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Vous saurez ce que c'est qu'un prêtre !

M. de LA MENNAIS, devant les tribunaux en 1826.

Ame promise au Christ, reviens à lui, crois-moi;
Reviens et montre-nous ce que c'est qu'un bon prêtre :
Ce que c'est qu'un mauvais, tu nous l'as fait connaître
Quand tu jetas aux vents les trésors de ta foi.

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Vignand

3-14-30

NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE

DES OUVRAGES DE M. DE LA MENNAIS,

DE LEURS RÉFUTATIONS, DE LEURS APOLOGIES,

ET DES BIOGRAPHIES DE CET ÉCRIVAIN.

LA MENNAIS (l'abbé F. de), nom seign. [l'abbé Félicité RoBERT (1)], dit de La Mennais, d'une propriété appartenant au chef de la famille, négociant estimable de Saint-Malo, auquel des revers firent néanmoins faire banqueroute au commencement de ce siècle. Après ces revers, le chef de la famille quitta Saint-Malo, fut s'établir à Rennes, dans le même département, et il se fit alors connaître sous le nom de La Mennais, que portèrent aussi ses deux fils et une fille. A notre époque, de tels changements de noms ont été si fréquents qu'en vérité on aurait mauvaise grâce

insister particulièrement sur celui qu'a pris la famille Robert, quand M. Prat a pris le nom de La Martine et M. Samson celui de Pongerville, Tenaille celui de Vaulabelle, etc., etc.; tandis que le vaillant général Juchault de La Moricière n'a voulu prendre qu'une

(1) Né à St-Malo (Ille-et-Vilaine), le 19 juin 1782, ordonné prètre en 1817.

partie du sien, ce qui le rend plus commun, mais que la propre gloire de celui qui le porte a rendu si illustre. Nous ne sommes surpris que d'une chose, c'est que les deux frères Robert, tous deux prêtres, n'aient pas suivi en cela l'exemple de deux ecclésiastiques célèbres du dix-huitième siècle, qui, pour se distinguer, prirent l'un le nom de Condillac, l'autre celui de Mably, pour ne point s'appeler MM. Bonnot, et que l'un d'eux ne se fut pas nommé de La Mennais et l'autre de La Chenaie. Nous n'avons qu'une objection à faire c'est que tant que M. Félicité Robert a rêvé la prélature, le nom de La Mennais était plus convenable que le véritable; mais depuis que le prélat s'est évanoui pour faire place à un chef de démagogues, M. Félicité Robert eût dû renoncer à un nom aristocratique, et arriver à la chambre des représentants, comme tel autre qui a pris par vanité la profession de portefaix: avec son véritable nom de famille.

Mais ainsi que nous l'avons dit, il ne faut pas apporter plus d'importance qu'on ne le doit à ces ridicules anoblissements, faiblesses qu'on regrette de trouver chez un esprit supérieur, mais enfin, faiblesses ou ridicules, si fréquents depuis la suppression des titres nobiliaires (1). Disons-le de suite, nous n'avons inséré le nom de M. de La Mennais dans nos « Supercheries littéraires dévoilées » bien moins pour un reproche sur un fait futile, que pour donner une liste de ses ouvrages plus complète que celle que nous avons imprimée, en 1830, dans le tome IV de « la France littéraire ». Sans ce fait, l'occasion nous échappait.

Si, en philosophie, M. de La Mennais n'a pas, à proprement parler, fondé une école, il est du moins avec le comte de Maistre, le vicomte de Bonald et quelques autres ultramontains, à la tête de ce qu'on appelle « l'École catholique », école qui a pris pour devise: Dieu et la Liberté !

Voici le jugement que porte sur M. de La Mennais, comme philosophe, un homme estimable qui s'est longtemps occupé de matières philosophiques, le baron Massias, dans son « Mouvement des idées dans les quatre derniers siècles, ou Coups de pinceau historiques »> (Strasbourg, 1837, in-8 de 49 pages): « Prêtre paradoxal, dissem« blable à lui-même; philosophe-théologien, combattant la raison

(1) Voy. l'Introduction des «< Supercheries littéraires dévoilées », pages lxix à lxxxvj.

ناز

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