage parut en 1817, et pro

duisit une sensation universelle. C'est qu'effectivement le premier volume surtout est une production sublime que Bossuet n'eût pas désavouée malheureusement dans les volumes suivants l'auteur a voulu établir des principes peu en harmonie avec les idées presque généralement reçues.

Cet ouvrage prend la controverse chrétienne au point où l'avaient laissée les apologistes du dernier siècle. Il la représente sous un jour nouveau et brillant; et par l'exposition d'une doctrine sur la certitude, devenue célèbre, il essaye d'arriver à une démonstration radicale du Christianisme. La pensée dominante de ce livre a pour objet la constatation d'un fait assez clairement indiqué par le titre, et que M. de La Mennais a lui-même exprimé quelque part avec une concision singulièrement énergique, lorsqu'il a dit: la société n'est plus qu'un doute immense.

Le but secondaire de l'auteur a été la proscription de ce doute et la restauration des croyances dans lesquelles, selon lui, réside uniquement le principe de vie des sociétés humaines.

« La société est athée, a dit M. La Mennais; l'agrégat politique des peuples de l'Europe moderne n'est plus qu'un cadavre, rendons-lui la vie ». Or, comment rendre la foi? M. de La Mennais veut y parvenir en ramenant les esprits au principe de l'autorité en matière de croyance, en rétablissant dans toute son inflexibilité la rigueur du dogme, en un mot en exigeant que cette raison individuelle de l'Homme, aujourd'hui d'autant plus rebelle qu'elle est justement fière des conquêtes d'une culture intellectuelle très avancée, s'abdique elle-même et se rejette humblement dans le sein de l'unité catholique comme dans un port assuré. « Les sens, dit-il, << le sentiment et le raisonnement, pris à part ou réunis, ne sont nulle«ment infaillibles; ainsi, l'homme isolé ne saurait être certain de rien ». Toute dissidence avec le chef visible de l'Église catholique, le représentant, le vicaire de Jésus-Christ, le Pape, en un mot, est un schisme coupable; toute résistance à son infaillible décision est une rébellion impie. Dès lors la tolérance accordée à tous les cultes par notre loi politique constitutive, est une complicité d'hérésie; dès lors encore l'Église gallicane est tout aussi bien schismatique et hérétique que l'ont été celles de Calvin et de Luther.

Nous avons dit que ce livre produisit à son apparition une sensation universelle. La méritait-il?

Non, si l'on doit s'en rapporter au jugement qu'un écrivain catholique a émis après un sévère examen du livre de M. de La Mennais.

M. Madrolle, dans son « Histoire secrète du parti et de l'apostasie de M. de La Mennais... » (Paris, 1834, in-8, pages 46-48) nous apprend que, « en somme, « l'Essai sur l'indifférence en matière de religion », considéré << comme œuvre littéraire seulement (car nous ne la considérons pas en«< core comme œuvre théologique), n'est autre chose qu'un « Traité de la vérité de la religion », renversé ».

«

« Qu'est-ce qu'un « Essai sur l'indifférence » avait demandé M. Madrolle, à la page précédente (pag. 45), lorsque jamais on n'avait plus senti le besoin d'un traité, d'une démonstration catholique, et lorsqu'au lieu d'indiffé

rence, on ne trouve partout que violence en matière de religion (1)? Au lieu d'établir d'abord un système, qui réfute la philosophie implicitement, chassant pêle-mêle les philosophes devant lui, à mesure qu'ils se présentent, il commence par les réfuter littéralement. Il devait les dominer, il se laisse au contraire dominer par eux. J.-J. Rousseau est devenu de cette façon, le maître du premier volume de « l'Essai L'auteur était si loin de connaître son sujet avant de le traiter, qu'il pensait d'abord à le renfermer en deux volumes (2); et voilà qu'il se trouve forcé d'en publier un troisième, et puis un quatrième et un cinquième, etc., etc.; la Philosophie, en elle-même si simple, s'étend sous sa plume, et se complique sous son intelligence. Comme il voit partout son sujet, il ne le trouve nulle part. »

« Tout ce qu'il y a de vrai dans « l'Essai sur l'indifférence en matière de religion », avait été mille fois dit avant M. de La Mennais et mieux que par lui, même par ses contemporains. Ses meilleures pensées sont prises, quelquefois copiées et décolorées, de M. de Maistre, de M. de Bonald, et même de M. de Châteaubriand (3). Il n'est pas, jusqu'à, son titre « d'Indifférence en matière de religion », qu'il n'ait emprunté, et encore à des protestants (4) ».

« Le désordre de l'esprit, étant plus qu'on ne le pense une erreur, appelle l'ignorance et l'erreur avec lui. Quand je parle d'ignorance, c'est de la savante que je veux dire; et celle-là, est peut-être la plus universelle et la plus funeste. M. de La Mennais a plus étudié les langues que l'Histoire, plus la Philosophie que la Théologie (5), plus les livres et même les hommes profanes, que les hommes et les livres saints ».

De là une stérile manie de citer un long texte anglais, allemand et même grec, plutôt qu'un latin ou un français; de copier de nombreuses pages de Rousseau et de Pascal (6); de là des méprises sur les faits et sur le sens des auteurs par lui cités (7).

(1) Cette observation a été faite par M. de Montlosier lui-même, dans sa Dénonciation fameuse, pag. 95.

(2) Voyez l'Avertissement du premier volume.

(3) Il a pris à ce dernier le chapitre X de son premier volume sur l'Importance de la Religion par rapport à la Société, etc., et il existe d'assez bonnes preuves que le premier volume tout entier, en ce qu'il a de bon, est autant de M. Teissère, trop tôt ravi aux Sulpiciens, que de lui.

(4) Voyez le « Traité contre l'indifférence des religions », de Pictet, 1612; et l'Indifférence inexcusable en fait de religion », de l'évêque anglais Squire, 1748.

(5) La « Tradition de l'Église sur l'institution des évêques, 1814, 3 vol. in-8, est presque tout entière de son frère.

(6) Dans le premier volume, il cite jusqu'à dix pages consécutives des Pensées de Pascal », qui sont pourtant assez communes, ou du moins assez con

pues.

(7) A cet égard, il a été relevé en partie par M. l'abbé Flottes dans diverses

« De là l'histoire de ses contradictions, ou, si l'on veut, de ses variations sur les hommes et les points fondamentaux de l'Histoire et de la Philosophie. Il a successivement élevé et rabaissé, par exemple, Bossuet et Louis XIV (1), M. de Bonald, M. Frayssinous (2), les jésuites et les jansénistes (3), et, comme nous le verrons, les déclarations gallicanes, l'indépendance de l'Église et ses concordats »>.

. De là enfin, pour tout dire dans une observation unique, ses détractations successives de la philosophie libérale et de la philosophie religieuse, de la révolte et de l'obéissance, du système individuel et du système d'autorité, et, pour parler comme son école dernière, de la liberté et de Dieu ».

• Voulez-vous apprécier la logique de l'écrivain dans la conception même de son grand ouvrage? Vous la verrez plus vicieuse encore. Il divise, ainsi qu'on sait; les indifférents qu'il veut attaquer en trois classes: les indifférents (voyez la seule table des chapitres), qui ne croient la religion nécessaire que pour le peuple; les indifférents, qui ne reconnaissent de religion incontestablement vraie que la religion naturelle où ils sont nés; et enfin les indifférents, qui admettent une religion révélée, de manière néanmoins qu'il soit permis d'en rejeter certaines vérités. Et cependant ces trois hypothèses, qui sont les trois fondements de l'ouvrage, sont trois chimères car 10 nul homme n'a jamais dit sérieusement que la religion était nécessaire, au peuple seulement, sans la regarder comme nécessaire à lui-même ; 2° nul homme n'a jamais regardé comme

brochures. Les derniers efforts de l'érudition de l'écrivain ne sont pas plus heureux que les premiers. Il cite à l'appui de son système de la souveraineté du peuple, dans sa Réponse au P. Ventura, des textes courts ou isolés de saint Thomas, de Suarès, de Liguori, de Fénelon, et même de Bossuet, qui ne disent pas même ce qu'il leur fait dire, et qui, les deux derniers, ont foudroyé, ex professo, son système tout entier, dans leurs écrits recueillis par le célèbre Emery, sous le titre de « Principes de Bossuet et de Fénelon sur la souveraineté ».

(1)« On fut redevable à deux prélats illustres, à deux grands hommes, Bossuet et Fénelon, de l'intervalle de calme qui se prolongea jusqu'à la mort de Louis XIV ». (Réflexions sur l'état de l'Église, 1819, pag. 15, et encore pag. 125.)

(2) Il avait appelé M. de Bonald, qu'il a depuis ravalé si fort, le plus profond philosophe que la France ait eu depuis Malebranche ». Il a écrit de M. Frayssinous dans le Conservateur », qu'il rendait la vérité vivante, et il le compare à Luther dans des brochures.

(3) « L'ordre tout entier des jésuites, dit-il dans un de ses ouvrages, ne fut qu'un grand dévouement à l'Humanité et à la Religion. Qui pourrait compter tous leurs bienfaits? Qui les a remplacés dans nos chaires? Qui les remplacera dans nos colléges?.... Et plus de douze pages employées à développer cet éloge! » Et ensuite: « Le jansénisme, enfant honteux de la Réforme, en vain désavoue sa mère, etc. »

incontestablement vraie une religion, par cela seul qu'il y est né; 3o et enfin nul homme non plus ne fut jamais assez contradictoire, d'une part, pour admettre une religion révélée, et de l'autre pour rayer une partie de ce qu'elle enseigne. A la seule vue du plan de « l'Essai sur l'indifférence », il faut dire que l'écrivain n'entendait rien à son sujet : il n'a pas même fait un essai. Il voulait élever un monument; et il n'a pas su poser la première pierre! Il a fait comme je ne sais quel philosophe indien, qui supposait le monde sur une tortue, et la tortue sur le vide (1) ».

Nous placerons ici un quatrième aphorisme (voy. les no II et IX), oublié depuis par M. de La Mennais, tiré du livre en question, pour établir que les opinions de l'auteur des Paroles d'un croyant n et du rédacteur Peuple constituant» n'ont pas été constamment celles d'un vrai

du sage.

Les peuplés ont aussi leur volonté, leur intérêt, leur orgueil plus ter« rible que celui d'aucun tyran. De là, une haine secrète contre le pou« voir qui les gêne et les humilie, haine qui s'étend du pouvoir à tous les ⚫ agents du pouvoir, à toutes les institutions, à toutes les lois, à toutes les « distinctions sociales; et si on leur laisse un moment sentir leur force, ils en abuseront pour tout détruire, et courront à l'anarchie en croyant « marcher à la liberté ».

XIII. Vérité (de la).

Réimprimé dans le premier recueil des « Mélanges religieux et philosophiques » de l'auteur, 1819, aux pages 519-26.

XIV. Que le Christianisme rapproche l'Homme de Dieu, et que la Philosophie l'en sépare.

Réimprimé dans le premier recueil des Mélanges religieux et philosophiques» de l'auteur, 1819, aux pages 527-29.

XV. Qu'il y a une alliance naturelle entre le despotisme et les doctrines matérialistes.

Réimprimé dans le premier recueil des « Mélanges religieux et philosophiques» de l'auteur, 1819, aux pages 530-32.

XVI. Mélanges religieux et philosophiques. (Premier recueil.) 1819. Voy. le n° IX.

XVII. Pensées diverses. 1819.

Imprimées dans le premier recueil des « Mélanges religieux et philosophiques» de l'auteur, 1819, aux pages 538-75, et encore dans les « Nouveaux (seconds) Mélanges », 1826.

(1) Nous avons dit précédemment que vingt propositions des t. III et IV de « l'Essai » ont été censurés par les supérieurs de M. de La Mennais.

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